par MC5, le 26 août, 1998
Il y a deux raisons pour lesquelles l'unité des communistes n'est pas simple. L'une est que l'ennemi infiltre le mouvement pour le subvertir de l'intérieur. En le subvertant, l'ennemi fait semblant d'être communiste bien qu'il ne le soit pas. En deuxième lieu, certains chemins mènent au communisme plus vite que des autres. Chaque génération produit des leaders scientifiquement capables de faire avancer la société vers le communisme, mais chaque génération produit aussi des personnes bien intentionnées qui ne devraient pas devenir leaders. En fait, il est inévitable que la vie sur cette planète serait destinée à une fin bien vite si tous avaient les mêmes idées que nos camarades les moins analytiques et les moins guidés par l'idéologie.
Donc dire qu'on est pour la société sans classes et opposé à toute oppression humaine des groupes de personnes par des autres groupes ne suffit pas. Pour cette raison, les communistes discutons les principes cardinaux, les principes plus importants que les autres.
Il y a deux approches aux principes cardinaux--la matérialiste et l'idéaliste. L'approche idéaliste à la formation des principes cardinaux ne diffère pas de former une religion. Le trotskisme et l'anarchisme illustrent bien la formulation idéaliste des principes cardinaux. Les schismes sur tels principes sont innombrables, comme la division causée par la religion dedans l'espèce humaine est infinie.
L'approche matérialiste aux principes cardinaux souligne une examination de l'histoire concrète, pas seulement nos propres imaginations vives de la forme que le monde DEVRAIT PRENDRE. Nous les matérialistes ne prenons pas à la légère la division du prolétariat et de son parti d'avant-garde. Nous ne formons que le minimum de principes cardinaux exigés pour démasquer les efforts de l'ennemi à nous infiltrer ou à nous détourner vers une route moins efficace au communisme.
À la différence de l'approche idéaliste d'inventer des principes avec notre petit bon sens, les communistes examinons les pratiques historiques concrètes pour savoir ce qui est efficace dans la réalisation du communisme. Pour cette raison, le MIM a formulé deux de ses principes cardinaux correspondants aux deux expériences les plus grandes de la pratique communiste--la Chine et la Russie. Si nous ne pouvons pas reconnaître la route en avant dans des circonstances concrètes comme celles de la Chine et de la Russie, nous avons une chance encore moindre d'inventer de toutes pièces des principes efficaces.
Le troisième des principes cardinaux du MIM est la question la plus importante aux conditions dans les pays impérialistes où il n'y a eu aucune révolution communiste. Dans les pays impérialistes, nous les léninistes avons toujours parlé d'une « classe ouvrière de la nation oppresseuse ». La classe ouvrière des pays impérialistes en fait n'est plus une classe exploitée. Elle est de la petite-bourgeoisie qui s'appelle « l'aristocratie ouvrière ».
Le quatrième des principes cardinaux du MIM n'est que le centralisme démocratique sur toute autre question. Cela implique l'autorité de la majorité. Cela signifie aussi que les membres du parti sont obligés d'exécuter des politiques qu'ils ne supportent pas ou qu'ils ne comprennent pas entièrement.
Fréquemment des amis du MIM surestiment leur unité avec le MIM et essaient de devenir membres du parti ou de former un nouveau parti MIM. Souvent au début ces camarades rencontrent une position--une parmi les milliers de positions prises par le MIM--qu'ils n'aiment pas.
Pour bien comprendre le MIM, il faut savoir que se scinder sur des questions qui ne sont pas principes cardinaux ne vaut pas la peine. Également, il faut comprendre que nous sommes obligés de nous scinder sur les questions cardinales. Nous nous avons promis qu'il nous faut diviser le parti et ne pas nous en tenir à l'autorité de la majorité pour le révisionnisme ou le chauvinisme si jamais une majorité du parti s'oppose à la Révolution culturelle en Chine, commence à soutenir le vieux révisionnisme soviétique ou voit une classe ouvrière euro-amérikaine exploitée grosso modo dans les conditions actuelles de la dernière génération. S'unir avec des soi-disants communistes et des agents infiltrés ennemis, c'est fondamentalement une perte de temps.
Concrètement dire, ces principes impliquent le soutien de la « Bande des Quatre » contre Hua Guofeng et Deng Xiaoping et l'opposition à Khrouchtchev et ses successeurs. De surcroît, nous ne nous creusons pas une tombe petite-bourgeoise en représentant les demandes économiques de la classe « ouvrière » des pays impérialistes.
Ceux qui veulent devenir membres d'un parti communiste devraient songer au début aux principes sur lesquels ils scindraient le parti. Nous espérons que vous comprendrez pourquoi le MIM dit qu'il est peu probable que nous pourrons unir sur la formation du socialisme à partir de rien si nous ne sommes pas d'accord sur des situations concrètes telles que la Russie et la Chine. Au même temps, il faut que nous comprenions nos conditions actuelles aussi bien pour pouvoir avancer. L'avance implique la séparation des opportunistes, des révisionnistes et des chauvinistes qui subvertent le mouvement prolétarien. C'est là notre raison pour avoir des principes cardinaux.