COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU
ELECTIONS, NON!
GUERRE POPULAIRE, OUI!
I. ELECTIONS CRUCIALES POUR LA REACTION.
Comme l'a conclu la recente Session du Comite Central,
celebrant le triomphe du Xeme
ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE POPULAIRE, la
reaction peruvienne et son maitre, principalement
l'imperialisme yankee, ont besoin de relancer le capitalisme
bureaucratique, de restructurer a nouveau
l'Etat et d'aneantir la guerre populaire. Tels sont leurs besoins
et leurs reves du fait du constat de la crise
economique du capitalisme bureaucratique, la plus profonde
jusqu'a maintenant, qui plonge toute la
vieille societe peruvienne dans la crise generale la plus grave;
en ce qui concerne son Etat, la caduque
dictature des grands bourgeois et des proprietaires fonciers,
restructuree pour la troisieme fois au cours de
ce siecle, en 78, continue logiquement d'etre un appareil
bureaucratique militaire pourri, plus
oppresseur et sanguinaire dans la mesure ou il se montre plus
impuissant face au developpement de la
lutte populaire; et du fait que la guerre populaire, soutenue
par les masses, principalement la paysannerie
pauvre et sous la direction du Parti, est parvenue au cours de
ces dix annees victorieusesa concretiser la
bouleversante et reelle perspective de conquerir le pouvoir
dans tout le pays pour le proletariat et le
peuple. Besoins, plans et efforts reactionnaires et
imperialistes qui inevitablement renforceront davantage
la lutte des classes, developpant la lutte de masses et elevant
la guerre populairea son expression
superieure. Le tout dans un contexte ou, les superpuissances
(Etats-Unis et Union Sovietique) et les
puissances, toutes imperialistes ou social-imperialistes, dans
la collusion et la lutte, attisent les
contradictions au niveau mondial (nations opprimees-
superpuissances et puissances imperialistes,
superpuissances entre elles et avec les autres puissances
imperialistes et entre ces dernieres, et
bourgeoisie-proletariat; des trois, la premiere est la
principale); c'est ainsi que se developpent la collusion
et la lutte pour des zones de domination et une nouvelle
repartition du monde qui entraine de nouvelles
guerres localisees, regionales et mondiales en perspective, en
depit de tous les papotages de pacifisme
sournois avec lesquels on cherche une fois de plusa endormir
le monde. Dans des circonstances dans
lesquelles se developpe depuis le milieu de la derniere
decennie une nouvelle offensive contre-
revolutionnaire revisionniste dirigee principalement par
Gorbatchev et Teng; une offensive qui s'intensifie
ces derniers temps et converge avec celle declenchee par
l'imperialisme contre le marxis me, vociferanta
nouveau la dite et publicitee "caducite du marxisme"; c'est
ainsi que la collusion et la lutte, et dans ce cas
surtout la collusion, se livrent au sein de cette sinistre attaque
contre le marxisme-leninisme-maoisme.
Dans des conditions in ter na tio na les ou la lutte
revolutionnaire, et plus encore la guerre
populaire, acquiert une importance plus grande dans les
nations opprimees, car elles sont la base de la
revolution proletarienne mondiale, la tendance principale de
l'histoire mondiale. Realite complexe
materialisee par des faits tant ressasses dans le pays, par
exemple l'Europe de l'Est qui se demene entre la
decomposition du revisionnisme et la bagarre imperialiste ou
le Nicaragua dont la revolution
democratique inachevee a fait naufrage dans les urnes avec de
noires perspectives, ou encore le dialogue
du M19 en Colombie aux consequences riches en lecons, pour
ne citer que quelques exemples. Et pour
finir la dite "legitimation" dont l'ob jec tif politique est la
guerre contre-subversive. Sous sa forme bien
connue de "guerre de faible intensite", dans la mesure ou elle
cherche des gouvernements issus d'elections
afin de "leur donner la legitimite" et "l'autorite" reconnue par
le peuple; sans compter que d'apres eux,
elle "serta satisfaire les besoins du peuple". Les elections sont
donc un instrument de la guerre contre-
revolutionnaire. Pour toutes ces raisons les elections
generales de 90 sont des elections cruciales pour la
reaction peruvienne et l'imperialisme, principalement
yankee.II. LA CRISE POLITIQUE S'ACCENTUE,
LES CONTRADICTIONS AUGMENTENT. Dans "Contre
les illusions constitutionnelles et pour
l'Etat de Democratie Nouvelle!", le Parti indique: "SUR LES
ELECTIONS. Marx souligna: 'On
autorise les oppri mesa decider periodiquement, pour un
certain nombre d'annees, quel sera,
parmi les representants de la classe des oppresseurs, celui qui
les representera et les foulera aux pieds au
Parlement' Et c'est encore plus vrai s'il s'agit d'elections pour
approuver les chartes
constitutionnelles. Ainsi, si les elections sont l'ordre normal
de renovation des gouvernements
dans les dictatures bourgeoises des societes capitalistes, y
compris les plus democratiques qu'on
puisse imaginer, elles sont le moyen normal de leur
fonctionnement politique pour preserver et developper
le capitalisme; dans les etats fon ciers-bureaucratiques comme
ceux d'Amerique La ti ne, quand elles
ont accompli leur fonction de changement de gouvernements
et dans les moments ou elles ont respecte au
mieux les normes du systeme democratique bourgeois, les
elections n'ont ete qu'un instrument de
domination des proprietaires fonciers feodaux et des grands
capitalistes, qu'il s'agisse deja d'un
re nou vel le ment pe rio di que, comme en Colombie ces
dernieres annees, ou de la fin d'un
gouvernement militaire comme en Argentine, egalement ces
der nie res annees, pour citer un exemple
parmi ceux nombreux dont regorge notre Amerique. Dans le
pays, tout ceci se verifie aisement. Bien
qu'il y ait eu d'importantes interruptions des processus
periodiques electoraux par les gouvernements
militaires, surtout des interrup tions liees d'un cote au
developpement de la lutte populaire et de
l'autre aux contradictions entre les proprietaires fonciers
feodaux et la grande bourgeoisie et aussi entre la
bourgeoisie compradore et la bourgeoisie bureaucratique, tout
en soulignant que les
gouvernements militaires eux-memes ont servia mettre en
place des elections, pour regulariser leur
propre situation, achever leur gouvernement ou les garantir,
les elections au Perou ont servia preserver ou
developper l'Etat Peruvien, la republique formelle, la
dictature des proprietaires fonciers feodaux et
des grands bourgeois. Les elections comme il ne pouvait en
etre autrementa l'interieur d'un ordre social
dominant, ont ete un instrument aux mains de la bourgeoisie
compradore premierement, puis de la
bourgeoisie bureaucratique. Voila l'essentiel des processus
electoraux de l'etat peruvien au cours de ce
siecle et c'est ce qui a determine le caractere de classe des
elections dans le pays. Ces questions
fondamentales nous indiquent que: 1) L'Etat Peruvien est
foncier-bureaucratique, une dictature
des proprietaires fonciers feodaux et des grands bourgeois
sous le controle de l'imperialisme nord-
americain; contre celui-ci, le peuple lutte pour la construction
d'un Etat de democratie nouvelle qui
requiert la destruction du vieil ordre existant. 2) L'Etat
Peruvien, comme tout Etat, se nourrit, se
defend et se developpe en utilisant la violence; facea celle-ci,
le peuple a besoin de la violence
revolutionnaire en suivant le chemin d'encercler les villes a
partir de la campagne. 3) Les
elections sont un moyen de domination des proprietaires
fonciers et des grands bourgeois; elles ne sont
pas, pour le peuple, un instrument de transformation ni un
moyen pour abattre le pouvoir des dominants;
de la la juste orientation de ne les utiliser qu'a des fins
d'agitation et de propagande."A
Tout ceci, exprime en 1978, reste pleinement valable; et
soulignons que les elections de 80 et 85 l'ont
prouve de facon evidente. C'est donc avec cette fonction des
elections au Perou, semblablesa celles des
autres pays, et du fait qu'elles etaient cruciales pour la
reaction, que les elections generales de 90, comme
il se devait, se sont presentees et deroulees dans le but de
defendre l'ordre existant caduc et l'evolution de
la societe peruvienne; et dans ce cadre, les partis comme
l'Apra, l'IS, l'IU, le Fredemo et Cambio 90
soutiennent et defendent des objectifs et des buts
fondamentaux semblables et ne different que dans la
forme, les moyens et la facon de les utiliser. 300 000
membres des forces armees et des forces de police
ont ete mobilises au cours de ces elections. Un nombre jamais
atteint pour des elections et reconnu par les
propres appareils de l'Etat. De plus ils ont mis en alerte et en
marche toutes leurs institutions; ainsi par
exemple ils ont developpe une propagande effrenee non
seulement dans le but de capitaliser des votes
mais aussi de faire pression sur le peuple afin qu'il vote et de
combattre la guerre populaire, tout cela sans
compter la demagogie la plus basse et la plus vile . On note
clairement la participation ouverte et
grandissante de l'Eglise Catholique dans la politique
peruvienne, comme le demontrent de facon evidente
ces elections; mais il fauta la fois voir serieusement dans ces
elections les agissements de l'evangelisme,
derriere laquelle agit l'imperialisme yankee. C'est ainsi que
pendant que la force armee continue d'etre le
grand electeur et le garant, l'Eglise, le soi-disant "pouvoir
spirituel", se dresse toujours plus comme un
pouvoir politique. Ces elections ont montre plus ouvertement
que tout est valable et que la reaction dans
ses propres luttes internes, est capable de tout utiliser dans la
bagarre pour ses interets de groupe ou de
faction, de quoi ne sera-t-elle pas capable dans sa lutte contre
le peuple et la revolution? Dans les elections
generales actuelles elle a mis en marche deux engeances: le
racisme et la lutte religieuse, le premier est un
nefaste em poi son ne ment d'idees depassees de fausses
superiorites totalement opposeesa forger
une nationalite en formation comme la notre et la seconde la
lutte religieuse, la sinistre utilisation de la
religion non seulement comme instrument de la lutte de
classes, ce qu'elle est reellement, mais aussi pour
lancer les masses les unes contre les autres, desorienter la
lutte populaire et freiner la revolution en
marche, la guerre populaire. Ces engeances n'ont pas ete les
seulesa etre mises en marche, et comme
toujours, la reaction et les classes, factions et groupes, qui la
composent, agitent de facon perverse le coup
d'etat, leur instrument passe-partout, tandis qu'ils pa la brent
cyniquement sur la democratie
bourgeoise. Tout cela sans compter les machinations, pieges,
artifices et fraudes bien connus dans le
scrutin, sur fond de repression et de genocide, surtouta la
campagne. Un profond relent de fascisme se
degage donc du processus electoral puant. D'apres les
chiffres du "Decompte total des elections
politiques generales du 14 avril 1985" du Jury National des
Elections et du "Consolidado Nacional
Presidencial" du meme organisme, diffuse le 11 mai, on
obtient les resultats suivants ainsi que ceux
exposes plus loin.RESULTATS GENERAUX
Inscrits 9 983 400
N'ont pas vote 2 116 600
Ont vote 7 866 800
CEUX QUI N'ONT PAS VOTE REPRESENTENT 21,2%
DES INSCRITS ET
27% DE CEUX QUI ONT VOTE.
TOTAL DES VOIX EN POURCENT
AGEFredemo 27,6
Cambio 90 24,6
Apra 19,1
IU 6,9
IS 4,0
Autres 2,2
Nuls et blancs 15,3
Le faible pourcentage des deux premiers candidats
est frappant, que ce soit Vargas Llosa ou Fujimori ils n'ont
meme pas obtenu 30% des votes emis; tres
loin donc des 50% plus une voix qu'exige leur constitution
pour assumer la presidence. Il est tres clair
aussi, meme si nous en reparlerons, que l'absenteis me, le fait
de ne pas aller voter, s'est accru de
facon notoire, atteignant 21,2% des inscrits et 27% de ceux
qui sont alles voter; c'est-a-dire que le
meilleur pourcentage n'a obtenu que 0,6% de plus. Voila donc
le triomphe autoproclame de la dite
democratie et la supposee defaite du soi-disant terrorisme!
Les 19% de l'Apra impliquent une rupture
avec les traditionnels 30% de voix dont elle se vantait depuis
des dizaines d'annees; mais son groupe
par lementaire lui permet de poursuivre son role nefaste joue
dans l'histoire peruvienne. D'un
autre cote, les autoproclamees "Gauche Unie" et "Gauche
Socialiste" ont ete ecrasees par ces memes urnes
qu'elles venerent, ensemble elles n'atteignent meme pas le
pourcentage des votes nuls et blancs; le
cretinisme parlementaire effrene a donc subi son echec le plus
cuisant et le plus humiliant, bien paye pour
leur revisionnisme, leur opportunisme et leur trahisona la
classe et au peuple. En resume c'est
l'eparpillement des voix et l'incertitude qui marquent les
elections generales d'avril; le second tour
s'annonce comme une lutte trouble, ambigue et plus
demagogique de la part de politiciens tricheurs. De
plus, avec la repartition des sieges, le parlement evoluera
davantage dans la collusion affaiblie et la lutte
de groupes et factions d'exploiteurs, pourrissant encore plus le
systeme parlementaire caduc. Tout montre
donc que les bases de l'Etat Peruvien se sont affaiblies et qu'il
devra s'appuyer davantage sur ses forces
armees et repressives; ce sera alors chaque fois plus net pour
le peuple que les forces armees sont la
colonne vertebrale de l'Etat et que cet Etat n'est rien d'autre
que la violence organisee pour maintenir
l'esclavage du peuple peruvien. Le processus electoral met
en evidence les problemes fondamentaux de
la societe peruvienne malgre l'intention de les voiler: la semi-
feodalite qui subsiste, base de la crise de la
production agricole, faisant surgir le probleme de la terre
qu'on disait regle; le capitalisme bureaucratique,
s' appuyant sur le retard et liea la domination imperialiste;
l'imperialisme, principalement yankee, qui,
comme toujours, nous suce le sang et s'appretea le faire
davantage; en synthese, la crise generale de la
societe caduque n'a qu'une seule issue: la revolution, le
triomphe de la guerre populaire en marche.
D'autre part, les sinistres resultats du gouvernement apriste
chapeaute par le genocide demagogue Garcia
Perez sont tres clairs. En 85 nous disions que le nouveau
gouvernement serait plus affameur et plus
genocide, aujourd'hui la faim ronge et devore la classe et le
peuple; alors que, selon les chiffres de la dite
"Commission de pacification" du Senat, le gouvernement de
Belaunde avait baigne le pays dans le sang de
5880 morts, le gouvernement actuel l'a trempe dans le sang
de 8504 pour la periode de 85a 88 et de 3198
pour 1989; ce qui etait previsible a donc eu lieu et
concretement le gouvernement apriste de Garcia Perez
est le plus affameur et le plus genocide de l'histoire
peruvienne. Le peuple ne l'oubliera jamais! Tout cela
s'accentue et s'aggrave avec l'incertitude electorale et le renvoi
du probleme au second
tour.
Les partis politiques ont ete violemment ebranles par les
resultats des elections
d'avril et entrent necessairement dans une periode de remises
en cause et de regroupements, non
seulement en fonction du second tour mais surtout pour leur
developpement ulterieur. Durant la campagne
electorale ils ont arbore le "sans partisme", cherchanta gagner
les voix des independants; ils trafiquerent
avec le discredit de leurs propres partis politiques et le rejet
des partis revisionnistes d'Europe de l'Est,
visant essentiellement et en perspective le parti du proletariat,
le Parti, claironnant la these pourrie
de la non necessite des partis politiques. Rappelons-nous ce
que disait Lenine: "Le sans partisme est une
idee bourgeoise. Le partisme est une idee socialiste" (lire
communiste). Tout cela montre simplement la
crise des partis qui soutiennent le vieil ordre; crise qui ne date
pas d'aujourd'hui mais qui s'est renforcee
avec le processus electoral et ses resultats; crise des partis qui
prouve evidemment la deterioration
croissante du vieil Etat peruvien. Le premier tour a laisse
deux candidats. Un, malmene et accable,
Vargas Llosa du Fredemo; carillonneur arrogant du succes
personnel arriviste, de la liberte individuelle et
de l'economie de marche, fier du prix de consolation du
premier tour avec les maigres 27%. L'autre,
catapulte et grise, Fujimori de Cambio 90; le porteur ruse et
sournois du slogan publicitaire "Honnetete,
travail et technologie", carte de reserve de l'imperialisme et
de la reaction, qui se hissaa la deuxieme
place avec 24%. Tous les deux representent la grande
bourgeoisie et l'imperialisme, pour ce qui est de
Fredemo le probleme est clair mais pour ce qui est de Cambio
la confusion est semee du fait de l'origine
de classe de ses candidats, de la petite bourgeoisie et de la
bourgeoisie moyenne, et du fait de la
dissimulation des points de son programme, surtout avant le
premier tour. De plus Fujimori lui-meme et
ses conseillers ont signale qu'ils preparent contre la montre
leur plan de Gouvernement: economie de
marche, meme pas "economie sociale de marche";
reconnaissance de la dette ex terie re et recherche
de moyens pour la payer; renforcement de la banque; soutien
aux exportations et meme a la grande mine;
encouragement des inve tissements etrangers et de la soi-
disant "aide" internationale; ce
sont toutes des positions de la grande bourgeoisie,
specialement d'une de ses factions, la bourgeoisie
compradore, celle qui en beneficie le plus. Ses conseillers de
plus sont presque tous formes par
l'imperialisme et sont lies aux institutions de la grande
bourgeoisie, sans compter que quelques-uns ont
participe au gouvernement apriste,a la Gauche Unie ou sont
issus du velasquisme; le lien avec H. de Soto,
personnage profondement liea l'imperialisme yankee et ayant
l'aval direct de Reagan et Bush, chercheur
de la dite "production informelle" que tous aujourd'hui
veulent recuperer, y compris Vargas Llosa et
Fujimori, est revelateur. Le Fredemo comme Cambio 90 sont
donc l'expression politique de classe de la
grande bourgeoisie. La recente Session du Comite Central a
deja signale: "Cambio 90, ce mouvement
dirige par l'ex-recteur de l'Universite Agraire (Fujimori), a la
meme position mais pas le meme poids que
le Fredemo..."; l'appreciation sur le caractere de classe est
juste, alors que le poids definitif depend
du second tour, vu l'importance de l'Executif. Le probleme est
celui-ci: bien que les deux privilegient les
interets de la bourgeoisie compradore, Vargas Llosa se
presente en defenseur des interets exclusifs de cette
faction, alors que Fujimori se presente comme le defenseur
des interets de toute la grande bourgeoisie,
c'est-a-dire aussi de la faction bureaucratique et il est de plus
evident qu'il pretend avec demagogie
defendre les interets de la bourgeoisie moyenne et meme ceux
de tout le peuple. Voici le fond de classe
des positions des deux candidats qui, de facon tres
personnelle eta la maniere de petits chefs, bien qu'ils
s'en defendent, chapeautent le Fredemo et Cambio 90; et
tandis que Vargas Llosa cherche laborieusement
a surmonter cette limitation en invoquant le peuple et en
promouvant des oeuvres de son dit
"programme d'aide sociale", Fujimori fourbit son plan tout en
frappant aux portes pour chercher des liens
et l'equipe de son gouvernement possible. C'est dans ces
circonstances que se prepare le deuxieme tour
au cours duquel l'Apra, la Gauche Unie et la Gauche
Socialiste, et leurs groupes et factions jouent au plus
offrant, se montrant de plus en plus pretsa cautionner
Fujimori; l'Apra cherchant des positions
importantes dans le gouvernement prochain; meme la Gauche
Unie a deja presente son cahier de
"conditions"pour appuyer Cambio 90, de simples points de
marchandage et une simple declamation qui
justifie son electoralisme; et la Gauche Socialiste, cherchant
un petit quelque chose pour ses chefs de file.
Ainsi sont deja jetees les bases de ce que sera le futur
gouvernement, quel que soit le gagnant, et les
contradictions qui regissent la collusion et la lutte au sein de
la reaction et de ses laquais.
III. LE BOYCOTT DEVELOPPE LA TENDANCE DU
PEUPLE
CON TRE LES ELECTIONS ET SERT LA
GUERRE POPULAIRE.
Une fois de plus on clame aux quatre vents la "defaite du
terrorisme": du demagogue genocide Garcia Perez, jusqu'aux
"senderologues" autoproclames et bien
payes; des partis politiques de la reaction et leurs chefs de
bande aux forces policieres sanguinaires;
des candidats aux presidentielles troubles et desesperes aux
venaux plumitifs de tous bords; d'une seule et
meme voix, comme il se devait, ils s'egosillent en cherchanta
vendre au peuple leur dite et pourrie
"defaite du Sentier" pour faconner une opinion publique
contre-revolutionnaire au benefice du Vieil Etat
et des plans contre-subversifs des forces armees, afin de
defendre la reaction peruvienne, specialement la
grande bourgeoisie, le social-imperialisme et l'imperialisme,
principalement yankee. Une fois de plus leur
noir reve sanglant d'ecraser pour toujours le peuple et
d'aneantir la guerre populaire met en marche
l'engeance de la "defaite de Sentier" qui se concretiserait,
d'apres ce qu'ils affirment sans aucune preuve,
dans des fantasmes d'"echec strategique", de "premier et
grand vaincu" et de "division et reddition"
puisque, comme le repete leur mensonge habituel, la guerre
populaire se serait enlisee en 89, les elections
seraient une grande defaite du boycott et le Parti se serait
divise, les combattants de l'Armee Populaire de
Guerilla se seraient rendus. Commencons par le soi-disant
"echec strategique", l'"enlisement de 89". Le
mieux est de partir du rapport sur le "Grand Achevement du
Plan Pilote!", presente au Comite Central en
juin de l'annee passee, dont nous transcrivons une des parties:
"I. ACTIONS DE GUERILLA PLANS
ET CAMPAGNES DURANT NEUF ANS DE GUERRE
POPULAIRE. Le processus de forge et de
developpement de neuf annees de guerre populaire couvre
quatre jalons: Definition, Preparation,
Com men ce ment et Developpement; et la guerre populaire
se de ve lop pe de facon rigoureuse
selon un processus de bonds qualitatifs avec jusqu'a present
quatre plans; plans chaque fois plus etendus
et plus eleves qui montrent que la guerre est devenue plus
complexe.
LE PLAN DE COMMENCEMENT, realise au
moyen de deux sous-plans, couvre moins d'un an, de maia
juillet 80 280 actions ont ete accomplies, ce fut
reellement le commencement; de juilleta decembre 80,
Impulser la guerre de guerillas a realise 1 062
actions, on voit deja un bond, un accroissement, la duree fut
aussi plus importante; au total 1 342 actions.
LE PLAN DE DEPLOYER, fut deja plus etendu, les plans
ont couvert une periode plus longue et ont
compte davantage de campagnes; deployer fut precede d'un
plan: "Ouvrir des zones de guerilla" qui
developpa des pelotons et des detachements en fonction des
Bases d'appui. Comme l'objectif etait de
deployer la guerre, de l'ouvrir comme un eventail dans tout le
pays, trois campagnes furent concues:
"Conquerir des armes et des moyens", "Retourner la cam pa
gne avec des actions de guerilla" et
"Abattre pour avancer vers les Bases d'Appui", cette derniere
fut appliquee en deux parties; elle couvrit
deux annees et 5 350 actions furent realisees. Bien que le
plan precedent nous donna le
commencement de la lutte armee, celui-ci genera le Pouvoir
Nouveau;a la fin de ce plan les forces
armees entrerent pour nous combattre directement (de cem
bre 82). Ce plan fut plus complexe; on
commenca a mener plusieurs campagnesa l'interieur d'un
meme plan, chaque campagne specifiee par
la definition d'une strategie politique et d'une strategie
militaire. PLAN DE CONQUERIR DES
BASES, de mai 83a septembre 86; premierement se
deroulerent deux campagnes de "Defendre,
de ve lop per et construire", precisement en 83-84, le moment
le plus difficile; c'est avec ces
deux campagnes que les forces armees furent arretees. Ce
troisieme plan developpa une campagne de
grande importance avec un sous-plan, celui du "Grand Bond"
qui nous permit de surmonter largement les
problemes et d'etendre le champ d'action de Cajamarcaa
Puno, en nous centrant sur la Sierra tout en
couvrant la Foret et la Cote. A l'epoque aussi, la reaction
pensa qu'elle nous avait aneanti et qu'elle avait
balaye la guerre populaire. Conquerir couvrit 3 ans 4 mois et
realisa 28 621 actions; il donna les bases
d'appui et tout le systeme des bases d'appui, des zones de
guerilla, des zones d'operations et des points
d'actions. LE GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES
BASES (GPDB): avec lui nous entrons dans
un processus de grande portee parce que les bases d'appui
sont la moelle de la guerre populaire, il n'y
a pas de guerre populaire sans bases d'appui; le CC decida de
l'appliquer premierement comme Plan
Pilote, de de cem bre 86a mai 89,a peu pres deux ans huit
mois et trois campagnes, la troisieme en
deux parties; il realisa 63 052 actions; il a montre ses
bienfaits et depasse ses objectifs, nous entrons
maintenant dans son approbation definitive. C'est ainsi que
le total des actions en 9 ans est de:
98 365; en comptant les actions com ple men tai res ce sont
plus de 100,000 actions; principalement,
le grand couronnement final realise en juillet, comme un
deuxieme cou ron ne ment special. Les
plans sont strategiquement centralises et tactiquement
decentralises, ce sont des Plans Strategiques
qui couvrent les actions et la construction; ils se developpent
au moyen de campagnes, ensuite les plans
commencenta devenir plus complexes et durent plus long
temps, puis se developpent des sous-plans ou
des plans cir cons crits aux plans generaux et finalement, en
entrant au GPDB, nous decidons de
l'appliquer en premier lieu comme plan pilote. Chacun
contient sa strategie politique et militaire. Ils
sont approuves et appliques dans la lutte; les bilans montrent
les reajustementsa faire et surtout
definissent les conditions pour le plan suivant; les
appellations des bilans nous les traduisons en phrases
claires qui permettent de les conduire facilement, par exemple
Grand Cou ron ne ment du Plan Pilote!
Le CC sanctionne les Plans Strategiques-Operationnels; tel
que le decida en 79 la Conference Nationale
Elargie, des plans strategiquement centralises, qui en prenant
compte aussi de la situation operationnelle,
etablissent des formes de lutte: agitation et propagande,
sabotage, aneantissement selectif et combats de
gue rilla; ils determinent les parties, etablissent des periodes
et fixent un calendrier. Nous devons
toujours preter une attention tres profonde a la centralisation
strategique, puis que d'elle
depend que nous agissions tousa l'interieur d'un plan et que
nous puissions developper des vagues de
facon systematique et simultanee en frappant des zones
diverses et etendues, avec toutes les formes et les
moyens possibles, pour administrer de dures et severes
defaitesa l'ennemi. Ceux qui ont etudie les
principes et la theorie militaire du President Mao, relevent
toujours qu'il a etabli un plan strategiquement
centralise, la cle qui permet de developper l'ac tion;
l'appliquer nous a permis d'assener des coups durs
et simultanesa l'ennemi dans presque tout le pays, il rencontre
ainsi plus de difficultes. Nous
devons persister dans des plans strategiquement centralises,
sans oublier qu'ils sont tactiquement
decentralises. Nous appliquons des Plans Strategiques-
Operationnels parce qu'ils etablissent le trait
d'union entre la strategie et la tactique; le camarade Staline
avait deja etabli qu'il fallait voir le lien entre
le cote strategique, l'ensemble et les actions concretes.
Soulignons que nous sommes partis de "rien",
parce que c'est ainsi que nous l'a appris le President Mao;
ayant un Parti avec une ligne juste et correcte
le probleme etait de commencer car le probleme n'est pas
celui du nombre mais plutot celui de la volonte
ou non de commencer. Avec la guerre populaire nous avons
developpe le Parti, construit l'Armee
Populaire de Guerilla et concretise le Pouvoir Nouveau et
notre travail de masses a fait de grands bonds en
quantite et en qualite; les armes, nous les avons arrachees a
l'ennemi et le transfert d'armes modernes
s'accroit. La guerre populaire nous a conduit au Grand
Couronnement du Plan Pilote! que nous avons
acheve avec succes et eclat, ainsi nous avons scelle avec
transcendance le Plan Pilote du Grand Plan de
Developper des Bases; il est donc necessaire d'Impulser les
Bases d'Appui, si nous ne le concevions pas
ainsi, l'avoir realise n'aurait pas de sens. Il commenca avec le
plan pilote parce que ce grand plan
signifiait des changements qualitatifs tres importants; il est
deja misa l'epreuve dans la pratique, sa
perspective necessaire est de continuer avec Impulser le
Developpement des Bases d'Appui!a l'interieur
d'un nouveau GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES
BASES EN FONC TION DE LA CONQUETE
DU POUVOIR dans tout le pays.*
En neuf ans nous
avons developpe, gracea ces plans, l'APG et le Pouvoir
Nouveau et nous avons applique et persisterons
dans le fait que le Parti dirige la guerre populaire et dirige de
facon absolue l'armee puisque nous sommes
attaches au principe: le Parti com man de aux fusils et il est
inadmissible que les fusils commandent au
Parti. Nous devons aussi persister dans le fait que, comme
nous l'a enseigne le President Mao, la guerre
suit la politique; nous nous soumettonsa Lenine: la guerre est
le prolongement de la politique par des
moyens belliqueux, il en fut ainsi et cela continuera de l'etre,
de la derive le caractere de classe de la
guerre. Quand le marxisme est nie, nous, les communistes,
nous devons reaffirmer davantage nos
principes. Quand on affronte des campagnes contre-
revolutionnaires comme celles qui se livrent
au niveau mondial contre le marxisme-leninisme-maoisme,
comme les campagnes dans le pays contre le
Parti et la guerre populaire, c'est dans ces moments que nous
devons etre attaches plus fermement aux
principes et voir l'objectif irrecusable vers lequel nous allons,
le communisme. Nous insistons davantage
aujourd'hui alors que Gorbatchev, Teng et leurs laquais
diffusent qu'on ne peut plus comprendre la
guerre avec des criteres du passe, qu'on ne peut plus dire que
la guerre est le prolongement de la politique;
que, ce qu'affirmait Clausewitz, ratifie par Lenine et
developpe par le President Mao, est un principe qui
n'est pas valable aujourd'hui, d'apres Gorbatchev qui vocifere
aussi que la guerre conduiraa la disparition
de l'humanite, que la guerre n'ap por te ra ni vain queurs ni
vaincus parce que personne ne survivra,
de sinistres positions qu'il tient de Khrouchtchev. Nous
condamnons en marquant au fer rouge ces
positions revisionnistes contre la guerre po pu lai re; nous
reaffirmons avec persistance que la guerre
populaire est le prolongement de la politique par la force des
armes au service du proletariat et du
peuple, de leurs interets; si nous n'etions pas fermes sur les
principes et flexibles dans leur application
nous quitterions la voie de la guerre populaire et nous nous
jetterions dans le revisionnisme. C'est pour
cela que nous devons persister dans le marxisme-leninisme-
maoisme, pensee gonzalo, dans la guerre
populaire et dans le fait que le Parti Communiste la dirige
jusqu'au communisme. Et de plus nous
soulignons: 1) la centralisation, 2) des plans plus complexes,
3) un nouveau Grand plan de developper des
bases en fonction de la conquete du Pouvoir! et 4) persister
dans les principes de la guerre populaire.
QUANTITE ET QUALITE. Campagne et ville. Formes de
combat et greves armees. Le Plan Pilote a
ete realise avec succes avec trois campagnes; la deuxieme
partie de la troisieme campagne, Grand
Couronnement du Plan Pilote! dont nous sommes en train de
faire le bilan, a realise un accroissement de
172% par rapporta la premiere partie, augmentation tres
significative bien que la deuxieme partie ait dure
plus longtemps que la premiere. Neuf ans de guerre populaire
represente 100 000 actions, sans compter
les actions com ple men tai res aux differents plans. Le total
des actions du Grand Couronnement
du Plan Pilote! est de 32 646; et la troisieme campagne, avec
ses deux parties, traduit un bond immense
par rapporta la deuxieme campagne du Plan Pilote, car elle
multiplie le total des actions par quatre alors
qu'elle n'a dure que trois mois de plus; voici un des resultats
extraordinaires du Premier Congres du Parti.
Agitation et propagande. C'est une des quatre formes de la
guerre populaire et en con se quen ce il
est errone de la voir comme quelque chosea part; ne pas la
voir comme une forme de la guerre conduita
commettre des erreurs. L'essentiel est de voir qu'elle se
developpe comme la campagne d'agitation et de
propagande la plus profonde qu'aucun parti n'ait jamais
menee dans le pays; la propagande, c'est-a-dire
la diffusion d'idees en vue d'un objectif, et l'agitation, c'est-a-
dire l'utilisation des problemes
concrets pour lesquels luttent les masses. Ces actions, comme
les autres formes, sement la revolution, la
guerre populaire, la politique, l'ideologie; aujourd'hui elles
sement la necessite de la conquete du Pouvoir
dans tout le pays. C'est ainsi qu'on penetre dans les masses les
plus profondes qui pour une grande part ne
savent ni lire ni ecrire. Engels enseignaa marteler les idees
dans la tete des hommes avec des faits, c'est
une question de principe, c'est le fait materiel qui genere la
connaissance; les quatre formes de guerre sont
des faits materiels et ceux qui les executent, militants,
combattants et masses ou ceux qui les vivent,
subissent l'impact et le martelement de la necessite de la
guerre, de l'obtention d'objectifs politiques, de la
conquete du Pouvoir, de la necessite de l'ideologie du
proletariat. L'agitation et la propagande penetrent
donc les masses les plus pro fon des du pays, bouleversent la
pensee, sement et martelent; elles sont
lieesa la source reelle de la connaissance. L'agitation et la
propagande se deroulent comme une action
psychologique et une guerre psychologique. Lenine disait
que la propagande n'est jamais
perdue, quel que soit le temps qui s'ecoule entre les semailles
et la moisson et si nous realisons l'action les
armesa la main, une action armee dont l'objectif est de
mobiliser les masses, c'est dans la meilleure ecole
que nous forgeons le peuple, dans l'ideologie du proletariat, la
politique du Parti et la necessite de la
guerre populaire pour conquerir le Pouvoir. Voyons comme sa
grande importance est liee au fait de
gagner et de former l'opinion publique, au fait que la guerre
populaire est en train de generer un esprit de
transformation dans les masses, comme le dit Julio C.
Guerrero. Elle offre de grandes perspectives
pour semer la guerre populaire et c'est es sen tiel pour generer
l'opinion publique, im pri mer la
guerre populaire, les objectifs politiques, la conquete du
Pouvoir, le marxisme-leninisme-maoisme,
pensee gonzalo; l'ideologie, la politique du Parti et les
politiquesa differents niveaux et nous devons
tenir compte du fait que sans generer l'opinion publique on ne
conquiert pas le Pouvoir.
Sabotages.
Ils continuent de jouer un role tres important, frappant
durement l'economie peruvienne qui
evolue dans les pires conditions, dans la crise la plus profonde
de notre histoire. Saboter l'action miniere
est d'une grande transcendance parce que le pourcentage le
plus important d'entrees de devises provient
de cette activite; il frappe directement l'Etat peruvien non
seulement parce qu'il lui cause des
problemes mais il recoit des coups dans sa propre activite eco
no mi que d'Etat, commea Centromin
par exemple. Cela cree des problemesa l'Etat lui-meme, nous
embrouillons ses plans corporatistes qui
s'en li sent mais encore, ses "mesures sociales", celles
auxquelles ils ont sans cesse recours, sont
frappees elles aussi et l'action armee contre-revolutionnaire
elle-meme s'affaiblit donc. Le sabotage du
reseau electrique est tres important; les dernieres coupures de
courant touchent neuf departements, au
nord jusqu'a La Libertad, au sud jusqu'a Ica en passant par la
capitale meme du pays, en passant par les
departements de Junin, Pasco, Huanuco, Ayacucho,
Huancavelica, le coeur de son systeme economique,
l'axe meme de son systeme administratif qu'est la capitale.
Les coupures leur causent chaque fois plus de
problemes; "El Comercio" a revele qu'au cours de la derniere
coupure l'electricitea Lima n'a pu etre
retablie qu'au bout de dix jours. S'ils cherchenta utiliser plus
de centrales thermiques, cela entrainera
une depense plus importante parce que le cout de cette
energie est tres eleve. Il frappe en plus
l'administration publique et les systemes informatiques de la
ban que, l'in dus trie a aussi de serieuses
difficultes. La repercussion sur les masses est grande parce
que celui qui voit la coupure en connait
l'origine et les masses voient comment l'Etat peruvien,
exprimant son caractere de classe, repond d'abord
aux besoins de la grande bourgeoisie et fait passer ceux du
peuple apres; c'est ainsi que les masses se
forgent des criteres chaque fois plus clairs. La grande
bourgeoisie souffre des sabotages, c'est
pourquoi la Societe Miniere et Petroliere exige le
renforcement des forces armees et des forces de police
dans les mines. L'essentiel est que les effets du sabotage se
ressentent dans la zone economique la plus
importante, la plus avancee du pays, dans la zone economique
centrale qui est en meme temps une zone
strategique pour restructurer la vieille societe peruvienne, son
vieil Etat. Aneantissement selectif.
Il augmente et frappe des autorites. Nous reaffirmons qu'ainsi
il decapite le fonc tion ne ment de
l'appareil etatique ou le paralyse. Cer tains, les reactionnaires
et leurs comparses, les opportunistes,
disent "comment peut-on as sas si ner vilement des maires
elus par le peuple"; il faut signaler tout
d'abord qu'election si gni fie instrument du systeme
bureaucratique bourgeois reactionnaire; chez
nous ne va jamais fleurir la stupidite politique de ceux qui ne
parlent de dictature que lorsqu'il n'y a pas
d'election, ce que peuvent dire l'IU et ses composants; mais
jamais un communiste ne peut penser ainsi,
car l'Etat, d'abord et avant tout, est dictature de classe et les
maires, les gouverneurs ou les autorites
bureaucratiques, des COR DES ou autres, font partie de ce
systeme etatique, de cette structure
reac tion nai re. D'autre part, en frappant et en decapitant des
autorites de l'etat ou des autorites
bureaucratiquesa quelque niveau que ce soit, on paralyse la
marche de l'Etat mais surtout, on
genere un vide de Pouvoir. Un des problemes de l'Etat
peruvien, deja signale par Mariategui, est qu'il n'a
jamais pu etendre son pouvoir aux endroits les plus recules du
pays; il est un fait que la reaction s'est
toujours fixee dans les endroits centraux, dans les villes et son
pouvoir s'est etendu aux villes moyennes,
intermediaires, parvenant quelquefois aux petites; pour ce qui
est des annexes ou des
agglomerations, des villages ou des hameaux plus eloignes,
ils ne souffrent pas du controle constant; c'est
un probleme lie aux bases semi-feodales qui le sou tien nent.
Cela revient donca saper l'ordre etatique
et c'est bien, cela serta laminer, parce que ce vide politique
tombe dans nos mains pour etre comble, pour
que nous exercions le Pouvoir et nous pouvons mettre en
place une des cinq formes de Pouvoir dont nous
disposons. Il faut se rappeler de ceux qui disent que
"l'exemple du Vietnam est bon" mais qui oublient
qu'ils ont aneanti 13 000 autorites; ainsi l'aneantissement fait
par les Vietnamiens est bon et le notre est
mauvais; pourquoi? quels objectifs atteignaient et atteignent
les deux? saper l'ordre, pro ble me
clairement etabli par Cassinello dans sa "Guerre de guerilla et
contre-guerilla". Combats de guerilla.
