Les classes moyennes, autrement la petite-bourgeoisie, demande sans cesse du MIM à « tempérer notre langage ». Les classes entre les impérialistes et les sans-propriété qui s'appellent prolétaires tendent à croire qu'il y ait un ton neutre et éducatif qui convient à toute communication.
En réalité, un ton neutre ne convient pas lorsque votre ami va tomber d'un escarpement. Vous devriez crier à tue-tête : « Attention ! » Selon la petite-bourgeoisie et les impérialistes, dans le statu quo il n'y a pas de quoi crier ou parler d'un ton dur. Par contre, nous voyons une situation d'urgence en réalité, une réalité si mauvaise qu'il faut être renversée. Donc nous les communistes cherchons un ton qui correspond à la substance sous-jacente. Ceux qui sont obsédés du ton, du style ou de l'art en soi, nous les appelons « formalistes ».
À nous les communistes aux pays impérialistes on fait de pression constante que nous trahissions la classe prolétarienne, la seule classe qui peut surmonter les intérêts spéciaux et fournir un avenir plus avancé et paisible. Il nous faut souvent faire face à une réalité cinglante. Il est facile de dévier de la bonne voie.
Une autre raison pour le ton qui convient, c'est que les classes moyennes seront peut-être à l'aise mais le vrai prolétariat et le lumpenprolétariat dévieront vers le crime apolitique s'ils ne voient pas un parti correspondant à leur humeur fâchée. Les opprimés et les exploités ont bien de quoi être fâchés. Les organisations politiques bourgeoises et petite-bourgeoises ne les plaisent pas, et parfois le résultat est la pseudo-rébellion par le crime dans les rues. Souvent l'esprit de ces gens pseudo-rébellieux est bon mais ils ne voient pas des leaders politiques avec le bon ton.
Contrairement à ceux qui disent que l'usage d'un ton dur s'agit de « prêcher les convertis », nous les communistes n'avons pas encore exploité qu'une petite partie du pouvoir de notre classe et de ses alliés chez le lumpenprolétariat. Ça se perd -- parfois en prison, parfois aux fusillades et parfois dans la colère qui passe au désespoir et à la consommation de drogues.
Le MIM est la seule organisation politique qui est fâchée contre le système. Nous ne tempérerons pas notre langage. Il y a bien d'organisations inefficaces qui font ça. Nous essayerons de parler la langue du peuple, parfois au niveau de lecture des élèves de la quinzième année à l'école ; mais quelle que soit la subculture à laquelle nous nous adressons, nous ne tempérerons pas notre langage jusqu'à ce qu'on arrive à une société communiste, quand un ton paisible sera justifié.