Bien au contraire, c'est vous qui volez les emplois d'Indiens, de Chinois, de Mexicains, de Brésiliens etc. dans les domaines de services financiers, droit, biens immobiliers etc. Que sous le capitalisme il faut du capital pour embaucher des gens et que votre pays vole aux peuples autochtones leur terre, a volé aux Noirs leur travail, vole le pétrole aux Arabes, vole le cuivre aux Chiliens et vole aujourd'hui le tiers-monde entier avec des bas salaires, cela n'a rien de secret. Chose guère étonnante, les pays détruits par l'impérialisme ont moins de bons emplois parce que votre pays les a volé.
Votre esprit de compétition sur cette question vous mène au racisme, au chauvinisme national et à la guerre – puis vous vous demandez pourquoi il y a du « terrorisme ». En tout cas, sous le socialisme un emploi pour toute personne est garanti.
C'est une demi-vérité des travailleurs amérikains mâles pendant les 30
derniers ans. Elle exclut les avantages sociaux, qui ont beaucoup agrandi à
cause du fait que les État$-Uni$ vivent de plus en plus aux crochets du
reste du monde. Voir MIM Theory #1 pour une
discussion de cette question.
Idem la question du déclin des revenus familiaux. Cela ne tient pas compte
de l'augmentation de revenus personnels en termes réels aux État$-Uni$
tandis que la taille de la famille moyenne a baissé. Autrement dit, c'est
une ruse arithmétique.
Ici le mythe est comment les grands et petits exploiteurs se contentent du
fait que les travailleurs au tiers-monde gagnent en moyenne 50 sous par
heure. C'est une déclaration qui n'a aucun rapport aux faits. Dans tous les
pays il y a des biens qui y sont moins chers qu'aux autres pays. En général,
pour vivre au même niveau, il n'y a pas de grandes differences entre les
pays du monde – certainement pas une différence qui justifierait un
tel écart de salaire.
Des données de prix indiquent que le coût de la vie à Séoul – la plus
grande ville en Corée méridionale, avec 10 millions de personnes – est
24 % plus élevé qu'à New York. Le taux d'échange du dollar n'affecte
pas cette différence parce que la devise coréenne est plus ou moins fixée
par le gouvernement par rapport au dollar état$unien. D'autres villes plus
chères que New York qui ont néanmoins des salaires inférieurs sont
Brazzaville, Congo ; Taipei, Chine ; Buenos Aires,
Argentine ; Singapour ; Douala, Cameroun ; Rio de Janeiro,
Brésil ; Abidjan, Côte d'Ivoire ; São Paulo, Brésil ;
Nairobi, Kenya ; Dakar, Sénégal ; Dar Es Salaam, Tanzanie ;
Amman, Jordanie ; Djakarta, Indonésie ; le Caire, Égypte ; et
Montevideo, Uruguay. Égales à New York sur le plan du coût de la vie sont
Bangkok, Thaïlande ; et Lima, Pérou. Seulement 12 villes des 125
examinées ont des coûts de la vie moins de 80 pour cent de celui de New
York. Bombay et New Delhi, en Inde, en sont les plus importantes, à 76 pour
cent des coûts de New York. Trois autres villes dans cette catégorie sont au
Canada, ce qui indique que la différence internationale des coûts de la vie
n'est pas grande.
De « MIM Notes », citant comme source : « USA Today
International Edition », le 9 juin 1995, p. 2a.
Il n'y en a pas de preuve basée sur des faits. Des études bourgeoises du
rendement international du travail ne renforcent pas cette supposition des
racistes et des chauvinistes nationaux.
Imaginez ce qu'ils auraient dit avant la guerre de la Sécession
état$unienne, parce que moins de 10 % des blancs à cette heure
voulaient accorder le droit de vote aux Noirs et autrement leur traiter
comme des égaux : « Bien sûr que nous ne pouvons pas accorder aux
Noirs le droit de vote », auraient-ils dit, parce qu'il aurait été
politiquement imprudent.
Ces gens prétendument judicieux sur le plan tactique ont abandonné le but de
lutter contre l'exploitation et pour l'harmonie humaine.
Voir aussi : Pourquoi ne pas tempérer votre
langage ?
Cet argument est fort similaire au précédent. En 1860, leur programme au Sud
état$unien aurait été de soutenir la bataille du Sud contre les tarifs
douaniers et de soutenir les petits propriétaires d'esclaves contre les
grands. Nous pouvons imaginer le Ralph Nader de cette époque menant çà et là
une campagne avec les propriétaires de 10 esclaves ou moins, tout comme il
mène actuellement sa campagne pour les petites et moyennes entreprises. En
même temps aurait-il assuré les consommateurs sans esclaves de la
marchandise produite par des esclaves qu'il ne changerait pas le système ou
qu'il chercherait d'autres esclaves afin de préserver les bas prix. Ce qui
permet de poser une question : Quelle serait votre position si la
minorité de nos jours était des esclaves ?