Leur quantite est grande et leur taux de croissance augmente
sans cesse. Les deux formes de combat
fondamentales, l'embuscade et l'as saut, se developpent. Les
embuscades evoluent, elles sont cha que
fois plus percutantes et on frappe les forces armees; toucher
des officiers a beaucoup d'importance et on en
voit deja les re per cus sions: les demandes de demission dans
l'armee s'accroissent tel le ment
qu'ils ont du les interdire; les desertions augmentent et les
heurts entre eux commencent; la vente d'armes
augmente de plus en plus et ce commerce ira en s'accroissant.
Mais sur ce point la reaction atteint les
extremes du sarcasme, de la stupidite et du ridicule en disant
"ils nous tendent lachement des
embuscades", "ils ne montrent pas la face", dans quelle
embuscade montre-t-on la face? si la cle de
l'embuscade c'est la surprise; em bus quer est une norme pour
nous comme pour toute armee mais nous
ne devons pas tomber dans une embuscade ni une contre-
embuscade. Quand nous frappons les militaires,
ils caquetent "Barbarie!", "Assassinat brutal!"; alors pourquoi
vociferent-ils "nous sommes en guerre" et
quel role jouent leurs forces armees? Mercado Jarrin dit
qu'elles sont la "police de la nation"; en effet,
elles sont la police de la reaction et sa colonne vertebrale,
c'est pour cette raison que nous devons les
aneantir totalement et com pletement. Les combats de
guerilla, comme les aneantissements,
abaissent le moral des forces armees qui sont des troupes
recrutees se battant contre leur volonte, avec peu
d'instruction et qu'on maintient sous le joug d'une discipline
reactionnaire de fer. Certains disent qu'ils
auraient besoin d'une armee professionnelle plus reduite,
mieux equipee, avec des armes
sophistiquees et tres bien payee; mais cela ne leur serait pas
utile, cela ne servirait qu'a accroitre nos
forces et la disproportion entre eux et nous; comme tout le
monde le sait, la norme est telle que, quand une
guerilla est tres developpee, la reaction a besoin d'un rapport
de forces d'au moins 20 pour 1, comme nous
le montre l'experience internationale; dans notre cas, bien que
nous ne soyons pas tres hautement
developpes, ils ont besoin d'augmenter leurs forces. En second
lieu, ont-ils les moyens de le faire? Non, ils
n'ont pas les moyens suffisants, les officiers eux-memes sont
mal payes et la dure crise que vit le pays ne
se prete pasa de grands investissements; en consequence, ils
ont besoin de l'aide exterieure des
superpuissances et/ou des puissances imperialistes et ils y ont
recours et y recourront chaque
fois plus. L'URSS vient de leur vendre des helicopteres
d'Afghanistana un prix cadeau; et les USA leur
fournissent l'"aide militaire" en les formant et en leur offrant
des moyens, et leur participation dans la
lutte contre le "trafic de drogue"en paroles et contre la guerre
populaire dans les faits est evidente. Il faut
avoir bien en tete toute cette vision dans le cas d'une
eventuelle agression yankee, surtout si on considere
leur action dans le Huallaga; il faut se souvenir de ce qu'on a
vu dans la revue militaire de l'armee des
Etats-Unis sur la strategie nationale, soutenant que meme s'il
n'y a pas de guerre declaree, il se developpe
des guerres subversives, des insurrections, des actions
terroristes, du trafic de drogue et que c'est dans ces
zones qu'il faut participer et combattre la force armee. Ils
commencent donca avoir de serieux
problemes avec le developpement des combats de guerilla. En
ce qui concerne la qualite, on voit
un bond significatif, specialement dans les combats de
guerilla; les assauts sont chaque fois plus
importants, comme celui d'Uchiza par exemple qui a meme
engendre des contradictions internes entre les
forces armees et le gouvernement, ainsi qu'entre les forces
armees et les forces de police; et les
embuscades successives montrent qu'elles sont mieux
conduites. Greves armees. Cette nouvelle forme
de lutte qui implique tout un ensemble d'actions, doit
conduire les quatre formes de la guerre: agitation et
pro pa gan de, sabotage, aneantissement selectif et combats de
gue rilla; et elle entrainea la fois la
mobilisation d'une immense masse qui vit la force du Pouvoir
Nouveau, l'existence de l'Etat Nouveau, la
remise en question et la negation du vieil Etat. La greve
armee, militairement par lant, mene les quatre
formes et sa repercussion sur les masses est profonde,
parvenanta isoler des zones et de mon trant de
plus, qu'il est facile d'isoler la capitale; nous savons deja
depuis 79 que Lima est la capitale de
l'Amerique Latine la plus vulnerable, il faut en tenir compte
pour continuer de les frapper, et demain
aussi quand nous aurons le Pouvoir dans tout le pays. Face
aux greves la reaction va s'evertuer, comme
elle le fait deja,a les reprimer et les empecher,a les briser; elle
appelleraa de fausses greves ou utilisera
les armes; comme par exemplea Chosica ou ils con vo que
rent une fausse greve pour faire une
demonstration de force, pour faire pression, intimider et
amener les massesa rejeter les greves armees;
mais cela ne sera pas suffisant pour eux, ils devront en venira
la repression des greves armees, repondre
militairementa la greve, ne pas se contenter seulement d'une
demonstration de force mais briser les
greves armeesa feu eta sang. Les greves armees mettent
aussi dans l'em bar ras les revisionnistes, la
bureaucratie syndica le, ceux qui chevauchent les masses; ils
vont continuera s'opposer aux greves,
en disant que c'est "une imposition autoritaire", que "ce ne
sont pas les organisations corporatives
qui les convoquent"; notre reponse est simple: il ne s'agit pas
d'une action corporative ou syndicale mais
d'une action militaire pour isoler, frapper, user et saper le
vieil ordre, afin que le peuple voie chaque fois
plus l'impuissancea laquelle est reduit l'Etat peruvien; par
consequent nous ne parlons pas d'une lutte
revendicative ou corporative mais nous developpons une
action militaire pour saper l'ordre, montrer son
impuissance, former l'opinion publique et avoir plus de
repercussion sur les amples masses; et cela
renferme deja, en perspective, le sectionnement du pays, de
facon plus ample, en relation avec un autre
probleme du plan que nous allons mettre en marche, celui de
passer de la guerre de guerillaa la guerre de
mouvement. Le travail militaire se developpea la campagne
eta la ville en suivant le chemin d'encercler
les villes a partir de la campagne, et notre condition
specifique est d'agiter aussi les villes; toutefois les
quatre formes de guerre se developpent principalementa la
cam pa gne et de facon complementaire
dans les villes; et ce developpement va se poursuivre, mais il
faut penser aussi que la greve armee se
developpe surtout dans les villes, par exemple la greve du
Centre a touche des villes importantes comme
Huancayo, Jauja, Oroya, Huanuco, Cerro de Pasco, c'est-a-
dire des capitales departementales et
provinciales. Le travaila la campagne est bon, de la plus
grande importance et essentiel, mais l'avancee
du travail dans les villes est une necessite qui va s'accroitre et
nous devons nous preoccuper de ce type de
travail. En synthese, pour ce qui est de la qualite et de la
quantite nous pouvons dire que la guerre
populaire qualitativement et quantitativement se developpe
vigoureuse et forte; nous persistons dans le
chemin d'encerclerles villesa partir de la campagne, le
principal etant la campagne et les
encerclements commencent dejaa se resserrer de plus en plus;
la guerre populaire a donc fait un grand
bond qualitatif et quantitatif au cours du Plan Pilote et une
avancee de grande portee est en gestation.
PLAN DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE.
L'investigation montre que tous s'accordenta dire
que les axes, sous-axes, directions et lignes de mouvement
sont bien etablis et qu'ils sont chaque fois
mieux conduits, nous n'avons donc pas besoin pour l'instant
de les changer; et il ne serait d'ailleurs pas
opportun de les varier en ce moment. La reaction entre dans
une periode de difficultes et de contradictions
fortes; le probleme des elections municipales et ge ne ra les,
les deux tours et la nouvelle
administration les conduita la collusion eta la lutte mais toute
collusion s'appuie sur la lutte et elle eclate
a n'importe quel moment; ces situations de lutte, de rupture
qui peuvent meme mener au coup d'etat, nous
pousse en ce moment et pour au moins deux ansa venira
appliquer une avancee audacieuse, et pour cette
raison il n'est pas opportun de varier les plans et nous devons
nous efforcer de les conduire au mieux.
Sans oublier qu'a l'interieur du plan de developpement
strategique se deroule tout notre travail de
Parti et que le Parti le dirige totalement.
CHAMP D'ACTION.
Il est de plus en plus clair que nous nous
developpons dans la Sierra du pays. Au cours de son histoire
le Perou a eu un axe vertebral: la sierra
centre-sud, il en fut ainsia l'epoque des Incas; au cours de la
guerre avec le Chili c'est la partie qui se
defendit le plus et des forces peuvent s'y replier facea une
attaque etrangere.
Nous nous developpons aussi en bordure de foret, une zone
offrant de bonnes
conditions au niveau des masses; ici la majorite est lieea la
culture de coca, la zone du Haut Huallaga est
la plus grande zone productrice d'Amerique Latine, plus que
celles de Colombie et de Bolivie, c'est de
plus pour cette raison, qu'elle preoccupe beaucoup la reaction.
Mais nous nous developpons aussi en
bordure de foret d'Apurimac et il faut souligner la penetration
dans la region Centre. La perspective est de
couvrir toute la bordure de foret. Le champ d'action s'etend
aussia la Cote; des parties hautes de la Cote
on penetre jusqu'a la Sierra, comme le moyen Nord et le
moyen Sud. Ceci nous amenea developper les
autres zones cotieres,a developper le travail de la Cote nord et
de la Cote sud du pays. Y compris
developper davantage les villes de la Sierra. Il est tres
important de se pre oc cu per des villes, c'est lie
a l'insurrection; et le fait de ne pas se preparer pour la prise
des villes, principalement celle des grandes
villes qu'il faudra realiser dans la derniere partie de la guerre
populaire, retarderait la prise du
Pouvoir dans tout le pays. Le travaila Lima doit se developper
davantage etant donne qu'il s'agit de la
capitale. Notre expansion nous permet aussi de de ve lop per
des incursions, qui facilitent le
developpement de notre champ d'action et notre repli face aux
offensives ennemies. En resume,
le champ d'action montre son expansion et l'interrelation
entre les comites ainsi que la capacite
d'incursion des uns vers les autres; en consequence, la
perspective du champ d'action est de structurer
toute la guerre populaire. Avec le developpement de la guerre
il faudra redelimiter les comites,
surtout en fonction du developpement de l'APG. On voit donc
que le champ d'action est en train de
s'etendre et qu'est mis en place un processus de structuration
dans lequel commencea se solidifier
l'encerclement des villes, non seulement celui de la capitale
mais de toutes les autres." Voila pour le
rapport partiellement retranscrit. Mais voyons le cadre
suivant:
PLANS ET CAMPAGNES DE LA GUERRE POPULAIRE
TROISIEME JALON: COMMENCEMENT
DE LA GUERRE POPULAI RE
I. PLAN DE COMMENCEMENT (MAI-DEC 80)
1 342
COMMENCER LA LUTTE ARMEE (ILA)
IMPULSER LA GUERRE DE
GUERILLA QUATRIEME JALON: DEVELOPPEMENT
DE LA GUERRE DE
GUERILLA
II. PLAN DE DEVELOPPER (JAN 81-JAN 83)
5 350
OUVRIR DES ZONES DE GUERILLA
Ie. CAMPAGNE. CONQUERIR ARMES ET MOYENS
IIe. CAMPAGNE. AGITER LA CAMPAGNE
AVEC DES ACTIONS DE GUERILLA
IIIe. CAMPAGNE. COMBATTRE POUR AVANCER
VERS LES BASES D'APPUI
COMBATTRE I COMBATTRE II
III. PLAN DE CONQUERIR LES BASES (MAI 83-
SEP 86)
28 621
DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE I
DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE II
GRAND BOND Ie
CAMPAGNE. INITIER LE GRAND BOND! IIe
CAMPAGNE. DEVELOPPER LE GRAND BOND! IIIe
CAMPAGNE. DEVELOPPER LA
GUERRE POPULAIRE! IVe
CAMPAGNE Iere partie
COURONNER LE GRAND BOND!
2eme partie
COURONNER LE GRAND BOND
AVEC ECLAT!
IV. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES.
PLAN PILOTE (DEC 86-MAI 89)
63
052
Ie CAMPAGNEPLAN PILOTE DE
DEVELOPPER DES BASES
IIe CAMPAGNE. CULMINER BRILLAMMENT EN
PLANTANT
UN JALON HISTORIQUE!
IIIe CAMPAGNE Iere partie
CONSOLIDER ET PRINCIPALEMENT
DEVEVELOPPER LA
BRILLANTE CULMINATION!
2eme partie GRANDE CULMINATION DU PLAN
PILOTE!
V. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN
FONCTION DE LA
CONQUETE DU POUVOIR (AOUT 89)
Ie CAMPAGNE. IMPULSER LE
DEVELOPPEMENT
DES BASES D'APPUI
Pour ce qui est de son application,
jusqu'a fin 89:
23 090
TOTAL DES ACTIONS 121 455
NB. Jusqu'a cette date quatre jalons ont
marque de facon specifique le developpement de la guerre
populaire: LE PREMIER: DEFINITION,
dont le centre est le IXeme Plenum du Comite Central, de
juin 79. LE DEUXIEME: PREPARATION,
centree sur la Conference Nationale Elargie, de novembre 79.
De plus, ce cadre ne tient pas
compte des actions realisees com ple men tai res aux
differents plans. Il montre de facon
manifeste l'immense avancee et le grand developpement de la
guerre populaire, au moins facea
quiconque chercheraita soutenir, ce qui serait absurde, qu'il
n'y a qu'un changement, un bond quantitatif
mais pas qualitatif. On voit clairement et de facon frappante
que chaque plan suppose un bond plus eleve
que le precedent. Si nous comparons les plans III et IV, alors
que le premier a couvert trois ans et quatre
mois et que le deuxieme n'a couvert que deux ans et six mois,
le deuxieme represente plus du double
d'actions par rapport au premier. Par ailleurs, si nous
considerons l'application du nouveau GRAND
PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN FONCTION DE
LA CONQUETE DU POUVOIR commence
depuis peu, en aout 89, avec la "Iere Campagne d'Impulser le
Developpement des Bases d'Appui", durant
les quatre mois de son execution, jusqu'a la fin de l'annee
derniere, 23 090 actions de guerilla ont ete
realisees; en con se quen ce, si nous considerons que quatre
mois re pre sen tent la moitie du
temps de la Grande Culmination du Plan Pilote!, la deuxieme
partie de la campagne precedente, le
nouveau Grand Plan est deja parvenua un accroissement
notoire de 41,5% de ces actions de guerilla;
augmentation dont on mesure mieux l'importance si on tient
compte de l'accroissement tres eleve
que cette culmination du Plan Pilote a signifie. Et si nous
comparons les resultats, les 23 090 actions de
guerilla representent 19% du total des actions jusqu'en
decembre 89; 23,5% de celles realisees en neuf
ans; et 36,6% de tout le Plan Pilote! En un peu moins de
quatre mois, 37% de ce qui a ete conquis
auparavant en trente mois! C'est ainsi que le nouveau Grand
Plan a donc commence, de facon resolue et
victorieuse. Finalement, si nous centrons sur l'annee 89,
l'annee du suppose et claironne "enlisement";
considerant la periode d'octobre 88a decembre 89 au cours de
laquelle sont enregistrees les 32 642
actions de la Culmination en question et les 23 090 du
Nouveau Grand Plan, nous avons un total de 55
736 actions de guerilla; cela ne represente pas moins des 46%
de toutes les actions ac com plies; la
voila, la grande "deroute du Sentier"! En ce qui concerne les
actions concretes de cette periode, il suffit
de relever les suivantes.
Greve armee regionale d'Ayacucho qui dura une semaine
en fevrier 89; au cours de
laquelle furent detruits des regroupements paysans controles
par les forces armees. Moissona Huaycan,
dans la capitale elle-meme au cours de ce meme mois; deux
mille personnes se mobilisent avec l'appui de
l'APG qui aneantit l'administrateur et le contremaitre de la
Propriete Fonciere attaquee; les masses
s'approprient la production en se la repartissant. Assaut de la
base policiere anti-subversive DOES-6
d'Uchiza, le 27 mars; la base est occupee et son contingent se
rend: 48 personnes dont 15 blesses, 3
officiers morts et 7 policiers. Prise de Pampa Cangallo, en
Avril 600 soldats qui ne peuvent pas sortir de
leur caserne, sont maintenusa distance tandis que le village
est occupe et que la population est sous le
controle de l'APG. Mobilisation du Comite des Familles des
prisonniers de guerre et des disparus,a Lima,
contre le Ministere de la Justice avec agitation et sabotage;
des plans de repression a l'encontre des
familles, des avocats et du genocide des prisonniers sont
contenus; en avril. Assaut des postes de police de
Yauricocha, Alto Laran et San Clemente dans le Moyen Sud,
egalement en avril. Greve armee regionale
du Centre dans les departements de Junin, Cerro de Pasco et
Huanuco, du 10 au 12 mai. Greve armee de
Canete, partie sud du departement de Lima, les deux premiers
jours de juin et le 7, assaut du poste de
police d'Ambar, partie nord du departement de Lima.
Embuscade contre le vehicule de transport de
l'escorte presidentielle, "Hussards de Junin", en plein centre
de la capitale du pays, 7 soldats morts
et 29 blesses, le 3 juin. De meme au cours de ce mois, greves
armees: du 5 au 7a Huancavelica, le 7a
Huaraz et du 15 au 20 dans le Haut Huallaga. Embuscade
contre l'armee, faisant partie de la greve, le 19
juina Aguaytia; contre un convoi de six camions sur la route
de F. Basadre; sont aneantis un major (chef
en second du commandement politique et militaire d'Ucayali)
un lieutenant et 14 soldats, ainsi que 10
blesses, au total 26 tombent. Au cours du mois de juillet,
greves armees: le 14a Huamachuco, le 20a
Lima, contre la faim et la repression, organisee par le MRDP,
et celle du 27 au 29a Ayacucho; de meme
le 5 sabotage de l'omnibus des sovietiques qui degradent la
richesse maritime du pays, 33 blesses; et une
embuscade contre une patrouille policiere de la DOES,a
Azangaro, departement de Puno, le 6, un
commandant, un capitaine, un lieutenant et trois subalternes
sont aneantis; et assaut du poste de policea
Pacaran, Canete, le poste est detruit et le pont qui relie
Pacarana Yauyos et Huancayo saute. Destruction
de la Caserne de Madre Mia, 150 soldats (120 pour
l'infanterie et 30 pour le genie), dans la vallee du
Haut Huallaga; l'assaut a lieu le 27 juillet, veille de la "fete
nationale"; apres un dur combat l'Armee
Populaire de Guerilla a detruit totalement et completement la
caserne de l'armee reactionnaire,
provoquant 64 pertes (39 morts et 25 blesses) et conquit une
bonne quantite de gilets pare-balles. De
meme durant cette partie de l'annee derniere il y eut un assaut
du poste de police de Cotahuasi, dans le
departement d'Arequipa; et du poste de police de la centrale
hydro-electrique de Huancaray,a Apurimac.
Ainsi que dans le departement de Huancavelica ou furent
aneanties des milices de ferme de Pachaclla et
ou furent realisees de nombreuses occupations de villages sur
l'axe prin ci pal de la guerre populaire
dans la zone, generant un vide de Pouvoir. Et une embuscade
contre l'armeea Milano, Haut Huallaga;
l'assaut du poste de police de Julcan,a Otuzco, dans le
departement de La Libertad et du poste de police
de Cajacay dans le departement d'Ancash. Et maintenant, si
nous envisageons le developpement
de la guerre populaire dans les regions et les zones ou elle se
developpe, tout en mettant l'accent sur la
Iere Campagne d'Impulser, le commencement du nouveau
Grand Plan, nous avons le panorama suivant.
Ayacucho, la forge constante et heroique. Con si de rons la
zone de Pampa Gallo au sud du
departement; en octobre une serie d'actions fut realisee contre
les forces armees et la micro-region;
l'action centrale fut le harcelement et l'intimidation causeea la
caserne de Vilcashuaman, le sabotage des
ins tal la tions de l'Etat, la propagande, l'agitation et la
mobilisation dans le village dont l'APG prit le
controle; le harcelement et l'intimidation ont aussi frappe les
bases anti-guerilla de Pampa Cangallo,
Cangallo, Puente Matero, Accomarca, Ocros, Cayara, Hualla,
Canaria, Huancapi et Chipao. Facea la
grande repercussion sur les masses, surtout celles qui sous la
pression integrent les milices de ferme, qui
cessent de faire des rondes et d'assurer la vigilance, l'armee
reagit de facon desesperee en imposant le
couvre-feu, en reprimant, en emprisonnant et en rasant les
cranes. Nous avons repondu aux elections
municipales de novembre avec la greve armee du 5 au 15 qui
a montre qu'elle est une grande arme pour
entraver, boycotter et empecher les elections partout ou c'est
possible. Il n'y avait pas de candidatsa
Concepcion, Carhuanca et Huambalpa, Andamarca et
Cabana;a Huancapi, Hualla, Colca et Cayara
c'etaient des inconnus;a Vilcashuaman, ils renoncerent tous,
excepte un membre d'IU;a tel point que,
pour donner une preuve evidente de ce qu'est la democratie
bourgeoise,a Carhuanca et Huambalpa, le
jour meme des elections, les sinchis attraperent deux paysans
sur la place publique, les informerent "Vous
etes les candidats" et sous les coups, les firent accepter. Voila
leur democratie et leurs elections, le peuple
en est temoin; mais ils n'atteignirent pas leur objectif,
l'immense majorite ne vota pas. En liaison avec le
processus il y a l'eclatante embuscade du 13 contre le convoi
de l'armee,a Andamarca, ou on aneantit dix
soldats et un fonctionnaire du jury electoral. Et, quoique
partiellement, la Petite Marche qui, mobilisant
des centaines de personnes, armees de divers moyens et
portant des drapeaux rouges avec la faucille et le
marteau, des banderoles et des affiches de la guerre populaire,
parcourut beaucoup de villages et de
hameaux comme une petite machinea semer le Pouvoir
Nouveau, tout en developpant des actions et en
touchant profondement les masses. D'autre part de durs coups
sont assenes, aneantissant les recalcitrantes
tetes noires, caudillos des milices de ferme controlees par les
forces armees, commea Huamanquiquia et
Sacsamarca, province de Huancasancos. Tandis que la guerre
s'etend vers les parties hautes de la Cote
avec des prises de villages comme celle d'Ocana et la
destruction du poste de police, proche de la route
pour Nazca.
Voyons la partie nord du departement d'Ayacucho, les
provinces de
Huamanga, Huanta et La Mar. Les elections municipales
revetent, evi dem ment, une importance
majeure. Dans la ville de Huanta, la capitale provinciale, il
n'y eut pas de candidat, puisque tous
renoncerent;a Ayacucho, capitale du departement, les
candidats renoncerent mais le retrait du candidat
apriste (un ex-belaundiste, inconnua Ayacucho, qui ne fut
meme pas present le jour des elections), ne fut
pas accepte par l'apra; tandis que le retrait du candidat de
l'IU, transgressant les normes electorales, a ete
accepte malgre l'opposition de son compere de liste, ne le
reconnaissant pas comme candidat, qui voulait
lui aussi se retirer. En appliquant le boycott comme dans
d'autres endroits, le Parti menaa bien la greve
armee du 11 au 13 novembre dans toute la zone; des le 10 le
transport fut paralyse par des barrages et des
tranchees sur les routes; les masses, au moyen d'emetteurs
radios, demandent meme la suspension du
processus electoral. Les forces armees, le commandement
politico-militaire, repondirent en
appliquant le couvre-feu, de 6a 6, de six heures du soira six
heures du matin; ceci, le lendemain de
l'attaque du 9, de l'occupation simultanee d'Ayacucho et de
Huanta par l'APG; decretant la
"suspension des activites publiques jusqu'au 13"; avec
d'importantes rafles et des menaces
d'emprisonnement et de presentation au juge pour appliquer
leurs sanctions draconiennes envers
ceux qui ne voteraient pas selon les dispositions diffusees par
la radio. Ayacucho se reveilla le 12 sous les
explosions et un immense deploiement de forces militaires et
policieres. Le genocide demagogue,
Garcia Perez, arriva le jour meme pour mettre en scene le
"triomphe de la democratiea Ayacucho"; il
donna des ordres et des contrordres, ce qui lui passait par la
tete, comme il le fait quotidiennement; il
realisa un meeting d'apristes, de milices de ferme et de soldats
en civil au cours duquel le bouillant
bouffon narcissique decreta sa "victoire" personnelle et la
"defaite de Sentier", le "triomphe du processus
electoral exemplaire" et l'"echec du boycott". Mais il n'y eut
pas d'electionsa Huanta, pas non plus de
mairea Ayacucho, parce que le "gauche-uniste" choisi par
quelques uns se volatilisa facea plus des deux
tiers de votes blancs et nuls de l'infime minorite qui vota;
voila aussi le triomphe que celebra l'IU affolee
s'epoumonant avec le "nous avons gagnea Ayacucho". En fin
de compte, le JNE lui-meme dut declarer
les elections nulles. Tout cela hormis le fait que, comme en
85, dans certains endroits, les masses furent
obligees d'aller votera coups de pieds, commea San Jose; ou
bien encore, les cartes electorales furent
simplement tamponnees et les soldats trafiquerent les votes,
commea Pischa et Acocro, tandis qu'a
Llochegua et Churcampa le vote eut lieu dans les casernes. A
Julcamarca l'AGP occupa le village et
retenant la base anti-guerilla incendia le conseil municipal et
empecha les elections; de la meme facona
Acocro leur suspension fut imposee,a Pacaycasa egalement, la
les soldats abandonnerent la protection des
bureaux de vote, y laissant seulement leur lieutenant. En
resume le boycott fut un brillant triomphe
politique; l'absenteisme fut largement massif et meme la
minorite qui se deplaca, vota majoritairement
blanc ou nul. Outre l'importance du boycott, faisant partie de
la guerre populaire, on voit un point
fondamental de son developpement dans le travail qui
avancea grands pas au sein des villes commea
Ayacucho eta Huanta: leur occupation simultanee, le 9
novembre, en appliquant la contention pour
empecher la sortie massive des forces armees et de police de
leurs casernes et en obligeant les mercenaires
etrangersa se terrer comme des rats dans leurs tanieres de
l'aeroport; voila une preuve tangible de cette
avancee. De meme l'incursiona la Cooperation Populaire
d'Ayacucho contre le candidat apriste, avec
l'aneantissement de sa protection policiere, en octobre; et
l'attaque de la direction departementale de la
police technique, avec l'aneantissement d'un lieutenant et d'un
sergent et deux blesses, ce meme mois; ou
encore les voitures piegees, unea la direction de l'education et
l'autrea trente metres de la place d'armes,
respectivement en octobre et en decembre. Neanmoins dans le
developpement de la guerre populaire
l'essentiel et le plus important con ti nuent d'avoir lieua la
campagne: on le voit clairement avec la
destruction des milices de ferme dans cinq villages, venanta
bout de 50 de leurs defenseurs recalcitrants;
la demolition des regroupements de Vicus et Huayllay et
l'aneantissement de leurs tetes noires,
regroupements organises et soutenus par les forces armees
contre la volonte des masses, de la paysannerie
pauvre surtout; l'embuscade contre les milices de fermea
Pichihuilca eta un vehicule de l'armee,a
Palmapampa,a trois cents metres de leurs bases anti-guerilla,
respectivement en novembre et en decembre
et les coups repetesa l'infanterie de marine. Apurimac est
aussi une zone de dures et d'intenses
confrontations. Comme le prouvent les sabotages et les misesa
sac des installations, locaux ou proprietes
municipales, de micro-regions, de la cooperation populaire,
d'Entel Peru, du Ministere de l'Agriculture,
du registre electoral, de la Sierra Centre-Sud, du registre
militaire, de la Banque de la Nation et des
antennes de television; ou les aneantissements selectifs de
mouchards, d'infiltres, de voleurs de betail, de
promoteurs de milices de ferme et d'espions; ou les assauts,
les embuscades et les multiples affrontements
enregistres. Le tout associea des centaines d'agitations et de
mo bi li sa tions eta des dizaines
d'occupations de villages. Ici l'Etat agit avec une repression
acharnee et les forces armees et de police,
avec une virulence sanguinaire croissante; pour preuve, les
raids genocides qu'exer ce l'armee, dans
cette zone comme dans d'autres; l'un d'eux, realise
recemment, en avril, partant de la province
Antabamba d'Apurimac, parvint jusqu'a Cuzco, volant,
brulant et assassinant dans les communautes
paysannes qu'il traversait, comme on le denonca au
Parlement, bien sur, comme toujours, sans resultat.
Mais face aux massacres, les actions de guerilla qui impulsent
la guerre populaire sur ces terres, se
dressent avec vigueur; ainsi l'assaut du poste de police de
Vilcabamba, province de Grau, le 14 mai 1989,
ou sont tombes un policier, un lieutenant et ou il y eut
plusieurs blesses, et le courant fut coupe dans sept
districts; voila la verite, et ce que dit la presse reactionnairea
propos de "15 terroristes abattus aux
alentours de Cotabambas" n'est que supercherie. Ou
l'embuscade contre l'armeea Caraybamba le 5
octobre; trois soldats et un lieutenant furent aneantis et sept
soldats furent blesses. Pres de cette zone ont
lieu les actions de la province de Caraveli du departement
d'Arequipa; comme l'occupation de Caraveli, le
premier decembre 89, ou furent sabotes et detruits les deux
postes de police, le registre militaire, la
Banque de la Nation, la centrale electrique, l'antenne de
television et le local du Ministere de
l'Agriculture; les vieilles autorites s'enfuirent, se refugiant
dans le port d'Atico. Egalement l'occupation
de Pausa, capitale de la province Paucar de Sara-Sara, dans le
departement d'Ayacucho, le 2 decembre; on
mobilisa les masses, hissant des drapeaux et peignant des
mots d'ordre revolutionnaires; y compris le
sabotage et l'incendie de la mairie, du poste de police, du
registre electoral et des locaux du Ministere de
l'Agriculture, d'Entel et de Sierra Centre-Sud; ce coup
eclatant a servi aussia detruire le materiel
electoral et ainsi on empecha les elections dans toute la
province. Et bien sur la juste politique d'evasion
mise en placea la prison de Caraveli, en decembre.
Huancavelica a aussia son actif des embuscades
demolisseuses; le 23 octobre, frappant l'armeea Lachoj; une
mine fit sauter deux des trois camions que
comptait un convoi et apres l'explosion, l'attaque fut
eclatante; ensuite eut lieu un violent combat avec les
huit soldats qui, sous les ordres d'un lieutenant, resterenta
distance dans le troisieme camion, et trois
d'entre eux furent ainsi aneantis; ce convoi etait tres
fortement arme car il conduisait des chefsa leurs
bases anti-guerilla; les journaux informent de ces faits,
minimisant comme toujours: "quatre officiers et
neuf soldats furent aneantis" alors qu'en realite 36 furent
aneantis. De plus s'ajoutenta cette action les
affrontements de Santa Ines et Chupamarca et le harcelement
de Castrovirreyna elevant le totala onze
morts. Ainsi ont ete aneantis 47 soldats de l'armee
reactionnaire peruvienne, dont dix officiers, sans
compter les blesses qui, evi dem ment, elevent les pertes. Sa
reponse furieuse, impuissante, faute de ne
pouvoir frapper ses as saillants, s'est portee sur la masse
desarmee;a Santa Ana, le 25 octobre, ils
torturerent des paysans, les interrogeant au sujet des
guerilleros et ils en assassinerent cinq; au meme
endroit, le 28, ils brulerent la hutte d'un paysan qu'ils
assassinerent pour etre l'oncle d'un combattant; et
a Lachoj 70 soldats s'installerent le 28, sur la route, et
arretant tous ceux qui passent, ils volerent,
torturerent et violerent les femmes; et le 31 ils en
assassinerent quatre autresa Pucara. Le processus
electoral, la aussi, a ete une lutte de classes armee acharnee;
la reaction a mis en place ses elections
principalement avec l'appui de ses forces armees, dans ce but
elle a fait venir davantage de soldats de
Huancayo et de l'infanterie de marine de Callao; de
Huancavelicaa Ticrapo ils se sont deplaces chez les
paysans pour faire campagne pour les elections, appelanta
voter, menacant de fusiller ceux qui ne le
feraient pas. Une partie de leur controle consistaita etablir des
sauf-conduits pour voyager; cinq jours
avant les elections, ils stopperent le train qui partait de
Huancavelica, arreterent 400 passagers qu'ils
volerent, torturerent et promenerenta travers la ville tandis
qu'ils vociferaient qu'il arriverait la meme
chosea tous ceux qui n'auraient pas de sauf-conduit. Dans la
ville meme les soldats firent leur guerre
contre les graffitis du Parti et les drapeaux rouges qu'ils
trainerent dans les rues en les fusillant, recoltant,
contrairementa ce qu'ils cherchaient, la moquerie du peuple;
mais, de plus, les perquisitions quotidiennes
s'accrurent, les as sas si nats et disparitions augmentant
(parmi eux 13 eleves de l'Institut
Pedagogique, objet de perquisitions reiterees);a cela s'ajouta
la pression sur les masses, comme les
professeurs qui avant de toucher leur salaire devaient se
rendre aux causeries du chef politico-militaire; et
des tracts lances d'helicopteres: "Ami paysan refuse le
terroriste car il est ton ennemi" (toute
ressemblance n'est pas que pure coincidence!). Mais facea
cette sinistre campagne la guerre populaire fit
front avec audace et resolution; et pour preuve de l'avancee
dans la capitale meme du departement, le 8
octobre, on sabota la caserne de l'armee, du commissariat et la
cafeteria de la police; il y eut une coupure
de courant et plus important encore, au cinema commenca
l'agitation, les masses sortirent dans la rue et il
se forma un choeur grandissant qui devint sur la place
d'armes une masse rugissante faisant courir des
Vivats au President Gonzalo, au Parti,a la guerre populaire et
des Ne pas voter!, au milieu de l'obscurite,
des dynamitages et des tirs; ni les soldats ni les policiers ne
sortirent et c'etait l'APG qui controlait la
ville. Le 12, jour des elections, se deroula entre la greve et les
coupures de courant quotidiennes du 11 au
13 novembre; le jour se leva sur des drapeaux rouges avec la
faucille et le marteau et de violentes
detonations; ce fut une ville morte jusqu'a onze heures du
matin, heurea laquelle les soldats
perquisitionnerent des domiciles recherchant des presidents et
des membres des bureaux de vote, tirant de
force les gens pour qu'ils aillent voter; mais cela ne permit
d'at teindre, parmi les electeurs de la ville
meme, qu'a peine 40% des votants, et ceux des quartiers
populaires et voisins n'allerent pas voter, ils
respecterent la greve et de plus les pistes d'accesa la ville
furent bloquees. S'il en fut ainsi dans la
capitale, dans les villes plus petites eta la campagne le
probleme fut pire pour la reaction; car, outre le fait
de ne pas avoir de candidat dans de nombreux endroits, ne
pas voter etait le sentiment et le desir des
masses puisque, comme ils l'apprennent de leur experience,
on n'obtient rien par le vote. Voila encore un
bon exemple de l'utilisation revolutionnaire des elec tions.
La Region Centre est le coeur du
processus economique de la societe peruvienne dont le
sommet est Lima et c'est le noeud du plan
geopolitique de l'Etat; en tenant compte de cette realite on
comprend mieux l'action et le developpement
de la guerre populaire dans cette region. Ici la lutte croit
intensement et montre des caracteristiques plus
eclatantes que dans d'autres endroits; c'est ainsi que les
sabotages sont extremement frappants, comme les
misesa sac des Sais Tupac Amaru, notamment des chevaux
utilises par l'armee, et celles de Ramon
Castilla, de l'etablissement piscicole Les Andes, et des
bureaux et campements du projet Pichis-
Palcazu; et le sabotage de l'entreprise agricole de Romero,
petit larbin du capitalisme bureaucratique et de
la grande bourgeoisie,a Chanchamayo, ravageant 10 000 sacs
de cafe. Grands sabotages des
entreprises d'Etat;a Enafer, explosion des locomotives ou
deraillements comme ceux de Yauli et
Chucchis;a Centromin, sabotagesa Casapalca et Morococha,
paralysant dans cet endroit le bassin de
decantation, oua Oroya la raffinerie et la fonte, ainsi que les
deraillements des trains charges de minerais;
a Electroperu, misea terre de pylones, dont 59 au cours de la
greve armee de novembre, generant ainsi de
grandes et amples coupures. De plus, des ponts dynamites,
quatrea Mucllo, Comas et sur la route
Concepcion-Satipo. On ne frappe pas seulement les mines
d'Etat, d'autres centres comme Allpamina ont
egalement ete touches, propriete de R. Gubbins, membre bien
connu de la grande bourgeoisie. En outre,
les rafles de betail et les invasions de terre sont d'une extreme
importance, soient 8 200 ovins et 10 300
hectares, tout pour les masses, pour la paysannerie,
principalement la paysannerie pauvre. La base
economique de la societe peruvienne est donc serieusement
frappee et les bases du Vieil Etat
profondement sapees dans la region, comme dans d'autres. De
meme la penetration de la guerre populaire
est d'une grande importance en bordure de foret centrale et se
developpe dans les provinces de Tarma,
Chanchamayo et Satipo; elle renforce en meme temps la lutte
de classesa Huancayo, la capitale
departementale ou les mobilisations de cinq mille eleves de
secondaire en juillet et de quinze mille
etudiants en octobre en sont des demonstrations indeniables;a
cela s'ajoutent les aneantissements selectifs
d'autorites et de candidats qui bouleversent toute la region (en
aout,a Tarma, il ne restait que le sous-
prefet comme autorite civile; tandis qu'a Huancayo on
aneantissait le sous-prefet et l'adjoint au maire elu,
eta Concepcion le maire de la province); soulignons encore la
facon d'elever la lutte en developpant les
embuscades au train de Centromin et d'Enafer. Pour impulser
et controler les elections municipales, ils
firent venir des troupes des trois armees de Lima, Trujillo,
Iquitos et Tacna; ils declencherent le genocide
electoral, le chantage et la guerre psychologique, deplacant
des milliers de soldats et de policiers de leurs
forces repressives. Le Parti, la encore, appliqua la greve
armee du 11 au 13 dans toute la region; ce fut un
triomphe retentissant, car les masses la respecterent,
particulierementa Junin et Pasco. La reaction tenta
par la force de casser la greve et d'imposer le vote, c'est
pourquoi des la veille des elections, surtout dans
les quartiers marginaux des villes les plus grandes, elle
commencaa exciter les masses comme du betail;
mais ils echouerent dans leur tentative d'obtenir une plus
large participation, l'absenteisme fut
massif; et meme si les revisionnistes, les opportunistes et les
reactionnaires etaient de meche, ils ne purent
organiser les elections que dans les capitales departementales
et provinciales. La Region de Huallaga et
surtout le Haut Huallaga est une region strategique, chaque
jour de plus grande importance; non
seulement pour ses enormes richesses potentielles en
particulier, dont la BM, la BID et des entreprises
imperialistes en collusion avec la grande bourgeoisie et l'Etat
peruvien projettent la depredation
depuis des annees; mais, surtout, pour la force avec laquelle
la guerre populaire s'y developpe. Son poids
et son avancee se voient nettementa travers les durs coups
assenes aux forces armees reactionnaires,
comme la destruction de la caserne de l'armee de Madre
Mia;a ceci, continuent de s'ajouter de multiples
embuscades, parmi lesquelles il faut souligner, au cours du
second semestre de 1989, celle contre l'armee,
a nouveau, qui aneantit un lieutenant et sept soldats, auxquels
s'ajoutent quatre blesses et la reddition de
trois autres, sur le trajet Uchiza-Progreso; et celle contre la
policea Villa Palma, avec six policiers
aneantis et deux blesses; les deux en septembre. Et en octobre
une embuscade contre un convoi de l'armee,
d'un effectif de 35 hommes, parmi lesquels un officier et
quatre soldats trouverent la mort tandis que
douze furent blesses. Des actions de guerilla qui, etant donne
les conditions de leur deroulement,
accroissent considerablement l'aneantissement d'autorites, de
mouchards, d'infiltres, d'espions et
d'en ne mis de tout poil. Autour des elections, dans tout le
pays, ces actions contre des autorites
municipales et surtout contre des candidats redoublerent
parallelementa une intense campagne au sein
des masses appelanta ne pas voter; en depit de la sanglante
repression genocide electoraliste, tout ceci ne
put empecher un immense absenteisme. D'un autre cote, la
repercussion chaque jour plus grande de la
guerre populaire dans des zones limitrophes du nord de San
Martin, Huanuco et Ucayali tout entier est
d'une importance reelle pour la revolution et un risque pour la
contre-revolution; il est certain que cette
perspective, comme celle de tout le pays, accentue les
cauchemars de la reaction, bouleversant davantage
son reve trouble de bete traque. Mais la lutte ici frappe aussi
avec justice le genocide demagogue, Garcia
Perez, lui-meme mettanta sac les elevages "Acuario" et "Mi
sueno" de sa propriete, situes au 35eme km
de la route Federico Basadre et au 7eme km de la route vers
Nueva Requena; attaques le 24 mai et le 5
juin 89, le betail est reparti au sein des masses, (plus de sept
cents personnes participerent), 188 boeufs et
50 veaux, 6 chevaux, 18 cochons de lait, etc...; et de la tole
ondulee, des dizaines de barils de petrole et
d'huile, dix tracteurs, trois groupes electrogenes (des grands),
etc, furent detruits. Bien entendu, ce n'est
rien face au mal immense cause par ce personnage pervers;
mais c'est toujours cela de pris malgre tout;
un jour, le peuple rendra justice. La situation dans la Region
du Huallaga pose le probleme fondamental
de l'intervention de l'imperialisme yankee; avec en
perspective que la contradiction nation-
imperialisme deviendra principale, imprimant un changement
important audeveloppement
de la guerre populaire au Perou. Dans la revue de l'armee des
Etats-unis on peut lire: "Finalement, et de
facon plus grave, les Etats-unis affrontent un aspect de la
subversion en Amerique latine qui presente la
menace majeure mais une menace qui pourrait peut-etre
encore nous fournir l'arme avec laquelle nous
pourrions recouvrer la superiorite morale que, semble-t-il,
nous avons perdue. Il y a une alliance
entre quelques narco-trafiquants et quelques insurges. De
nombreux pays en Amerique Latine affrontent
la corruption de leurs gouvernants et des officiers militaires.
