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LA BATAILLE DE CANTO GRANDE--1992

Le 9 Mai, quand récemment est tombée la nuit, à 6 heures 30 du soir, les troupes combinées de l'armée et de la police mirent à feu et à sang le pavillon 4B du pénitencier de Canto Grande. La bataille était arrivée à terme. Les prisonniers de guerre, sans armes, sans aliments, ni médicaments pour panser leurs blessures avaient résisté quatre jours à l'intense bombardement des soldats gouvernementaux. Les blocs qu'ils occupaient étaient quasiment détruits par les effets de plus de 500 projectiles de grande puissance lancés sur l'édifice. Plus de 2000 militaires, disposant d'un puissant armement de guerre, assistés par des hélicoptères, des chars de combat, ont assiégé sans arrêter plus de 700 prisonniers et prisonniers de guerre. Le champ de bataille était restreint et désavantageux pour obtenir une victoire militaire en faveur des héroïques prisonniers.

La bataille de Canto Grande est seulement comparable, pour son héroïsme et son avancée historique au sacrifice des magnifiques prisonniers de guerre qui résistèrent et moururent le 19 Juin 1986. On peut comparer cela aussi avec les meilleures gestes de libération des peuples du monde. une fois de plus apparut la validité de la morale révolutionnaire. La puissante arme des combattants de la liberté. La valeur et la vigueur des prisonniers de guerre est en rapport avec une nouvelle conduite politique, c'est le reflet du pouvoir de la révolution, elle est liée à la qualité du Parti, à sa ligne politique, à sa direction et par dessus tout à l'application de la puissante idéologie. Le Parti Communiste du Pérou (PCP) et la guerre populaire ont donné naissance à un combattant incomparable. Disposé à : "Donner la vie pour le Parti et la Révolution," dont la décision dans les pires circonstances est "Résistance Héroïque." Celui qui aime la vie plus qu'un autre, mais qui ne craint pas la mort, qui la provoque à chaque pas.

"..Nous sommes décidés à porter en avant la Résistance Héroïque en défense de la Révolution et de nos vies et nous sommes disposés à arracher des lauriers à la mort et donner notre vie aujourd'hui, demain et toujours au Président Gonzalo, au Parti et à la Révolution, le sang qui court dans les pénitenciers retombera sur leurs têtes et tôt ou tard ils seront punis, parce que le seul juge qui sanctionne les génocides est le peuple." (Prisonniers politiques et prisonniers de guerre, Canto grande, 5 Janvier 1992).

L'assassinat de 100 prisonniers de guerre est un douloureux coût pour la révolution. On ne peut nier que c'est une profonde cause de tristesse pour le peuple péruvien et toutes les masses opprimées du pays. Ces héros sortent de ses entrailles. "Le sang n'étouffe pas la révolution, il l'irrigue." Les évènements de Canto Grande font comprendre que les coups de pattes désespérés du gouvernement et ses institutions répressives, devient nécessairement une force pour impulser avec la haine de classe des nouvelles et déroutes désastreuses comme celles d'aujourd'hui, ils se vantent et glorifient de fausses victoires et des résultats vivement désirés. L'exemple de valeur et d'héroïsme en offrant aux prisonniers de guerre, est au-dessus du théâtre du monde pour présenter les faits de Canto Grande comme une "déroute des maoïstes." Pour commencer, les prisonniers malgré leur évidente inégalité militaire ne se rendirent pas, ils furent écrasés violemment. Ridicule pantomime de Fujimori, quand, dans les jours suivants des combats (le dimanche 10), il se présenta au pénitencier de Canto Grande, accompagné d'une nombreuse suite de journalistes pour "passer la revue de leur bataille victorieuse." Avec crainte et emmitouflé dans un grossier gilet pare-balles, le petit tyran présenta à la presse les "trophées de guerre."

Fujimori dans sa représentation de cirque, exprima la grande pauvreté de son gouvernement et de ses Forces Armées, pour recouvrir son écroulement, s'inventant des triomphes dans une guerre qui déjà depuis longtemps, ils ont perdu. Il ne fait aucun doute, que l'armée péruvienne, champion des défaites, avec une histoire à vomir, peut seulement "gagner des batailles" contre des hommes désarmés, des prisonniers, des enfermés dans un périmètre restreint.

Honneur et gloire aux prisonniers assassinés à Canto Grande.