This is an archive of the former website of the Maoist Internationalist Movement, which was run by the now defunct Maoist Internationalist Party - Amerika. The MIM now consists of many independent cells, many of which have their own indendendent organs both online and off. MIM(Prisons) serves these documents as a service to and reference for the anti-imperialist movement worldwide.
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Mouvement
Internationaliste Maoïste

Mythes d'un prolétariat blanc

Un rassemblement de faits et arguments utiles pour réfuter des mythes fréquents d'un présumé prolétariat blanc aux pays majoritairement exploiteurs tels que les État$-Uni$

Cette page [en cours de développement] ne remplacera pas la lecture de « MIM Notes » (« Notes Rouges ») et « MIM Theory », mais nous voulions créer une page rudimentaire comme référence pour les débats contre certains arguments incorrects.

Mythes de l'homme ou la femme lambda


  • Ils volent nos emplois.
  • Nos salaires ont baissé.
  • Leurs salaires sont moins élevés à cause de leur coût de la vie inférieur.
  • Leurs salaires sont moins élevés parce qu'ils travaillent moins que nous.
  • Il est politiquement imprudent d'offenser les travailleurs amérikains en les traitant d'exploiteurs.
  • Vous devez soutenir les demandes économiques de la majorité.

    Des arguments continuels mais moins fréquemment encontrés des représentants des petits exploiteurs

  • La majorité des État$uniens ont tout juste de quoi vivre.
  • Les consommateurs amérikains sont de plus en plus endettés.
  • La plupart des amérikains ne possèdent pas les moyens de la production.

    Ils volent nos emplois.

    Bien au contraire, c'est vous qui volez les emplois d'Indiens, de Chinois, de Mexicains, de Brésiliens etc. dans les domaines de services financiers, droit, biens immobiliers etc. Que sous le capitalisme il faut du capital pour embaucher des gens et que votre pays vole aux peuples autochtones leur terre, a volé aux Noirs leur travail, vole le pétrole aux Arabes, vole le cuivre aux Chiliens et vole aujourd'hui le tiers-monde entier avec des bas salaires, cela n'a rien de secret. Chose guère étonnante, les pays détruits par l'impérialisme ont moins de bons emplois parce que votre pays les a volé.

    Votre esprit de compétition sur cette question vous mène au racisme, au chauvinisme national et à la guerre – puis vous vous demandez pourquoi il y a du « terrorisme ». En tout cas, sous le socialisme un emploi pour toute personne est garanti.

    Nos salaires ont baissé.

    C'est une demi-vérité des travailleurs amérikains mâles pendant les 30 derniers ans. Elle exclut les avantages sociaux, qui ont beaucoup agrandi à cause du fait que les État$-Uni$ vivent de plus en plus aux crochets du reste du monde. Voir MIM Theory #1 pour une discussion de cette question.

    Idem la question du déclin des revenus familiaux. Cela ne tient pas compte de l'augmentation de revenus personnels en termes réels aux État$-Uni$ tandis que la taille de la famille moyenne a baissé. Autrement dit, c'est une ruse arithmétique.

    Leurs salaires sont moins élevés à cause de leur coût de la vie inférieur.

    Ici le mythe est comment les grands et petits exploiteurs se contentent du fait que les travailleurs au tiers-monde gagnent en moyenne 50 sous par heure. C'est une déclaration qui n'a aucun rapport aux faits. Dans tous les pays il y a des biens qui y sont moins chers qu'aux autres pays. En général, pour vivre au même niveau, il n'y a pas de grandes differences entre les pays du monde – certainement pas une différence qui justifierait un tel écart de salaire.

    Des données de prix indiquent que le coût de la vie à Séoul – la plus grande ville en Corée méridionale, avec 10 millions de personnes – est 24 % plus élevé qu'à New York. Le taux d'échange du dollar n'affecte pas cette différence parce que la devise coréenne est plus ou moins fixée par le gouvernement par rapport au dollar état$unien. D'autres villes plus chères que New York qui ont néanmoins des salaires inférieurs sont Brazzaville, Congo ; Taipei, Chine ; Buenos Aires, Argentine ; Singapour ; Douala, Cameroun ; Rio de Janeiro, Brésil ; Abidjan, Côte d'Ivoire ; São Paulo, Brésil ; Nairobi, Kenya ; Dakar, Sénégal ; Dar Es Salaam, Tanzanie ; Amman, Jordanie ; Djakarta, Indonésie ; le Caire, Égypte ; et Montevideo, Uruguay. Égales à New York sur le plan du coût de la vie sont Bangkok, Thaïlande ; et Lima, Pérou. Seulement 12 villes des 125 examinées ont des coûts de la vie moins de 80 pour cent de celui de New York. Bombay et New Delhi, en Inde, en sont les plus importantes, à 76 pour cent des coûts de New York. Trois autres villes dans cette catégorie sont au Canada, ce qui indique que la différence internationale des coûts de la vie n'est pas grande.

    De « MIM Notes », citant comme source : « USA Today International Edition », le 9 juin 1995, p. 2a.

    Ils gagnent moins parce qu'ils ne travaillent pas beaucoup ou sont moins intelligents.

    Il n'y en a pas de preuve basée sur des faits. Des études bourgeoises du rendement international du travail ne renforcent pas cette supposition des racistes et des chauvinistes nationaux.

    Il est politiquement imprudent d'offenser les travailleurs amérikains en les traitant d'exploiteurs.