Ces pays s'efforcent de traiter le
probleme avec l'appui incertain des Etats-unis et des degres
de reussite divers. Les dollars gagnes par les
narco-trafiquants sont verses dans les caisses de certains
guerilleros ou, eventuellement, sous forme
d'armes et de ravitaillement, aux mains de la guerilla.
Une consolidation de la perception du public et du Congres
de cette connexion meneraa
l'appui necessaire pour contrecarrer les terroristes guerilleros
narco-trafiquants de cet hemisphere. Il
serait extremement facile de generer un tel appui une fois
cette connexion prouvee et une guerre totale
declaree par l'Autorite du Com man de ment National. Le
Congres aurait du mala empecher que nous
soutenions nos allies par l'entrainement, le conseil et
l'assistance de securite necessaires pour accomplir la
mission. Les groupes religieux et academiques qui ont appuye
inlassablement la subversion en
Amerique Latine se verraient dans une position morale
indefendable. Surtout nous aurions une
position morale irreprochablea partir de laquelle nous
lancerions un travail offensif coordonne pour
lequel nous disposerions de moyens du Departement de la
Defense et d'autres sources. La recente
operation en Bolivie est un premier pas. Au lieu de repondre
par la defensivea chaque subversion selon le
cas, nous pourrions decider des actions de concert avec nos
allies. Au lieu de nous plonger dans les
manigances legislatives et les contraintes fi nan cie res qui
caracterisent notre position
d'as sis tan ce de securite, nous pourrions repondre avec une
plus grande souplessea la menace. Au
lieu de debattre les menaces au cas par cas, nous pouvons
commencera percevoir l'hemisphere comme
une entite et finalement parvenira developper la vision qui
nous fait enor me ment defaut." (Military
Review, Edition Hispano-americaine, mai 1987; pages 49a
51). Elle montre donc le soi-disant
"narco-terrorisme" comme une "arme pour recouvrer la
superiorite morale" de l'imperialisme yankee, ce
qui le dote d'une "position morale pour une offensive
coordonnee" et lui procure "une vision
hemispherique", ce qui lui manque. Ces criteres, bien sur plus
developpes, guident la politique yankee; et
nous voyons tres clairement combien sont sinistres, les plans
couverts par la diffamation de "narco-
terrorisme"a l'egard de la guerre populaire et leurs
beneficiaires; ainsi que les objectifs vises par le Vieil
Etat, la reaction, le revisionnisme, les opportunistes et leurs
laquais de tout acabit quand ils developpent
depuis des annees leur campagne archireactionnaire en taxant
et en accusant de "narco-terrorisme" la
guerre populaire. Purement et simplement, ils visenta
promouvoir eta appuyer l'intervention et
l'agression de l'imperialisme yankee pour servir et defendre
ses interets, ainsi que ceux de la reaction
peruvienne. C'est pour cela que nous devons demasquer
davantage la noire essence contre-revolutionnaire
qui presente comme "terrorisme" ou "narco-terrorisme" la
guerre populaire; denoncer l'intervention
yankee croissante et ses plans d'agression; impulser la
campagne anti-imperialiste, Yankees go
home!; mettre tous nos efforts pour rechercher davantage
l'unite du peuple peruvien, son immense
majorite sur la base de l'alliance ouvriere-paysanne; nous
preparer ideologiquement, politiquement,
organiquement et militairement pour continuer de developper
la guerre populaire quelles que soient les
circonstances, arborant davantage le marxisme-leninisme-
maoisme, pensee gonzalo; continuer de
combattre cha que jour, avec tenacite et resolution, pour
conquerir le Pouvoir dans tout le pays en vue de
la revolution proletarienne mondiale,a laquelle nous sommes
plus lies que jamais du fait de la cause
immarcescible du communisme; et frapper sans detour et avec
force l'ennemi quel qu'il soit, davantage
l'imperialisme yankee lui-meme, comme ce fut deja le cas
pour Santa Lucia, sa base d'agression anti-
nationale, le 7 avril, la veille des elections generales de 90.
Au Sud du pays la guerre populaire se
developpe principalement dans le departement de Puno.
Parmi ses actions marquantes on note l'assaut et
la prise d'Ananea, province de Sandia; les deux postes de
police furent frappes simultanement et le
gouverneur, le maire, le juge et neuf policiers ont ete
aneantis, sans compter un blesse et deux qui se sont
rendus. A Yunguyo,a la frontiere bolivienne, un sabotage
detruisit la sous-prefecture, tout pres d'ou
etaient reunis Garcia Perez et le president bolivien; cette
action provoqua, une fois de plus, des
mouvements de patrouille des forces armees du pays voisin;
comme celle d'Ananea; elle fut realisee en
octobre. En novembre tandis qu'on occupait Azangaro, il y
eut un jugement populaire et on fit la
propagande contre les elections, les candidats, comme celui
de Huancane, renoncerent. En decembre on
occupa Orurillo, province de Melgar ou furent appliques le
jugement populaire et l'aneantissement
selectif. Mais les actions ne se developpent pas seulement
dans le departement de Puno, elles se
developpent aussi dans les de par te ments de Cuzco,
d'Arequipa, Moquegua et Tacna, meme si la on
developpe davantage l'agitation, la propagande armee et le
sabotage. En meme temps, au Nord du
pays on occupa Huamachuco, capitale de la province de
Sanchez Carrion, au mois d'octobre, et le maire
fut aneanti. En novembre aneantissement du maire de
Sanagoran; de la meme facona Trujillo, capitale du
departement de La Libertad, cinq sabotages ebran le rent la
ville proche du lieu ou se reunissaient les
ministres des relations exterieures du Groupe des huit et
l'antenne de television par satellite fut sabotee,
action executee de la meme facon contre la 7eme chainea
Santiago de Chuco et contre deux emetteurs
radios du revisionnismea Cajabamba, departement de
Cajamarca. En decembre, attaquea Cachicadan et
assaut du poste de police de Mollebamba. L'action se
developpe aussi sur la Cote-Nord, non seulement
Trujillo, mais aussi Chimbote, Chiclayo, Piura et Tumbes qui
sont, en tant que villes (les trois dernieres
etant capitales departementales) le theatre de la guerre
populaire; non seulement s'y developpent la
propagande et le sabotage mais aussi les aneantissements
selectifs, par exemple ceux d'un capitaine de
l'armee de terre et de deux policiers, respectivementa Tumbes
et Chiclayo. Au Sud comme au Nord le
probleme de la terre est fondamental et pour le resoudre on
applique la politique du Parti qui impulse les
armesa la main les invasions et la repartition des terres ainsi
que leur defense; le probleme est de
defendre et de conquerir la terre avec la guerre populaire, et
de la meme facon conquerir et defendre les
conditions necessaires au developpement de la production au
profit du peuple. Au Sud comme au Nord on
a developpe la campagne pour le boycott des elections
municipales; comme dans le reste du pays on a
promu des greves armees dans le but d'elever la conscience
politique des masses; elles furent
organisees seulement la ou il etait possible de les garantir,
province d'Azangaro, dans le
departement de Puno eta Santiago de Chuco,a Otuzco et
Sanchez Carrion dans la departement de La
Libertad; greves armees qui paralyserent ces zones et
aboutirenta un grand absenteisme electoral eta une
repercussion plus forte.
Au Proche-Nord, la partie nord du departement de
Lima et Ancash, attentat contre le president du jury des
elections de Huacho et aneantissement de deux
policiersa Barranca, ces deux actions en Septembre. Sabotage
d'une banquea Supe, explosionsa la
mairie et au poste de police de Carquin; destruction dans la
micro-regiona Bolognesi;a Cajatambo
attaque de la base anti-subversive de la police, jugement
populaire du maire et sabotagea la direction de
l'education de la zone;a Callejon de Huaylas durant trois jours
consecutifs explosions de pylones
engendrant une coupure de courant dans cinquante villages,
des drapeaux rouges avec la faucille et le
marteau sont hisses et des consignes contre les elections sont
peintes; prise de Trillos, dans la province de
Bolognesi et jugement populaire; toutes ces actions de
guerilla en octobre. Le gouvernement decrete l'etat
d'urgencea Barranca, Huaura, Cajatambo et Oyon, provinces
du departement de Lima et envoie un
bataillon de l'armeea Huaraz. La veille des elections
municipales, l'APG arrete un omnibusa 25 km de
Huaraz, la capitale du departement d'Ancash, et apres avoir
fait descendre les passagers, le dynamite (les
entreprises suspendent le service); sabotage au domicile du
prefet et coupure generalea Aija, Recuay,
Yungay, Carhuaz et Huaraz. De meme, au Proche-Sud, y
compris le sud du departement de Lima et d'Ica,
la guerilla frappe violemment dans la province montagneuse
de Yauyos, limitrophe du departement de
Junin et de Huancavelica, prenant de nombreux villages et
bles sant douze policiers au cours de
l'affrontement de Lincha en septembre; et durant le meme
mois explosion de pylonesa Canete, tandis que
les journaux eux-memes s'exclament: "Ils s'emparent de la
cam pa gne d'Ica". Et en octobre prise de
Palpa, la capitale provinciale; le com mis sa riat et le poste de
renseignements sont detruits, un
capitaine et six policiers aneantis; durant le meme mois,
greve armee de 48 heures dans la province de
Nazca, succes total car la ville reste deserte; en octobre aussi,
prise du district de Zuniga dans la province
de Canete, l'aneantissement est applique; pour couronner les
actions de ce mois, on fait sauter le pont
Coyllor. En novembre on met l'accent sur la campagne de
boycott, on pratique la propagande et
l'agitation avec le mot d'ordre de ne pas voter; c'est dans ce
cadre qu'ont lieu des actions contre les
locaux publicsa Nazca et dans les districts San Clemente et
Tupac Amaru de la province de Pisco dont la
capitale a connu une coupure de courant; les actions visent les
domiciles des candidats et un meeting
apriste est interrompua Ica, un autre est suspendua Pisco. Au
Proche-Nord une intense campagne pour le
boycott et contre les elections municipales est developpee, la
greve armee est organisee au Callejon de
Huaylas avec de multiples actions de guerilla; c'est un succes
ecrasant dans le Callejon tout entier,
produisant un grand ac crois se ment de l'absenteisme
electoral. Le Proche-Nord comme le Proche-
Sud sont, strategiquement, d'une extreme importance pour
encercler Lima, et cela n'echappea personne.
Lima, la capitale, avec un tiers de la population nationale;
capitale macrocephale d'une nation
opprimee et arrieree, grande concentration du pouvoir
economique, politique et militaire, gigantesque
miroir de la crise generale de la societe peruvienne; immense
tambour de repercussion nationale et
internationale; maisa la fois et essentiellement, centre
primordial du proletariat peruvien et
foyer de famine et de combat d'incessantes legions des masses
populaires, chair de la chair de notre
peuple heroique qui lutte inlassablement, jour apres jour, tra
vaillant et combattanta l'usine et dans les
quartiers populaires et les bidonvilles. C'est en partant de ces
caracteristiques marquantes qu'on peut
juger de l'importance fondamentale et essentielle de livrer
aussi la guerre populaire dans la capitale;a
plus forte raison si le chemin de la campagnea la ville,
d'encercler les villesa partir de la campagne, doit
s'achever, au moyen de l'ardente lutte de la guerre prolongee,
avec l'insurrection des villes,
principalement de la capitale; et plus encore si nous tenons
compte des particularites de la guerre
populaire au Perou ou, bien que nous suivions le chemin de la
campagnea la ville, nous developpons la
lutte dans les deux, la campagne etant, comme elle continue
de l'etre encore, principale et la ville
complementaire comme c'etait deja etabli dans "Schema de la
lutte armee" de 78, sanctionne par le
VIIIeme Plenum du Comite Central. Voila ce qu'il en est,
nous partons du fait qu'une partie de la
propagande du Parti vaa la capitale pour servira sa
transformation ideologique et politique la plus
profonde; ici le proletariat et le peuple la recoivent dans leur
esprit et convertissent dans la force de leurs
bras, le message que leur apportent: l'"Interview au President
Gonzalo"; la carte postale "Neuf ans de
guerre populaire" ou la publication graphique "Jour de
l'heroisme. Troisieme anniversaire" et
l'affiche du P. Mao "Rien n'est impossible pourvu qu'on ose
escalader les cimes", ou l'anthologie de
Lenine sur "L'imperialisme est la veille de la revolution
sociale du proletariat", ou les brochures "La
revolution proletarienne et le revisionnisme de
Khrouchtchev" et "Sur la dictature du proletariat", ou "En
commemoration du 40eme anniversaire de la Revolution
Chinoise" et "Le Parti, la guerre populaire
et le boycott".
Parmi les actions de guerilla qui ont ebranle Lima au cours
de la premiere
Campagne d'Impulser, durant le dernier tiers de l'annee 89,
on note dans le domaine de la propagande et
de l'agitation armees, les campagnes successives developpees
avec les masses les plus profondes, avec le
proletariat, la classe dirigeante de la revolution, et avec les
masses pauvres des quartiers populaires et des
bidonvilles, base du travail du Parti dans la capitale;
s'ajoutenta cela les vastes campagnes de distribution
de tracts pour appuyer la lutte de classes, toujours en direction
du plus profond qui emerge et transforme
la vieille societe. Cette forme de lutte est arboree du plus
simple graffiti, sur les tableaux noirs
omnipresents du peuple aux peintures murales defiantes de
San Marcos qui proclament la revolte de la
jeunesse; du papillon vibrant dans les mains,a l'affiche qui
grave la guerre populaire sur les murs; du
drapeau rouge commande par la faucille et le marteau qui
annonce le jour nouveau, aux
il lu mi na tions qui, des collines embrasent la nuit avec la
revolution; de la furie concentree dans le
cri de protestation au grondement declenche dans le
harcelement; de l'esprit de classe de fer qui anime les
marches au debordement impetueux des mo bi li sa tions
armees qui eclatent dans des barricades et
des pneus comme des torches, dans des cocktails molotov et
des explosifs en signe de solidarite; en
synthese, de l'idee qui arme l'esprit aux bras resplendissants
des actions de guerilla. Les sabotages aussi
s'ex pri ment, comme celui de Renasa, action en soutiena la
lutte du proletariat minier, en septembre;
voitures piegees aux ambassades d'URSS et de Chine et au
Consulat des Etats-Unis, actions contre les
deux superpuissances imperialistes, faisant partie de la
reponsea la nouvelle offensive contre-
revolutionnaire que chapeautent dans son ensemble
principalement Gorbatchev et Teng; actions
realisees en octobre. L'incendie de l'omnibus, comme les dix
brules, egalement en octobre, ainsi que
d'autres avant et apres, est une autre forme de sabotage qui a
une forte repercussion et frappe
essentiellement les en tre pri ses de l'Etat, puisque l'Etat
utilise chaque fois plusa des fins politiques
ses entreprises dans le but de briser les luttes populaires. La
coupure d'elec tri ci te est un autre type de
sabotage d'une importance et d'une repercussion chaque fois
plus grande; en septembre, octobre,
novembre et decembre des coupures de courant de grande
envergure ont ete realisees, elles ne couvrent
pas seulement Marcona, du depart d'Ica, jusqu'a Chiclayo, du
depart de Lambayeque, en passant par le
departement de Lima et surtout la capitale, mais frappent
aussi toute la Cote et la Sierra du centre; de plus
leur duree s'etend avec toutes ses consequences au dela de dix
jours; et la solution adoptee pour resoudre
les problemes qui en decoulent, permet de voir clairement
quels interets protege l'Etat et qui en est le
beneficiaire, on voit de qui il s'occupe en premier et le mieux.
L'aneantissement selectif frappa avec eclat
des mouchards, des ennemis recalcitrants de la classe et du
peuple et des individus ayant des dettes de
sang; il suffit d'en mentionner deux: premierement, celui du
commandant de la police nationale et sous-
chef de l'Interpol, quia Ayacucho se baigna dans le sang du
peuple assassinant les fils des masses.
Deuxiemement, bien que recent, celui de l'ex-president de la
Securite Sociale (IPSS), F.S. Salaverry,
poignard dans le dos de tous les assures du Perou, trafiquant
de la sante publique et assassin quotidien des
retraites du pays; cet aneantissement a frappe principalement
la bureaucratie (un des appuis
fon da men taux de l'Etat, mais le principal sont les forces
armees); les lamentations hypocrites de
certains ne s'elevent toutefois pas contre le juste
aneantissement, elles ne sont que la conscience coupable
des grands bureaucrates oppresseurs sur la tete desquels pend
l'implacable justice populaire, qui tot ou
tard arrivera. Les combats de guerilla se concretiserent avec
l'attaque du poste de police de Mercado San
Ildefonso; un lieutenant et quatre caporaux furent aneantis,
un officier et cinq subalternes finirent blesses,
selon les dires des journaux eux-memes; ce fut le 2 octobre.
Et lors de l'embuscade tenduea l'armee
peruvienne, un omnibus qui transportait 35a 40 individus du
service de renseignements de l'armee de
terre, fut pris en embuscade, au carrefour de l'avenue
Zarumilla et de la rue Pedregal, dans le district de
San Martin de Porras; quatre furent aneantis, quinze
terminerent blesses, certains gra ve ment, d'apres
l'information des propres journaux de la reaction; action
realisee le 15 decembre 89. La greve armee du
3 novembre merite qu'on la releve. Cette greve dans la
capitale avait une grande importance puisqu'elle
etait directement dirigee contre les elections municipales, elle
attira donc la furie exacerbee de la reaction,
du revisionnisme et de tous leurs laquais en general. Et ils
remuerent ciel et terrea son encontre; mais
voyant qu'elle etait incontournable, ils recoururenta leur
grand argument de toujours, la violence
effrenee, la voila donc la cause perverse qui dechaina la
repression brutale et demesuree de la Place de la
Victoria. Au cours de celle-ci, la police nationale declencha,
une fois de plus sa furie sanguinaire,
s'attaquant au deplacement des familles et amis qui, par
centaines et sous la conduite du Comite des
Familles des Prisonniers de Guerre et des Disparus, portant
des couronnes, des gerbes de fleurs et des
drapeaux, se dirigeaient vers le cimetiere pour rendre
hommage aux Heros du Peuple tombes lors de la
Rebellion des Lumineuses Tranchees de Combat ainsi qu'aux
autres combattants et fils du peuple qui
donnerent leur vie pour la revolution et leur sang pour la
guerre populaire; mais facea l'ignominie
reactionnaire brillerent le courage defiant du peuple, la
defense aguerrie des combattants et l'appui des
masses. La condamnation portee sur ceux qui furent attaques
de facon infame non seulement par les
ennemis re cal ci trants, mais aussi par ceux qui, soi-disant
revolutionnaires,
con dam ne rent les reprimes et appuyerent en fait le
gouvernement et la reaction, suscite donc un
profond rejet. De plus, comme la repression etait
impuissantea empecher l'aboutissement jusqu'a la
greve, menacant directement l'electoralisme, l'autoproclamee
Gauche Unie se mit en avant. Henri Pease,
candidata la mairie de Lima pour la IU, sortit comme porte-
drapeau anti-greve en defense de la dite
"democratie"a l'encontre du suppose "terrorisme" et il partit
pour une croisade anti-communiste de vieux
relent fasciste, avec la soi-disant "marche", ap pe lanta
l'union de tous les "democrates" dans un
meeting le 3, jour meme de la greve. Le rendez-vous eut lieu
sous la protection des fusils genocides des
forces armees et policieres et sous le manteau "spirituel" de
l'Eglise Catholique; les candidats, les petits
chefs des partis, parmi eux les pontifes revisionnistes et les
caudillos de la bureaucratie syndicale, y
assisterent, et le premier de tous, Vargas Llosa, aujourd'hui le
gagnant rachitique du premier tour,
avec qui H.Pease s'unit, exprimant dans une accolade leur
collusion et leur lutte noires; et en fin de
compte ce qu'ont obtenu l'IU et son candidat, avec ce nouveau
service meritoire, c'est la defaite de Pease
et de l'IU lors des elections municipales de 89 et le grand
desastre d'avril; juste et bien merite retour des
choses. Mais la marche anti-communiste n'arreta pas non
plus la greve; et la greve armee du 3 novembre
fut un triomphe ecrasant et indeniable du proletariat et du
peuple, un pas de plus vers l'incorporation plus
grande des masses dans la guerre populaire. "Peu importe le
discours des traitres!".
Il n'est pas possible de parler davantage de la guerre
populaire, de la lutte inlassable que cela signifie, sans se
rappeler ceux qui, hommes et femmes, militants,
combattants et fils des masses, combattent 24 heures sur 24,
dans les cachots de la reaction; ceux qui les
transformerent en Lumineuses Tranchees de Combat dans
tout le pays; ceux qui au prix de leur sang nous
donnerent le "Jour de l'Heroisme" lors du jalon de la rebellion
historique, le 19 juin 86; et ceux qui, sans
jamais se mettrea genoux, arborant au plus haut le marxisme-
leninisme-maoisme, pensee gonzalo,
continuent et continueront de lutter pour le triomphe de la
guerre populaire, quelle que soit la tranchee
ou ils se trouvent. Voila le parcours de dix ans de guerre
populaire et, en synthese, le grand
developpement conquis au cours de cette dixieme annee; son
expansion ir re pres si ble et croissante,
concretisee par la mul ti pli ca tion des Comites Populaires
Ouverts, mise en place precisement en
1989, une victoire historique et un pas de grande portee vers
la conquete du Pouvoir dans tout le
pays. Alors, quel est donc ce soi-disant "enlisement de 89"?
purement et simplement un autre
vomissement noir de la reaction et des laquaisa sa solde. A
propos de cet imaginaire "enlisement" ils
fondent leur fameuse publicite: "echec strategique de Sentier"
qu'ils cherchent d'ailleursa etayer de leurs
su per che ries d'"abandon du chemin" et de "non atteinte des
buts". Sur quoi s'appuient-ils pour
papoter sur "l'abandon du chemin"? sur rien d'autre hormis le
fait de l'avancee de la guerre populaire
dans les villes, mais excepte que c'est un vieux concept de la
presse reactionnaire deja tres utilise autour
des elections de 85, ce qui n'est pas une simple coincidence,
la pratique, critere de verite, prouve, comme
il en decoule du decompte des actions realisees, que le chemin
d'encercler les villesa partir de la
campagne est applique avec fermete et de facon resolue; plus
encore ce chemin, d'apres nos conditions
specifiques, nous l'appliquons en suivant la norme de
developper la guerre populaire
si mul ta ne menta la campagne eta la ville, la campagne
etant le principal et la ville le
complement; en outre l'avancee dans les villes est aussi la
preuve du developpement du chemin de la
campagne vers la ville et plus encore, elle montre que ce
developpement meme vise en perspective le
transfert du centre de la guerre populaire vers les villes pour
la conquete du Pouvoir dans tout le pays; tout
cela est strictement conforme au processus du chemin
d'encercler les villesa partir de la campagne; et, la
guerre populaire au Perou est, en consequence, l'application
de la theorie de la guerre populaire du
President Mao Tse-toung, partie integrante du marxisme-
leninisme-maoisme, aux conditions specifiques
de la revolution peruvienne. D'un autre cote, sur quoi
s'appuient-ils pour crier sur tous les toits que nous
"n'avons pas atteint nos buts"? la, ils trafiquent sournoisement
avec le secret revolutionnaire car on peut
evidemment dif fuser des lignes de politique generale et
meme concrete de divers domaines mais on ne
peut pas aborder des specifications qui serviraienta l'ennemi;
et ri va li sant pour servir au mieux
leurs maitres, la reaction et l'imperialisme, principalement
yankee, ils vociferent "ils n'ont pas
atteint leurs buts", "l'Armee Populaire de Guerilla n'existe
pas", "il n'y a pas de Pouvoir Nouveau", "ils
ne parvinrent pasa atteindre l'equilibre strategique". En ce qui
concerne l'Armee Populaire de Guerilla, si
elle n'existe pas, quelle organisation armee a execute plus de
120 000 actions de guerilla? Quelle
organisation armee developpe la guerre populaire dans
presque tout le pays? Contre qui se battent depuis
dix ans les forces armees et les forces de police
reactionnaires? Notre pratique militaire est faite de solides
et frappantes realites et ce n'est qu'une force armee
revolutionnaire comme l'Armee Populaire de Guerilla
qui peut la realiser et la maintenir; le probleme est qu'il s'agit
d'une armee de type nouveau qui se
construit, combat et se developpe selon d'autres principes; le
President Mao enseigna: "Vous
combatteza votre maniere et nousa la notre; nous combattons
quand nous pouvons vaincre et nous
nous retirons quand nous ne pouvons pas"; grand principe
ainsi commente en 1965: "En d'autres termes,
vous vous appuyez sur l'armement moderne et nous sur les
masses populaires avec une haute conscience
revolutionnaire; vous mettez pleinement en jeu votre
superiorite et nous la notre; vous avez vos methodes
de combat et nous avons les notres". En ce qui concerne le
Pouvoir Nouveau, depuis 82 nous sommes en
train de detruire, de demolir le Vieux Pouvoira la campagne;
generant, en consequence un vide de
Pouvoir, chaque jour plus important et dans des zones plus
vastes, comme c'est archiconnu et reconnu; ce
vide de Pouvoir reste-t-il dans les limbes de la politique,
comme un inter-regne de la lutte de classes? y-a-
t-il quelqu'un pour croire que le Vieux Pouvoir est detruit et
que regne alors le neant? La destruction du
Vieux Pouvoir n'implique-t-elle pas en contrepartie, la
construction du Pouvoir Nouveau? N'est-il pas
comprehensible que destruction du Vieux Pouvoir et
construction du Pouvoir Nouveau sont deux termes
de la meme contradiction?; bien sur, avec la destruction du
Vieux Pouvoir se cree le Nouveau, celui de la
dictature conjointe, base sur l'alliance ouvriere-paysanne
dirigee par le Parti et soutenue par l'Armee
Populaire de Guerilla; le probleme est que, comme le dit l'abc
du marxisme-leninisme-maoisme, le
Pouvoir Nouveau suit dans son developpement la fluidite de
la guerre populaire et,
evi dem ment, la specification de notre realite concrete; mais
c'est precisement avec la multiplication
des Comites Populaires Ouverts, en 1989, que l'Etat Nouveau
acquiert la stabilite relative. En ce qui
concerne l'equilibre strategique, les problemes doivent etre
traites serieusement, particulierement les
problemes militaires, on ne peut pas donner une explication
tiree par les cheveux ni tricher en sortant un
as de sa manche; pour le reste, le point est clair et concret: la
defense, l'equilibre et l'offensive
strategiques, comme nous le savons bien, sont les trois parties
de la guerre prolongee, la premiere partie
etant la plus longue et, comme le demontre l'experience
internationale, le developpe ment de la
seconde et de la troisieme est plus profondement lie aux
situations complexes de l'ensemble de la lutte
des classes dans le pays et de la situation mondiale, car il
nous poussea balayer la domination de la
reaction et de l'imperialisme dans tout le pays eta instaurer
une Republique Populaire sur tout le territoire
national avec la repercussion qui en resultera sur le monde,
en commencant par les pays les plus proches;
voila succinctement le probleme et l'orientation que la guerre
populaire au Perou suit fermement en
continuant son ascension avec une tenacite sans faille; une
date precise a-t-elle ete retenue pour passera
l'equilibre strategique? Un plan militaire ou une campagne se
sont-ils fixes un tel objectif? Est-ce un
"engagement" non tenu? Une tache liee aux elections de la
reaction? Un "but" de "Couronner le Grand
Bond avec Eclat" ou d'une autre campagne, comme ils le
disent? De pures elucubrations qui visenta
couvrir d'infamie la guerre populaire,a la discrediter face aux
masses eta semer la confusion; car cette
invention se propage justement, comme le dit la recente
session du Comite Central, quand la reaction
peruvienne et l'imperialisme ont: "Besoin de developper la
guerre contre-subversive, renforcant l'action
militaire, mobilisant les masses et augmentant l'intervention
principalement yankee"
et quand, sous pretexte de lutter contre le trafic de
drogue, l'imperialisme yankee lui-meme trame son agression
directe amplifiee contre la guerre
populaire; des situations qui, lieesa l'avancee transcendantale
de la guerre populaire en 89,
concretisee par le passage de la guerre de guerillaa la guerre
de mouvement, montrent de toute evidence
que l'equilibre strategique est dans l'arene et la revolution
avance vers des moments decisifs; tout cela
aussi, bien sur, dans le cadre de nos propres conditions
concretes. En conclusion, le tant vante "echec
strategique de Sentier" base evidemment sur le soi-disant
"enlisement" et etaye par les supercheries
d'"abandon du chemin" et de "non obtention des buts", c'est
donc simplement une nouvelle et sinistre
campagne reactionnaire dirigee par l'imperialisme yankee lui-
meme; cela fait partie de la guerre
psychologique et du plan qui consistea renforcer la guerre
contre-subversive en marche. Mais, hormis
tout ceci, elle cherche dans l'immediata jeter la confusion
dans le peuple peruvien et saper la liaison entre
les masses et la guerre populaire; il faut souligner deux
questions pour demasquer davantage et marquer
au fer rouge ceux qui servent miserablement et sournoisement
la reac tion et l'imperialisme comme de
vils mercenaires. Premierement, le fait d'eluder les conditions
con cre tes de la revolution peruvienne;
un probleme qu'evi dem ment ils ne voient ni ne verront et
dont, nous autres, nous tenons toujours
enormement compte, dement, soit-dit en passant, la noire
reputation de dogmatisme. Et deuxiemement,
que derriere son ba var da ge pourri est sous-jacent le vieux
critere revisionniste sur la situation
revolutionnaire qui les pousse, aujourd'hui,a s'imaginer,
meme s'ils ne le disent pas explicitement,
l'existence de la crise revolutionnaire et que, par consequent,
selon eux, ne pas prendre le Pouvoir,
impliquerait l'echec de la revolution en general et de la guerre
populaire concretement; Lenine, rappelons
nous, posa trois conditions pour definir l'existence de la crise
revolutionnaire: primo, que le Pouvoir
echappera des mains de la reaction, secundo, que le
revisionnisme et l'opportunisme n'exerceront pas
d'influence sur les masses et tertio, que les masses serreront
les rangs autour du Parti; sans oublier ce qui
est specifique de la crise revolutionnaire, liee pour notre cas,
au developpement de la guerre populaire; il
suffit de dire premierement: que les forces armees continuent
d'etre capables de soutenir une partie du
Vieil Etat, deuxiemement: que le revisionnisme et
l'opportunisme continuent toutefois de chevaucher les
masses au moyen de la bureaucratie syndicale et des
corporations, et troisiemement: que la guerre
populaire doit encore generer le grand bond dans
l'incorporation des masses, ce qui se joue dans la partie
finale. Ce qui existe c'est donc une situation revolutionnaire
en developpement croissant du fait de
l'accentuation de la lutte de classes et principalement de la
guerre populaire, qui non seulement persiste
depuis dix ans mais qui, demolissant chaque fois plus le Vieil
Etat et construisant un Pouvoir Nouveau,
cherchea balayer pleinement et completement la societe
peruvienne d'oppression et d'exploitation,
caduque et pourrie; en consequence, la perspective de la
situation revolutionnaire actuelle en
developpement croissant, c'est la crise revolutionnaire ou
l'essor de la revolution, selon les paroles
du P. Mao Tse-toung. Etroitement lieea l'"echec strategique"
sans fondement, il y a la bourde de
"division et reddition". La farce de la "reddition" n'est pas
quelque chose de nouveau, deja au debut de son
gouvernement le genocide demagogue Garcia Perez et les
forces armees l'avaient manigancee; dans
"Developper la guerre populaire pour servir la revolution
mondiale" nous lisons : "Ensuite a eu lieu le
genocide de Lurigancho d'octobre 85,a la suite duquel le
gouvernement reactionnaire de l'Apra a monte
la grande comedie de la 'capitulation massive des
senderistes'a Llochegua eta Corazon-Pampa, province
de La Mar, departement d'Ayacucho. Comme l'ont dit les
medias, l'interview du 'chef supreme'(Garcia
Perez) avec les 'dirigeants repentis' accueillis au palais
gouvernemental, fut une mise en scene. La
scene a ete filmee de loin de telle sorte que personne n'a rien
entendu ni n'a vu le visage des personnes
pour des 'raisons comprehensibles de securite'. De plus la
manipulation a ete ra pi de ment decouverte
lors de la publication des declarations de l'officier de marine
qui avait participe dans l'operation
ayant servi de point de depart: 'le meme officier, interroge par
le correspondant, expliqua que la centaine
de personnes, hommes, femmes et enfants, ne s'est pas
approchee des bases de Corazon-Pata et de
Llochegua mais qu'ils ont ete regroupes par l'infanterie de
marine dans les hauteurs des montagnes et
qu'ils ont ete conduits vers les deux localites. Lorsqu'on a
demande au lieutenant 'Anibal'si les paysans
portaient des armes au moment de leur arrestation celui-ci a
repondu par la negative...'; 'La Republica'du
25/X/85, (souligne par nous). Ainsi s'est passee la fameuse
tromperie de la soi-disant
'capitulation'"
Aujourd'hui ils mettenta nouveau en avant le meme
mensonge en lambeaux cherchanta saper la
guerre populaire eta couvrir le regroupement auquel ils
soumettent de force la paysannerie, pour former
des milices de ferme copiant des modeles depasses deja
detruits auparavant par la lutte convergente des
masses opprimees elles-memes et des actions de guerilla; il
est evident qu'avec la reedition des milices de
ferme, impulsees par les forces armees, avec une intensite
plus forte au cours des derniers mois, ils
cherchenta reediter le bain de sang genocide des annees 83 et
84, dans le cadre de leurs nouveaux plans et
necessites contre-subversives. En ce qui concerne le vieux
reve reac tion nai re de la "division de
Sentier": ce conte purulent qui ressorta nouveau s'"appuie",
comme la tant vantee "reddition", sur
l'"enlisement"et l'"echec strategique" et sur des tracts produits
et diffuses par les forces armees (element
de leur guerre psychologique), deja refutes; ainsi que sur des
supposes "fatigue de trop de lutte", "repentirs
d'exces et de morts", "vie dure et conditions difficiles", etc...,
faussetes qui montrent au grand jour les
institutions, les or ga ni sa tions et les plumitifsa la source de
telles engeances, ils soutiennent et
defendent tous le Vieil Etat et la societe peruvienne caduque;
ennemis acharnes de la guerre populaire qui
disculpent, l'Etat Peruvien et ses forces armees et repressives,
du genocide quotidien qu'ils perpetrent
contre le peuple; niant le principe fondamental de la guerre,
du prixa payer qu'exige aneantir l'ennemi,
de l'aspect de construction que renferme la guerre;
pessimistes noyes par le pessimisme historique de la
reaction et de l'imperialisme qu'ils servent, in ca pa bles de
comprendre, que la guerre populaire est
animee et impulsee par l'optimisme de classe que lui confere
le marxisme-leninisme-maoisme, pensee
gonzalo et que chaque combattant de l'Armee Populaire de
Guerilla est guide par le principe de "Servir le
peuple de tout coeur"; supercheries qui, bien sur, se situent
aussia l'interieur des plans contre-subversifs
et visent la guerre populaire et le Parti cherchanta arreter la
brillante perspective
revolutionnaire. De plus c'est surtout ceux qui ont des
problemes internes issus de leur propres
erreurs et de leur opportunisme, particulierement liesa leur
electoralisme persistant, qui vociferent pleins
de joie l'existence supposee de deux positions au sein du Parti:
"une, militariste, et une autre, politique";
hormis cette differenciation erronee, dans la supposition qu'ils
elucubrent, ils devraient en fait parler
d'une ligne opportuniste de droite dont la composante, en ce
qui concerne la ligne militaire, serait une
position militariste, une ligne bourgeoise opposeea celle du
Parti, sur laquelle ils basent leur elucubration
si insolite, ainsi que sur les "defaite et enlisement de 89" et
l'"echec strategique" mis en miettes; ils ne
montrent que leur desespoir et leur impuissance facea
l'avancee de la guerre populaire qui menace leur
chevauchement nefaste des masses et fait trembler leurs
chapelles de devots du cretinisme parlementaire.