Il n'y avait pas de façon progressiste de soutenir les demandes économiques
des petits propriétaires d'esclaves ou des consommateurs des produits des
esclaves au XIXème siècle, et il n'y a pas de façon progressiste de soutenir
aujourd'hui les demandes des petits exploiteurs. Avant de s'occuper de cette
question, on devrait se demander ce qu'on aurait fait en 1860.
Contrairement au mythe que la plupart des Amérikains appauvrissent, en
réalité la plupart vivent de plus en plus dans le luxe, grâce au pillage du
tiers-monde.
Citons quelques faits des conditions aux État$-Uni$ et des gens
officiellement pauvres : « Par exemple, la personne moyenne en
1970 avait 478 pieds carrés d'espace de logement. Au milieu des années 1990
le chiffre était 814. La possession d'un téléviseur couleur est montée de
34 % à 97,9 %. (p. 7) La formation universitaire est passée de
25,4 % des diplômés d'écoles secondaires en 1970 à 60 % en 1996.
(p. 56)
« En 1971, 31,8 % de tous les ménages possédèrent un climatiseur.
En 1994, 49,6 % des ménages en dessous du seuil de pauvreté possédèrent
un climatiseur. (pp. 14–15) Les pauvres ont également plus de
sécheuses, de lave-vaisselle, de réfrigérateurs, de cuisinières, de fours à
micro-ondes, de magnétoscopes et d'ordinateurs. Cette comparaison n'est pas
entre les pauvres d'aujourd'hui et ceux du passé. C'est une comparaison des
pauvres d'aujourd'hui et tous les ménages en 1971, et ceux-là sont plus
prospères. »
http://www.prisoncensorship.info/archive/etext/bookstore/books/capital/cox.html
Sous le capitalisme, l'endettement signifie la capacité de payer, comme la
reconnaissent les banques. Les riches ont plus de dettes. Ce sont la valeur
nette et le niveau physique de vie qui comptent. Même si les sociétés de
cartes de crédit gagnent plus que jamais, cela n'indique rien à moins que le
niveau physique de vie, la consommation de vrais produits, ne baisse, et il
n'y a aucune preuve d'une telle diminution.
Les anxiétés sur l'endettement sont réelles, mais la plupart de telles
inquiétudes sont des anxiétés bourgeoises, les mêmes anxiétés de Donald
Trump. Les dettes au tiers-monde sont relativement moins importantes, mais
elles influencent vraiment les vrais prolétariens.
En fait, les travailleurs amérikains possèdent – directement –
des compagnies de capital monopoliste dans de nombreuses industries :
lignes aériennes, épiceries, location de voitures et beaucoup d'autres.
Cela ne comprend pas la possession par le moyen des régimes de retraite.
Cela ne comprend pas non plus les révélations aux tribunaux de commerce de
qui possédait la compagnie en faillite – encore une fois, ce sont
souvent les « travailleurs ».
Pour finir, il faut reconnaître que la valeur nette s'agit aussi des moyens
de la production, dont il faut compter la valeur nette des résidences et les
régimes de retraite. Beaucoup d'investisseurs capitalistes n'ont pas, eux
non plus, de moyens physiques de production. Ce qu'ils ont, c'est des
millions de dollars en comptant ou en certificats de dépôt. Cela signifie
qu'ils ont accès aux moyens de la production, et les petits exploiteurs
l'ont eux aussi. Beaucoup ont assez d'accès aux moyens de la production
qu'ils pourraient embaucher des centaines de travailleurs indiens avec leurs
cartes de crédit.
D'autres, tels que les employés sous contrat en Irak, obtiennent de l'accès
aux moyens de la production par leur alliance politique avec les
impérialistes, ce qui leur permet toujours de s'emparer du travail et des
ressources naturelles du tiers-monde. Il est temps que les marxistes en
tiennent compte. En fin de compte la vraie preuve de la possession des
moyens de la production dans un monde politique avec diverses formes de
partenariat d'affaires et une gamme agrandissante de véhicules
d'investissement, c'est la capacité de s'emparer du travail. Les petits
exploiteurs qui constituent la majorité état$unienne, britannique,
française, suisse, belge, néerlandaise, allemande, italienne et japonaise
ont effectivement cette capacité.
Nos salaires ont baissé.
Leurs salaires sont moins élevés à cause de leur coût de
la vie inférieur.
Ils gagnent moins parce qu'ils ne travaillent pas
beaucoup ou sont moins intelligents.
Il est politiquement imprudent d'offenser les
travailleurs amérikains en les traitant d'exploiteurs.
Vous devez soutenir les demandes économiques de la
majorité.
La majorité des État$uniens ont tout juste de
quoi vivre.
Les consommateurs amérikains sont de plus en plus
endettés.
La plupart des amérikains ne possèdent pas
les moyens de la production.