    Imaginez ce qu'ils auraient dit avant la guerre de la Sécession état$unienne, parce que moins de 10 % des blancs à cette heure voulaient accorder le droit de vote aux Noirs et autrement leur traiter comme des égaux : « Bien sûr que nous ne pouvons pas accorder aux Noirs le droit de vote », auraient-ils dit, parce qu'il aurait été politiquement imprudent.

    Ces gens prétendument judicieux sur le plan tactique ont abandonné le but de lutter contre l'exploitation et pour l'harmonie humaine.

    Voir aussi : Pourquoi ne pas tempérer votre langage ?

    Vous devez soutenir les demandes économiques de la majorité.

    Cet argument est fort similaire au précédent. En 1860, leur programme au Sud état$unien aurait été de soutenir la bataille du Sud contre les tarifs douaniers et de soutenir les petits propriétaires d'esclaves contre les grands. Nous pouvons imaginer le Ralph Nader de cette époque menant çà et là une campagne avec les propriétaires de 10 esclaves ou moins, tout comme il mène actuellement sa campagne pour les petites et moyennes entreprises. En même temps aurait-il assuré les consommateurs sans esclaves de la marchandise produite par des esclaves qu'il ne changerait pas le système ou qu'il chercherait d'autres esclaves afin de préserver les bas prix. Ce qui permet de poser une question : Quelle serait votre position si la minorité de nos jours était des esclaves ?

    Il n'y avait pas de façon progressiste de soutenir les demandes économiques des petits propriétaires d'esclaves ou des consommateurs des produits des esclaves au XIXème siècle, et il n'y a pas de façon progressiste de soutenir aujourd'hui les demandes des petits exploiteurs. Avant de s'occuper de cette question, on devrait se demander ce qu'on aurait fait en 1860.

    La majorité des État$uniens ont tout juste de quoi vivre.

    Contrairement au mythe que la plupart des Amérikains appauvrissent, en réalité la plupart vivent de plus en plus dans le luxe, grâce au pillage du tiers-monde.

    Citons quelques faits des conditions aux État$-Uni$ et des gens officiellement pauvres : « Par exemple, la personne moyenne en 1970 avait 478 pieds carrés d'espace de logement. Au milieu des années 1990 le chiffre était 814. La possession d'un téléviseur couleur est montée de 34 % à 97,9 %. (p. 7) La formation universitaire est passée de 25,4 % des diplômés d'écoles secondaires en 1970 à 60 % en 1996. (p. 56)

    « En 1971, 31,8 % de tous les ménages possédèrent un climatiseur. En 1994, 49,6 % des ménages en dessous du seuil de pauvreté possédèrent un climatiseur. (pp. 14–15) Les pauvres ont également plus de sécheuses, de lave-vaisselle, de réfrigérateurs, de cuisinières, de fours à micro-ondes, de magnétoscopes et d'ordinateurs. Cette comparaison n'est pas entre les pauvres d'aujourd'hui et ceux du passé. C'est une comparaison des pauvres d'aujourd'hui et tous les ménages en 1971, et ceux-là sont plus prospères. »

    http://www.prisoncensorship.info/archive/etext/bookstore/books/capital/cox.html

    Les consommateurs amérikains sont de plus en plus endettés.

    Sous le capitalisme, l'endettement signifie la capacité de payer, comme la reconnaissent les banques. Les riches ont plus de dettes. Ce sont la valeur nette et le niveau physique de vie qui comptent. Même si les sociétés de cartes de crédit gagnent plus que jamais, cela n'indique rien à moins que le niveau physique de vie, la consommation de vrais produits, ne baisse, et il n'y a aucune preuve d'une telle diminution.

    Les anxiétés sur l'endettement sont réelles, mais la plupart de telles inquiétudes sont des anxiétés bourgeoises, les mêmes anxiétés de Donald Trump. Les dettes au tiers-monde sont relativement moins importantes, mais elles influencent vraiment les vrais prolétariens.

    La plupart des amérikains ne possèdent pas les moyens de la production.

    En fait, les travailleurs amérikains possèdent – directement – des compagnies de capital monopoliste dans de nombreuses industries : lignes aériennes, épiceries, location de voitures et beaucoup d'autres.

    Cela ne comprend pas la possession par le moyen des régimes de retraite.

    Cela ne comprend pas non plus les révélations aux tribunaux de commerce de qui possédait la compagnie en faillite – encore une fois, ce sont souvent les « travailleurs ».

    Pour finir, il faut reconnaître que la valeur nette s'agit aussi des moyens de la production, dont il faut compter la valeur nette des résidences et les régimes de retraite. Beaucoup d'investisseurs capitalistes n'ont pas, eux non plus, de moyens physiques de production. Ce qu'ils ont, c'est des millions de dollars en comptant ou en certificats de dépôt. Cela signifie qu'ils ont accès aux moyens de la production, et les petits exploiteurs l'ont eux aussi. Beaucoup ont assez d'accès aux moyens de la production qu'ils pourraient embaucher des centaines de travailleurs indiens avec leurs cartes de crédit.

    D'autres, tels que les employés sous contrat en Irak, obtiennent de l'accès aux moyens de la production par leur alliance politique avec les impérialistes, ce qui leur permet toujours de s'emparer du travail et des ressources naturelles du tiers-monde. Il est temps que les marxistes en tiennent compte. En fin de compte la vraie preuve de la possession des moyens de la production dans un monde politique avec diverses formes de partenariat d'affaires et une gamme agrandissante de véhicules d'investissement, c'est la capacité de s'emparer du travail. Les petits exploiteurs qui constituent la majorité état$unienne, britannique, française, suisse, belge, néerlandaise, allemande, italienne et japonaise ont effectivement cette capacité.