Finalement tous ces beaux discours sont des paroles en l'air
facea l'unite resplendissante du Parti,
solidement assise sur la base d'unite du Parti sanctionnee lors
du Premier Congres et garantie
irremplacable du developpement incessant de la guerre
populaire. Voila ce qu'il en est, en synthese,
voila les raisons fondamentales de la farce perverse de
"division et reddition": les elections generales qui
acquierent un caractere crucial pour la reaction et ses laquais,
surtout avec l'affaiblissement plus
important du systeme democratique et bourgeois issu des
urnes d'avril et les perspectives noires pour celui
qui sortira elu au deuxieme tour; la furieuse vague greviste,
expression frappante de l'intensification
violente de la lutte de classes qui assume jour apres jour
davantage le mot d'ordre; Combattre et Resister!;
et le developpement de la puissante guerre populaire qui
s'etend avec la perspective brillante de Conquerir
le Pouvoir dans tout le pays! Voila les trois raisons
fondamentales qui ont pousse les forces armees et
policieres, sans doute avec le consentement et l'appui de leur
"chef supreme", le genocide demagogue,a
monter la farce grossiere et ridicule de "division et reddition"
que personne ayant deux grains de bon sens
ne peut prendre au serieux; campagne semeea tous vents,
faisant aussi partie de leur guerre
psy cho lo gi que. Et chacun, organisations, partis,
personnages, candidats et laquais, selon sa
collusion et sa lutte au sein de la reaction, mais aussi ses
ambitions et sa paye, a trafique avec cette farce si
grotesque. Mais celui qui s'est le plus acharnea tricher pour
trafiquer avec l'engeance dont il est co-
auteur, ce fut Garcia Perez; le genocide demagogue, la nefaste
tete du gou ver ne ment qui a le plus
affame et assassine de l'histoire peruvienne, celui qui,
particulierement ces derniers mois, s'egosillea
crier sur tous les toits la "defaite de Sentier", a dit en avril
dernier, avec son style d'ignorer les verites
elementaires, de mepriser la realite et d'exercer le
charlatanisme: "Le terrorisme a propose une revolution
sociale, une insurrection generalisee dans tout le pays. Et il a
echoue, je le dis categoriquement"; que
cherche Garcia Perez?,a se montrer victorieux eta presenter
son gouvernement comme vainqueur dans le
but de revenir en sauveur en 95, tout en manipulant le
desastre du prochain gouvernement; voila son reve
que servent, aussi, meme quelques auto-
consacresrevolutionnaires. Voila donc la farce evaporee
de la soi-disant "division et reddition de Sentier" qui, comme
les precedentes, s'envole en fumee face au
tourbillon de la guerre populaire.
Et comme il ne peut en etre autrement, les elections
generales, comme les elections municipales de 89, serventa
dresser un epouvantail de votes et de
cretinisme parlementaire, le criard "premier et grand vaincu",
l'echec ima gi nai re du boycott. Deja
lors des elections de 85 ils braillerent de la meme facon;a
cette epoque-la Belaunde, aujourd'hui illustre
membre du Fredemo, de cla rait: "le grand vaincu c'est le
terrorisme"; tandis que Barrantes, "le
candidat naturel de l'IU", qui aujourd'hui n'atteint meme pas
5% des votes exprimes, recitait: "Sentier
lumineux echouera... le resultat electoral du 14 avril, avec la
presence massive du peuple, constitua le
refus majeur du terrorisme", qui a echoue? Que devient le
champion malmene des votes et des urnes?
Tandis qu'aujourd'hui comme hier le directeur actuel
d'"Expreso"pontifiait: "il y a eu deux grands
vaincus au cours de l'election generale de dimanche: le
senderisme...". La farce n'est donc pas nouvelle,
les paroles et la musique sont les memes, quoique plus affoles
mais tout aussi in vrai sem bla bles;
aujourd'hui Garcia Perez le candidat non inscrit qui prepare
toutefois son reve presidentiel de 95, celui
qui lors des municipales appelaita voter blanc ou nul puisque,
comme il disait, la question etait de voter
pour "defendre la democratie contre le terrorisme", ce 8 avril
il decreta triomphant et arrogant:
"Aujourd'hui ils verront que le peuple dans son immense
majorite, 99%, (sic; selon le journal apriste Hoy)
participea la democratiea travers les elections et enterrera le
terrorisme avec l'acte electoral"; tandis que
les candidats gagnants Vargas Llosa et Fujimori, avec
emphase et une interpretation au profit de leurs
appetits, s'unissent solidairement saluant le "triomphe de la
democratie et l'echec du terrorisme",
carillonnant et honorant le meme sermon reac tion nai re;
alors que H.Pease, le nouveau champion de
la dite Gauche Unie, du haut de ses 7% de votes exprimes,
proclamait: "Sentier, premier et grand vaincu";
tout cela au milieu du choeur soumis des moyens de
communication et des plumitifs. Une conclusion
simple decoule de cela: le meme livret et les memes
personnages, pour defendre l'ordre existant et le Vieil
Etat; seuls les acteurs changent, la publicite augmente et la
demagogie croit. La meme comedie grotesque
tous les cinq ans. Les elections dans leur deroulement
publicitaire ont une regle: premierement,
elever jusqu'aux cieux l'importance des elections et combattre
"le sinistre plan terroriste d'empecher les
elections dans tout le pays, qui menace de couper les doigts et
d'assassiner ceux qui votent";
deuxiemement, celebrer tambour battant la "participation
massive aux urnes" (au Perou voter est une
obligation, et comme le disent les connaisseurs, s'il n'en etait
pas ainsi, meme pas la moitie participerait),
ainsi que le "triomphe de la democratie", l'"echec du boycott"
et la "defaite du Sentier" tandis qu'on
manipule et falsifie les resultats, particulierement ceux des
zones en etat d'urgence et on cache
principalement les chiffres de l'absenteisme; et
troisiemement, le plus tard possible, donner des
informations filtrees jusqu'a la publication des resultats
maquilles par le Jury National des Elections. Il
faut tenir compte de ce processus pour ne pas se laisser
desorienter par la fanfaronnade electorale et
trouver la verite au milieu de tout ce tapage reactionnaire
interesse. Alors, que disent les propres
resultats electoraux officiels? Hormis le fait que pres de 20%
des personnes aptesa voter ne s'inscrivent
pas sur les listes electorales; 21,2% d'inscrits n'ont pas
participe au vote, pourcentage qui s'elevea 27% si
nous ne considerons que les votants, y compris ceux qui
voterent blanc ou nul; n'etant donc, comme nous
le voyons deja, qu'a 0,6% de Vargas Llosa, qui obtint le plus
de voix, et depassant de 2,4% Fujimori
arrive en deuxieme position. En consequence, si nous
comparons les deux dernieres elections generales du
quinquennat, alors que l'absenteisme en 1985 n'atteignait que
8% des inscrits, en avril 90
l'absenteisme grimpa jusqu'a 21,2%; l'absenteisme fut donc
mul ti plie par 2,5; en d'autres termes,
l'absenteisme de 85a 90 est monte de 12,4%, repetons-le de
8,8%a 21,2%. Alors, est-ce que
quelqu'un qui a un reste de bon sens peut parler d'echec du
boycott? ou quelqu'un avec un brin
d'objectivite peut-il dire "Sentier, premier et grand vaincu"?
La question est extremement claire et
frappante, la tactique du boycott appliquee par le Parti,
element de la guerre populaire, est chaque fois
plus victorieuse et eclatante, materialisant dans la lutte de
classes du pays une tendance croissante contre
les elections, sapant ainsi un des fondements de l'ordre
democratique-bourgeois, de l'Etat Peruvien,
dictature chapeautee par la grande bourgeoisie. Tendance
anti-electorale, lorsqu'au cours des
mu ni ci pa les de 89, alors qu'on vociferait un soi-disant
echec du boycott, l'absenteisme,
d'apres les es ti ma tions, atteignait 17%; montrant
evidemment une ascension transcendantale. Le
boycott, par consequent, est une realite ir re fu ta ble et son
succes indiscutable montre de facon
evidente comment la politique qui consistea paralyser les
elections, les saper et les empecher ou c'est
possible, est hautement fructifere et, ce qui est principal, c'est
qu'elle genere une tendance anti-electorale,
contribuanta former la conscience politique du peuple; la
tactique du boycott et la tendance anti-electorale
appliquee et forgee par la guerre populaire, developpees
comme parties integrantes de cette derniere, sont
la demonstration exemplaire de la facon dont il faut utiliser
les elections pour developper la guerre
populaire. Pour ce qui est des votes nuls et blancs, ils
atteignent 15,35% du total des votes; c'est-a-dire,
en avril 90, 1,45% de plus qu'en 1985. Cependant, malgre
l'augmentation, leur accroissement est
beau coup plus faible comparea l'absenteisme; laissant sous-
entendre, avec fondement, la fraude dans ce
type de votes et ceux l'ayant pratique. Le tableau comparatif
suivant est tres expressif et l'accroissement
de l'absenteisme, principalement la ou la guerre populaire se
developpe le plus vigoureusement, merite
une attention toute speciale.
COMPARAISON ENTRE LES ELECTIONS
GENERALES DE 1985 ET CELLES DE 1990
Nuls et blancs(1) Absenteisme(2)
1985 1990 1985 1990
% % % %
AYACUCHO 35.8 41.3 17.1 48.0
APURIMAC 35.5 38.3 17.9 28.0
HUANCAVELICA(3) 36.2 40.4
PASCO 16.45 25.7 13.05 37.1
JUNIN 16.89 19.9 9.8 49.5
HUANUCO 26.62 29.9 14.5 50.1
SAN MARTIN 11.49 26.77 14.5 31.4
PUNO 24.5 28.45 9.0 23.0
CUSCO 23.6 22.53 12.9 24.4
CAJAMARCA 22.2 27.03 15.8 27.0
ANCASH 22.95 23.97 8.6 27.1
UCAYALI 13.0 17.8 14.05 30.0
LA LIBERTAD 11.9 15.02 6.45 18.0
LIMA 6.87 8.61 7.8 13.0
(1) Pourcentage relatif aux electeurs.
(2) Pourcentage relatif aux inscrits.
(3) Les documents du JNE n'enregistrent pas les
votes nuls et les votes blancs, ils n'additionnent pas non
plus les chiffres des presidentiel les ni
ceux des senateurs; ad di tion nant les chiffres des
presidentielles on at teint 70 781 pour un total
de 140 865 vo tants.
Voila le boycott et son succes incontestable, un boycott qui
developpe la tendance du peuple
a s'opposer aux elections et sert la guerre populaire; et voila le
resultat des elections d'avril 90, des
elections qui,a l'oppose du souhait de la reaction et de
l'imperialisme, a affaibli le systeme, sapant sa soi-
disant legitimite (probleme de grande importance pour sa
guerre contre-subversive), une question
entrainant evidemment de graves repercussions pour l'ordre
regnant. Pour conclure,a propos des
elec tions et du boycott, il suffit de se rappeler les paragraphes
suivants du document deja cite
"Developper ...": "L'essentiel de ces tableaux est que la
somme des non-inscrits, des non-votants et des
votes nuls et blancs atteint des millions; ce chiffre se
decompose comme suit: non-inscrits representant
ceux qui evoluent en marge du systeme politique en vigueur
ou qui sont ouvertement contre lui; les non-
votants sont soit contre les elections soit non interesses; les
votes nuls ou blancs cor res pon denta
ceux qui accomplissent l'obligation imposee mais qui
n'attendent rien des elec tions ou ne sont d'accord
avec aucun des partis participants. En termes ge ne raux, cette
enorme masse citadine exprime le refus,
l'eloi gne ment ou l'indifference vis-a-vis du systeme en
vigueur, de ses elections pour choisir des
oppresseurs et de ses partis, instruments au service du
maintien de l'ordre, de sa preservation et de
son evolution; en resume, la negation et la remise en question
objectives et evidentes de la societe
peruvienne et de ses institutions, du systeme social
historiquement caduc qui doit etre necessairement
balaye, comme c'est deja le cas par les armes puisqu'il n'y a
pas d'autre moyen de le faire pour parvenira
une societe reellement au service du peuple." Et: "Le Parti
Communiste du Perou, dans ces dernieres
elections comme dans les pre ce den tes, n'a fait qu'appeler au
boycott,a paralyser et empecher les
elections seulement ou cela serait possible, mais nona
empecher tout le processus comme l'a pretendu la
reaction pour conquerir un faux triomphe,a defaut de vrais;
mais la tendance historique principale c'est la
fusion de la guerre populaire que dirige le Parti, avec ce
grand torrent forme par les millions de non-
inscrits, de non-votants et ceux qui ont vote blanc ou nul; c'est
ce torrent que le Parti aidea se structurer
comme une partie du flot des masses armees qui balaiera
necessairement le vieil ordre d'exploitation et
d'oppression." Voila pour ce qui est du developpement de la
guerre populaire et du boycott qui en fait
partie; mais le principal, la question essentielle qui concentre
notre attention, consequence necessaire du
chemin suivi, c'est la conquete du Pouvoir dans tout le pays,
perspective brillante de la guerre populaire;a
plus forte raison si nous considerons les annees turbulentes et
decisives de la societe peruvienne qui
se renforceront davantage encore, et plus specialement la lutte
de classes extremement complexe du
monde actuel. Rappelons-nous donc plus que jamais les
paroles de Mariategui: "Je suis revolutionnaire.
Mais je crois que les hommes qui ont des idees claires et dont
les positions sont bien definies, peuvent
s'entendre et s'apprecier facilement meme s'ils se combattent,
surtout s'ils se combattent. Le secteur
politique avec lequel je ne m'entendrai jamais, est l'autre
secteur: celui du reformisme mediocre, celui du
socialisme domestique, celui de la democratie hypocrite. En
outre, si la revolution exige violence,
autorite, discipline, je suis pour la violence, pour l'autorite,
pour la discipline. Je les accepte, en bloc, avec
toutes leurs horreurs, sans reserve poltronne." Et surtout ce
que Marx, le grand fondateur du marxisme, a
etabli: "Ce n'est que dans un ordre de choses ou il n'y aura
plus de classes et d'antagonisme de classes,
que les evolutions sociales cesseront d'etre des revolutions
politiques. Jusque-la,a la veille de chaque
remaniement general de la societe, le dernier mot de la
science sociale sera toujours: 'Le combat ou la
mort; la lutte sanguinaire ou le neant. C'est ainsi que la
question est invinciblement posee'."
IV. ELECTIONS, NON! GUERRE POPULAIRE, OUI!
Il est decisif d'arborer plus encore le marxisme-
leninisme-maoisme, principalement le maoisme, pour
conquerir le Pouvoir dans tout le pays, construire la
Republique Populaire du Perou et servir la revolution
proletarienne mondiale; se saisir plus fermement de
l'ideologie du proletariat invaincue et immarcescible, avec les
trois parties qui la conforment, la
philosophie marxiste, l'economie politique proletarienne et le
socialisme scientifique, non seulement pour
comprendre le monde mais principalement pour le trans for
mer. Baser toujours la politique sur la
verite toute puissante du marxisme-leninisme-maoisme; plus
que jamais aujourd'hui alors que le
marxisme affronte la sinistre attaque convergente de la
nouvelle offensive contre-revolutionnaire
revisionniste chapeautee par Gorbatchev et Teng et celle de
l'imperialisme. Davantage aujourd'hui que la
contre-revolution mondiale perverse et sanglante reve de
balayer le proletariat et son role historique
irremplacable, visant le coeur de la classe, son ideologie, le
marxisme-leninisme-maoisme; classea propos
de laquelle le President Mao dit: "Le proletariat est la plus
grande classe de l'histoire de l'humanite. C'est
la classe revolutionnaire la plus puissante en ce qui concerne
l'ideologie, la politique et sa force; elle peut
et doit unir autour d'elle l'ecrasante majorite pour isoler au
maximum la poignee d'ennemis et l'attaquer."
C'est pour cela que nous devons partir de ce que le Premier
Congres du Parti a etabli dans la premiere
partie du Programme, en relevant les principes de base:"
PROGRAMME Le Parti Communiste du Perou
a pour fondement et guide le marxisme-leninisme-maoisme,
principalement le maoisme, et
specifiquement la pensee gonzalo, en tant qu'application
creatrice de la verite universelle aux conditions
concretes de la revolution peruvienne, pensee qui est l'oeuvre
du President Gonzalo, chef de notre Parti.
Le Parti Communiste du Perou, avant-garde organisee du
proletariat peruvien, qui fait partie
integrante du proletariat international, assume
particulierement les principes de base suivants: *
La contradiction, loi fondamentale unique de
l'incessante transformation de la
matiere eternelle;* Les masses font l'histoire, et "On a
raison de
se revolter";* La lutte de classes, la dictature du proletariat
et l'internationalisme
proletarien;* La necessite du Parti Communiste
marxiste- leniniste-maoiste qui applique avec
fer me te l'independance, l'auto- decision et s'ap puie sur
ses forces;* Combattre
simultanement et implacablement, l'imperialisme, le
revisionnisme et la reaction;* Conquerir
et defendre le Pouvoir avec la guerre populaire;* La
militarisation du Parti et la construction
concentrique des trois armes de la revolution;* La lutte
entre deux lignes comme force motrice du
developpement du Parti;* Constante transformation
ideologique, et mettre toujours la politique au
commandement;* Servir le peuple et la revolution
proletarienne mondiale; et,* Desinteressement
absolu, et juste et correct style de travail." Pour ce qui est
de l'ideologie du proletariat, du marxisme-
leninisme-maoisme, nous avons besoin de centrer l'attention,
aujourd'hui, sur les questions suivantes,
mais surtout sur les textes memes des classiques. Com men
cons par la definition du
communisme donnee par Marx, en 1850, dans "Les luttes de
classes en France": "le proletariat se
groupe de plus en plus autour du socialisme revolutionnaire,
autour du communisme,... Ce socialisme est
la declaration permanente de la revolution, la dictature de
classe du proletariat, comme point de transition
necessaire pour arrivera la suppression des differences de
classes en generalrX p-
p8 {p nc xc -1a< ,a la suppression de tous les rapports
de production sur lesquels
elles reposent,a la sup pres sion de toutes les relations sociales
qui correspondenta ces rapports de
production, au bouleversement de toutes les idees qui
emanent de ces relations sociales." (Ce qui est
souligne est en italique dans le texte original; il en sera de
meme pour les citations qui suivent). SUR LA
VIOLENCE REVOLUTIONNAIRE ET LE
CRETINISME PARLEMENTAI RE. La
violence revolutionnaire et le cretinisme parlementaire
forment une contradiction antagonique et
evidemment une question fondamentale du marxisme. Deja
Marx avait parle de la violence comme
accoucheuse de l'histoire et dans le Manifeste, avec Engels, il
affirmait: "Les communistes ne s'abaissent
pasa dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils pro cla
ment ouvertement que leurs buts ne peuvent
etre atteints que par le renversement violent de tout l'ordre
social passe. Que les classes di ri gean tes
tremblenta l'idee d'une revolution communiste! Les
proletaires n'y ont riena perdre que leurs chaines.
Ils ont un mondea y gagner. PROLETAIRES DE TOUS LES
PAYS, UNISSEZ-VOUS!". Ainsi que
l'ecrivit Lenine: "Aucune grande revolution ne s'est encore
passee dans l'histoire sans une guerre civile,
aucun marxiste serieux n'a concu le passage du capitalisme au
socialisme sans une guerre civile"; repetant
qu' "entre le capitalisme et le socialisme s'etend une longue
periode d''enfantement douloureux', que la
violence est toujours l'accoucheuse de la vieille societe"et que
l'Etat bourgeois "ne peut ceder la placea
l'Etat proletarien (a la dictature du proletariat) par voie
d''extinction', mais seulement, en regle
generale, par une revolution violente"; de la meme facon il
insista sur le fait que "la necessite d'inculquer
systematiquement aux mas ses cette idee et pre ci se ment
celle-la de la revolution violente esta la
base de toute la doctrine de Marx et Engels". De la meme
maniere le President Mao Tse-toung partant de
"Chaque communiste doit s'assimiler cette verite que 'le
pouvoir est au bout du fusil'", etablit: "...dans une
societe de classes, les revolutions et les guerres
revolutionnaires sont inevitables; sans elles, il est
impossible d'obtenir un developpement par bonds de la
societe, de renverser la classe reactionnaire
dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir";
"La tache centrale et la forme supreme de la
revolution, c'est la conquete du pouvoir par la lutte armee,
c'est resoudre le probleme par la guerre. Ce
principe revolutionnaire du marxisme-leninisme est valable
partout, en Chine comme dans les
autres pays"; et, "L'experience de la lutte de classesa l'epoque
de l'imperialisme nous montre que la
classe ouvriere et les masses tra vailleu ses ne peuvent vaincre
les classes armees de la bourgeoisie et
des proprietaires fonciers que par la force des fusils. En ce
sens, on peut dire qu'il n'est possible de
transformer le monde qu'avec le fusil". En ce qui concerne le
cretinisme parlementaire condamne
par Marx, Lenine fut ex tre me ment ferme: "Les
bernsteiniens ont admis et admettent le marxismea
l'exception de son aspect directement revolutionnaire. Ils
considerent la lutte parlementaire non
comme un moyen de lutte convenant par fai te menta
certaines epoques historiques, mais comme la
principale et pour ainsi dire la seule forme de combat et qui
rend la 'violence', la 'saisie', la 'dictature'
inutiles". Et: "Seuls des miserables ou des benets peuvent
croire que le proletariat doit d'abord conquerir
la majorite en participant aux elec tions organisees sous le
joug de la bourgeoisie, sous le joug de
l'esclavage salarie, et apres seulement conquerir le pouvoir.
C'est le comble de la stupidite ou de
l'hypocrisie, c'est substituera la lutte de classes eta la
revolution les votes sous l'ancien regime, sous
l'ancien pouvoir"; Et: "Voila bien l'opportunisme le plus pur
et le plus plat, c'est renoncer en faita la
revolution tout en la reconnaissant en paroles". (Dans ce
paragraphe les citations de Lenine correspondent
au fascicule "La revolution proletarienne et le revisionnisme
de Khrouchtchev" du PCC). Lieea
cette contradiction tenir compte de la position de Marx sur les
elections, deja citee, sur l'autorisation
periodique donnee aux opprimes pour elire leurs op pres
seurs; et principalement celle du President
Mao: "Certains disent que les elections ont un caractere tres
bon et tres de mo cra ti que. A mon avis,
le mot elections est tout simplement une parole desagreable et
je ne crois pas qu'il existe d'elections pures.
Le district de Pekin m'a elu per son nel le ment pour etre
representanta l'Assemblee Nationale
Populaire, mais reellement combien de personnesa Pekin me
comprenaient? Je reconnais que le poste de
Premier Ministre de Chou En-lai fut une nomination du
Comite Central." Etroitement lieea la question
de la violence revolutionnaire et du cretinisme parlementaire,
on trouve la position irrefutable, ecrasante
et demolisseuse de Lenine sur le revisionnisme dans le front
syndical, signalee dans "La faillite de la IIe
Internationale": "Les organisations legales de masse de la
classe ouvriere sont peut-etre la
ca rac te ris ti que la plus importante des partis socialistes de
l'epoque de la IIe Internationale... Il
est clair que le passage aux actions revolutionnaires signifiait
la dissolution des organisations legales par
la police, et le vieux parti, de Legiena Kautsky inclus, a
sacrifie les buts revolutionnaires du proletariat au
maintien des organisations legales actuelles. On aura beau le
nier, le fait est la. On a vendu le droit du
proletariata la revolution en echange du plat de lentilles des
organisations autorisees par l'ac tuel le loi
policiere. ... ... ... Tableau edifiant.
Ces gens sont corrompus et abetis par la
legalite bourgeoise au point qu'ils ne peuvent meme pas
comprendre l'idee de la necessite d'autres
organisations, illegales, pour assurer la di rec tion de la lutte
revolutionnaire. Ces gens en
sont arrivesa s'imaginer que les syndicats legaux, existant sur
autorisation de la police, sont une limitea
ne pas depasser; que l'on peut concevoir, en general, le
maintien de tels syndicatsa une epoque de crise en
tant que syndicats dirigeants! Voila la dialectique vivante de
l'op por tu nis me: le simple
developpement des syndicats legaux, la simple habitude
qu'avaient des philistins quelque peu
obtus, mais cons cien cieux, de se bornera la tenue de livres
de compte, ont aboutia ce fait qu'au
moment de la crise, ces petits bourgeois consciencieux se sont
trouves etre des traitres, des felons, des
etrangleurs de l'energie revolutionnaire des masses. Et ce
n'est point l'effet du hasard. Passera
l'organisation revolutionnaire est une necessite; la nouvelle
situation historique l'exige, l'epoque des
actionsrevolutionnaires du proletariat en fait une obligation;
mais ce passage ne peut s'effectuer
que par-dessus la tete des vieux chefs, etrangleurs de l'energie
revolutionnaire, par-dessus la tete du vieux
parti, en le detruisant. Et les petits bourgeois contre-
revolutionnaires crient
na tu rel le menta l'"anarchisme", de meme que l
opportuniste Ed. David criaita l'"anarchisme" en fulminant
contre Karl Liebknecht. Il faut croire que
seuls sont restes d
honnetes socialistes en Allemagne les chefs que les
opportunistes vituperent pour leur anarchisme...".
SUR LA LUTTE DE CLASSES. La lutte de classes et la
facon de nous guider en elle est une autre
question fondamentale du marxisme-leninisme-maoisme,
surtout aujourd'hui. Voyons ce que Marx a
etabli sur l'emancipation du proletariat dans "Statuts
Generaux de l'Association In ter na tio na le
des Travailleurs": "Considerant:* Que l'emancipation
de la classe ouvriere doit etre l'oeuvre des travailleurs eux-
memes; que la lutte pour l'emancipation de la
classe ouvriere n'est pas une lutte pour des privileges et des
monopoles de classe, mais pour
l'etablissement de droits et de devoirs egaux, et pour
l'abolition de toute domination de classe; Que
l'assujettissement economique du tra vailleur au detenteur des
moyens de travail, c'est-a-dire des sources
de la vie, est la cause premiere de la servitude dans toutes ses
formes, de la misere sociale, de
l'avilissement in tel lec tuel et de la dependance politique;
Que, par consequent, l'emancipation
eco no mi que de la classe ouvrie re est le grand but auquel
tout mouvement politique doit etre
subordonne comme moyen; ... ... ... Dans
sa lutte contre le pouvoir collectif des classes
possedantes, le proletariat ne peut agir comme classe qu'en se
constituant lui-meme en parti politique
distinct opposea tous les anciens partis formes par les classes
possedantes. Cette constitution du
proletariat en parti politique est indispensable pour assurer le
triomphe de la Revolution sociale et de son
but supreme: l'abolition des classes. La coalition des forces
ouvrieres, deja obtenue par la lutte
eco no mi que, doit aussi servir de levier aux mains de cette
classe, dans sa lutte contre le pouvoir
politique de ses exploiteurs. Les seigneurs de la terre et du
capital se servant toujours de leurs privileges
politiques pour defendre et perpetuer leurs monopoles eco no
mi ques et asservir le travail, la conquete
du pouvoir politique devient le grand devoir du
proletariat".Ou sur la lutte syndicale dans "Salaire, prix et
profit": "...le developpement meme de l'industrie moderne
doit necessairement faire pencher tou jours
davantage la balance en faveur du capitalisme contre l'ouvrier
et que, par consequent, la tendance
generale de la production capitaliste n'est pas d'elever le
niveau moyen des salaires, mais de l'abaisser,
c'est-a-dire de ramener, plus ou moins, la valeur du travaila
sa limite la plus basse. Mais, telle etant la
tendance des choses dans ce regime, est-cea dire que la classe
ouvriere doive renoncera sa resistance
contre les atteintes du capital et abandonner ses efforts pour
arracher dans les occasions qui se presentent
tout ce qui peut apporter une amelioration temporairea sa
situation? Si elle le faisait, elle se ravaleraita
n'etre plus qu'une masse informe, ecrasee, d'etres fa me li
ques pour les quels il n'y aurait plus de
salut. Je pense avoir montre que ses luttes pour des salaires
normaux sont des incidents inseparables du
systeme du salariat dans son ensemble, que, dans 99 cas sur
100, ses efforts pour relever les salaires ne
sont que des tentatives pour main te nir la valeur donnee au
travail, et que la necessite d'en discuter le
prix avec le capitaliste est en connexion avec la condition qui
l'obligea se vendre elle-meme
comme une mar chan di se. Si la classe ouvriere lachait pied
dans son conflit quotidien avec le capital,
elle se priverait certainement elle-meme de la pos si bi li te
d'entreprendre tel ou tel mouvement de
plus grande envergure. En meme temps, et touta fait en
dehors de l'asservissement general qu'implique
le regime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s'exa ge rer
le resultat final de cette lutte
quo ti dien ne. Ils ne doivent pas oublier qu'ils luttent contre
les effets et non contre les causes de ces
effets, qu'ils ne peuvent que retenir le mou ve ment
descendant, mais non en changer la di rec tion,
qu'ils n'appliquent que des palliatifs, mais sans guerir le mal.
Ils ne doivent donc pas se laisser absorber
exclusivement par ces es carmouches inevitables que font
naitre sans cesse les empietements
ininterrompus du capital ou les variations du mar che. Il faut
qu'ils comprennent que le regime actuel,
avec toutes les miseres dont il les accable, engendre en meme
temps les conditions materielles et les
formes sociales necessaires pour la transformation
economique de la societe. Au lieu du mot d'ordre
conservateur: 'Un salaire equitable pour une journee de travail
equitable', ils doivent inscrire sur leur
drapeau le mot d'ordre revolutionnaire: 'Abolition du
salariat!'. ... ... ... Les trade-
unions agissent utilement en tant que centres de re sis tan ce
aux empietements du capital. Elles
manquent en partie leur but des qu'elles font un emploi peu
judicieux de leur puissance. Elles manquent
entierement leur but des qu'elles se bornenta une guerre d'es
carmouches contre les effets du regime
existant, au lieu de travailler en meme tempsa sa
transformation et de se servir de leur force organisee
comme d'un levier pour l'emancipation definitive de la classe
travailleuse, c'est-a-dire pour
l'abo li tion definitive du salariat." Et sur la revolution ce
qu'Engels a etabli: "En politique il n'existe
pas plus de deux forces decisives: la force organisee de l'Etat,
l'armee et la force non-organisee, la force
elementaire des masses populaires."; ainsi que: "Apres le
premier grand succes, c'etait la regle que la
minorite victorieuse se scindat en deux: une des moities etait
satisfaite du resultat obtenu, l'autre voulait
encore aller plus loin, posait de nouvelles revendications qui
etaient au moins partiellement dans l'interet
reel ou pretendu de la grande foule du peuple. Ces
revendications plus radicales s'imposaient bien dans
certains cas, mais frequemment pour un instant seulement; le
parti plus modere reprenait la suprematie,
les dernieres acquisitions etaient perduesa nouveau en totalite
ou partiellement; les vaincus criaient alors
a la trahison ou rejetaient la defaite sur le hasard. Mais en
realite la chose etait le plus souvent ainsi: les
conquetes de la premiere victoire n'etaient assurees que par la
deuxieme victoire du parti plus radical; une
fois cela acquis, c'est-a-dire ce qui etait momentanement
necessaire, les elements radicaux
disparaissaienta nouveau du theatre d'operations et leurs
succes aussi. Toutes les revolutions des temps
modernes,a commencer par la grande revolution anglaise du
XVIIe siecle, presenterent ces
ca rac te ris ti ques qui paraissaient inseparables de toute lutte
revolutionnaire. Elles
parurent egalement applicables aux luttes du proletariat pour
son emancipation; d'autant plus
applicables que, pre ci se ment, en I848, on pouvait compter
les gens capables de comprendre, ne fut-
ce que passablement, dans quelle direction il fallait chercher
cette emancipation."(Introduction au texte
"Les lut tes de classes en France").Et par Marx lui-meme
dans les paragraphes suivants: "A
l'exception de quelques chapitres, chaque section importante
des annales de la revolution de 1848a 1849
porte le titre de: Defaite de la revolution!. Mais dans ces
defaites, ce ne fut pas la revolution qui
succomba. Ce furent les tra di tion nels appendices pre-
revolutionnaires, re sul tats des rapports
sociaux qui ne s'etaient pas encore aiguises jusqu'a devenir
des contradictions de classes violentes:
personnes, illusions, idees, projets dont le parti
revolutionnaire n'etait pas degage avant la revolution de
Fevrier et dont il ne pouvait etre affranchi par la victoire de
Fevrier, mais seulement par une suite de
de fai tes. En un mot: ce n'est point par ses conquetes tragi-
comiques directes que le progres
revolutionnaire s'est fraye la voie, au contraire, c'est
seulement en faisant surgir une contre-
revolution compacte, puissante, en se creant un adversaire et
en le combattant que le parti de la subversion
a pu enfin devenir un parti vraiment revolutionnaire."("Les
luttes de classes en France"; 1848-1850).
"Les revolutions bourgeoises, comme celles du
?? siecle, se precipitent rapidement de succes en succes, leurs
effets dramatiques se surpassent, les
hommes et les choses semblent etre pris dans des feux de
diamants, l'en thou sias me extatique est
l'etat permanent de la societe, mais elles sont de courte duree.
Rapidement, elles atteignent leur point
cul mi nant, et un long malaise s'empare de la societe avant
qu'elle ait apprisa s'approprier de facon
calme et posee les resultats de sa periode orageuse. Les
revolutions proletariennes, par contre, comme
celles du XIXe siecle, se critiquent elles-memes
constamment, interrompenta chaque instant leur
propre cours, reviennent sur ce qui semble etre accompli pour
le recommencera nouveau, raillent
impitoyablement les he sitations, les faiblesses et les miseres
de leurs premieres tentatives, paraissent
n'abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de
nouvelles forces de la terre et se redressera
nouveau formidable en face d'elles, reculent constammenta
nouveau devant l'immensite infinie de leurs
propres buts, jusqu'a ce que soit creee enfin la situation qui
rende impossible tout retour en arriere, et que
les circonstances elles-memes crient: Hic Rhodus, hic salta!".
[(C'est ici qu'est la rose, c'est ici qu'il faut
danser! Ce qui veut dire au figure: c'est le moment de montrer
ce dont tu es capable.). "Le I8 brumaire de
Louis Bonaparte"]. "Dans toute revolution, il se glisse,a cote
de ses representants veritables, des hommes
d'une toute autre trempe; quelques-uns sont des sur vi vants
des revolutions passees dont ils gardent le
culte; ne comprenant pas le mouvement present, ils possedent
encore une grande influence sur le peuple
par leur honnetete et leur courage reconnus, ou par la simple
force de la tradition, d'autres sont de simples
braillards, qui,a force de repeter depuis des annees le meme
chapelet de declamations stereotypees contre
le gouvernement du jour, se sont fait passer pour
desrevolutionnaires de la plus belle eau. Meme
apres le 18 mars, on vit surgir quelques hommes de ce genre,
et, dans quelques cas, ils parvinrenta jouer
des roles de premier plan. Dans la mesure de leur pouvoir, ils
generent l'action reelle de la classe
ouvriere, tout comme ils ont gene le plein developpement de
toute revolution anterieure. Ils sont un mal
inevitable; avec le temps on s'en debarrasse; mais,
precisement, le temps n'en fut pas laissea la
Commune." ("La guerre civile en France"). Et sur la meme
question fondamentale, la lutte de classes,
voyons ce qu'a etabli Lenine; ainsi sur l'insurrection armee et
la lutte syndicale et le fait de ne pas les
opposer: "Il est faux du point de vue theorique de confronter
deux taches, comme si elles etaient d'egale
valeur, placees sur le meme plan: `la preparation de
l'insurrection armee' et `la direction de la lutte
syndicale'. Une des taches, voyez-vous, est au premier plan,
l'autre au second. Affirmer cela revienta
comparer et juxtaposer des choses d'ordre different.
L'insurrection armee est un mode de lutte
politiquea un moment donne. La lutte syndicale est une des
manifestations permanentes, toujours
ne ces sai res en regime capitaliste, obligatoiresa tout
moment, de l'ensemble du mouvement
ouvrier. Engels, dans un passage que j'ai cite dans Que faire?,
distingue trois formes essentielles de lutte
proletarienne: eco no mi que, politique, theorique
(scientifique, ideologique,
phi lo so phi que). Comment peut-on mettre cotea cote une de
ces formes de lutte essentielles (lutte
syn di ca le) et une autre forme essentielle de luttea un
moment donne? mettre toute la lutte syndicale,
en tant que 'tache' au meme niveau que le moyen actuel de
lutte politique, et qui est loin d'etre l'unique?
C'est vraiment contraire au bon sens... On ne peut placera
cote de la 'direction de la lutte syndicale' que la
direction de toute la lutte politique en general, la lutte
ideologique en general dans sa totalite, mais
nullement telles ou telles taches particulieres, donnees,
actuelles de lutte politique ou ideologique.
... ... ... "Sur le plan tactique, la resolution
sous cette forme pose les taches de
l'insurrection armee de facon tres maladroite. L'insurrection
armee est le mode supreme de lutte politique.
Pour sa reussite du point de vue du proletariat, c'est-a-dire
pour la reussite d'une insurrection
proletarienne et dirigee par la social-democratie, et non pas
d'une autre, il faut que tous les aspects
du mouvement ouvrier se developpent largement. Aussi, l'idee
d'opposer la tache de l'insurrection
et celle de la direction de la lutte syndicale est-elle
archierronee. La tache de l'insurrection est de la sorte
rabaissee, amoindrie. Au lieu d'une somme et d'un cou ron ne
ment de tout le mouvement ouvrier
dans son ensemble, la tache de l'insurrection se trouve en
quelque sorte montee en epingle.... ... ...
"Le centre de gravite n'est pas dans le fait que les syndicats
sont 'etroits' mais dans le fait qu'il faut relier
ce seul aspect (etroit parce que seul) aux autres. Par
consequent, ou faire sauter cela, ou parlera nouveau
de la necessite de creer et de renforcer la liaison d'un aspect
avec tous les autres, impregner les syndicats
d'un contenu social-democrate (lire communiste), d'une pro
pa gan de social-de mo cra te, les
faire participera l'ensemble du travail social-de mo cra te,
etc.... ... ... Les syndicats pourraient
elargir la base dans laquelle nous pui se rons la force pour
l'insurrection, je dirai donc encore une
fois qu'il est faux d'opposer l'una l'autre.... ... ... Il ne
faut pas s'en tenira l'ecart et, par-dessus
tout, ne pas offrir le pretexte de croire qu'il faut s'en tenira
l'ecart, mais s'efforcer de participer,
d'influencer, etc. Car il existe une couche particuliere
d'ouvriers ages, charges de famille, qui en ce
moment apporteront ter ri ble ment peua la lutte politique,
mais enormementa la lutte syndicale. Il
faut utiliser cette couche, en se bornanta diriger ses pas dans
ce domaine. Il importe pour la social-
democratie russe de trouver des le debut la note juste pour les
syndicats, d'eriger du premier coup en
tradition l'initiative social-democrate sur ce point, la
participation social-democrate, la direction social-
democrate. Naturellement on peut, dans la pratique, manquer
de forces, mais c'est la une toute autre
question, et il faut d'ailleurs dire: si on sait utiliser les
diverses forces disponibles, on en trouvera toujours
pour les syndicats. On en a bien trouve pour rediger la
resolution sur les syndicats, c'est-a-dire pour
diriger ideologiquement, et c'est la l'es sentiel!". ("A.S.I.
