This is an archive of the former website of the Maoist Internationalist Movement, which was run by the now defunct Maoist Internationalist Party - Amerika. The MIM now consists of many independent cells, many of which have their own indendendent organs both online and off. MIM(Prisons) serves these documents as a service to and reference for the anti-imperialist movement worldwide.

La question nationale au Quebec This is an archive of the former website of the Maoist Internationalist Movement, which was run by the now defunct Maoist Internationalist Party - Amerika. The MIM now consists of many independent cells, many of which have their own indendendent organs both online and off. MIM(Prisons) serves these documents as a service to and reference for the anti-imperialist movement worldwide.

Le MIM sur le Kanada


NATIONALISME QUÉBÉCOIS CONTRE LES PREMIÈRES NATIONS

Voir aussi notre article qui montre que les Kanadiens eux-mêmes ne voient pas une culture kanadienne distincte

De MIM Notes 107, décembre 1995

NATIONALISME QUÉBÉCOIS CONTRE LES PREMIÈRES NATIONS

par un camarade

Dans des numéros antérieurs de « MIM Notes » nous avons signalé que le nationalisme québécois est réactionnaire dans son opposition à la souveraineté des Premières Nations, mais le référendum au Québec sur sa séparation du Canada nous a obligé de prendre position à propos de la question de la séparation.

Notre position commence de l'économie politique du Québec. Nous la croyons impérialiste en soi. Ceux qui voudraient nous faire changer de position devraient nous convaincre avec des preuves concrètes. Deuxièmement, comme dans le cas des petits pays impérialistes en Europe, Lénine a dit qu'il faut parfois soutenir leur nationalisme contre les occupants. Nous ne croyons pas qu'une situation telle que la Seconde Guerre mondiale existe là-bas.


En plus de banques avec opérations interationales, le Québec a sa propre capacité de fabriquer avions militaires.

Troisièmement, se séparer du Canada semblerait avoir de l'avenir pour provoquer de troubles aux marchés de capital et cætera, mais l'impérialisme a réchappé à telles crises au passé. De surcroît, nous ne soutenons pas l'espoir que le Québec serait plus démocrate s'il était souverain. Les demandes de l'aristocratie ouvrière pour de la sécurité économique davantage sont d'une importance secondaire. En revanche, nous soutenons bien organiser les chômeurs du Québec à se lier avec les nations opprimées, les jeunes et les prisonniers.

Pour finir, nous croyons que les Mohawks et les Cris seront des constituants importants de la dictature finale du prolétariat des nations opprimées sur le peuple d'origine européenne en Amérique du Nord. Ils croient que la séparation du Québec empêcherait leur lutte pour l'autodétermination et nous croyons que leur analyse est exacte ; donc nous nous opposons à la séparation. En revanche, si les Premières Nations constatent qu'ils pourrions tourner la séparation du Québec à leur avantage, nous les suivrions. Pour conclure, le MIM voit des droits d'autodétermination limités pour les pays impérialistes. Lorsque le context général serait progressiste, nous soutenons l'autodétermination impérialiste de nations impérialistes contre autres nations impérialistes. Mais le principal est l'autodétermination des Premières Nations et les autres nations opprimées de l'Amérique du Nord. Donc nous nous opposons au nationalisme du Québec.

L'entretien suivant sur la question de l'économie politique du Québec montre notre processus de pensée.

MIM : Le magazine « Fortune World 500 » énumère BCE et la Banque Royale du Canada, basées à Montréal, parmi les 500 grandes sociétés multinationales du monde. Elles sont classées avant George Weston, quoi que ce soit, qui est aussi classée parmi les 500 grandes sociétés impérialistes du monde.

Canadien : Montréal était la capitale de la finance et des entreprises au Canada, en plus d'être la ville la plus grande très récemment. Je vivais là quand il a perdu définitivement et inévitablement l'avantage démographique au Grand Toronto... Il en voit de dures plus vite -- une raison pour l'inquiétude des francophones.

Toutes les Grandes sociétés y étaient basées, mais avec le revirement démographique vers l'Ouest, l'une après l'autre elles ont fait leurs valises et déménagé à Toronto ou des endroits plus à l'ouest. En fait il y a eu un sauve-qui-peut la dernière fois que le Québec a essayé de se séparer -- beaucoup de haine, de stupidité et de racisme -- comme d'habitude -- mais ils ne faisaient que trouver des excuses pour ce qu'ils préparaient depuis longtemps. Weston est l'un de ces capitalistes dans la région de Toronto -- il y en a certains, tel que Galen Weston (Weston Breads, etc.) qui se sont enrichis là-bas et ne pas à Montréal (qui s'est enrichi de l'industrie de fourrures, puis le chemin de fer, si vous vous souvenez de l'histoire ancienne...).

Un vrai connard duquel il faut faire attention est Conrad Black et ses gangsters anglophones -- il est de loin l'homme le plus dangereux au Canada (du moins le plus ouvertement dangereux). C'est l'un de ces cons épris de la reine qui essaient le plus laidement de faire que le soleil ne se couche jamais sur son empire « britannique » (je suppose que ça c'est le Canada). Il possède Hollinger, et c'est un Murdoch de second ordre -- mais dangereux tout de même.

De plus, les Bronfman -- les gangsters juifs de Montréal -- ils sont le pouvoir du trône Libéral, avec l'élite francophone chez Power Corp. et les quelques Grandes Sociétés qui se croient posséder tout le Québec.

MIM : Si le Québec deviendrait un pays propre, aurait-il du capital financier et de grandes sociétés multinationales ? Rien qu'en lisant « Fortune » et « Forbes », je dirais que le Québec serait un pays impérialiste pur et dur selon la définition de Lénine.

Canadien : Le Québec a tout ce qu'il faut pour réussir comme pays -- sauf la direction. Je ne prévois que de la misère, comme j'ai dit dans mes messages antérieurs, s'ils se séparent de la bourgeoisie canadienne.

MIM : Je crains que je ne comprends peut-être pas le fondement réel de ces énormes sociétés. Croyez-vous que le Québec comme pays retiendrait du capital financier et des grandes multinationales qui exportent du capital ?

Canada : Bien oui -- mais le Québec est si inextricablement lié au reste du Canada qu'une séparation serait comme la séparation de frères siamois -- presque toujours fatale, ou au mieux débilitante. Ils s'attendent à une Suisse ou une Suède. Pourquoi ne prévois-je qu'un Mexique ou un Brésil ? Je suppose que je suis pessimiste...

Post-scriptum du MIM : Si le MIM croyait que la séparation pourrait provoquer un vrai désastre, nous le soutiendrons peut-être, mais nous ne croyons pas réaliste le scénario de frères siamois. Qui plus est, créer un Brésil pour l'exploitation par l'impérialisme étatsunien n'avancerait rien, donc même un désastre n'aurait peut-être pas un bon avenir révolutionnaire. Nous croyons que le gouvernement étatsunien admettrait les parties du Canada bien avant qu'il ne permettrait qu'un tel désastre arrive.