Goussev"). Ou parlant des "nouvelles methodes
pour enseigner la doctrine",
"les verites du marxisme": "Une epoque revolutionnaire est
pour la social-democratie (com me dans
tous les cas lire communisme) ce que le temps de guerre est
pour une armee. Il faut multiplier les cadres
de notre armee, mettre ses contingents sur le pied de guerre,
mobiliser la territoriale et la reserve, appeler
sous les drapeaux les permissionnaires, creer de nouveaux
corps et des services auxi liai res. Ne pas
oublier qu'on est inevitablement amene, en temps de guerre,a
completer les effectifs avec des recrues
moins instruites, souventa remplacer les officiers par de
simples soldats,a hater et simplifier la promotion
d'officiers sortis du rang. Parlons sans metaphores: les
effectifs de toutes les organisations du parti et
sympathisant avec le parti doivent etre fortement accrus, afin
que nous puissions suivre autant que
possible le torrent centuple de l'energie revolutionnaire du
peuple. Cela ne veut pas dire, bien entendu,
qu'il faille negliger la formation methodique des effectifs et
l'enseignement systematique des verites du
marxisme. Non, mais il faut se rappeler que les hostilites
elles-memes ont maintenant beaucoup plus
d'importance pour la formation et l'enseignement; elles
eduquent precisement dans notre sens et
entierement dans notre sens ceux qui ne sont pas formes. Il
convient de rappeler que notre fidelite
'doctrinaire' au marxisme s'est main te nant accrue du fait que
le cours de la revolution donne partout
des lecons de chosesa la masse et que toutes ces lecons
confirment justement notre doctrine. Ce n'est donc
pas de l'aban don de la doctrine que nous parlons, ni d'un
relachement de notre mefiance et de notre
vigilancea l'egard du confusionnisme des
Ilec tuels et du trompe-l'oeil
revolutionnaire, bien au contraire. Nous parlons de nouvelles
methodes d'enseigner la doctrine
que le social-democrate serait inexcusable d'oublier. Nous
parlons de l'importance de mettrea profit les
lecons pratiques des grands evenementsrevolutionnaires, afin
d'enseigner, non plusa des petits
cercles, maisa la masse, nos vieilles lecons 'dogmatiques' sur
la necessite, par exemple, de fusionner en
fait le terrorisme et l'insurrection des masses, et de savoir
discerner derriere le liberalisme de
la societe cultivee russe les interets de classe de notre
bourgeoisie. Ce n'est donc pas d'un
relachement de nos principes social-de mo cra tes, de notre in
tran si gean ce orthodoxe qu'il
s'agit, mais du raffermissement des uns et de l'autre, par de
nouveaux moyens, par de nouvelles methodes
d'education. En temps de guerre, les recrues s'instruisent
directement au cours des ope ra tions
militaires. Ne craignez pas, camarades, d'aborder de
nouvelles methodes d'en sei gne ment! Ne
craignez pas de rassembler sans cesse de nouvelles cohortes,
envoyez-les au feu! Faites de nouvelles
recrues dans la jeunesse ouvriere, elargissez les cadres
habituels des or ga ni sa tions du parti,a
partir des comites jusqu'aux groupes de fabrique, aux
corporations, aux cercles d'etudiants! Rappelez-
vous que tout retard dans ce domaine fera le jeu des ennemis
de la social-democratie, car les eaux
nouvelles cherchent une issue immediate, et si elles ne
trouvent pas le chenal de la social-democratie, elles
se precipiteront ailleurs. Rappelez-vous que chaque progres
pratique du mouvement
revolutionnaire enseignera immanquablement et
ineluctablement aux jeunes recrues la science
meme de la social-democratie, car cette science est fondee sur
l'evolution objective des forces et des
tendances des diverses classes sociales, et la revolution n'est
que la demolition d'an cien nes structures
et l'action in de pen dan te des classes sociales desireuses de
batir la nouvellea leur gre. Gardez-vous
seulement de rabaisser notre science revolutionnaire au
niveau d'un dogme livresque, n'en faites pas un
poncif avec de meprisables phrases sur l'organisation-pro ces,
la tactique-proces, phrases qui justifient le
gachis, l'indecision, le manque d'initiative. Donnez plus de
champ aux initiatives les plus variees des
divers groupes et cercles, sans oublier que la justesse de leur
action est garantie, en dehors de nos conseils,
abstraction faite de nos conseils, par les imperatifs inflexibles
du cours meme de la revolution. C'est un
vieil adage qu'en politique on va souventa l'ecole de l'ennemi.
En revolution, l'ennemi nous impose
toujours, avec une promptitude et une vigueur particulieres,
des decisions judicieuses." ("Nouveaux
objectifs, forces nouvelles").Ou signalant la necessite
d'"actions preparatoires ardues": "...aujourd'hui,
on te met dans les mains un bulletin de vote, prends-le, sache
t'organiser pour en frapper tes ennemis, et
non pour envoyer au Parlement,a de bonnes petites places, des
hommes qui s'accrochenta leur fauteuil
par peur de la prison. Demain, on te retire ton bulletin de
vote, on te met entre les mains un fusil et un
magnifique canona tir rapide, equipe selon le dernier mot de
la technique, prends ces engins de mort et
de destruction, n'ecoute pas les pleurnicheurs sentimentaux
qui redoutent la guerre. Il reste de par le
monde trop de choses qui doivent etre aneanties par le fer et
par le feu pour l'affranchissement de la classe
ouvrie re. Et si la colere et le desespoir grandissent dans les
masses, s'il se cree une situation
revolutionnaire, prepare-toia fonder de nouvelles or ga ni sa
tions eta mettre en action ces
si utiles engins de mort et de destruction contre ton
gouvernement et ta bourgeoisie. Certes, cela n'est
pas facile. Cela ne ces si te ra des actions pre pa ra toi res
ardues. Cela necessitera de lourds
sacrifices. C'est une nouvelle forme d'organisation et de lutte
qu'il faut aussi ap pren dre; et la science
ne s'acquiert pas sans erreurs et sans defaites. Cet aspect de la
lutte de classes esta la participation aux
elections, ce que l'assaut est aux manoeuvres, aux marches ou
au sejour dans les tranchees. Dans
l'histoire, cet aspect de la lutte s'inscrit tres rarementa l'ordre
du jour; par contre, son importance et ses
consequences portent sur des dizaines d'annees. Les jours ou
l'on peut et ou l'on doit inscrirea son
programme de telles methodes de lutte equivalenta des ving
tai nes d'annees d'autres epoques
historiques." ("La faillite de la IIe Internationale").Ainsi que
cette conclusion scientifique que la
classe, le proletariat et le peuple doivent avoir bien presentea
l'esprit: "Une classe opprimee qui ne
s'efforcerait pas d'apprendrea manier les armes, de posseder
des armes, ne meriterait que d'etre traitee en
esclave. Car enfin nous ne pouvons pas oublier,a moins de
devenir des pacifistes bourgeois ou des
opportunistes, que nous vivons dans une societe de classes,
dont on ne peut sortir autrement que par la
lutte de classes. Dans toute societe de classes, qu'elle soit
fondee sur l'esclavage, sur le servage ou, comme
aujourd'hui, sur le salariat, la classe des oppresseurs est
armee. De nos jours, non seulement l'armee
permanente, mais aussi la milice -meme dans les republiques
bourgeoises les plus democratiques, comme
la Suisse- constituent l'armement de la bourgeoisie contre le
proletariat. C'est une verite tellement
elementaire qu'il n'est guere besoin de s'y arreter spe cia le
ment. Il n'est que de rappeler l'usage qui
est fait de la troupe contre les grevistes, dans tous les pays
capitalistes. L'armement de la bourgeoisie
contre le proletariat est l'un des faits les plus importants, les
plus fondamentaux, les plus essentiels
de la societe capitaliste moderne. Et l'on vient, cela etant,
proposer aux social-democrates
revolutionnaires de 'revendiquer' le 'de sar me ment'! Ce
serait la renier integralement le
point de vue de la lutte de classe et renoncera toute idee de
revolution. Notre mot d'ordre doit etre:
l'ar me ment du proletariat pour qu'il puisse vaincre,
exproprier et desarmer la bourgeoisie. C'est la
seule tactique possible pour une classe revolutionnaire, une
tactique qui resulte de toute
l'evolution objective du militarisme capitaliste et qui est
prescrite par cette evolution." ("Le programme
militaire de la revolution proletarienne"). Ou ses grandes
theses, pleinement valables, sur
l'imperialisme, le processus de la bourgeoisie, la situation
internationale contemporaine et l'ere de
guerres: "Il nous faut commencer par donner la de fi ni tion
la plus precise et la plus complete
possible de l'imperialisme. L'imperialisme est un stade
historique particulier du capitalisme. Cette
particularite est de trois ordres: l'imperialisme est 1) le
capitalisme monopoliste; 2) le capitalisme
parasitaire et pourrissant; 3) le capitalisme
agonisant."("L'imperialisme et la scission du
socialisme"). "L'imperialisme est la continuation de
l'evolution du capitalisme, son stade
supreme, qui constituea certains egards la tran si tion vers le
socialisme. Pour cette raison, j'estime
qu'en ajoutant l'analyse de l'imperialismea celle des par ti cu
la ri tes essentielles du capitalisme
en general, on n'a pas procede 'mecaniquement'. A la verite,
l'imperialisme ne rebatit pas et ne peut pas
rebatir le capitalisme de la base au sommet. L'imperialisme
complique et accentue les contradictions
du capitalisme, 'enchevetre' les mo no po les et la libre
concurrence, mais ne peut pas
eliminer l'echange, le marche, la concurrence, les crises, etc.
L'imperialisme est le
capitalisme sur son declin, mais ce declin n'est pas acheve.
L'imperialisme agonise, mais il n'est pas
mort. Il est essentiellement caracterise, non par de purs
monopoles, mais par la coexistence des monopoles
avec l'echange, le marche, la con cur ren ce, les crises. Ceci
est la caracteristique essentielle de
l'imperialisme en general." ("Texte pour la revision du
programme du Parti"). "La classification
courante des epoques historiques... est la sui van te: (1) 1789-
1871; (2) 1871-1914; (3) 1914-
?... La premiere epoque, qui va de la grande revolution
francaisea la guerre franco-allemande, est celle ou
la bourgeoisie est en plein essor, ou elle triomphe sur toute la
ligne. Nous avons affaire ici a la bourgeoisie
montante,a l'epoque des mouvements democratiques
bourgeois en general et des mouvements
nationaux bourgeois en particulier,a l'epoque ou les
institutions perimees de la societe feodale et
absolutiste disparaissent rapidement. La seconde epoque est
celle ou la bourgeoisie, parvenuea une
domination sans partage, commencea decliner; c'est l'epoque
de la transition qui mene de la bourgeoisie
progressiste au capital financier reactionnaire et ultra-reac
tion nai re. C'est l'epoque ou une nouvelle
classe, la democratie moderne, prepare et rassemble len te
ment ses forces. La troisieme epoque, qui
vienta peine de commencer, place la bourgeoisie dans la
meme 'situation' que celle des seigneurs feodaux
au cours de la premiere epoque. C'est l'epoque de
l'imperialisme et des ebranlements imperialistes, ou
decoulant de l'imperialisme. ... ... ...
Dans la troisieme epoque egalement, les
conflits internationaux sont restes semblables, par leur
forme,a ceux de la premiere, mais leur contenu
social et leur signification de classe s'est totalement mo di fie.
La situation historique objective est
devenue tout autre. La lutte menee contre la feodalite par le
capital ascendant pour sa liberation dans le
cadre national a cede le pasa la lutte du capital financier
ultra-reactionnaire, decrepit, se sur vi vanta
lui-meme, allant vers son declin, contre les forces nouvelles.
Le cadre national bourgeois des Etats, qui
avait fourni dans la premiere epoque un point d'appui au
developpement des forces productives de
l'hu ma ni te en train de se liberer du systeme feodal, est
maintenant devenu, dans la troisieme
epoque, un obstaclea l'essor ulterieur de ces memes forces.
Naguere classe avancee et ascendante, la
bourgeoisie est devenue une classe decadente, declinante,
moribonde, reac tion nai re. C'est une tout
autre classe qui, sur le vaste plan de l'histoire, est devenue la
classe ascendante." ("Sous un pavillon
etranger"). "A la base de la situation internationale, telle
qu'elle apparait aujourd'hui, se trouvent les
rapports economiques de l'imperialisme. Dans le courant du
XXe siecle, cette phase nouvelle, supreme et
ultime du capitalisme a pris son aspect definitif." ("IIe
Congres de l'Internationale Communiste"). "En
premier lieu, quelle est l'idee es sen tiel le, fondamentale de
nos theses? La dis tinc tion entre les
nations opprimees et les nations qui oppriment. Nous faisons
ressortir cette distinction, contrairementa la
IIe In ter na tio na le eta la democratie bourgeoise. A l'epoque
de l'imperialisme, il est
particulierement im por tant pour le proletariat et
l'Internationale Communiste de constater les
faits eco no mi ques concrets et, dans la solution de toutes les
questions coloniales et nationales, de
partir non de notions abstraites, mais des realites con cre tes.
Le trait caracteristique de l'imperialisme
est que le monde entier, comme nous le voyons, se divise
actuellement, en un grand nombre de nations
opprimees et un nombre infime de nations qui oppriment, qui
disposent de richesses colossales
et d'une force militaire puissante."(Idem). "Nous voyons tout
de suite combien la guerre civile a cree de
difficultes en Russie et comment elle se melea toute une serie
de guerres. Les marxistes n'ont jamais
oublie que la violence ac com pa gne ra inevitablement
l'effondrement to tal du capitalisme tout
entier et la naissance d'une societe socialiste. Et cette violence
couvrira une periode historique universelle,
toute une ere de guer res les plus variees: des guerres
imperialistes, des guerres civilesa l'interieur des
pays, des guerres entremelant les deux premieres, des guerres
nationales, en d'autres termes,
l'emancipation des nationalites ecrasees par lesimperialistes et
par diverses com bi nai sons
II. (suite de I)
par diverses combinaisons
des puissances imperialistes qui concluront inevitablement
entre elles des al lian ces diverses au cours
de l'epoque du gros capitalisme d'Etat et des trusts et
syndicats militaires. C'est une epoque
d'effondrements enormes, de vastes decisions militaires de
caractere violent, de crises. Elle a deja
commence, nous le voyons clairement -nous n'en sommes
qu'au debut.
("Rapport sur la re vision du programme et le changement de
nom du Parti"). Et finalement, celles-
ci sur des points tel que: l'indifference politique:
"L'indifference politique n'est rien d'autre que la satiete
politique. Celui qui est rassasie est 'indifferent' et 'insensible'
face au probleme du pain quotidien; mais
l'affame sera toujours un homme 'de parti' sur cette question".
Contradictions de l'ennemi et mots d'ordre
integres: "La classe ouvriere doit profiter de toutes les
vacillations possibles du gou ver ne ment, ainsi
que des divergences entre la bourgeoisie et le camp reac tion
nai re pour augmenter la pression aussi
bien sur le terrain de la lutte economique que sur celui de la
lutte politique. Mais la classe ouvriere,
precisement pour recolter les fruits de la situation, doit
maintenir des mots d'ordre revolutionnaires
integres". Seule la lutte eduque: "La veritable education des
masses ne peut jamais etre separee de la
lutte politique independante, et surtout, de la lutte
revolutionnaire des masses elles-memes. Seule
l'ac tion eduque la classe exploitee, seule elle lui donne la
mesure de ses forces, elargit son horizon,
accroit ses capacites, eclaire son intelligence et trempe sa
volonte". Lutte economique et couches plus
arrierees: "Il s'ensuit on ne peut plus clairement que seule la
lutte eco no mi que, seule la lutte pour
une amelioration immediate et directe de leur sort peut
secouer les couches les plus arrierees de la masse
exploitee, les eduquer veritablement et,a une epoque
revolutionnaire, en faire en quelques mois
une armee de combattants politiques". N'avoir confiance que
dans la force de la classe: "Le principe
fondamental, le premier precepte de tout mouvement
syndical, consiste en ceci: ne pas avoir confiance
dans l''Etat', n'avoir confiance que dans la force de sa classe.
L'Etat est l'organisation de la classe
dominante... ...Ne vous fiez pas aux promesses, n'ayez
confiance que dans la force de l'union et de la
conscience de votre classe!". Personne n'aidera les pauvres
s'ils ne s'aident pas eux-memes: "Personne
n'aidera les pauvres s'ils continuent d'etre isoles. Aucun 'Etat'
n'aidera l'ouvrier salarie de la campagne,
le ma noeu vre, le journalier, le paysan pauvre, le semi-
proletaire, s'il ne s'aide pas lui-meme. Le
premier pas pour eux c'est l'organisation de classe in de pen
dan te du proletariat agricole". Et la vie
enseigne: "La vie en sei gne. La lutte reelle c'est celle qui
resout au mieux les problemes tant discutes
jusqu'alors." Et pour conclure cette question fondamentale,
la lutte de classes, dans les textes memes des
classiques du marxisme, voyons ce que le President Mao Tse-
toung a etabli sur l'imperialisme, theme-cle
qu'il a developpe; com men cons par la nature de tigre en
papier de l'imperialisme et de la reaction:
Tous les reactionnaires sont des tigres en papier. En
apparence, ils sont terribles, mais en realite, ils ne sont pas si
puissants. A envisager les choses du
point de vue de l'avenir, c'est le peuple qui est vraiment
puissant, et non les reactionnaires". Et: "Les
Etats-Unis sont un tigre en papier; ne vous laissez pas
impressionner, on peut le transpercer du premier
coup. L'Union sovietique revisionniste en est un egalement".
Et sur le double caractere de l'imperialisme
et de la reaction: "De meme qu'il n'y a aucune chose au
monde dont la nature ne soit double (c'est la loi
de l'unite des contraires), de meme l'imperialisme et tous les
reactionnaires ont une double nature :ils sont
de vrais tigres et en meme temps des tigres en papier. Dans le
passe, la classe des proprietaires
d'esclaves, la classe feodale des proprietaires fonciers et la
bourgeoisie furent, avant leur conquete
du pouvoir et quelques temps apres, pleines de
vitalite,revolutionnaires et progressistes;
c'etaient de vrais tigres. Mais, dans la periode posterieure,
comme leurs an ta go nis tes -la
classe des es cla ves, la classe paysanne et le proletariat-
grandissaient et en ga geaient la lutte contre
elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes regnantes
se sont transformees peua peu en leur
contraire, sont devenues reactionnaires, retrogrades, des
tigres en papier. Et, en fin de compte, elles ont
ete renversees par le peuple ou le seront un jour. Meme dans
la luttea outrance que leur livrait le peuple,
ces classes reactionnaires, retrogrades, decadentes avaient
encore cette double nature. En un sens, elles
etaient de vrais tigres; elles devoraient les gens, les devoraient
par millions et par dizaines de millions. La
lutte populaire traversait une periode de difficultes et d'epreu
ves, et son chemin faisait bien des tours et
detours. Le peuple chinois a du consacrer plus de cent ansa la
lutte pour liquider la domination en Chine
de l'imperialisme, du feodalisme et du capitalisme
bureaucratique, et donner des di zai nes de
millions de vies humaines, avant de parvenira la victoire de
1949. Voyez, n'etaient-ce pas des tigres
vivants, des tigres de fer, de vrais tigres? Mais en fin de
compte ils sont devenus des tigres en papier, des
tigres morts, des tigres en fromage de soya. Ce sont la des
faits historiques. Est-ce qu'on ne les a pas vu,
est-ce qu'on n'en a pas entendu parler? En verite, il y en a eu
des milliers et des dizaines de milliers! Des
milliers et des dizaines de milliers! Ainsi, consideres dans
leur essence, du point de vue de l'avenir et sous
l'angle strategique, l'imperialisme et tous les reactionnaires
doi vent etre tenus pour ce qu'ils sont: des
tigres en papier. C'est la-dessus que se fonde notre pensee
strategique. D'autre part, ils sont aussi
des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres; ils
mangent les hommes. C'est la-dessus que se fonde
notre pensee tactique." ("Interventiona la Reunion du Bureau
Politiquea Woutchang"). En ce qui
concerne la loi de l'imperialisme et, en contrepartie, celle du
peuple: "Provocation de troubles, echec,
nouvelle provocation, nouvel echec, et cela jusqu'a leur ruine
:telle est la logique des imperialistes et de
tous les reactionnaires du mondea l'egard de la cause du
peuple; et jamais ils n'iront contre cette logique.
C'est la une loi marxiste. Quand nous disons: l''imperialisme
est feroce', nous entendons que sa nature ne
changera pas, et que les imperialistes ne voudront jamais
poser leur couteau de boucher, ni ne deviendront
jamais des bouddhas, et cela jusqu'a leur ruine. Lutte, echec,
nouvelle lutte, nouvel echec, nouvelle lutte
encore, et cela jusqu'a la victoire -telle est la logique du
peuple, et lui non plus, il n'ira jamais contre cette
logique. C'est encore une loi marxiste. La revolution du
peuple russe a suivi cette loi, il en est de meme de
la revolution du peuple chinois." ("Rejetez vos illusions et
preparez-vousa la lutte").Et les peuples du
monde n'ont pas besoin de l'imperialisme: "Toutes les
nations opprimees veulent
l'independance. Tout est sujet au changement. Les grandes
forces decadentes feront place aux
petites forces naissantes. Les petites forces deviendront gran
des, parce que la majorite des gens aspirent
au changement. La grande force que represente
l'imperialisme americain deviendra petite, parce que le
peuple americain, lui aussi, est mecontent du gouvernement
de son pays. ... ... ...
Chiang Kai-chek a regne sur la Chine pendant vingt-deux
ans, il a ete reconnu par les gouvernements de
divers pays du monde et ses forces etaient tres puissantes.
Quanta nous, nous etions faibles, notre Parti
dont les effectifs s'etaient elevesa 50 000, ne comptait plus
que quelques milliers de membres par suite de
la repression contre-revolutionnaire. Nos ennemis
provoquaient partout des troubles. Mais, c'est
encore la meme loi qui a prevalu: le fort echoue parce qu'il se
coupe du peuple; le faible finit par
triompher parce qu'il est lie au peuple et travaille pour lui.
C'est justement ce qui s'est passe. A l'epoque
de la Guerre de Resistance contre le Japon, comme celui-ci
etait tres puissant, les troupes du Kuomintang
ont ete repoussees dans des regions reculees et les forces
armees dirigees par le Parti communiste ne
pouvaient que mener la guerre de partisansa la campagne, sur
les arrieres de l'ennemi. Le Japon a occupe
de grandes villes de Chine: Pekin, Tientsin, Changai,
Nankin, Wouhan et Canton. Neanmoins, les
militaristes japonais, de meme qu'Hitler en Allemagne, n'ont
pas echappea cette meme loi. Ils ont ete
jetes bas au bout de quelques annees. Nous avons connu
beaucoup de difficultes: chasses du Sud au Nord,
nos effectifs sont tombes de plusieurs centaines de milliers
d'hommesa quelques dizaines de milliers. A
l'issue de la longue marche de 25 000 lis, nous n'etions plus
que 25 000 hommes. ... ...
... A present l'imperialisme americain est tres puissant, mais
cette puissance n'est pas reelle. Il est tres
faible sur le plan politique, parce qu'il est coupe des larges
masses populaires et que tout le monde le
deteste, y compris le peuple americain. Il est tres puissant en
apparence mais n'a rien de redoutable en
realite, c'est un tigre en papier. Vu de l'exterieur, c'est un
tigre, mais il est fait en papier et ne peut
resister ni au vent nia la pluie. A mon avis, les Etats-Unis ne
sont rien de plus qu'un tigre en papier.
L'Histoire toute entiere, l'histoire plu sieurs fois millenaire de
la societe de classes de l'humanite, a
confirme cette verite: le puissant cede la place au faible. Cela
s'applique aussi au continent americain.
La paix ne pourra s'etablir qu'avec l'eli mi na tion de
l'imperialisme; et le jour viendra ou ce tigre en
papier sera detruit. Cependant, il ne disparaitra pas de lui-
meme, il faut que le vent et la pluie s'abattent
sur lui. Quand nous disons que l'imperialisme americain est
un tigre en papier, nous en parlons sur
le plan strategique. Nous devons le mepriser du point de vue
de l'ensemble, mais en tenir pleinement
compte dans chaque situation con cre te. Il a des griffes et des
dents. Pour le desarmer, il faut les
detruire unea une. Par exemple, s'il a dix dents, on commence
par lui en briser une, et il lui en reste neuf;
puis, on lui en casse une autre, et il n'en a plus que huit.
Lorsque ses dents auront ete toutes enlevees, il
lui restera encore des griffes. Pourvu que nous procedions
avec serieux et graduellement, nous finirons par
reussir.
Sur le plan strategique, il faut
mepriser totalement l'imperialisme americain, mais sur le
plan tactique, il faut en tenir pleinement
compte. Pour lutter contre lui, nous devons accorder de
l'importancea chaque combat,a chaque
question concrete. Aujourd'hui, les Etats-Unis sont puissants,
maisa envisager les choses dans un cadre
plus large, dans leur ensemble eta longue echeance, du fait
qu'ils sont im po pu lai res, que leur
politique est detestee et qu'ils oppriment et exploitent le
peuple, le tigre est vouea la mort. Par
consequent, il n'a rien de terrible, et on peut le mepriser.
Cependant, les Etats-Unis sont encore
puissants, leur production annuelle d'acier depasse 100
millions de tonnes, et ils se livrent partouta
l'agression. Nous devons donc continuera lutter avec eux, et
avec vigueur, afin de leur disputer les
positions unea une. Et cela prendra du temps. Il semble que
pour les pays d'Amerique, d'Asie et
d'Afrique, la seule voiea suivre, c'est de poursuivre la querelle
avec les Etats-Unis, d'aller jusqu'au bout,
jusqu'a la destruction du tigre en papier sous l'effet du vent et
de la pluie. Pour lutter contre
l'imperialisme americain, les gens d'origine europeenne dans
les pays d'Amerique latine doivent
s'unir avec les indiens autochtones. Peut-etre pourrait-on
diviser en deux ca te go ries de blancs
immigres d'Europe: les dominateurs et les domines. Ainsi il
serait plus facilea ces derniers de se
rapprocher des autochtones, parce qu'ils se trouvent dans des
conditions sem bla bles. Nos amis
d'Amerique latine, d'Asie et d'Afrique se trouvent dans les
memes conditions et font le meme travail que
nous: Oeuvrer dans l'interet du peuple pour reduire
l'oppression que l'imperialisme exerce sur lui. Si nous
faisons un bon travail, nous pourrons supprimer radicalement
l'oppression de l'imperialisme. En cela,
nous sommes camarades. Dans la lutte contre l'oppression
de l'imperialisme, rien qui soit essentiel ne
nous distingue, si ce n'est nos regions, nos nations et nos
langues. Par contre, nous differons par essence
de l'imperialisme, et sa seule vue nous inspire de la
repugnance. A quoi bon l'imperialisme? Le peuple
chinois n'en a pas besoin, les peuples du monde entier non
plus. L'imperialisme n'a aucune raison
d'etre." ("L'imperialisme americain est un tigre en papier").
Et sur la guerre comme continuation de la
politique et comme solution du probleme de la conquete et de
la defense du Pouvoir. Commencons par la
condition inevitable de la revolution et de la guerre
revolutionnaire dans la societe de classes:
"La guerre, qui a commence avec l'apparition de la propriete
privee et des classes, est la forme supreme de
lutte pour resoudre,a une etape determinee de leur
developpement, les contradictions entre classes,
entre nations, entre Etats ou entre blocs politiques."
("Problemes strategiques de la guerre
revolutionnaire en Chine"). "dans la societe de classes, les
revolutions et les guerres
revolutionnaires sont inevitables, ...sans elles, il est
impossible de realiser des bonds dans
le developpement de la societe, de renverser la classe
reactionnaire dominante et de permettre au peuple
de prendre le pouvoir." ("De la contradiction"). "L'histoire
montre que les guerres se divisent en deux
categories: les guerres justes et les guerres injustes. Toute
guerre progressiste est juste et toute guerre qui
fait obstacle au progres est injuste. Nous autres communistes,
nous luttons contre toutes les guerres
injustes qui entravent le progres, mais nous ne sommes pas
contre les guerres progressistes, les guerres
justes. Nous communistes, non seulement nous ne luttons pas
contre les guerres justes, mais encore nous y
prenons part activement." ("De la guerre prolongee"). "La
guerre, ce monstre qui fait s'entre-tuer les
hommes, finira par etre eliminee par le developpement de la
societe humaine, et le sera meme dans un
avenir qui n'est pas lointain. Mais pour supprimer la guerre,
il n'y a qu'un seul moyen: opposer la guerre
a la guerre, opposer la guerre revolutionnairea la guerre
contre-revolutionnaire, opposer la
guerre nationale revolutionnairea la guerre nationale contre-
revolutionnaire, opposer la guerre
revolutionnaire de classea la guerre contre-revolutionnaire de
classe."("Problemes
strategiques de la guerre revolutionnaire en Chi ne"). En ce
qui concerne le cote positif de la
guerre: "Une grande revolution ne peut pas ne pas passer par
une guerre civile. C'est une loi. Si l'on ne
voit que le cote negatif de la guerre et non son cote positif, on
n'a qu'une vue partielle du probleme de la
guerre. Et, parler uniquement du caractere destructif de la
guerre est nuisiblea la revolution populaire".
("Notes de lecture sur le 'Manuel d
economie politique' de l'Union sovietique"). Et facea la
position reactionnaire de centrer sur les armes:
"C'est la theorie dite 'les armes decident de tout', qui est une
facon mecaniste d'aborder la question de la
guerre et un point de vue subjectiviste et unilateral sur celle-
ci. A la difference des partisans de cette
theorie, nous considerons non seulement les armes mais aussi
les hommes. Les armes sont un facteur
important, mais non decisif, de la guerre. Le facteur decisif
c'est l'homme et non le materiel. Le rapport
de forces se determine non seulement par le rapport des
puissances militaires et economiques, mais aussi
par le rapport des ressources humaines et des forces morales.
C'est l'homme qui dispose des forces
militaires et economiques". ("De la guerre prolongee").
Egalement: "Depuis que l'histoire existe, dans les
guerresrevolutionnaires, ceux qui ont des armes de qualite
inferieure l'emportent toujours sur
ceux qui pos se dent des armes de qualite superieure. En
Chine, pendant les periodes de la guerre civile,
de la Guerre de Resistance contre le Japon et de la Guerre de
Liberation, nous n'avions pas le pouvoir
dans tout le pays et nous ne possedions pas d'arsenaux
modernes. Vouloir absolument disposer des armes
les plus modernes avant de s'engager dans la guerre, c'est se
desarmer soi-meme." ("Notes de lecture sur
le 'Manuel d'economie politique' de l'Union sovietique").
Soulignant l'activite consciente dans l'action
belliqueuse, le President Mao definit: "L'activite consciente
est un trait dis tinc tif de l'homme. Ce
trait, l'homme le manifeste avec beaucoup de force dans la
guerre. Il est vrai que l'issue de la guerre
depend d'un grand nombre de conditions propresa chacune
des parties belligerantes, conditions
militaires, politiques, economiques, geographiques, ainsi que
du ca rac te re de la guerre et
de l'ampleur de l'aide internationale. Mais elle ne depend pas
uni que ment de ces conditions. Ces
conditions ne font que poser la possibilite de l'une ou de
l'autre issue de la guerre. Par elles-memes, elles
ne font ni la victoire, ni la defaite. Pour amener la decision, il
faut encore des efforts subjectifs; c'est la
direction et la conduite des operations, c'est l'activite
consciente dans la
guerre.
Ceux qui dirigent la guerre ne peuvent s'attendrea remporter
la
victoire en sortant du cadre defini par les conditions
objectives, mais ils peuvent et ils doivent s'efforcer de
rem por ter la victoire, par leur action consciente, dans ce
cadre meme. La scene ou se deroulent leurs
activites est batie sur ce qui est permis par les conditions
objectives, mais ils peuvent, sur cette scene,
conduire des actions magnifiques, d'une grandeur epique.
S'appuyant sur les conditions materielles
objectives donnees, ceux qui dirigent notre Guerre de
Resistance doivent montrer de quoi ils sont capables
et mettre en oeuvre toutes les forces dont ils disposent pour
ecraser l'ennemi de notre nation, changer la
situation de notre societe et de notre pays victimes de
l'agression et de l'oppression, et edifier une Chine
nouvelle ou regnent la liberte et l'egalite. C'est ici que peut et
doit s'exercer notre capacite subjective de
diriger la guerre. Nous ne voulons pas que ceux qui dirigent
notre Guerre de Resistance se detachent des
conditions ob jec ti ves et deviennent des tetes brulees
frappanta tort eta travers, mais nous tenonsa
ce qu'ils deviennent des capitaines courageux et clairvoyants.
Ils ne doivent pas seulement avoir le
courage d'ecraser l'ennemi, ils doivent aussi savoir dominer
tout le cours de la guerre, dans toutes ses
vicissitudes et tous ses developpements. Les chefs militaires,
nageant dans l'im men se ocean de
la guerre doivent non seulement se garder de se noyer, mais
encore etre capables d'atteindre surement le
rivage opposea brasses mesurees. La strategie et la tactique en
tant que lois de la conduite de la guerre
sont l'art de savoir nager dans l'ocean de la guerre." ("De la
guerre prolongee"). Et en relation avec la
bombe atomique ("tigre en papier"), le chantage atomique et
la guerre mondiale: "Quanta nous, nous
nous tenonsa deux principes: premierement, nous ne voulons
pas la guerre et deuxiement, si l'on porte
l'agres sion contre nous, nous riposterons fermement. C'est
dans cet esprit que nous edu quons les
membres du Parti communiste et notre peuple. Le chantage
ato mi que des Etats-Unis ne peut intimider
le peuple chinois. Notre pays compte 600 millions d'habitants
et s'etend sur 9 600 000 kilometres carres.
Les quelques bombes atomiques dont disposent les Etats-Unis
ne sauraient exterminer les Chinois. A
supposer meme qu'elles aient une puissance telle qu'une fois
lancees sur la Chine, elles transperceraient
le globe terrestre ou le feraient sauter, cela pour rait etre un
grand evenement pour le systeme solaire,
mais comp te rait peu pour l'ensemble de l'univers. Nous
avons une expression coutumiere: le millet
plus les fusils. Pour les Etats-Unis, c'est les avions plus les
bombes atomiques. Mais, si les Etats-Unis,
avec leurs avions et leurs bombes atomiques, declenchaient
une guerre d'agres sion contre la Chine, c'est
cer tai ne ment la Chine qui, avec son millet et ses fusils,
remporterait la victoire. Les peuples du
monde entier nous apporteraient leur soutien. Comme resultat
de la Premiere guerre mondiale, le tsar, les
proprietaires fonciers et capitalistes furent balayes en Russie.
Et la Seconde guerre mondiale
a eu pour resultat le renversement de Chiang Kai-chek et des
proprietaires fonciers en Chine, de meme
que la liberation des pays d'Europe orientale et de certains
pays d'Asie. Si les Etats-Unis
de clen chaient une troisieme guerre mon dia le et si elle
devait durer, disons huit ou dix ans, elle
aboutiraita la liquidation des classes do mi nan tes aux Etats-
Unis ainsi qu'en Grande-Bretagne et
dans les autres pays complices; on verrait alors apparaitre
dans la plus grande partie du monde des Etats
diriges par les partis communistes. L'issue de la guerre
mondiale n'est donc pas favorable aux bellicistes,
mais aux partis communistes et aux peuples revolutionnaires
du monde. Si ces bellicistes tiennenta
de clen cher la guerre, ils ne devront pas nous reprocher de
faire la revolution, c'est-a-dire de nous
livrera des 'activites subversives'comme ils disenta tout bout
de champ. S'ils ne pro vo quent pas la
guerre, ils pourront survivre un peu plus long temps sur la
Terre. Mais plus tot ils de clen che ront la
guerre, plus rapidement ils seront elimines de notre globe. Il
sera alors possible d'instaurer une
organisation des nations unies populaires, dont le siege
pourrait s'installera Changai, quelque part en
Europe, ou meme toujoursa New York au cas ou les bellicistes
americains auraient ete to ta le ment
liquides."("Le peuple chinois ne se laisse pas intimider par la
bombe atomique"). Ferme position liee au
grand appel: "Peuples du monde entier, unissons-nous et
opposons-nousa la guerre d'agression que
dechaine l'imperialisme et le social-imperialisme, opposons-
nous specialementa la guerre d'agres sion
ou les bombes atomiques sont utilisees comme des armes! Si
une telle guerre eclate, nous, les peuples du
monde entier, devrons l'eliminer avec la guerre
revolutionnaire, et nous devons nous y preparer des
main te nant!". Et la these de grande importance: "Pour ce
qui est de la guerre mondiale, il n'y a au
fond que deux possibilites: ou c'est la guerre qui provoque la
revolution, ou c'est la revolution qui conjure
la guerre." Finalement, sur ce point, le centre de la theorie et
de la pratique militaire du marxisme-
leninisme-maoisme, c'est la guerre populaire, signalee dans
les termes suivants, dans "Sur le
Gouvernement de Coalition", en partant du fait que l'armee
de type nouveau, sous la direction d'un
veritable Parti Com mu nis te, est la seule capable de la
developper: "Cette armee est forte parce que
les hommes qui la composent obeissenta une discipline
consciente; ils se sont unis et combattent non
pour les interets d'une poignee de gens ou d'un groupe
restreint, mais pour les interets des larges masses
populaires, pour les interets de la nation toute entiere. Se tenir
fermement aux cotes du peuple chinois,
servir de tout coeur le peuple chinois, tel est l'unique dessein
de cette armee. Guidee par un tel dessein,
cette armee va toujours de l'avant, intrepide et decideea
triompher de n'importe quel ennemi. Jamais elle
ne se laissera soumettre. Quelles que soient les circonstances,
et aussi dif fi ci les qu'elles puissent
etre, elle se battra jusqu'au dernier homme. Guidee par un
tel dessein, cette armee connait une
remarquable cohesion dans ses rapports internes comme dans
ses relations ex te rieu res. A l'interieur
de l'armee, la cohesion regne dans les rapports entre officiers
et soldats, entre superieurs et subordonnes,
entre le travail militaire proprement dit, le travail politique et
les services de l'Intendance;a
l'exterieur, elle regne dans les relations entre l'armee et le
peuple, entre l'armee et les organes du pouvoir,
entre nos troupes et les troupes amies. Tout ce qui peut nuirea
cette cohesion doit etre banni. Guidee par
un tel dessein, cette armee applique une politique juste afin de
gagnera elle les officiers et les soldats de
l'ennemi; elle agit de meme dans le traitement des prisonniers
de guerre. Tous ceux qui se rendenta nous,
qui passent de notre cote ou qui, apres avoir depose les armes,
desirent participera la lutte contre
l'ennemi commun seront les bien ve nus et recevront une
education ap pro priee. Il n'est permisa
personne de tuer, de maltraiter ou d'humilier un prisonnier de
guerre. Guidee par un tel dessein, cette
armee a elabore une serie de principes strategiques et
tactiques indispensablesa la guerre po pu lai re.
Elle sait mener la guerre de partisans avec mobilite et
souplesse, en s'adaptant aux conditions
concretes d'une situation changeante; elle sait egalement
mener la guerre de mouvement.
Guidee par un tel dessein, cette armee a cree un systeme de
travail politique
indispensablea la guerre populaire et qui visea pro mou voir
la cohesion dans ses rangs, l'union avec
les troupes amies ainsi que l'union avec le peuple,a provoquer
la desagregation de l'armee ennemie eta
assurer la victoire dans les combats. Guidee par un tel
dessein, cette armee toute entiere peut, dans les
conditions de la guerre de partisans, entreprendre, comme
elle l'a deja fait, la production des cereales et
d'autres biens de premiere necessite, en utilisant les
intervalles entre les combats, ainsi que les heures
libres qui suivent l'entrainement, ce qui lui permet de
subvenir elle-meme, totalement, pour moitie ou
pour une petite partie,a ses propres besoins et de surmonter
ainsi les difficultes economiques, d'ameliorer
ses conditions materielles et d'alleger la charge du peuple.
Elle a en outre exploite toutes les
possibilites pour creer dans ses bases d'appui un grand
nombre de petites usines d'armement. De plus,
cette armee est forte parce qu'elle est appuyee dans ses
operations par les vastes organisations armees des
masses que sont les forces populaires d'autodefense et la
milice populaire. Dans les regions liberees de
Chine, toute la jeunesse ainsi que les adultes des deux sexes
s'organisent en forces populaires
d'auto de fen se antijaponaises, sur la base du volontariat et
des principes democratiques,
et sans se detacher de la production. Les elements d'elite de
ces forces d'auto de fen se,a l'exception
de ceux qui rejoignent l'armee et les detachements de
partisans, s'organisent en milice populaire. Sans
l'appui de ces forces armees des masses, il serait impossible
de vaincre l'ennemi. Enfin, cette armee est
forte parce qu'elle se compose de deux parties, les forces
principales et les unites territoriales; les
premieres peuventa tout moment etre appeleesa executer des
operations qui ne se limitent pasa une
seule region, tandis que les secondes ont uniquement pour
tache de defendre leur propre region ou d'y
porter des coupsa l'ad ver sai re, de concert avec la milice
populaire et les forces d'autodefense. La
population approuve entierement cette juste repartition des
taches. Si l'on ne procedait pas de cette
maniere, si, par exemple, on ne pretait attention qu'aux forces
principales en negligeant le role des
unites territoriales, il serait egalement impossible, dans les
conditions ou se trouvent les regions liberees
de Chine, de vaincre l'ennemi. Les unites territoriales ont
forme un grand nombre d'equipes de travail
armees, composees d'hommes bien entraines et, partant,
mieux prepares au travail militaire et politique,
ainsi qu'au travail de masse; de grands succes ont ete
remportes par ces equipes, qui, en penetrant
pro fon de ment dans les regions occupees, ont porte des
coupsa l'ennemi, souleve les masses
populaires contre l'envahisseur ja po nais et appuye par la
meme les operations menees de front dans
les regions liberees. Sous la direction du Pouvoir
democratique, un appel a ete lance, dans les regions
liberees de Chine,a toute la population civile en lutte contre
l'envahisseur pour qu'elle se groupe dans des
or ga ni sa tions d'ouvriers, de paysans, de jeunes ou de
femmes, dans des organisations culturelles,
professionnelles ou autres, qui, pour soutenir l'armee,
accompliront avec ardeur les taches les plus variees.
Il s'agit non seulement d'en cou ra ger la populationa s'en ro
ler,a transporter les vivres pour le
compte de l'armee,a prendre soin des familles des
combattants,a aider l'armeea resoudre ses
difficultes materielles, mais egalement de mobiliser les
detachements de partisans, la milice populaire et
les forces d'auto de fen se, afin qu'ils de clen chent et
developpent un mouvement pour
l'exe cu tion de coups de main et la pose de mines, qu'ils ac
com plis sent des missions de
reconnaissance, liquident traitres et espions, trans por tent et
protegent les blesses, apportant ainsi une
aide directe aux operations de l'armee. En meme temps, toute
la population des regions liberees
tra vaille ra avec ardeura l'edification dans les domaines
politique, economique et culturel, ainsi
que dans le domaine de la sante publique. L'essentiel est de
mobiliser toute la population pour la
production des cereales et des articles de consommation
courante, et, d'autre part, d'obtenir de tous les
organismes et de toutes les ecoles,a l'exception de ceux qui se
trouvent dans des circonstances
particulieres, qu'ils par ti ci pent durant les heures libres au
travail productif en vue de pourvoira
leurs propres besoins et qu'ils s'associent ainsi au mou ve
ment declenche dans le meme but par la
population civile et par l'armee. On pourra alors susciter un
immense elan pour la production, qui
permettra de soutenir une Guerre de Resistance prolongee.
Dans les regions liberees, les degats causes par
l'ennemi sont extremement serieux; et les inondations, la
secheresse, les dommages occasionnes par les
insectes nuisibles y sont frequents. Mais, sous la direction du
pouvoir democratique, la population a
surmonte et surmonte avec methode toutes ces difficultes. Des
succes sans precedent ont ete obtenus dans
le grand mouvement de masse lance en vue de combattre les
sauterelles et les inondations et de secourir
les sinistres, c'est cela qui nous a permis de soutenir si
longtemps la Guerre de Resistance. Bref, tout pour
le front, tout pour la defaite de l'envahisseur japonais et la
liberation du peuple chinois, tel est le mot
d'ordre general, telle est la politique generale pour l'armee et
la population civile des regions liberees de
Chine. Voila la veritable guerre populaire, la seule qui nous
permette de vaincre l'ennemi de la nation.
Si le Kuomintang subit des defaites, c'est qu'il s'oppose
frenetiquementa la guerre populaire. Lorsque
l'armee des regions liberees de Chine sera dotee d'armes
modernes, elle sera encore plus puissante et elle
pourra ecraser de fi ni ti ve ment l'envahisseur japonais."
Eta propos de cette meme question
fondamentale, la lutte de classes, voyons, avec le President
Mao, un autre theme de base: masses et
revolution. Partons des positions de principe du maoisme qui
suivent: "Le marxisme comporte de
multiples principes qui se ramenent en derniere analysea une
seule phrase: 'On a raison de se revolter'.
Pendant des millenaires, il a toujours ete pretendu qu'on a
raison d'opprimer et d'exploiter et qu'on a tort
de se revolter. Mais le marxisme apparait et renverse ce vieux
verdict. C'est la un de ses grands merites.
C'est au cours de sa lutte que le proletariat est parvenua cette
verite et Marx l'a alors erigee en principe.
Guide par ce principe, on resiste, on lutte, on forge le
socialisme". "L'internationale et l'article de
Lenine sont d'un bouta l'autre l'ex pres sion d'une position et
d'une conception marxiste. Ce qu'ils
disent, c'est que les esclaves devraient se dresser et lutter pour
la verite. Il n'y a jamais eu de sauveur
supreme et nous ne pouvons pas compter sur les dieux ou les
empereurs. Nous comptons entierement sur
nous-memes pour notre salut. Qui a cree le monde des
hommes? Ce sont les masses laborieuses". "Le
peuple, le peuple seul, est la force motrice, le createur de
l'histoire universelle". "Sous la direction du Parti
Communiste, tant qu'il y aura des hommes, on pourra realiser
toutes sortes de miracles". "Allera contre-
courant est un principe du marxisme-leninism". Lutte de
classes, certaines classes sont victorieuses,
d'autres sont eliminees. Cela, c'est l'histoire; c'est l'histoire
des civilisations depuis des millenaires.
Interpreter l'histoire d'apres ce point de vue, cela s'appelle le
materialisme historique, se placera
l'oppose de ce point de vue, c'est de l'idealisme historique".
Et: "Les communistes ne renonceront jamais
a leur ideal de socialisme et de communisme." Et sur le
proletariat, la derniere classe de l'histoire:
"Le proletariat est la classe la plus prestigieuse de l'histoire de
l'humanit"; "suivre
l'en sei gne ment de Marx selon lequel le proletariat ne peut
se liberer de fi ni ti ve ment qu'en
emancipant toute l'humanite"; "nous devons nous appuyer de
tout coeur sur la classe ouvriere"; "la classe
ouvriere doit exercer sa direction en tout". "Par ailleurs, elle
(la classe ouvriere) doit elever son niveau de
conscience politique au cours de la lutte". Et: "La classe
ouvriere trans for me toute la societe dans la
lutte de classes et dans la lutte contre la nature; en meme
temps, elle se transforme elle-meme. La classe
ouvriere doit apprendre sans interrompre son travail,
surmonter peu a peu ses defauts, et ne jamais
stagner." De meme sur la paysannerie, principalement la
paysannerie pauvre, et ses luttes: "C'est ce
que certains appellent commettre des 'exces', 'courber en sens
inverse aux fins de redresser', 'commettre
des actes scan da leux'. En apparence, de tels jugements
semblent rai son na bles; en realite, ils sont
tout aussi errones. En premier lieu, si les paysans ont commis
de tels actes, c'est qu'ils ont ete poussesa
bout par les despotes locaux, les mauvais hobereaux, les
proprietaires fonciers coupables de forfaits. Ces
gens ont de tout temps use de leur pouvoir pour tyranniser et
ecraser les paysans; c'est pourquoi ceux-ci
ont reagi avec tant de force. Les revoltes les plus violentes, les
desordres les plus graves se sont
invariablement produits la ou les despotes locaux, les mauvais
hobereaux, et les proprietaires fonciers
coupables de forfaits se sont livres aux pires outrages. L'oeil
du paysan voit juste. Les paysans se
rendent parfaitement compte si celui-ci est mauvais et si
celui-la ne l'est pas, si celui-ci a ete
particulierement cruel et si celui-la l'a ete moins, s'il faut
traiter celui-ci avec rigueur et celui-la avec
clemence; il est rare que le chatiment ne corresponde pasa la
faute. Deuxiemement, la revolution
n'est ni un diner de gala ni une oeuvre litteraire, ni un dessin
ni une broderie; elle ne peut s'accomplir
avec autant d'elegance, de tranquillite et de delicatesse, ou
avec autant de douceur, d'amabilite, de
courtoisie, de retenue et de generosite d'ame. La revolution,
c'est un soulevement, un acte de violence par
lequel une classe en renverse une autre. La revolutiona la
campagne, c'est le renversement, par la
paysannerie, du pouvoir feodal des proprietaires fonciers. A
moins de deployer les plus grands
efforts, la paysannerie n'arrivera jamaisa renverser le pouvoir
des proprietaires fonciers, qui s'est
solidement etabli au cours des millenaires. Il faut une
puissante poussee revolutionnairea la campagne
pour mettre en mouvement les millions de paysans qui
formeront une force considerable. Les 'exces'dont
on vient de parler proviennent justement de cette force
engendree chez les paysans par la puissante
poussee revolutionnaire qui s'est de ve lop peea la campagne.
Dans la seconde periode du mouvement
paysan (celle de l'action revolutionnaire), ces 'exces' sont
touta fait ne ces sai res. Il s'agit
alors d'asseoir l'autorite absolue des paysans, d'interdire toute
attaque perfide contre les unions
pay san nes, de renverser completement le pouvoir des
hobereaux, de jeter ces derniers au sol et meme
de mettre le pied dessus. Au cours de cette seconde periode,
tous les actes qualifies d''exces' revetent une
importance revolutionnaire. Pour le dire carrement, il est ne
ces sai re que s'etablisse dans chaque
region rurale une breve periode de terreur. Sinon, il serait ab
so lu ment impossible d'y reprimer
l'activite des contre-revolutionnaires et de renverser le
pouvoir des hobereaux. Pour
redresser quelque chose, on est oblige de le courber en sens
inverse; sinon, on ne peut le rendre droit. Bien
que l'opinion de ceux qui critiquent les 'exces' se distingue ap
pa rem ment de celle du premier groupe
qui disent 'Ca va tres mal!', elle procede au fond du meme
point de vue: c'est la theorie meme des
proprietaires fonciers, au service des seuls interets des classes
privilegiees. Aussi, devons-nous combattre
resolument cette theorie qui fait obstaclea l'essor du
mouvement paysan et qui, en derniere analyse, sape
la revolution. ... ... ... En somme, tous
ceux que les hobereaux me pri saient
autrefois, qu'ils foulaient aux pieds, tous ceux qui ne
pouvaient trouver de place dans la societe, qui
n'avaient pas le droit d'ouvrir la bouche, redressent main te
nant la tete -et voila que non seulement ils
redressent la tete mais prennent le pouvoir en main. Ils sont
les maitres dans les unions paysannes des
cantons (l'echelon le plus bas de l'organisation). Ils ont
transforme ces unions en une force
re dou ta ble. Ils ont leve la main, leur main calleuse, sur les
hobereaux... Ils donnent des ordres et
commandent en maitres. Autrefois ils etaient inferieursa tous,
ils sont maintenant superieursa tous, et
c'est ce qu'on appelle le monde renverse. ... ...
... Il a ete dit ci-dessus que les
paysans avaient accompli une oeuvre revolutionnaire jamais
rea li see jusque-la et qu'ils avaient fait un
im por tant travail pour la revolution nationale. Mais peut-on
dire que toute la paysannerie a pris parta
cette grande oeuvre revolutionnaire? Non. Il y a trois
categories de paysans: les riches, les
moyens et les pauvres... ... ... ... La
force principale, dans ce combat dur et obstine
qui se poursuita la campagne, a toujours ete constituee par les
paysans pauvres. Durant la phase de travail
clandestin comme durant la phase d'activite au grand jour, ils
ont toujours mene une lutte energique. Ce
sont eux qui acceptent le plus volontiers la direction du Parti
communiste. Ils sont les ennemis jures des
despotes locaux et des mauvais hobereaux et, sans la moindre
hesitation, ils prennent d'assaut leurs
for te res ses. Aux paysans riches, ils declarent: 'Il y a deja
longtemps que nous avons adherea l'union
paysanne, qu'est-ce que vous attendez pour en faire autant?'.
Et les paysans riches de leur repondre d'un
ton moqueur: 'Vous qui n'avez meme pas une tuile au-dessus
de votre tete, pas meme un morceau de terre
grand comme une pointe d'epingle, qu'est-ce qui pourrait vous
retenir d'adherera l'union paysanne?'.
C'est vrai, les paysans pauvres n'ont riena perdre. Beaucoup
d'entre eux, en effet, 'n'ont pas meme une
tuile au dessus de leur tete, pas meme un morceau de terre
grand comme une pointe d'epingle'. Pourquoi
donc n'entreraient-ils pas dans les unions paysannes?...
... ... ... La masse enorme
des paysans pauvres, qui represente 70 pour cent de la
population rurale, forme l'epine dorsale des unions
paysannes, l'avant-garde dans la lutte pour le renversement
des forces feodales, les glorieux pionniers de
la grande cause de cette revolution restee si longtemps
inachevee. Sans les paysans pauvres (les 'va-nu-
pieds', comme les appellent les hobereaux), la revolutiona la
campagne n'aurait jamais pu atteindre
l'ampleur qu'elle connait actuellement; sans eux, il aurait ete
impossible de renverser les mauvais
hobereaux et les despotes locaux et d'accomplir la revolution
democratique. En tant qu'elements les plus
revolutionnaires, les pay sans pauvres se sont assures la
direction dans les unions paysannes...
... ... ... Il est absolument necessaire que le
role dirigeant dans les unions paysannes
revienne aux paysans pauvres. Sans eux, il n'y aurait pas de
revolution. Se refusera reconnaitre le role des
paysans pauvres, c'est se refusera reconnaitre la revolution.
Les attaquer, c'est attaquer la revolution. La
direction generale donneea la revolution par les paysans
pauvres a toujours ete
juste."
["Sur l'enquete dans le Hounana propos du mouvement
paysan"; (despotes
locaux et mauvais hobereaux: les proprietaires fonciers, les
pay sans riches. Fonctionnairesa la retraite
ou gens riches de la vieille societe chinoise qui, avec leur
influence et leur pouvoir, faisaient et defaisaient
a la campagne)]. Le President Mao Tse-toung a signale que
la lutte de classes etait entree dans une
"grande epoque de changement radical"; cette these d'une
importance capitale doit orienter notre lutte et,
en con se quen ce, nous devons prendre du maoisme tout ce
qui peut servir un tel but. Donc, partir de
ce qu'il a etabli en 1962: +L'epoque dans laquelle nous
entrons et qui s'etendra sur une
cin quan tai ne, voire une centaine d'annees, sera une grande
epoque. Elle verra un changement
radical du systeme sociala l'echelle mondiale. Ce sera une
epoque de grands bou le ver se ments,
une epoque sans pareille dans l'histoire. A une telle epoque,
nous devons etre pretsa engager des luttes
grandioses qui,a bien des egards, differeront des formes de
lutte qui avaient eu cours dans le passe;.
Epoque pour laquelle il precise, dans les termes suivants, la
pers pec ti ve de l'imperialisme et la tache
des peuples du monde: "Les imperialistes n'en ont plus pour
long temps, car ils com met tent tous les
mefaits possibles. Ils se font une specialite de soutenir les
reactionnaires hostiles au peuple dans les
differents pays. Ils occupent beaucoup de colonies, semi-
colonies et bases militaires, ils menacent la
paix d'une guerre atomique. Ce qui fait que plus de 90 pour
cent de la population du monde se dressent ou
vont se dresser en masse contre eux. Les imperialistes sont
encore vi vants. Ils continuenta faire regner
l'arbitraire en Asie, en Afrique et en Amerique Latine. En
Occident ils oppriment encore les masses
populaires de leurs pays respectifs. Cette situation doit
changer. Il appartient aux
peuples du monde entier de mettre fina l'agression eta
l'oppression de l'imperialisme, et
principalement de l'imperialisme americain." (Aux
correspondants de l'Agence Hsinhua). De la meme
maniere, il definit une nouvelle periode historique: "Le
revisionnisme sovietique et l'imperialisme
americain ont commis tant de mefaits et d'infamies que les
peuples revolutionnaires du monde ne les
laisseront pas impunis. Les peuples du monde se dressent.
Une nouvelle epoque a deja commence, celle de
la lutte contre l'imperialisme americain et le revisionnisme
sovietique." Cette epoque et ses conditions
concretes exigent d'accorder l'importance qu'il se doit aux
contradictions entre les pays
imperialistes: "Nous devons considerer les luttes entre les
pays imperialistes comme des evenements
im por tants. Lenine et Staline les consideraient comme tels.
Ils qualifiaient ces luttes de forces de
reserve de la revolution. La Chine a aussi beneficie de ces
luttes au temps ou elle organisait ses bases
d'appui revolutionnaires. Dans le passe, il existait en Chine
des contradictions entre les differentes
factions de la classe des proprietaires fonciers et des
compradores. Derriere ces contradictions se
dissimulaient les contradictions entre les differents pays
imperialistes. Aussi longtemps que nous
avons su tirer profit de ces contradictions internes de
l'imperialisme, nous n'avons eua combattre
directement,a une meme periode, qu'une partie des forces
ennemies et non toutes ces forces reunies. En
outre, nous avons souvent pu trouver le temps de nous reposer
et de nous regrouper. C'est le nombre
eleve des contradictions internes de l'imperialisme qui a ete
l'une des causes les plus importantes de la
consolidation de la victoire de la revolution d'Octobre. A
l'epoque, il y eut l'intervention armee de
quatorze pays. Mais les troupes envoyees par chacun des pays
etaient peu nombreuses. D'autre part, les
quatorze pays n'etaient pas d'accord entre eux et menaient des
intriguesa qui mieux mieux. Ce fut la
meme chose pendant la guerre de Coree. Les Etats-Unis et
leurs allies n'ont pas agi d'un commun accord.
La guerre ne s'est pas etendue car, d'une part, les Etats-Unis
he si taient et, d'autre part, l'Angleterre et
la France ne le voulaient pas. La bourgeoisie internationale
est ac tuel le ment tres inquiete. Chaque
fois, lorsque le vent agite les herbes, elle a peur. Elle est tres
vigilante mais, chez elle, le desordre est
grand. Depuis la Seconde guerre mondiale, les crises
economiques de la societe capitaliste sont
differentes de celles qui se produisaient au temps de Marx.
Elles evoluent. Auparavant, elles se
produisaient ge ne ra le ment une fois tous les sept, huit ou
dix ans. Or, de la Seconde guerre
mondiale jusqu'en 1959, en l'espace de quatorze ans, il s'est
produit trois crises economiques capitalistes.
La situation internationale actuelle est beaucoup plus tendue
que celle qu'on a connue apres la Premiere
guerre mondiale. A cette epoque, le capitalisme se trouvait
encore dans une periode de stabilite relative.
La revolution avait echoue dans tous les paysa l'exception de
l'Union sovietique. L'Angleterre et la
France ar bo raient un air fier et la bourgeoisie de tous les
pays ne craignaient pas encore beaucoup
l'Union sovietique. Le systeme du colonialisme imperialiste
demeurait intact bien que des colonies aient
ete retireesa l'Allemagne. Apres la Seconde guerre mondiale,
trois puissances imperialistes vaincues se
sont ef fon drees. L'Angleterre et la France, affaiblies, etaient
sur le declin. La revolution
socialiste avait triom phe dans plus de dix pays. Le systeme
colonial se desagregeait, le monde capitaliste
n'a plus retrouve la stabilite relative qu'il avait connue apres
la Premiere guerre mondiale." ("Annexe aux
"Annota tions des 'Problemes economiques du socialisme en
URSS', de Staline"."). C'est dans
ce cadre et ses caracteristiques que le President Mao soutient
sa these de "Trois mondes se dessinent",
concretisee ainsi en 1974: "A mon avis, les Etats-Unis et
l'Union sovietique constituent le premier monde.
Les forces intermediaires, telles que le Japon, l'Europe et le
Canada, forment le second monde. Quanta
nous, nous sommes du tiers-monde". "Le Tiers-mondea une
population fort nombreuse. Toute l'Asiea
l'exception du Japon, fait partie du Tiers-monde. L'ensemble
de l'Afrique appartient au Tiers-monde,
l'Amerique Latine aussi". These absolument opposeea la these
revisionniste "theorie des trois mondes"de
Teng et sa suite. La these des "Trois mondes se dessinent" est
liee aux positions soutenues par le President
Mao, l'annee 46, lors de la "Conversation avec A. L. Strong":
"Les Etats-Unis et l'Union sovietique sont
separes par une zone tres vaste qui englobe de nombreux pays
capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux en
Europe, en Asie et en Afrique. Avant que les reactionnaires
americains n'aient assujetti ces pays, une
attaque contre l'Union sovietique est hors de question". Et,
l'annee 57, dans le "Discours prononcea la
conference des secretaires": "...la situation internationale.
Au Moyen-Orient, il s'est produit l'affaire du
Canal de Suez. Un homme, du nom de Nasser, a nationalise
ce canal; un autre, qui s'appelle Eden, y a
envoye un corps expeditionnaire; la-dessus un troi sie me,
nomme Eisenhower, a entrepris de chasser
les Anglais pour s'emparer de cette zone. La bourgeoisie
britannique, passee maitre en fait de ruses et de
rouerie, s'y connait dans l'art de composer au moment
opportun. Mais aujourd'hui, elle a laisse tomber le
Moyen-Orient entre les mains des Americains. Bevue
enorme! Y en a-t-il beaucoup de pareilles dans son
histoire? Pour quoi, cette fois-ci, a-t-elle perdu la tete au point
de commettre une telle erreur? C'est que,
n'ayant pu garder son sang-froid sous l'effet de la trop
violente pression des Etats-Unis, elle a tente de
reprendre le Moyen-Orient et de faire obstacle aux Etats-
Unis. Le fer de lance de la Grande-Bretagne est-
il dirige principalement contre l'Egypte? Mais non. La
Grande-Bretagne vise les Etats-Unis, et vice versa.
Cette affaire permet de voir ou se trouve le point cle de la
lutte dans le monde aujourd'hui. Certes, les
contradictions entre les paysimperialistes et les pays
socialistes sont tres aigues, mais
actuellement les pays
imperialistes se disputent des territoires sous pretexte de
s'opposer au communisme. Et quels territoires?
Ceux d'Asie et d'Afrique, qui comptent un milliard
d'hommes. A l'heure qu'il est, leur rivalite est axee
sur le Moyen-Orient, region d'une haute importance
strategique, et notamment la zone du Canal de Suez,
en Egypte. La-bas, il y a deux types de contradictions et trois
forces qui sont en conflit. Voyons d'abord les
deux types de contradictions; celles qui existent entre les
paysimperialistes, c'est-a-dire entre les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et la
France; et celles qui opposent
l'imperialisme aux nations opprimees. Passons ensuite aux
trois forces: la premiere, ce sont les Etats-
Unis, le pays imperialiste le plus puis sant; en second lieu, il y
a la Grande-Bretagne et la France, pays
imperialistes de deuxieme ordre; et troisiemement, les nations
opprimees. Le theatre principal de la
rivalite desimperialistes, c'est actuellement l'Asie et l'Afrique,
ou des mouvements
d'independance nationale ont vu le jour. Les methodes que les
Etats-Unis em ploient, ce sont et la
douceur et la force des armes, comme c'est le cas au Moyen-
Orient." Finalement sur cette question
fondamentale, la lutte de classes, et particulierement dans
cette "grande epoque", voyons
comment nous poser le pro ble me de la lutte pour la
revolution en fonction du socialisme et du
communisme, le grand but ineluctable de l'humanite, tout en
suivant le maoisme: "Le
communisme est le systeme complet de l'ideologie
proletarienne en meme temps qu'un nouveau regime
social. Cette ideologie et ce regime social different de toute
autre ideologie et de tout autre regime social;
ils sont les plus parfaits, les plus progressistes, les plus
revolutionnaires, les plus rationnels de toute
l'histoire de l'humanite." ("Sur la democratie nouvelle"). Et:
"En fin de compte, le regime socialiste se
substituera au regime capitaliste; c'est une loi objective,
independante de la volonte humaine. Quels que
soient les efforts des reactionnaires pour freiner la roue de
l'histoire dans son mouvement en avant, la
revolution eclatera tot ou tard et sera necessairement
victorieuse."("Intervention au Soviet Supreme de
l'URSS pour la celebration du 40e anniversaire de la Grande
Revolution Socialiste d'Octobre"). C'est le
point de depart necessaire auquel il faut ajouter la necessite
du Parti Communiste: "Pour faire la
revolution, il faut qu'il y ait un parti revolutionnaire. Sans un
parti revolutionnaire,
sans un parti fonde sur la theorie revolutionnaire marxiste-
leniniste et le style revolutionnaire
marxiste-leniniste, il est im possible de conduire la classe
ouvriere et les grandes masses populaires
a la victoire dans leur lutte contre l'imperialisme et ses valets.
Dans la periode d'un peu plus d'un siecle
qui s'est ecoulee depuis la naissance du marxisme, c'est
seulement apres que les bolcheviks russes eurent
donne l'exemple en dirigeant la Revolution d'Octobre et
l'edification socialiste, et en triomphant de
l'agression fasciste, que des partis revolutionnaires de type
nouveau furent fondes et se developperent dans
le monde. Depuis l'apparition de ces partis revolutionnaires,
la physionomie de la revolution mondiale a
change. Le changement fut si grand que des transformations,
entierement inconcevables pour des
gens de la vieille generation, surgirent, impetueuses et
retentissantes. Le Parti communiste chinois est
precisement un parti qui s'est fonde et developpe sur le
modele du Parti communiste de l'U.R.S.S. Avec la
naissance du Parti communiste chinois, la revolution chinoise
prit un aspect entierement nouveau. Tout
cela n'est-il pas suffisamment clair?" .("Forces
revolutionnaires du monde entier, unissez-vous!"). Parti
qui aujourd'hui ne peut pas etre seulement marxiste-leniniste
mais marxiste-leniniste-maoiste. Parti qui se
guide sur: "C'est la justesse de la ligne ideologique et
politique qui decide de tout. Quand la ligne du Parti
est juste, tout le reste suit. S'il n'a pas de partisans, alors il
pourra en avoir, s'il n'a pas de fusils, alors il
pourra en avoir; s'il n'a pas de Pouvoir politique, alors il
pourra avoir le Pouvoir politique. Si la ligne
n'est pas juste, meme ce qu'il a, il peut le perdre". Parti qui
tient compte du fait que: "Pour renverser un
pouvoir, il faut necessairement et en premier lieu preparer
l'opinion et travailler dans le domaine de
l'ideologie. Cela est valable aussi bien pour une classe
revolutionnaire que pour une classe contre-
revolutionnaire". Ainsi que, pour diriger la revolution:
"Lorsque son existence est menacee, la classe
exploiteuse utilise toujours la violence. Des qu'elle entrevoit
une revolution, elle s'efforce de l'aneantir
par la violence... La classe exploiteuse n'emploie pas
seulement la violence pour lutter contre le regime
populaire apres l'eta blis se ment par le peuple d'un pouvoir
revolutionnaire; elle l'utilise aussi pour
reprimer le peuple revolutionnaire des qu'il se leve pour
prendre le Pouvoir". Et: "Tous les
reactionnaires cherchenta etouffer la revolution par le
massacre, s'ima gi nant que plus ils tuent de
gens, plus ils affaiblissent la revolution. Mais contrairementa
leurs desseins reactionnaires, plus ils
massacrent de gens, plus les forces de la revolution
grandissent et plus ils approchent de leur fin. C'est
une loi ineluctable". Et principalement que: "Toutes les luttes
revolutionnaires dans le monde visenta
prendre le pouvoir politique eta le consolider". "Toute force
reactionnaire au seuil de sa perte se
lance necessairement dans un ultime assaut". "Les peuples et
nations opprimees ne doivent
absolument pas s'en remettre, pour leur emancipation,a la
'sagesse' de l'imperialisme et de ses laquais.
C'est seulement en renforcant leur unite et en perseverant
dans la lutte qu'ils triompheront". "Que les
peuples n'ecoutent que leur courage, qu'ils osent livrer
combat, qu'ils bravent les difficultes, qu'ils
avancent par vagues successives, et le monde entier leur
appartiendra. Les monstres seront aneantis."
Parti pour lequel: "La politique est le point de depart de
toute action pratique d'un parti revolutionnaire
et se manifeste dans le developpement et l'aboutissement des
actions de ce parti. Toute action d'un parti
revolutionnaire est l'application de sa politique. S'il
n'applique pas consciemment une politique, il
l'applique aveuglement. Ce que nous appelons ex pe rien ce,
c'est le processus d'application d'une
politique et son aboutissement. C'est par la pratique du peuple
seulement, c'est-a-dire par l'experience,
que nous pouvons verifier si une politique est juste ou
erronee, et determiner dans quelle mesure elle est
juste ou erronee. Mais la pratique des hommes, specialement
la pratique d'un parti revolutionnaire et des
masses revolutionnaires, se rattache necessairementa une
politique oua une autre. Par consequent, avant
de mener une action, nous devons expliquer clairement aux
membres du Parti et aux masses la politique
que nous avons formuleea la lumiere des circonstances
donnees. Sinon, les membres du Parti et les
masses s'ecarteront de la direction politique donnee par notre
Parti, agironta l'aveu glet te et
appliqueront une politique erronee."("A propos de la politique
concernant l'industrie et le commerce").
Et dont la construction se soumeta ce que le President Mao
etablit: "Les formes organisationnelles de la
revolution doivent servir les besoins de la lutte
revolutionnaire. Si une forme organisationnelle ne
s'accorde plus avec les besoins de la lutte, elle doit etre
abolie"; et "la tache d'or ga ni sa tion doit
etre subordonneea la tache politique". Eta la grande
orientation: " Le front uni, la
lutte armee et l'edification du Parti constituent donc les trois
questions fondamentales qui se posenta
notre Parti dans la revolution chinoise. Bien comprendre ces
trois questions et leurs relations
mutuelles, c'est pouvoir donner une direction justea toute la
revolution chinoise". Et concevant le Parti
comme une contradiction le developper au milieu de la lutte
de deux lignes en son sein, s'assujetissanta:
"Ou le vent d'Est l'emporte sur le vent d'Ouest, ou c'est le vent
d'Ouest qui l'emporte sur le vent d'Est. Il
n'y a pas de compromis possible quand il s'agit de la lutte de
deux lignes"; ainsi que "des campagnes de
rectification" pour de ve lop per la consolidation du Parti en
ce qui concerne l'ideologie, la politique et
l'organisation. D'un autre cote, pour traiter la question na tio
na le partir de: "La lutte nationale est
en derniere analyse, une lutte de classes". Tenir compte du
fait que: "Les grands pays et les pays riches
meprisent les petits pays et les pays pauvres. Les pays
occidentaux meprisent depuis toujours la Russie. La
Chine d'aujourd'hui est encore meprisee. Et ce n'est pas sans
raison que les autres nous meprisent, car
nous sommes encore en retard... Le mepris des autresa notre
egard nous est cependant benefique. Il nous
obligea travailler eta progresser". Et considerer serieusement
le probleme des minorites: "Nos
mi no ri tes nationales forment une population de plus de 30
millions d'habitants. Bien qu'elles ne
constituent que les 6 pour cent de la population totale du
pays, elles vivent dans de vastes regions qui
s'etendent sur 50a 60 pour cent de tout le territoire. C'est
pourquoi il est absolument necessaire que de
bons rapports s'etablissent entre les Hans et les minorites
nationales. La cle du probleme est de surmonter
le chauvinisme grand-han. Il faut en meme temps sur mon ter
le na tio na lis me local partout ou il
existe chez les minorites nationales. Le chauvinisme grand
han comme le nationalisme local sont
prejudiciablesa l'union de toutes les nationalites. Il s'agit la
d'une des contradictions au sein du peuple
qu'il faut resoudre." ("De la juste solution des contradictions
au sein du peuple"). Pour ce qui est de la
strategie et de la tactique: "Pour combattre l'ennemi, nous
avons forme, au cours d'une longue periode,
ce concept,a savoir que, du point de vue strategique, nous
devons mepriser tous les ennemis, et, du point
de vue tactique, en tenir pleinement compte. En d'autres
termes, nous devons mepriser l'ennemi dans son
ensemble, mais en tenir serieusement compte en ce qui
concerne chaque situation concrete. Si nous ne
meprisons pas l'ennemi dans son ensemble, nous tomberons
dans l'op por tu nis me. Marx et Engels
n'etaient que deux, pourtant ils affirmaient deja que le
capitalisme serait renverse dans le monde entier.
Mais sur les questions concretes et sur les questions se
rapportanta chaque ennemi particulier, si nous ne
tenons pas suf fi sam ment compte de l'ennemi, nous
tomberons dans l'aventurisme. Dans la guerre,
les batailles ne peuvent etre livrees qu'unea une et les forces
ennemies ne peuvent etre aneanties qu'unite
par unite. Les usines ne peuvent etre baties qu'une par une.
Un paysan ne peut labourer la terre que
parcelle par parcelle. Il en est de meme pour les repas.
Strategiquement prendre un repas ne nous fait pas
peur: nous pourrons en venira bout. Pratiquement, nous
mangeons bouchee par bouchee. Il nous serait
impossible d'avaler le repas entier d'un seul coup. C'est ce
qu'on appelle la solution un par un. Et en
langage militaire, cela s'appelle ecraser l'ennemi unite par
unite!". ("Interventiona la Conference de
Moscou des Partis Communistes et des Ouvriers"). En la
completant avec ce que le President Mao lui-
meme etablit dans "Au sujet de notre politique": "Dans les
rapports avec les differentes classes du pays, la
politique fondamentale est de developper les forces
progressistes, de gagner les forces intermediaires et
d'isoler les forces irreductibles anticommunistes"; et: "Dans la
lutte contre les irreductibles
anticommunistes, exploiter les contradictions, ga gnera soi la
majorite, s'opposera la minorite, ecraser
les adversaires una un; avoir le bon droit de son cote,
s'assurer l'avantage et garder la mesure." Dans le
cadre de cette perspective les in tel lec tuels, les femmes et les
jeunes doivent se guider sur: "Sans la
participation des intellectuelsrevolutionnaires, la victoire de
la revolution est impossible". "Les
intellectuels ne parviendronta rien s'ils ne s'integrent pas aux
masses ouvrieres et paysannes. En
definitive la ligne de demarcation entre les in tel lec tuels
revolutionnaires et les non-
revolutionnaires ou contre-revolutionnaires se situe dans leur
disposition ou nona s'integrer aux
masses ouvrieres et paysannes et dans leur attitude facea la
pratique". Les femmes partant du fait que: "La
femme represente la moitie de la population. La condition
economique de la femme travailleuse et
l'oppression qu'elle subit plus que quiconque, montrent que la
femme a un besoin urgent de revolution et
quelle est une force qui determinera la victoire ou la defaite
de la revolution". Et suivant le principe
maoiste sur l'emancipation de la femme faisant partie de
l'emancipation du proletariat, ils doivent saisir
fermement: "La revolution chinoise triomphera le jour ou
toutes les femmes du pays se seront dressees".
"Une veritable egalite entre l'homme et la femme n'est
realisable qu'au cours du processus de la
transformation socialiste de l'ensemble de la societe"; et:
"Unissez-vous, participeza la production
et aux activites politiques et ameliorez la situation eco no mi
que et politique de la femme". Et les
jeunes: "Le monde est autant le votre que le notre, mais au
fond, c'esta vous qu'il appartient... Le monde
vous appartient". "Les jeunes constituent la force la plus
active, la plus dynamique de notre societe. Ils
sont les plus passionnes pour l'etude, les moins impregnes
d'idees conservatrices..". Et: "Comment s'y
pren dre pour determiner si un jeune est revolutionnaire ou
non? Com ment faire la distinction? Il n'y a
qu'un seul critere, c'est de voir si ce jeune veut se lier aux
masses ouvrieres et paysannes et se lie
ef fec ti ve menta elles. S'il le veut, et s'il le fait, c'est un
revolutionnaire; dans le cas contraire, c'est
un non-revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire. Qu'il se
lie aujourd'hui aux masses d'ouvriers et de
paysans, il est un revolutionnaire; que, demain, il cesse de le
faire, ou qu'il se mette au contraire
a opprimer les simples gens, il sera alors un non-
revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire." De leur
cote, les communistes, les membres du Parti Communiste,
s'as su jettiront toujoursa ces sages
paroles: "Nous autres, communistes chinois, qui prenons pour
point de depart les interets supremes de la
grande masse du peuple chinois, qui sommes convaincus de
la justesse absolue de notre cause, nous
n'hesitons pasa lui sacrifier tout ce qui nous est personnel et
sommes toujours pretsa donner notre propre
vie pour elle". Et de plus: "Cependant ils doivent etre
particulierement vigilants vis-a-vis des
arrivistes et des conspirateurs du genre Khrouchtchev, et les
empecher d'usurper la direction du
Parti et de l'Etata quelque echelon que ce soit." Non
seulement les communistes, mais aussi les
revolutionnaires et tout le peuple doivent toujours avoir bien
presenta l'esprit que:
"La ou il y a des hommes, soit partout sauf dans les deserts,
on distingue toujours une
gauche, un centre et une droite. Il en sera ainsi dans dix mille
ans". "Incapables de resister au typhon, les
elements hesitants vacillent. C'est la une loi generale. Je vous
conseille,a vous tous, d'y preter attention.
Apres avoir vacillea quelques reprises, certains en ont tire une
lecon et cesse de balancer. Mais il en est
qui chancelleront toujours. Ils res sem blenta une plante
comme le riz dont la tige mince plie d'un cote
ou d'un autre lorsque le vent souffle. Le sorgho et le mais sont
plus resistants, car leurs tiges sont plus
grosses. Seuls les grands arbres se dressent ine bran la bles.
Le typhon sevit chaque annee. Et chaque
annee des typhons ideologiques et politiques se dechainenta
l'interieur eta l'exterieur du pays.
C'est la un phenomene naturel de la societe. Un parti
politique constitue une sorte de societe, une societe
politique, il est la premiere categorie des societes politiques.
C'est une organisation de classe". +Quand la
situation leur est defavorable, les representants des classes
exploiteuses recourent generalementa la
tactique d'attaquer pour se defendre afin de proteger leur
existence dans le present et de se menager des
possibilites de developpement pour l'avenir. Ou ils inventent
des histoires de toutes pieces et repandent
publiquement des rumeurs, ou ils profitent de quelques
phenomenes superficiels pour s'en prendrea
l'essence des choses, ou ils chantent les louanges de certaines
personnes et en attaquent d'autres, ou
encore ils exploitent le moindre pretexte pour 'operer une
percee' et nous mettre dans l'embarras. Bref, ils
sont cons tam menta la recherche d'une tactiquea nous
opposer et 'prennent le vent' pour faire aboutir
leurs complots. Parfois, ils 'font le mort', guettant l'occasion
de 'revenira la charge', ils ont une longue
experience de la lutte de classes et savent mener la lutte sous
toutes ses formes legales ou illegales. Nous,
membres d'un parti revolutionnaire, nous devons con nai tre
leurs ruses et etudier leurs tactiques afin
de les vaincre, nous ne devons en aucun cas faire preuve de la
naivete du lettre confit dans les livres et
considerer de maniere simpliste la lutte des classes qui est de
nature complexe". Et: "En ce qui nous
concerne, qu'il s'agisse d'un individu, d'un parti, d'une armee
ou d'une ecole, j'estime que l'absence
d'attaques de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose,
car elle signifie necessairement que nous
faisons cause commune avec l'ennemi. Si nous sommes
attaques par l'ennemi, c'est une bonne chose, car
cela prouve que nous avons trace une ligne de demarcation
bien nette entre l'ennemi et nous. Et si celui-ci
nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs
les plus sombres et denigrant tout ce que nous
faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement
que nous avons etabli une ligne de
demarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que
nous avons remporte des succes remarquables
dans notre travail." Et surs que: "Un grand desordre sous les
cieux amene un grand ordre sous les cieux",
nous guider toujours avec ces lumineuses paroles du President
Mao Tse-toung: "Le monde progresse,
l'avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant
general de l'histoire. En un mot, l'avenir est
radieux, mais notre chemin est tortueux." "Le peuple d'un
petit pays triompheraa coup sur de
l'agression d'un grand pays, s'il ose se dresser pour la lutte,
recourir aux armes et prendre en main le
destin de son pays. C'est la une loi de l'histoire." "La grande
revolution culturelle proletarienne en cours
est touta fait indispensable et on ne peut plus opportune pour
consolider la dictature du proletariat,
prevenir la restauration du capitalisme et edifier le
socialisme." "Le danger d'une nouvelle guerre
mondiale demeure et les peuples du monde doivent y etre
prepares. Mais aujourd'hui, dans le monde, la
tendance principale, c'est la revolution." "Le remplacement
du vieux par le nouveau est une loi
universelle, eternelle et ineluctable." "Rien d'impossible au
sein de l'univers, pourvu qu'on ose
es ca la der les cimes." SUR LE SOCIALISME ET LA
DICTATURE DU PROLETARIAT. Le
socialisme et la dictature du proletariat sont une autre
question fondamentale du marxisme-
leninisme-maoisme; plus encore aujourd'hui ou la nouvelle
offensive contre-revolutionnaire revisionniste
de Gorbatchev et Teng, con ver geant avec la nouvelle attaque
imperialiste, nie le socialisme et ses
grandes conquetes menees par Lenine, Staline et le President
Mao, ainsi que la dictature du proletariat, le
centre et l'essentiel de leur attaque. C'est pour cela
qu'aujourd'hui plus que jamais, le proletariat, le
peuple et surtout les communistes, nous devons arborer
encore davantage la theorie du marxisme sur le
socialisme et la dictature du proletariat, defendre les victoires
grandioses du proletariat international dans
ces domaines et poursuivre infailliblement la meme voie; car,
c'est la seule voie pour emanciper
l'humanite, pour parvenir au veritable regne de la liberte, le
communisme. Le grand fondateur, Marx,
dans le Manifeste, nous enseigna: "La revolution communiste
est la rupture la plus radicale avec le
regime traditionnel de pro prie te; rien d'etonnant si, dans le
cours de son developpement, elle rompt de
la facon la plus radicale avec les idees traditionnelles". Et
dans sa lettre, en 1852,a Weydemeyer: "En ce
qui me concerne, ce n'est pasa moi que revient le merite
d'avoir decouvert ni l'existence des classes dans
la societe moderne, ni leur lutte entre elles. Longtemps avant
moi, des historiens bourgeois avaient expose
l'evolution historique de cette lutte des classes et des
economistes bourgeois en avaient decrit l'anatomie
economique. Ce que j'ai apporte de nouveau, c'est de
demontrer: 1) que l'existence des classes n'est liee
qu'a des phases historiques determinees du developpement de
la production; 2) que la lutte des
classes mene necessairementa la dictature du proletariat; 3)
que cette dictature elle-meme ne represente
que la transitiona l'abolition de toutes les classes eta une
societe sans classes". Et sur le socialisme, ses
limitations et la subsistance du droit bourgeois: "Cea quoi
nous avons affaire ici, c'esta une societe
communiste non pas telle qu'elle s'est developpee sur les bases
qui lui sont propres, mais au contraire,
telle qu'elle vient de sortir de la societe capitaliste; une
societe, par consequent, qui, sous tous les rapports,
eco no mi que, moral, intellectuel, porte encore les stigmates
de l'ancienne societe des flancs de
laquelle elle est issue. Le producteur recoit donc
individuellement -les defalcations une fois faites-
l'equi va lent exact de ce qu'il a donnea la societe. Ce qu'il lui
a donne, c'est son quantum individuel
de travail. Par exemple, la journee sociale de travail
represente la somme des heures de travail individuel;
le temps de travail individuel de chaque producteur est la
portion qu'il a fournie de la journee sociale de
travail, la part qu'il y a prise. Il recoit de la societe un bon
constatant qu'il a fourni tant de travail
(defalcation faite du travail effectue pour les fonds collectifs)
et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux
d'objets de con som ma tion autant que coute une quantite
egale de son travail. Le meme quantum de
travail qu'il a fournia la societe sous une forme, il le recoit
d'elle, en retour, sous une autre
forme.
C'est manifestement ici le meme principe que celui qui regle
l'echange des marchandises pour
autant qu'il est echange de valeurs egales. Le fond et la forme
different, parce que, les conditions etant
differentes, nul ne peut rien fournir d'autre que son travail et
que, par ailleurs, rien ne peut entrer dans la
propriete de l'individu que des objets de con som ma tion
individuelle. Mais pour ce qui est du partage
de ces objets entre producteurs pris in di vi duel le ment, le
principe directeur est le meme que pour
l'echange de marchandises equivalentes: une meme quantite
de travail sous une forme s'echange contre
une meme quantite de travail sous une autre forme. Le droit
egal est donc toujours ici, dans son principe
le droit bourgeois, bien que principe et pratique n'y soient
plus aux prises, tandis qu'aujourd'hui
l'echange d'equivalents n'existe pour les marchandises qu'en
moyenne et non dans le cas individuel. En
depit de ce progres, le droit egal reste toujours greve d'une
limite bourgeoise. Le droit du producteur est
proportionnel au travail qu'il a fourni; l'egalite consiste ici
dans l'emploi du travail comme unite de
mesure commune. Mais un individu l'emporte physiquement
ou moralement sur un autre, il fournit donc
dans le meme temps plus de travail ou peut travailler plus de
temps; et pour que le travail puisse servir de
mesure, il faut determiner sa duree ou son intensite, sinon il
cesserait d'etre unite. Ce droit egal est un
droit inegal pour un travail inegal. Il ne reconnait aucune
distinction de classe, parce que tout homme
n'est qu'un tra vailleur comme un autre; mais il reconnait
tacitement l'inegalite des dons individuels et,
par suite, de la capacite de rendement comme des privileges
naturels. C'est donc, dans sa teneur, un droit
fonde sur l'inegalite, comme tout droit. Le droit par sa nature
ne peut consister que dans l'emploi d'une
meme unite de mesure; mais les individus inegaux (et ce ne
seraient pas des individus distincts, s'ils
n'etaient pas ine gaux) ne sont mesurables d'apres une unite
commune qu'autant qu'on les considere
d'un meme point de vue, qu'on ne les saisit que sous un aspect
determine; par exemple, dans le cas
present, qu'on ne les considere que comme travailleurs et rien
de plus, et que l'on fait abstraction de tout
le reste. D'autre part: un ouvrier est marie, l'autre non; l'un a
plus d'enfants que l'autre, etc, etc. A egalite
de travail et, par consequent,a egalite de par ti ci pa tion au
fonds social de consommation, l'un
recoit donc effectivement plus que l'autre, l'un est plus riche
que l'autre, etc. Pour eviter tous ces
inconvenients, le droit devrait etre non pas egal, mais inegal.
Mais ces defauts sont inevitables dans la
premiere phase de la societe communiste, telle qu'elle vient de
sortir de la societe capitaliste, apres
un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais
etre plus eleve que l'etat economique de la
societe et que le degre de civilisation qui y correspond."
("Critique du Programme de Gotha"). De meme
que sur le communisme: "Dans une phase superieure de la
societe communiste, quand auront disparu
l'asservissante subordination des individusa la division du
travail et, avec elle, l'opposition entre le
travail in tel lec tuel et le travail manuel; quand le travail ne
sera pas seulement un moyen de vivre,
mais deviendra lui-meme le premier besoin vital; quand, avec
le developpement multiple des individus,
les forces productives se seront accrues elles aussi et que
toutes les sources de la richesse collective
jailliront avec abon dan ce, alors seulement l'horizon borne du
droit bourgeois pourra etre
definitivement depasse et la societe pourra ecrire sur ses
drapeaux: "De chacun selon ses capacites,a
chacun selon ses besoins!" (Ibidem). En ce qui concerne la
dictature du proletariat, la conclusion
ineffacable etablie dans la "Critique du Programme de
Gotha": "Entre la societe capitaliste et la societe
communiste se place la periode de transformation
revolutionnaire de celle-la en celle-ci. A quoi
correspond une periode de transition politique ou l'Etat ne
saurait etre autre chose que la dictature
revolutionnaire du proletariat." Et: "En detruisant les
conditions existantes d'oppression par la
remise de tous les moyens de travail au producteur, et en
obligeant de cette maniere chaque individu
physiquement susceptible de le fairea travailler pour
subvenira son existence, nous supprimons l'unique
base de la domination et de l'oppression de classe. Mais avant
qu'un tel changement puisse etre effectue,
une dictature du proletariat devient necessaire, dont la
premiere condition est une armee proletarienne."
("Discours prononce lors du VIIeme an ni ver sai re de
l'Internationale"). Lenine analysa
magistralement la question fondamentale du socialisme et de
la dictature du proletariat,
developpant le marxisme; il approfondit principalement le
socialisme en tant que "periode de transition"
et exercice de la dictature du proletariat. Dans sa grande
oeuvre "l'Etat et la revolution" sur le
socialisme, premiere phase du communisme, il ecrivit:
"C'est cette societe communiste qui vient de sortir
des flancs du capitalisme et porte dans tous les domaines les
stigmates de la vieille societe que Marx
appelle la 'premiere' phase ou phase inferieure de la societe
communiste. Les moyens de production ne
sont deja plus la propriete privee d'individus. Ils
appartiennenta la societe toute entiere. Chaque membre
de la societe, accomplissant une certaine part du travail
socialement necessaire, recoit de la societe un
certificat constatant la quantite de travail qu'il a fournie. Avec
ce certificat, il recoit dans les magasins
publics d'objets de consommation une quantite
correspondante de produits. Par consequent,
defalcation faite de la quantite de travail versee au fonds
social, chaque ouvrier recoit de la societe autant
qu'il lui a donne. Regne de l' 'egalite', dirait-on. Mais
lorsque, parlant de cet ordre social (que l'on
appelle ha bi tuel le ment socialisme et que Marx nomme la
premiere phase du communisme),
Lassalle dit qu'il y a la 'partage equitable', 'droit egal de
chacun au produit egal du travail', il se trompe et
Marx explique pourquoi. Le 'droit egal', dit Marx, nous
l'avons ici, en effet, mais c'est encore le 'droit
bourgeois' qui, comme tout droit, presuppose
inegalite. Tout droit consiste dans l'application d'une regle
uni quea des gens differents,a des gens qui,
en fait, ne sont ni identiques, ni egaux. Aussi le 'droit egal'
equivaut-ila une violation de l'egalite,a une
injustice. En effet, chacun recoit, pour une part egale de
travail social fourni par lui, une part egale du
produit social (avec les defalcations indiquees plus haut).
Or, les individus ne sont pas egaux: l'un est
plus fort, l'autre plus faible; l'un est marie, l'autre non; l'un a
plus d'enfants, l'autre en a moins, etc. 'A
egalite de travail, conclut Marx, et, par consequent,a egalite
de participation au fonds social de
consommation, l'un recoit donc effectivement plus que l'autre,
l'un est plus riche que l'autre, etc. Pour
eviter tous ces inconvenients, le droit devrait etre non pas
egal, mais inegal...' La justice et l'egalite, la
premiere phase du communisme ne peut donc pas encore les
realiser; des differences subsisteront quanta
la richesse, et des differences injustes; mais l'exploitation de
l'homme par l'hom me sera impossible, car
on ne pourra s'emparer,a titre de propriete privee, des moyens
de production, fabriques, machines, terre,
etc. En refutant la formule confuse et petite-bourgeoise de
Lassalle sur l' 'egalite' et la 'justice' en general,
Marx montre le cours du developpement de la societe
communiste, obligee de commencer par detruire
uniquement cette 'injustice' qu'est l'appropriation des moyens
de production par des individus, mais
incapable de detruire d'emblee l'autre injustice: la re par ti
tion des
objets de consommation 'selon le travail' (et non selon les
besoins). Les economistes font constamment
aux socialistes le reproche d'oublier l'inegalite des hommes et
d'en 'rever' la suppression. Ce
reproche, on le voit, prouve simplement l'igno ran ce extreme
de messieurs les ideologues bour geois.
Marx tient rigoureusement compte non seulement de
l'inevitable inegalite des hommes entre eux,
mais aussi du fait que la transformation des moyens de
production en propriete commune de la
societe entiere (le 'socialisme' au sens habituel du mot) ne sup
pri me pasa elle seule les defauts de la
repartition et l'inegalite du 'droit bourgeois', qui continue de
regner, puisque les produits sont re par tis
'selon le travail'. '...Mais, poursuit Marx, ces defauts sont
inevitables dans la premiere phase de la societe
communiste, telle qu'elle vient de sortir de la societe
capitaliste, apres un long et douloureux enfantement.
Le droit ne peut jamais etre plus eleve que l'etat economique
de la societe et que le degre de civilisation
qui y correspond...' Ainsi, dans la premiere phase de la
societe communiste (que l'on appelle
ordinairement socialisme), le 'droit bourgeois' est aboli non
pas completement, mais seulement en
partie, seulement dans la mesure ou la revolution economique
a ete faite, c'est-a-dire seulement en
ce qui concerne les moyens de production. Le 'droit bourgeois'
en reconnait la propriete privee aux
individus. Le socialisme en fait une propriete commune. C'est
dans cette mesure, mais dans cette
mesure seulement, que le 'droit bourgeois'se trouve aboli. Il
subsiste cependant dans son autre partie, en
qualite de regulateur de la repartition des produits et de la
repartition du travail entre les membres
de la societe. 'Qui ne travaille pas ne doit pas manger': ce
principe socialiste est deja realise; 'a quantite
egale de travail, quantite egale de produits': cet autre principe
socialiste est deja realise, lui aussi.
Pourtant, ce n'est pas encore le communisme et cela n'elimine
pas encore le 'droit bourgeois'qui,a des
hommes inegaux et pour une quantite inegale (inegale en fait)
de travail, attribue une quantite egale de
produits. C'est la un 'inconvenient', dit Marx; mais il est
inevitable dans la premiere phase du
communisme, car on ne peut, sans verser dans l'utopie,
penser qu'apres avoir renverse le capitalisme
les hommes apprennent d'embleea travailler pour la societe
sans normes ju ri di ques d'aucune sorte;
au reste, l'abolition du capitalisme ne donne pas d'emblee les
premisses economiques d'un tel
chan ge ment". Et, dans la meme oeuvre,a propos du
controle social et de l'Etat: "En attendant
l'avenement de la phase 'superieure'du communisme, les
socialistes reclament de la societe et de
l'Etat qu'ils exercent le controle le plus rigoureux sur la
mesure de travail et la mesure de consommation;
mais ce controle doit commencer par l'expropriation des
capitalistes, par le controle des ouvriers sur les
capitalistes, et il doit etre exerce non par l'Etat des
fonctionnaires, mais par l'Etat des ouvriers armes. La
defense interessee du capitalisme par les ideologues bourgeois
(et leurs caudataires tels que les Tsereteli,
les Thernov et Cie) consiste precisementa escamoter, par des
discussions et des phrases sur un avenir
lointain, la question d'actualite brulante de la politique
d'aujourd'hui: l'expropriation des capitalistes, la
transformation de tous les citoyens en travailleurs et employes
d'un grand 'syndicat' unique,a
savoir: l'Etat tout entier, et la su bor di na tion absolue de tout
le travail de tout ce syndicata un Etat
vraiment de mo cra ti que,a l'Etat des Soviets des deputes
ouvriers et soldats.; De meme que sa
grande conclusion sur l' "Etat bourgeois, sans bourgeoisie":
"Dans sa premiere phase,a son premier
degre, le communisme ne peut pas encore, au point de vue
economique, etre completement mur,
completement affranchi des traditions ou des vestiges du
capitalisme. De la, ce phenomene interessant
qu'est le maintien de l' 'horizon borne du droit bourgeois', en
regime communiste, dans la premiere
phase de celui-ci. Certes, le droit bourgeois, en ce qui
concerne la repartition des objets de consommation,
suppose necessairement un Etat bourgeois, car le droit n'est
rien sans un appareil capable de contraindrea
l'ob ser va tion de ses normes. Il s'ensuit qu'en regime
communiste sub sis tent pendant un
cer tain temps non seulement le droit bourgeois, mais aussi
l'Etat bourgeois, sans bourgeoisie! Cela
peut sembler un paradoxe ou simplement un jeu dialectique
de l'esprit, ce que reprochent souvent au
marxisme ceux qui n'ont jamais pris la peine d'en etudier, si
peu que ce soit, la substance eminemment
profonde. En realite, la vie nous montrea chaque pas, dans
la nature et dans la societe, des vestiges du
passe subsistant dans le present. Et ce n'est point d'une facon
arbitraire que Marx a insere dans le
communisme une parcelle du 'droit bourgeois'; il n
a fait que constater ce qui, economiquement et politiquement,
est inevitable dans une societe issue des
flancs du capitalisme." (Ibidem). Lenine, dans "Economie et
politiquea l'epoque de la dictature du
proletariat", dans sa premiere partie traite de la "periode de
transition" et de sa negation par les
revisionnistes et les opportunistes: "En theorie, il est hors de
doute qu'une certaine periode de transition
se situe entre le capitalisme et le communisme. Elle doit
forcement reunir les traits ou particularites
propresa ces deux structures economiques de la societe. Cette
periode transitoire ne peut manquer d'etre
une phase de lutte entre l'agonie du capitalisme et la
naissance du communisme ou, en d'autres
termes: entre le capitalisme vaincu, mais non aneanti, et le
communisme deja ne, mais encore tres faible.
Non seulement pour un marxiste, mais pour tout homme
cultive connaissant de facon ou d'autre la theorie
du developpement, la necessite de toute une phase historique
qui se distingue par les traits propresa la
periode de transition doit etre evidente d'elle-meme.
Neanmoins, tous les raisonnements sur le passage au
socialisme, que nous entendons enoncer par les representants
actuels de la democratie petite-
bourgeoise (tels sont, en depit de leur etiquette pseudo-
socialiste, tous les representants de la IIeme
In ter na tio na le, y compris des hommes comme MacDonald
et Jean Longuet, Kautsky et Friedrich
Adler), se distinguent par un oubli total de cette verite
evidente. Le propre des democrates petits-
bourgeois, c'est leur repugnance pour la lutte de classes, leur
reve de pouvoir s'en passer, leur tendancea
aplanir eta reconcilier,a arrondir les angles aigus. Voila
pourquoi ces democrates ou bien refusent net de
reconnaitre l'existence de toute une phase historique de
transition du capitalisme au communisme,
ou bien ils con si de rent que leur tache est d'imaginer des
plans de reconciliation des deux forces
com bat tan tes, au lieu de diriger la lutte de l'une d'entre
elles." Ainsi que dans la quatrieme partie
ou il traite du point essentiel de la suppression des classes:
"Le socialisme, c'est l'abolition des classes.
Pour supprimer les classes il faut, premierement, renverser les
proprietaires fonciers et les
capitalistes. Cette partie de la tache, nous l'avons accomplie,
mais ce n'est qu'une partie, et non la plus
difficile. Pour supprimer les classes il faut, deuxiemement,
sup pri mer la difference entre l'ouvrier et le
paysan, faire de tous des travailleurs. Cela ne peut se faire
d'un seul coup. ... ...
Pour realiser la seconde partie de la tache, la plus difficile,
le proletariat, victorieux de la bourgeoisie, doit suivre sans
devier la ligne fondamentale suivante dans sa
politiquea l'egard de la paysannerie: le proletariat doit
distinguer, delimiter le paysan travailleur du
paysan proprietaire, le paysan travailleur du paysan
mercantile, le paysan laborieux du paysan
speculateur. C'est dans cette delimitation que reside tout
l'essentiel du socialisme." A tel
point que, dans la cinquieme partie, il conclut magistralement
en traitant du socialisme, des classes et de
la dictature du proletariat: "Le socialisme, c'est la
suppression des classes. La dictature du proletariat a
fait pour cela tout ce qu'elle pouvait. Mais il est impossible de
supprimer les classes d'un seul coup. Les
classes demeurent et demeureronta l'epo que de la dictature
du proletariat. La dictature deviendra inutile
lorsque les classes auront disparu. Elles ne disparaitront pas
sans la dictature du proletariat. Les classes
demeurent, mais chacune d'elles s'est modifieea l'epo que de
la dictature du proletariat; leurs rapports
se sont egalement modifies. La lutte de classes ne disparait
pas sous la dictature du proletariat, elle revet
simplement d'autres formes. En regime capitaliste, le
proletariat etait une classe opprimee, privee de
toute propriete des moyens de production, la seule classe qui
fut directement et entierement opposeea la
bourgeoisie et, par consequent, la seule capable d'etre
revolutionnaire jusqu'au bout. Apres avoir
renverse la bourgeoisie et conquis le pouvoir politique, le
proletariat est devenu la classe dominante: il
detient le pouvoir d'Etat, il dispose des moyens de production
deja socialises, il dirige les classes et les
elements hesitants, intermediaires, il reprime la force de
resistance accrue des exploiteurs. Telles sont les
taches particulieres de la lutte de classes, taches que le
proletariat ne posait pas et ne pouvait poser
auparavant. La classe des exploiteurs, les proprietaires
fonciers et les capitalistes, n'a pas disparu
et ne peut disparaitre d'emblee sous la dictature du proletariat.
Les exploiteurs ont ete battus, mais non
aneantis. Il leur reste une base in ter na tio na le, le capital
international, dont ils sont une
succursale. Il leur reste en partie certains moyens de
production; il leur reste l'argent, il leur reste des
relations tres etendues dans la societe. Leur force de
resistance s'est accrue de cent et mille fois justement
en raison de leur defaite. L' 'art' de gouverner l'Etat, l'armee,
l'economie leur donne un grand, un tres
grand avantage, de sorte que leur role est infiniment plus
important que leur part dans l'ensemble de la
population. La lutte de classe des exploiteurs dechus contre
l'avant-garde vic to rieu se des
exploites, c'est-a-dire contre le proletariat, est devenue
incomparablement plus acharnee. Et il ne saurait
en etre autrement si l'on parle de revolution, si l'on ne
substitue pasa cette notion les illusions reformistes
(comme le font tous les heros de la IIe In ter na tio na le).
Enfin, la paysannerie, comme toute
petite bourgeoisie en general, occupe aussi sous la dictature
du proletariat une position moyenne,
intermediaire: d'un cote, elle represente une masse assez con
si de ra ble (immense dans la Russie
arrieree) de travailleurs unis par l'interet commun qu'ont les
travailleursa s'affranchir des
proprietaires fonciers et des capitalistes; d'un autre cote, ce
sont de petits exploitants isoles,
proprietaires et commercants. Cette situation economique
provoque necessairement des os cilla tions
entre le proletariat et la bourgeoisie. Dans la lutte exacerbee
que se livrent ces derniers au moment
ou tous les rapports sociaux sont si brutalement bouleverses,
compte tenu de l'attachement si profond
parmi les paysans et les petits bourgeois en generala ce qui est
ancien, routinier, immuable, il est tout
naturel que nous observions fatalement parmi eux des
migrations d'un campa l'autre, des flottements, des
revirements, de l'incertitude, etc. La tache du proletariata
l'egard de cette classe, ou de ces elements
sociaux, est de les diriger, de lutter pour exercer son influence
sur eux. Entrainer les hesitants, les
instables, voila ce que doit faire le proletariat. Si nous
confrontons toutes les forces ou classes essentielles
et leurs rapports modifies par la dictature du proletariat, nous
verrons quelle absurdite theorique sans
bornes, quelle stupidite est l'opi nion petite-bourgeoise
courante, selon laquelle on peut arriver au
socialisme en passant 'par la democratie' en general, opinion
que professent tous les representants de
la IIeme Internationale. Le prejuge herite de la bourgeoisiea
propos du caractere absolu, en dehors des
classes, de la 'democratie', telle est l'origine de cette erreur.
En realite, la democratie elle aussi entre dans
une phase absolument nouvelle sous la dictature du
proletariat; et la lutte de classes gravit un
echelon superieur, en se soumettant toutes les formes
possibles et imaginables. Les lieux communs sur la
liberte, l'egalite, la democratie equi va lent en faita une
aveugle reedition d'idees qui calquent les
rapports de la production marchande. Vouloir resoudre au
moyen de ces lieux com muns les problemes
concrets de la dictature du proletariat, c'est adopter sur toute
la ligne la position theorique, de
principe, de la bourgeoisie. Du point de vue du proletariat, la
question ne se pose qu'ainsi: la liberte de
n'etre pas opprime par quelle classe? L'egalite de quelle classe
avec quelle autre? La democratie sur la
base de la propriete privee ou sur la base de la lutte pour
l'abolition de la propriete privee? etc. Dans son
Anti-Duhring, Engels a depuis long temps montre que la
notion d'egalite calque des rapports de la
production marchande, se trans for me en prejuge, si l'on ne
comprend pas l'egalite au sens de
suppression des classes. Cette verite premiere sur la
distinction entre la conception democratique
bourgeoise et la conception socialiste de l'egalite est
constamment oubliee. Si on ne l'oublie pas, il
devient evident que le proletariat accomplit, en renversant la
bourgeoisie, un pas decisif vers la
suppression des classes et que, pour le parfaire, le proletariat
doit poursuivre sa lutte de classe en utilisant
l'appareil du pouvoir d'Etat et en mettant en oeuvre les divers
procedes de lutte, d'influence, d'action vis-
a-vis de la bourgeoisie renversee et de la petite bourgeoisie
hesitante." Et sur le point central: la
dictature du proletariat, avoir toujours bien presenta l'esprit
de facon serieuse et profonde ce que
Lenine a etabli: "Quiconque reconnait uniquement la lutte
des classes n'est pas pour autant un marxiste;
il peut se faire qu'il ne sorte pas encore du cadre de la pensee
bourgeoise et de la politique bourgeoise.
Limiter le marxismea la doctrine de la lutte des classes, c'est
le tronquer, le deformer, le reduirea ce qui
est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-la seul est un
marxiste qui etend la reconnaissance de la lutte
des classes jusqu'a la reconnaissance de la dictature du
proletariat. C'est ce qui distingue foncierement le
marxiste du vulgaire petit (et aussi grand) bourgeois. C'est
avec cette pierre de touche qu'il faut eprouver
la comprehension et la reconnaissance effectives du marxis
me." ("L'Etat et la revolution").NY KEY to
Start "Lors de toute transition du capitalisme au socialisme,
la dictature est necessaire pour deux
raisons essentielles ou dans deux directions principales.
D'abord, on ne peut vaincre et extirper le
capitalisme sans reprimer impitoyablement la resistance des
ex ploi teurs, qui ne peuvent etre
depouilles d'emblee de leurs richesses, des avantages de leur
organisation et de leur savoir, et qui, en
consequence, ne manqueront pas de multiplier, pendant une
perio de assez longue, les tentatives en vue
de renverser le pouvoir execre des pauvres. Ensuite, meme s'il
n'y avait pas de guerre exterieure, toute
grande revolution en general, et toute revolution socialiste en
particulier, est impensable sans une guerre
interieure, c'est-a-dire sans une guerre civile, qui entraine une
ruine eco no mi que encore plus grande
que la guerre exterieure, qui implique des milliers et des
millions d'exemples d'hesitation et de passage
d'un campa l'autre, un etat extreme d'incertitude, de
desequilibre et de chaos. Et il est evident que tous
les elements de decomposition de la vieille societe, fatalement
tres nombreux et lies pour la pluparta la
petite bourgeoisie (car c'est elle que chaque guerre ou crise
ruine et frappe avant tout), ne peuvent
manquer de 'se manifester' dans une revolution aussi
profonde. Et ils ne peuvent 'se manifester'
autrement qu'en multipliant les crimes, les actes de
banditisme, de corruption et de speculation, les
infamies de toute sorte. Pour en venira bout, il faut du temps
et il faut une main de fer. L'histoire ne
connait pas une seule grande revolution ou le peuple n'ait
senti cela d'ins tinct et n'ait fait preuve d'une
fermete sa lu tai re en fusillant sur place les voleurs. Le
malheur des revolutions du passe etait que
l'enthousiasme revolutionnaire des masses, qui entretenait
leur etat de tension et leur donnait la force de
chatier impitoyablement les elements de decomposition, ne
durait pas longtemps. La cause sociale, c'est-
a-dire la cause de classe de cette instabilite de l'enthousiasme
revolutionnaire des masses, etait
la faiblesse du proletariat, seul capable (s'il est suffisamment
nom breux, conscient et discipline) de
se rallier la majorite des tra vailleurs et des exploites (la
majorite des pauvres, pour employer un langage
plus simple et plus populaire) et de garder le pouvoir assez
longtemps pour ecraser
de fi ni ti ve ment tous les exploiteurs et tous les elements de
decomposition. C'est cette
experience historique de toutes les revolutions, c'est cette
lecon economique et politique de l'histoire
mondiale que Marx a resume dans une formule breve, nette,
precise et frappante: dictature du proletariat."
("Les taches immediates du Pouvoir des Soviets"). "La
dictature du proletariat, c'est la guerre la plus
heroique et la plus implacable de la nouvelle classe contre un
ennemi plus puis sant, contre la
bourgeoisie dont la resistance est decuplee du fait de son
renversement (ne fut-ce que dans un seul pays) et
dont la puissance ne reside pas seulement dans la force du
capital international, dans la force et la
solidite des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais
encore dans la force de l'habitude, dans la
force de la petite production. Car, malheureusement, il reste
encore au monde une tres, tres grande
quantite de petite production: or, la petite production
engendre le capitalisme et la bourgeoisie
cons tam ment, chaque jour,a chaque heure, d'une maniere
spontanee et dans de vastes proportions.
Pour toutes ces raisons, la dictature du proletariat est
indispensable, et il est impossible de vaincre la
bourgeoisie sans une guerre prolongee, opiniatre, acharnee,
sans une guerrea mort qui exige la maitrise
de soi, la discipline, la fermete, une volonte une et inflexible."
("La maladie infantile du
communisme 'le gauchisme' "). "En Russie, nous en sommes
encore (plus de deux ans apres le
renversement de la bourgeoisie)a faire nos premiers pas dans
la voie de la transition du capitalisme au
socialisme, ou stade inferieur du communisme. Les classes
subsistent, et elles subsisteront partout,
pendant des annees apres la conquete du pouvoir par le
proletariat. Peut-etre ce delai sera-t-il moindre en
Angleterre ou il n'y a pas de paysans (mais ou il y a
cependant des petits patrons!). Supprimer les
classes, ce n'est pas seulement chasser les proprietaires
fonciers et les capitalistes, ce qui nous a ete
relativement facile, c'est aussi supprimer les petits
producteurs de mar chan di ses; or, ceux-ci on ne
peut pas les chasser, on ne peut pas les ecraser, il faut faire
bon menage avec eux. On peut (et on doit) les
transformer, les reeduquer, mais seulement par un travail
d'organisation tres long, tres lent et tres
prudent. Ils entourent de tous cotes le proletariat par les
forces spontanees de la petite bourgeoisie,
ils l'en penetrent, ils l'en corrom pent, ils suscitent
constamment au sein du proletariat des recidives de
defauts propresa la petite bourgeoisie: manque de caractere,
dispersion, individualisme, passage de
l'en thou sias mea l'abattement. Pour y resister, pour
permettre au proletariat d'exer cer comme il se
doit, avec succes et victorieusement, son role d'organisateur
(qui est son role principal), le parti politique
du proletariat doit faire regner dans son sein une
centralisation et une discipline rigoureuses. La
dictature du proletariat est une lutte opiniatre, sanglante et
non sanglante, violente et pacifique,
militaire et economique, pedagogique et administrative, con
tre les forces et les traditions de la
vieille societe. La force de l'habitude chez les millions et les
dizaines de millions d'hommes est la force la
plus terrible. Sans un parti de fer, trempe dans la lutte, sans
un parti jouissant de la confiance de tout ce
qu'il y a d'honnete dans la classe en question, sans un parti
sachant observer l'etat d'esprit de la masse et
influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec
succes. Il est mille fois plus facile de vaincre la
grande bourgeoisie centralisee que de "vaincre" les millions et
les millions de petits patrons; or ceux-ci,
par leur activite quo ti dien ne, coutumiere, invisible,
insaisissable, dissolvante, realisent les memes
resultats qui sont necessairesa la bourgeoisie, qui restaurent la
bourgeoisie. Celui qui affaiblit tant soit
peu la discipline de fer dans le parti du proletariat (surtout
pendant sa dictature) aide en realite la
bourgeoisie contre le proletariat." (Ibidem). "Parmi les
ingenieurs sovietiques, parmi les instituteurs
sovietiques, parmi les ouvriers privilegies, c'est-a-dire les plus
qualifies, et places dans les
meilleures conditions dans les usines sovietiques, nous voyons
continuellement renaitre tous, absolument
tous les traits negatifs propres au parlementarisme bourgeois;
et ce n'est que par une lutte repetee,
inlassable, longue et opiniatre de l'esprit d'or ga ni sa tion et
de discipline du proletariat que nous
triomphons -peu a peu- de ce mal." ("La maladie infantile du
communisme 'le gauchisme' "). "La
revolution que nous avons commencee, que nous realisons
depuis deux ans deja et que nous sommes
fermement decidesa mener jusqu'au bout (applaudissements),
cette revolution n'est possible et
realisable qu'a la condition que nous reussissionsa faire passer
le pouvoir aux mains d'une nouvelle
classe, qu'a la place de la bourgeoisie, des esclavagistes
capitalistes, des intellectuels bour geois, des
representants de tous les possedants, de tous les proprietaires,
de haut en bas, apparaisse une
nouvelle classe, dans tous les domaines de la gestion de l'Etat,
dans toute l'edification de l'Etat, dans
toute la direction de la vie nouvelle." ("Rapport au IIe
Congres des Syndicats de
Russie")
Le President Mao Tse-toung dans son elevation du
marxismea une nouvelle,
troisieme et superieure etape a developpe de facon
extraordinaire le socialisme scientifique, theorie
et pratique de la revolution, surtout avec son immarcescible
developpement de la grande
revolution culturelle proletarienne. Le President Mao avec la
revolution culturelle proletarienne,
continuation de la revolution sous la dictature du proletariat,
a donc approfondi et developpe de facon
grandiose la question fondamentale du socialisme et la
dictature du proletariat; il a etabli la maniere de
developper la revolution, avec les conditions de la societe
socialiste et sous l'Etat de dictature du
proletariat, pour poursuivre la marche inexorable jusqu'au
communisme. Voyons des points et des
situations qui conduisirent a cette conclusion transcendantale.
Sur la revolution, dans "sur le groupe
contre-revolutionnaire de Hou-Feng", le President Mao
ecrivit: "A l'exception de la revolution
qui substitua l'es cla va gea la communaute primitive, c'est-a-
dire un systeme d'exploitationa un
systeme de non-exploitation, toutes les revolutions du passe
ont eu pour resultat de substituer un
systeme d'exploitationa un autre, et il n'etait pour elles ni
necessaire ni possible de procedera une
repression radicale de la contre-revolution. Notre revolution,
la revolution des masses populaires
sous la direction du proletariat et du parti communiste, est la
seule qui visea la suppression
definitive de tous les systemes d'exploitation et de toutes les
classes". Et sur la "loi universelle" de prendre
d'abord le Pouvoir pour transformer la societe: "Du point de
vue de l'histoire mondiale, la revolution
bourgeoise et l'etablissement d'Etats bourgeois ont eu lieu
avant, et non apres, la revolution industrielle.
La aussi, la superstructure a d'abord ete transformee et
l'appareil de l'Etat mis en place avant que
soient propagees les idees permettant d'acquerir le pouvoir
reel. Il en est resulte un profond
bouleversement des rapports de production. Lorsque les
nouveaux rapports de production ont ete bien
etablis, ils ont ouvert la voie au developpement des forces
productives. Certes, la revolution dans les
rapports de production s'est produite lorsque le
developpement des forces de production avait atteint un
niveau determine. Mais un grand developpement des forces
pro duc ti ves vient tou jours apres la
transformation des rapports de production. Prenons l'exemple
de l'histoire du developpement du
capitalisme. Au debut, il n'y eut qu'un simple regroupement
des activites. Puis des fabriques et des
ateliers artisanaux se sont crees. A ce stade, des rapports de
production capitaliste se sont etablis, mais les
ateliers artisanaux n'etaient pas encore la production
mecanisee. Les rapports de production
capitalistes ont fait naitre des besoins de transformation
technique, creant ainsi les conditions pour
l'utilisation des machines. En Angleterre, la revolution in dus
triel le (fin du XVIIIe siecle -debut du
XIXe siecle) s'est produite apres la revolution bourgeoise (qui
eut lieu apres le XVIIe siecle). De meme,
en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et au Japon, le
grand developpement industriel capitaliste n'a
commence qu'apres la transformation de la superstructure et
des rapports de production,
transformation dont la forme a varie selon les pays. Creer
une opinion publique et saisir le pouvoir
politique d'abord. Resoudre le probleme des systemes de
propriete ensuite pour aboutir enfina un grand
developpement des forces productives, voila la regle
universelle. Sur ce point, la revolution proletarienne
et la revolution bourgeoise se ressemblent fondamentalement
mal gre quelques differences
(les rapports de production socialistes, par exemple, n'exis
taient pas avant la revolution proletarienne
tandis que les rapports de production capitalistes ont
commencea se developper dans la
societe feodale)." ("Notes de lecture sur le 'Manuel
d'economie politique' de l'Union sovietique"). Ainsi
que sur la necessite de demolir la vieille superstructure afin
d'abolir les anciennes relations de production:
"L'histoire de toutes les revolutions a prouve qu'il n'etait pas
necessaire d'avoir prealablement des forces
productives pleinement developpees pour pouvoir transformer
des rapports de production surannes. La
revolution chinoise a commence par la propagation du
marxisme. Gracea cette propagation, une nouvelle
opinion pu bli que est nee, facilitant ainsi la revolution. Il faut
d'abord renverser l'ancienne
superstructure par la revolution pour que les anciens rapports
de production puissent etre abolis. C'est
apres l'eli mi na tion de ceux-ci qu'on peut creer de nouveaux
rapports de production, frayant une
voie au developpement des forces productives de la nouvelle
societe. C'est ensuite que l'on peut
declencher une grande revolution technologique pour
developper vigoureusement les forces
pro duc ti ves de la societe tout en continuant la
transformation des rapports de production et des
ideologies. Le Manuel ne parle que des premisses materielles
et n'aborde que rarement la
superstructure. C'est-a-dire l'Etat de classe, la philosophie de
classe et les sciences de classe. La
science economique a pour principal objet l'etude des rapports
de production. Mais il est difficile de
separer l'economie politique et la conception materialiste de
l'histoire. Il est difficile d'expliquer
clairement les problemes relatifsa la base economique et aux
rapports de production sans tenir compte
des problemes concernant la superstructure."(Ibidem). En ce
qui concerne la naissance de la Chine
Nouvelle: "Notre Republique Populaire n'a pas ete creee du
jour au len de main, elle s'est developpee
progressivementa partir des basesrevolutionnaires. La lutte a
aussi trempea des degres divers
un certain nombre de personnalites democratiques, qui ont
traverse la periode d'epreuves avec
nous. La lutte contre l'imperialisme et la reaction a trempe un
certain nombre de nos intellectuels, et
beau coup d'entre eux, apres la Liberation, sont passes par
l'ecole de la reeducation ideologique, destinee
a leur ap pren drea faire une distinction nette entre nous et
nos ennemis. En outre, la solidite de notre
Etat est duea nos mesures economiques foncierement justes,a
la stabilite eta l'amelioration progressive
des conditions de vie du peuple,a la justesse de notre
politiquea l'egard de la bourgeoisie nationale et des
autres classes, ainsi qu'a d'autres raisons encore, etc." ("De la
juste solution des contradictions au sein du
peuple"). Et en ce qui concerne la dictature et ses fonctions:
"Notre Etat a pour regime la dictature democratique
populaire dirigee par la
classe ouvriere et fondee sur l'alliance des ouvriers et des
paysans. Quelles sont les fonctions de cette
dictature? Sa premiere fonction est d'exercer la repression,a
l'interieur du pays, sur les classes et les
elements reactionnaires ainsi que sur les exploiteurs qui
s'opposenta la revolution socialiste, sur
ceux qui sapent l'edification socialiste, c'est-a-dire de resoudre
les contradictions entre nous et nos
ennemisa l'interieur du pays. Par exemple, arreter, juger et
condamner certains contre-
revolutionnaires et retirer, pour une certaine periode, aux
proprietaires fonciers et aux
capitalistes bureaucratiques le droit de vote et la liberte de
parole, tout cela entre dans le champ
d'application de notre dictature. Pour maintenir l'ordre dans
la societe et defendre les interets des masses
populaires, il est egalement necessaire d'exercer la dictature
sur les voleurs, les escrocs, les
assassins, les incendiaires, les bandes de voyous et autres
mauvais elements qui troublent serieusement
l'ordre public. La dictature a une deuxieme fonction, celle de
defendre notre pays contre les activites
sub ver si ves et les agressions even tuel les des ennemis du
dehors. Dans ce cas, la dictature a pour
tache de resoudre sur le plan exterieur les contradictions entre
nous et nos ennemis. Le but de la dictature
est de proteger le peuple tout entier dans le travail paisible
qu'il poursuit pour transformer la Chine en un
pays socialiste dote d'une industrie, d'une agriculture, d'une
science et d'une culture modernes. Qui
exerce la dictature? C'est, bien entendu, la classe ouvriere et
le peuple dirige par elle. La dictature ne
s'exerce pas au sein du peuple. Le peuple ne saurait exercer la
dictature sur lui-meme, et une partie du
peuple ne saurait opprimer l'autre. Ceux qui, parmi le peuple,
enfreignent la loi doivent etre punis selon
la loi, mais il y a la une difference de principe avec la
repression des ennemis du peuple par la dictature.
Au sein du peuple, c'est le centralisme democratique qui est
applique." (Ibidem). Et pour ce qui est de la
liberte et de la democratie: "En realite, la liberte et la
democratie n'existent que dans le concret, et
jamais dans l'abstrait. Dans une societe ou il y a lutte de
classes, quand les classes exploiteuses ont la
liberte d'exploiter les travailleurs, ceux-ci n'ont pas la liberte
de se soustrairea l'exploitation; quand
la bourgeoisie jouit de la democratie, il n'y a pas de
democratie pour le proletariat et les autres
travailleurs. Certains pays capitalistes admettent l'existence
legale de partis communistes, mais
seulement dans la mesure ou elle ne lese pas les interets fon
da men taux de la bourgeoisie; au-dela de
cette limite, ils ne la tolerent plus. Les gens qui revendiquent
la liberte et la democratie dans l'abstrait
considerent la democratie comme une fin et non comme un
moyen. Parfois, il semble que la democratie
soit une fin, mais en realite elle n'est qu'un moyen. Le
marxisme nous enseigne que la democratie fait
partie de la superstructure, qu'elle est du domaine de la
politique. Cela signifie qu'en fin de compte la
democratie sert la base economique. Il en est de meme de la
liberte. La democratie et la liberte sont
relatives et non absolues, elles sont apparues et se sont
developpees dans des conditions historiques
specifiques. Au sein du peuple, la democratie est correlative
du centralisme, et la liberte, de la
discipline. Ce sont deux aspects contradictoires d'un tout
unique; ils sont en contradiction, mais en meme
temps unis, et nous ne devons pas souligner unilateralement
l'un de ces aspects et nier l'autre. Au sein du
peuple, on ne peut se passer de liberte, mais on ne peut non
plus se passer de discipline; on ne peut se
passer de democratie, mais on ne peut non plus se passer de
centralisme. Cette unite de la
democratie et du centralisme, de la liberte et de la discipline
constitue notre centralisme
de mo cra ti que. Sous un tel regime, le peuple jouit d'une
democratie et d'une liberte etendues, mais
en meme temps, il doit se tenir dans les limites de la
discipline socialiste. Tout cela, les masses populaires
le com pren nent bien." (Ibidem). De plus en mars 49 le
President Mao dit: "La conquete de la victoire
dans tout le pays n'est que le premier pas d'une longue
marche de dix mille lis. Ce pas, meme s'il merite
notre fierte, est re la ti ve ment minime; ce qui sera plus digne
de notre fierte est encorea venir.
Dans quelques dizaines d'annees, la victoire de la revolution
democratique populaire de Chine, vue
retrospectivement, ne semblera qu'un bref prologuea une
longue piece de theatre. C'est par le prologue
que commence une piece, mais le prologue n'en est pas
l'apogee. La revolution chinoise est une grande
revolution, mais apres sa victoire la routea parcourir sera bien
plus longue, notre tache plus grandiose et
plus ardue". Ainsi que dans "De la juste solution des
contradictions au sein du peuple", sa grande oeuvre
de fevrier 57, il specifia: "Mais le regime socialiste vient
d'etre instaure dans notre pays. Il n'est pas
encore completement etabli ni entierement consolide" Et:
"C'esta travers les difficultes et les vicissitudes
que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire
que sur la voie du socialisme, on peut eviter
les difficultes et les detours, qu'on peut se passer de faire le
maximum d'efforts, qu'il suffit de se laisser
pousser par le vent et que le succes vient facilement". Dans
ce meme texte on reaffirme que la lutte de
classes se poursuit dans le socialisme et surtout que le
probleme de qui vaincra qui n'est pas veritablement
resolu; c'est-a-dire qui du socialisme ou du capitalisme
vaincra politiquement, dans la lutte de
classes actuellement en developpement, bien
qu'historiquement, en perspective, le socialisme s'imposera
necessairement, vaincra ineluctablement: "Certes, en Chine,
la transformation socialiste, en tant
qu'elle concerne la propriete, est pratiquement achevee; les
vastes et tempetueuses luttes de classe, menees
par les masses en periode revolutionnaire, sont pour
l'essentiel terminees. Neanmoins, il subsiste des
vestiges des classes renversees des proprietaires fon ciers et
des compradores, la bourgeoisie existe
encore, et la transformation de la petite bourgeoisie ne fait
que commencer. La lutte de classes n'est
nullement arriveea son terme. La lutte de classes entre le
proletariat et la bourgeoisie, entre les diverses
forces politiques et entre les ideo lo gies proletarienne et
bourgeoise sera encore longue et sujettea des
vicissitudes, et par moments elle pourra meme devenir tres
aigue. Le proletariat cherchea transformer le
monde selon sa propre conception du monde, et la
bourgeoisie, selon la sienne. A cet egard, la question de
savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, n'est
pas encore veritablement resolue."
Dans l' "Interventiona la Conference Nationale du Parti
Communiste Chinois sur le travail de
propagande", fevrier 1957, le President Mao traite des
grandes transformations que genere le socialisme,
sa consolidation par etapes, la necessite d'une longue periode
historique pour se consolider et l'assurance
de construire un Etat socialiste: "Nous vivons dans une
periode de grands changements
sociaux. La Chine passe depuis longtemps par de telles
periodes. La Guerre de Resistance contre le Japon
en fut une, la Guerre de Liberation egalement. Mais les
changements qui se produisent aujourd'hui sont,
de par leur nature, bien plus profonds que les precedents.
Nous edifions en ce moment le socialisme. Des
centaines de millions d'hommes participent au mouvement de
transformation socialiste. Les rapports
entre les differentes classes du pays changent. La petite
bourgeoisie dans l'agriculture et l'artisanat
comme la bourgeoisie dans l'industrie et le commerce ont
connu des chan ge ments. Le regime socio-
economique a change; l'economie individuelle s'est
transformee en economie collective, et la propriete
privee, capitaliste, se transforme en propriete pu bli que,
socialiste. Des chan ge ments d'une
telle ampleur ont naturellement leur reflet dans l'esprit des
hommes. L'existence sociale des hommes
determine leur conscience. A ces grands changements dans
notre regime social, les gens reagissent
differemment selon les classes, cou ches ou groupes sociaux
auxquels ils ap par tien nent. Les larges
masses y ap plau dis sent chaleureusement, car la vie meme a
prouve que le socialisme constitue la
seule solution possible pour la Chine. Renverser le regime
ancien et en instaurer un nouveau, le
socialisme, c'est une grande lutte, un profond changement
dans le regime social et dans les rapports entre
les hommes. Dans l'ensemble, il faut le dire, la situation est
saine. Toutefois, le nouveau regime social
vient de s'etablir et il faut un certain temps pour qu'il soit
consolide. N'allons pas croire qu'il le soit
parfaitement des son instauration; cela est impossible. Il ne
peut etre consolide que progressivement. Pour
qu'il le soit de facon definitive, il faut realiser
l'industrialisation socialiste du pays, pour sui vre avec
perseverance la revolution socialiste sur le front economique,
et, de plus, deployer sur les fronts politique
et ideologique de durs et constants efforts en vue de la
revolution et de l'education socialistes. Par ailleurs,
il faut que differentes conditions internationales y
contribuent. Dans notre pays, la lutte pour la
consolidation du regime socialiste, la lutte qui decidera de la
victoire du socialisme ou du capitalisme,
s'etendra sur une tres longue periode historique. Mais nous
devons nous rendre compte que le regime
nouveau, socialiste, se consolidera infailliblement. Nous
edifieront un pays socialiste dote d'une
in dus trie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture
modernes." Un autre probleme liea la
question fondamentale analysee, socialisme et dictature du
proletariat, c'est la construction et le
developpement du socialisme; sur ce point le maoisme part du
fait que: "Quelle serait la situation si
notre pays n'avait pas instaure l'economie socialiste? Il serait
devenu un pays pareila la Yougoslavie, et
en realite un Etat bourgeois. La dictature du proletariat se
trans for me rait en dictature de la
bourgeoisie, et elle serait une dictature reactionnaire, fasciste.
C'est une question qui appelle la plus
grande vigilance, j'espere que les camarades y reflechiront
serieusement". "En ce qui concerne la
construction d'une puissante economie socialiste, la Chine n'a
pas besoin de 50 mais de 100 ans ou d'une
periode encore plus longue. Dans son pays (l'Angleterre) le
capitalisme a mis plusieurs centaines
d'anneesa se developper. Sans compter le XVIe siecle qui fait
partie du Moyen-Age. Du XVIIe siecle
jusqu'a main te nant plus de 360 ans se sont deja ecoules.
Dans notre pays, d'apres mes comptes, on
aura besoin de plus d'un siecle pour construire une puissante
economie socialiste". "Les forces productives
du capitalisme pour par ve nira ce quelles sont aujourd'hui
ont eu besoin de plus de trois siecles pour
se developper. Si nous comparons avec le capitalisme, le
socialisme est dans une position plus
avantageuse. Le developpement economique de notre pays se
fera beaucoup plus vite que celui des pays
capitalistes. Pourtant la Chine a une tres forte population, sa
base est faible et son economie arrieree". "Si
on a eu besoin de trois siecles et de plusieurs decennies pour
construire une puissante economie
capitaliste, qu'il y a-t-il de mala construire une puissante
economie socialiste dans notre pays durant une
periode d'environ 50a 100 ans?"Et fait penser que: "Au sujet
de la construction socialiste nous agissons
encore beaucoupa tatons. Pour nous, l'economie socialiste est
sous de nombreux aspects un regne inconnu
de la necessite" De la meme maniere, d'autre part, il etablit:
"Socialisme ou communisme? A quel
moment peut-on dire que la construction du socialisme est
achevee? Nous avons formule deux criteres: 1.
L'achevement de la construction du socialisme se manifeste
par l'application generale du systeme
socialiste de la propriete du peuple entier. 2. Lorsque le
systeme de la propriete du peuple entier aura
remplace le systeme de la propriete collective des communes
po pu lai res. Certains camarades ne
sont pas d'accord pour faire une dis tinc tion entre ces deux
systemes de propriete. Ils pretendent que
dans les communes populaires, il n'existe que le systeme de la
propriete du peuple entier. En realite, il y a
deux systemes: l'un est le systeme de la propriete du peuple
entier du type Acierie d'Ansha, l'autre est le
systeme de la propriete de la grande collectivite des
communes po pu lai res. Si l'on ignore cela,
alorsa quoi sert encore l'edification socialiste? Staline a trace
une ligne de demarcation entre les deux
systemes et preconise trois conditions pour passer au
communisme. Ces trois conditions ne sont pas
mauvaises. Les deux premieres peuvent etre resumees
comme suit: 1) augmentation de la
production sociale; 2) passage du systeme de la propriete
collective au systeme de la propriete du peuple
entier, subs ti tu tion d'un systeme d'echange des produits au
systeme d'echange des marchandises,
passage de l'etape de la valeur d'echangea l'etape de la valeur
d'usage. En Chine, ces deux conditions
signifient: primo, aug men ter energiquement la production et
developper simultanement
l'in dus trie et l'agriculture tout en suivant le principe de la
croissance preferentielle de l'industrie
lourde. Secundo, porter le systeme de la pro prie te des petites
collectivites au niveau du systeme de la
propriete du peuple entier. Ceux d'entre nous qui ne veulent
pas tracer de ligne de demarcation et qui
pretendent que nous sommes deja entres dans l'ere du systeme
de la propriete du peuple entier ont tort.
La troisieme condition fixee par Staline concerne la culture: il
preconise un developpement de
l'education physique et de l'education de tout le peuple. Pour
atteindre cet objectif, Staline propose
quatre mesures: 1) la journee de travail de six heures; 2)
l'institution d'une education polytechnique;
3) l'amelioration des conditions de l'habitat; 4) l'augmentation
des salaires et la diminution des prix.
Les trois conditions de Staline sont ex cel len tes. Mais il y
manque une condition politico-
ideologique. Ces conditions, citees ci-dessus, visent
essentiellementa augmenter la production. Une
tres grande abondance de produits facilite en effet le passage
du systeme de la propriete collective au
systeme de la propriete du peuple entier. Mais pour
augmenter la production, il faut produire plus,
plus rapidement, mieux et d'une maniere plus economique. Et
si l'on veut parvenira ce resultat, il faut
mettre la politique au poste de commandement et s'efforcer
d'atteindre simultanement les quatres
objectifs: quantite, rapidite, qua li te, economie. Il faut aussi
lancer des mouvements de rectification
afin de detruire l'ideologie du pouvoir legal de la bourgeoisie.
Ajouter une forme de structure telle que la commune
populaire
a un pays comme la Chine, c'est rendre encore plus facile la
realisation des quatres objectifs: qualite,
rapidite, qualite, economie. Quelle est la signification du
systeme general de la propriete du peuple
entier? Ce systeme signifie: 1) que les moyens de production
de la societe appartiennent au peuple entier;
2) que les produits de la societe appartiennent au peuple
entier. Quelle est la nature de la commune
populaire? Celle-ci est l'unite de base de la structure sociale
chinoise qui rassemble ouvriers, pay sans,
soldats, intellectuels et commercants. Actuellement, elle
constitue l'organisation administrative
de base. Quanta la milice, elle est destineea faire facea
l'etranger, notammenta l'imperialisme. La
commune populaire est la meilleure forme d'organisation
pour la realisation des deux passages: le passage
du socialisme d'aujourd'hui au systeme general de la propriete
du peuple entier au communisme. Apres
ces passages, la commune populaire constituera la structure
de base de la societe communiste". ("A
propos des 'Problemes economiques du socialisme en URSS',
de Staline"). Et sur la marchandise, la
valeur et la planification: "Si nous developpons sensiblement
la production marchande, ce n'est
pas en vue d'un profit, mais dans l'interet de la paysannerie,
de l'alliance entre les ouvriers et les paysans,
du developpement de la production". "Depuis les campagnes
de rectification contre les droitistes, le travail
n'est plus une marchandise. On ne travaille plus pour avoir de
l'argent, mais pour servir le peuple. Ce
n'est possible que si le travail n'est plus une marchandise" .
"La loi de la valeur ne joue pas un role
regulateur. Ce role est joue par la planification et le principe
qui consistea mettre la politique au poste de
commandement... Dans la societe chinoise, la loi de la valeur
ne joue pas un role regulateur, c'est-a-
dire un role decisif. Ce qui joue un role decisif dans la
production, c'est la planification". ("Annotations
des 'Problemes eco no mi ques du socialisme en URSS' "). Et:
"Dans le domaine du travail de
planification, si l'on refuse de faire le bilan et que l'on adopte
la politique du laisser-faire, ou si
l'on se montre trop prudent et que l'on exclut toute audace, on
finit par detruire le developpement
proportionne. Ces me tho des de travail sont toutes deux
erronees. Un plan est une ideologie.
L'ideologie est le reflet d'une realite et elle agit sur la realite...
Cela montre clairement que des choses
comme les plans, qui font partie des ideologies, ont une
grande influence sur le progres ou l'absence de
progres de l'economie ainsi que sur le rythme du
developpement economique". ("Notes de lecture sur le
'Manuel d'economie politique' de l'Union so vie ti que"). Et
combattant la position revisionniste des
"stimulations materielles": "D'aucun disent que le socialisme
doit preter une plus grande attentiona la
stimulation materielle que le capitalisme. Cette these n'a
vraiment aucun sens!" "Considerer la
distribution des moyens de consommation comme une force
motrice decisive c'est reviser le point de vue
de Marx..." Ainsi que: "Le Manuel poursuit en ces termes:
'Nous devons d'abord tirer profit du facteur
qu'est la stimulation materielle'. Il parle comme si l'activite
creatrice des masses dependait des
interets materiels. Le Ma nuel ne manque jamais une
occasion de parler des interets materiels
personnels comme s'il cherchait sans cessea faire appela ces
interets pour attirer les gens. C'est le reflet
de l'esprit d'une partie considerable des cadres des services
economiques et des cadres dirigeants. C'est le
reflet egalement d'une situation dans laquelle le travail
politico-ideologique n'a pas retenu
suf fi sam ment l'attention. Dans ces conditions, il n'y a pas
d'autre issue que de s'appuyer sur les
stimulants materiels. La premiere moitie de la phrase 'De
chacun selon ses capacites;a chacun selon son
travail' se referea la necessite de faire un effort maximum
pour la production. Pourquoi donc couper cette
phrase en deux et parler, d'une maniere partielle, de la
stimulation materielle? Si l'on fait ainsi de la
publicite pour les interets materiels, le capitalisme devient
invincible". Et de plus: "Meme si l'on admet
que la stimulation materielle soit un principe important, elle
ne peut absolument pas etre le seul. Il doit y
avoir un autre principe: celui de la stimulation de l'esprit dans
le domaine politico-ideologique. En outre,
la stimulation materielle ne peut pas etre traitee uniquement
en termes d'interets personnels. Elle doit etre
traitee aussi en termes d'interets collectifs, de primaute des
interets collectifs sur les interets personnels,
de priorite des interets a long terme sur les interets
provisoires, de primaute des interets generaux
sur les interets particuliers." (Ibidem). Et considerant
l'importance vitale que represente la
paysannerie pour le developpement du socialisme, rappelons-
nous ce qu'avait deja dit le President Mao au
cours de la resistance antijaponaise: "Parmi les masses
paysannes, c'est l'economie individuelle qui
predomine depuis des millenaires, chaque famille, chaque
foyer formant une unite de production. Cette
forme de production, individuelle et dispersee, constitue la
base eco no mi que du regime feodal et
maintient les paysans dans un etat de pauvrete permanente.
Le seul moyen d'en finir avec cette situation,
c'est la collectivisation progressive". Et en 1953, en
etablissant les transformations socialistes de
l'agriculture comme une partie de la ligne generale: "Par
exemple, pour notre agriculture, la voie
socialiste est l'unique voiea suivre". Tout en critiquant
l'attribution des terres conseillee par le "Manuel",
il signale la methode de travail avec la paysannerie: "Ce qui
signifie que le gouvernement confisque des
terres pour les donner aux paysans afin que ceux-ci puissent
les redistribuer. Il s'agit la de l'esprit
d'octroi; on ne s'engage pas dans la lutte des classes, ni dans
les mouvements de masse. Cette conception
est, dans la realite, une conception droitiste. Notre methodea
nous consistea s'appuyer sur les paysans
pauvres,a s'unir avec la grande majorite des paysans moyens
(les paysans moyens inferieurs) eta saisir
les terres des proprietaires fonciers. Le Parti doit assumer la
direction de ce processus sans monopoliser le
travail ou laisser les autres faire son travail. Nous devons
adopter une serie de mesures concretes: rendre
visite aux paysans pauvres pour enqueter sur leurs
souffrances, recruter des activistes, reunir tous ceux qui
ont la meme origine de classe, constituer un noyau solide,
procedera des rassemblements pour que tous
ceux qui ont souffert racontent leurs souffrances, organiser les
forces de classe et declencher la lutte des
classes." (Dans le texte deja cite "Notes..."). Et sur l'alliance
ouvriere-paysanne, soutien de la dictature
du proletariat, et son developpement lie aux transformations
socialistes de
l'agriculture: "Chez nous, l'alliance des ouvriers et des
paysans est deja passee
par deux etapes: la premiere fondee sur la revolution agraire,
la deuxieme sur le mouvement des
cooperatives. Sans le mouvement des cooperatives, une
bipolarisation de la paysannerie aurait
cer tai ne ment eu lieu, empechant ainsi la consolidation de
l'alliance entre les ouvriers et les paysans
ainsi que le maintien de la politique des achats et des ventes
groupes par l'Etat. C'est seulement sur la
base de la cooperativisation que la politique des achats et des
ventes groupes peut etre maintenue et
appliquee integralement. Maintenant, notre alliance ouvriers-
paysans va devoir progresser en
s'appuyant sur la mecanisation. S'il n'y a que les mouvements
des cooperatives et des communes
populaires, mais pas de mecanisation, l'alliance ouvriers-
paysans ne pourra pas se consolider. Dans le
mouvement des cooperatives, s'il n'y a qu'une petite
cooperativisation, l'alliance ouvriers-paysans ne
pourra pas non plus se consolider. Le mouvement des
cooperatives doit donc passer aux communes
populaires. Et la propriete des equipes de production de base
doit devenir la propriete des communes
populaires de base. La propriete des communes populaires
doita son tour devenir la propriete de l'Etat.
Alors, sur la base d'une combinaison de la nationalisation et
de la mecanisation, nous pourrons consolider
reellement l'alliance ouvriers-paysans, faisant ainsi
disparaitre progressivement les differences entre
les ouvriers et les paysans."(Ibidem). Ainsi que sur la
transformation des intellectuels: "Or, il faut
transformer non seulement les intellectuels bourgeois, mais
aussi les in tel lec tuels d'origine ouvriere
ou paysanne qui sont, sous maints aspects influences par la
bourgeoisie. Dans le milieu litteraire et
artistique, cette necessite de transformation a ete demontree
par le cas de Liu Shao-t'ang qui, devenu
ecrivain, attaqua vigoureusement le socialisme. La conception
du monde des intellectuels se manifeste
souvent dans leur attitudea l'egard du savoir. Celui-ci
appartient-ila certains individus ou a tout le
monde? D'aucun considerent la con nais san ce comme leur
pro prie te privee et attendent pour la
vendre au meilleur prix. Ils refusent de la vendre tant que le
prix n'en est pas suffisamment eleve. Ce sont
seulement des ex perts, mais ce ne sont pas des 'rouges'. Ils
disent que le Parti est 'incompetent', donc
incapable de 'diriger les competents'. Ceux qui travaillent
dans le cinema disent que le Parti ne peut
diriger le cinema. Ceux qui font de la danse affirment que le
Parti ne peut pas diriger la danse. Ceux qui
s'engagent dans la recherche sur l'energie atomique declarent
que le Parti ne peut pas diriger la recherche
scientifique sur l'ener gie atomique. En un mot, le Parti ne
peut rien diriger du tout. Dans l'ensemble
du processus de la revolution socialiste et de l'edification
socialiste, la transformation des intellectuels
constitue un probleme tres important. Nous avons tort si nous
ne soulignons pas ce probleme et si nous
adoptons une attitude de compromisa l'egard de tout ce qui est
bourgeois." (Ibidem). Et en ce qui
concerne le processus de l'humanite, la grande
comprehension dialectique sur la facon de concevoir la
marche du socialisme au communisme et son developpementa
travers la revolution: "Certes, le passage
au communisme ne signifie pas le renversement d'une classe
par une autre classe. Mais on ne peut pas
dire qu'il ne soit pas une revolution sociale. Car, la
substitution d'un rapport de productiona un autre
rapport de production est un bond qualitatif, c'est-a-dire une
revolution. En Chine, la transformation de
l'economie individualiste en economie collective et la
transformation de l'economie collective en
economie du peuple entier constituent des revolutions dans le
domaine des rapports de
production. On ne peut pas dire non plus que la conversion du
principe socialiste 'A chacun selon son
travail' en principe communiste 'A chacun selon ses besoins'
ne constitue pas une revolution dans le
domaine des rap ports de production. Certes le principe 'A
chacun selon ses besoins' sera mis en
application progressivement. Il est possible que, lorsque
l'approvisionnement des articles de premiere
necessite deviendra suf fi sant, nous les distribuionsa chacun
selon ses besoins. Cette distribution sera
etendue aux autres articles au fur eta mesure que les forces
productives se developperont. Prenons
l'exemple du developpement des com mu nes populaires
chinoises. Au moment de la conversion du
systeme de la propriete au niveau de l'equipe de base en
systeme de la propriete au niveau de la commune
de base, des conflits ne risquent-ils pas de se produire dans
une partie de la population? Ce probleme
merite d'etre etudie. Pour realiser cette conversion, une des
conditions determinantes est que les revenus
qui proviennent de l'economie communale constituent plus de
la moitie des revenus globaux de la
commune populaire. L'application du sys te me de propriete
au niveau de la commune populaire de
base est profitable aux mem bres ordinaires de la commune.
C'est pourquoi nous estimons que la tres
grande majorite des gens ne s'opposent pasa ce changement.
Mais, au moment de ce changement, les
anciens cadres des equipes de production perdront la direction
de ces equipes et leur pouvoir administratif
diminuera d'autant. S'opposeront-ils alorsa cette
transformation? Dans ce processus de developpement,
il est possible que surgisse le probleme de certains 'groupes
ayant acquis des privileges', et cela en depit du
fait que, dans une societe socialiste, les classes ont ete abolies.
Les membres de ces groupes, satisfaits du
systeme existant, ne de si re ront pas en changer.
L'application des principes 'A chacun selon son
travail' ou 'Gagner plus en travaillant plus', par exem ple, leur
est profitable. Par consequent, il se peut
qu'ils se sentent mala l'aise lorsque ces principes cederont la
place au principe 'A chacun selon ses
besoins'. Or, l'etablissement de tout nouveau systeme exige
necessairement la destruction de l'ancien. La
construction sans destruction n'existe pas. Si l'on detruit, on
provoque l'opposition d
une partie des gens. L'homme est un animal etran ge. Des
qu'il se trouve dans une situation privilegiee, il
se montre arrogant... Ne pas tenir compte de cela est tres
dangereux." (Ibidem). Et: "Bien qu'il n'y ait
pas de guerre dans le systeme socialiste, la lutte existe
toujours, une lutte entre differentes factions au sein
du peuple. Bien que, dans le systeme socialiste, il n'y ait pas
de revolution au cours de laquelle une classe
renverse l'autre, la revolution existe toujours. Le passage du
socialisme au communisme est une
revolution. Le passage d'un stadea un autre stade du
communisme est aussi une revolution. Il existe
egalement des revolutions techniques et des revolutions
culturelles. Le communisme passera
necessairement par beaucoup de stades. Il y aura donc
beaucoup de revolutions."(Ibidem). C'est dans ces
conditions et sur ces bases que le President Mao Tse-toung
prepara et dirigea la Grande Revolution
Culturelle Proletarienne, et dans la documentation essentielle
issue de celle-ci il etablit: "La
societe socialiste s'etend sur une assez longue periode
historique, au cours de laquelle continuent
d'exister les classes, les contradictions de classes et la lutte
des classes, de meme que la lutte entre la
voie socialiste et la voie capitaliste, ainsi que le danger d'une
res tau ra tion du capitalisme. Il faut
comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler
de vigilance et poursuivre l'education
socialiste. Il faut comprendre et resoudre correctement les
problemes poses par les contradictions de
classes et la lutte des classes, distinguer les contradictions
entre l'ennemi et nous, et les
contradiction au sein du peuple, puis leur donner une juste
solution. Sinon, un pays socialiste
comme le notre se transformera en son contraire: il changera
de nature et verra la restauration du
capitalisme. Des maintenant, nous devons parler de cette
question, jour apres jour, mois apres
mois, annee apres annee, afin d'en avoir une comprehension
suffisamment claire et de suivre la ligne
marxiste-leniniste." (Xeme session pleniere du VIIIeme
Congres du Comite Central du PCC; 1962). Et
invoquant "Ne jamais oublier l'existence des classes et la lutte
des classes", en mai 63: "La lutte de
classes, la lutte pour la production et l'experimentation
scientifique sont les trois grands mouvements
revolutionnaires de l'edification d'un pays socialiste puissant.
Ces mouvements cons ti tuent
une sure garantie permettant aux communistes de se garder
de toute bureaucratie, de se premunir
contre le revisionnisme et le dogmatisme et de demeurer
toujours invincibles, une sure garantie
permettant au proletariat de s'unir avec les larges masses tra
vailleu ses et de pratiquer une
dictature democratique. Si, en l'ab sen ce de ces mouvements,
on laissait se dechainer les
proprietaires fonciers, les paysans riches, les contre-
revolutionnaires, les mauvais elements et les
genies malfaisants, tandis que nos cadres fermeraient les yeux
et que nombre d'entre eux
n'opereraient meme pas de distinction entre l'ennemi et nous,
mais collaboreraient avec l'ennemi, se
laissant corrompre, demoraliser et desunir par lui; si nos
cadres etaient ainsi entraines dans le camp
ennemi ou si l'ennemi parvenaita s'infiltrer dans nos rangs, et
si beaucoup de nos ouvriers, paysans et
intel lectuels se laisseraient ainsi seduire ou intimider par
l'ennemi, alors il se passerait peu de
temps, peut-etre quelques annees et une decennie, tout au plus
quelques decennies, avant qu'une
res tau ra tion contre-revolutionnaire n'ait inevitablement
lieua l'echelle nationale, que le parti
marxiste-leniniste ne devienne un parti revisionniste, un parti
fasciste, et que toute la Chine ne change
de couleur." Ainsi que le point 17 de la lettre en 25 points
du "Debat sur la ligne generale du Mouvement
Communiste International", de juin 63, document redige sous
la direction personnelle du President Mao:
"Durant une longue periode historique apres la conquete du
pouvoir par le proletariat, l'existence de la
lutte de classe demeure une loi objective independante de la
volonte de l'homme; seule la forme de la lutte
de classe differe de celle qu'elle revetait avant la conquete du
pouvoir par le proletariat. Apres la
Revolution d'Octobre, Lenine a indiquea maintes reprises
que: a) Les exploiteurs renverses essayent
tou jours et par tous les moyens de reconquerir leur 'paradis'
perdu. b) L'ambiance petite-bourgeoise
engendre cha que jour,a chaque heure de nouveaux elements
bourgeois. c) Dans les rangs de la classe
ouvriere et parmi les fonctionnaires d'Etat, il peut ega le ment
apparaitre des elements degeneres et de
nouveaux elements bourgeois en raison de l'in fluence
bourgeoise, de l'entourage petit-bour geois et
de la corruption exercee par celui-ci. d) Les conditions
externes qui determinent la continuation de la
lutte de classe dans les pays socialistes sont l'encerclement
par le capitalisme international, la
menace de l'intervention armee et les manoeuvres de
desagregation pa ci fi que auxquelles ont recours
les imperialistes. Cette these de Lenine s'est trouvee
confirmee dans la realite de la vie. On ne peut pas
dire que dans un pays socialiste quel qu'il soit, meme quand
des dizaines d'an nees, voire une periode
encore plus longue, se seront ecoulees apres
l'industrialisation socialiste et la collectivisation de
l'agriculture, il n'existe plus d'ecornifleurs bour geois, de pa
ra si tes, de speculateurs, de filous, de
faineants, de voyous, de gens qui s'approprient des biens
d'Etat ni d'elements semblables que Lenine
a sans cesse condamnes; on ne peut pas dire non plus que les
pays socialistes n'ont pasa s'occuper de la
tache assignee par Lenine,a savoir qu'il faut 'vaincre cette
infection, cette peste, cette plaie que le
capitalisme a leguees au socialisme', ou qu'ils peuvent y
renoncer. Dans les pays socialistes, il est
necessaire de passer par une tres longue periode historique
avant de pouvoir resoudre progressivement la
ques tion de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du
capitalisme. La lutte entre la voie du
socialisme et la voie du capitalisme s'etend sur toute une
periode historique. Cette lutte connait des hauts
et des bas, elle se deroulea la maniere des vagues et peut
parfois meme etre tres acharnee. Les formes
qu'elle revet sont tres variees. La Declaration de 1957 dit
avec justesse que 'pour la classe ouvriere, la
prise du pouvoir n'est que le debut de la revolution et non son
couronnement'. Il est errone, contrairea la
realite et au marxisme-leninisme de nier l'existence de la
lutte de classe dans la periode de la dictature du
proletariat, et la necessite d'accomplira fond la revolution
socialiste sur les fronts economique, politique
et ideologique." D'autant qu'en 64 il reiterait: "Dans les
domaines politique et ideologique, l'issue de la
lutte entre le socialisme et le capitalisme ne sera certaine
qu'au terme d'une tres longue periode. Il faudra
pour aboutir, non pas quelques dizaines d'annees, mais un ou
plusieurs siecles. Quanta la duree, mieux
vaut prevoir une periode plutot longue que courte. Quant au
travail, il est preferable de l'envisager comme
une tache plutot difficile que facile. Il y a plus d'avantages
que d'inconvenientsa penser eta agir de cette
maniere". Et en 65: "Le mouvement vise principalement,
ceux qui, dans le Parti, detiennent des postes de
direction et s'engagent dans la voie du capitalisme". "Parmi
ceux qui detiennent le pouvoir mais qui
s'en ga gent dans la voie capitaliste, certains agissent
ouvertement et d'autres en coulisse". Les
appuyant "Aux echelons superieurs, on trouve ceux qui
s'opposenta l'edification du socialisme mais qui
travaillent dans les communes, les arrondissements, les
districts, les districts speciaux et meme dans les
departements provinciaux ou du Comite Central". Le
puissant developpement de la Grande Revolution
Culturelle Proletarienne commenca en 1966; au cours de son
jalon initial, la "Circulaire du Comite
Central du Parti Communiste Chinois", en mai 66, le
President Mao ecrivit des paragraphes importants.
Se referant aux representants de la bourgeoisie: "On trouve
egalement un certain nombre de ces
representants de la bourgeoisie au sein du Comite Central et
de ses organismes, ainsi qu'au sein des
organisations du Partia l'echelon des provinces, des
municipalites et des regions autonomes". Et:
"Peut-on admettre qu'il en soit question dans la lutte du
proletariat contre la bourgeoisie, dans la
dictature du proletariat sur la bourgeoisie, dans la dictature
exercee par le proletariat dans le domaine
de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture,
dans la lutte du proletariat pour poursuivre
l'epuration des representants bourgeois qui sont parvenusa
s'infiltrer dans le Parti communiste et
bran dis sent le drapeau rouge pour s'opposer au drapeau
rouge, dans tous ces problemes
fondamentaux? Les vieux sociaux-democrates, qui ont
quelques di zai nes d'annees d'existence, et
les revisionnistes modernes, apparus il y a une bonne dizaine
d'annees, n'ont jamais admis d'egalite entre
le proletariat et la bourgeoisie. Ils nient categoriquement que
l'histoire millenaire de l'humanite soit
l'histoire de la lutte des classes; ils nient categoriquement la
lutte du proletariat contre la bourgeoisie, la
revolution du proletariat contre la bourgeoisie et la dictature
du proletariat sur la bourgeoisie. Ils sont donc
de fideles laquais de la bourgeoisie et de l'imperialisme, et de
concert avec eux, ils s'entiennent
obstinement au systeme ideologique ou la bourgeoisie
opprime et exploite le proletariat, ils s'en
tiennent obstinement au regime capitaliste, ils s'opposenta
l'ideologie marxiste-leniniste et au regime
socialiste. Ils sont une bande de contre-revolutionnaires
anticommunistes et antipeuple; la lutte qu'ils
menent contre nous est une luttea mort dans laquelle il n'y a
pas la moindre ombre d'egalite. La lutte que
nous menons contre eux ne peut donc etre qu'une luttea mort,
nos rapports avec eux ne sont nullement
des rapports d'egalite, mais des rapports d'oppression d'une
classe par une autre, c'est-a-dire des
rapports de dictature du proletariat sur la bourgeoisie, et ou il
n'y a rien d'autre, ni egalite, ni coexistence
pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitees, ni
rien de tout ce qui se nomme humanite,
justice, vertu, etc." "Il n'y a pas de construction sans des truc
tion. La destruction, c'est la critique, la
revolution. Pour la destruction, il faut le raisonnement, et
celui-ci signifie la cons truc tion. La
destruction vient en premier lieu, elle porte naturellement en
elle la cons truc tion." "En realite, ces
responsables qui, bien que du Parti, se sont engages dans la
voie capitaliste, qui soutiennent les savants
despotes bour geois, ces representants de la bourgeoisie
infiltres dans le Parti, qui protegent les savants
despotes bourgeois, ne sont, les uns et les autres, que de
grands despotes du Parti qui ne lisent ni livres ni
journaux, qui n'ont aucun contact avec les masses, et sont de
pour vus de toute connaissance, mais
usurpant le nom du Parti, 'usent d'arbitraire et s'imposent aux
autres". "En revanche, ils laissent le
champ librea tous les genies mal fai sants qui, depuis de
nombreuses annees, se manifestent
abondamment dans nos journaux, emissions, publications,
livres, manuels, conferences, oeuvres
lit te rai res, cinema, theatre, quyi (narrations ar tis ti ques),
beaux-arts, musique, danse, etc.
Jamais ils n'ont preconise la necessite de se soumettrea la
direction du proletariat; jamais ils n'ont
demande une approbation." "Porter haut leve le grand
drapeau de la revolution culturelle proletarienne,
denoncera fond la position reactionnaire bourgeoise de ce
groupe de "sommites academiques" antiparti et
antisocialistes, critiquer totalement toutes les idees
reactionnaires bourgeoises des milieux academiques,
pedagogiques, journalistiques, litteraires, artistiques et de
l'edition, ainsi que s'assurer la
direction dans tous les domaines de la culture. Et,a cette fin,
il faut en meme temps critiquer les
representants de la bourgeoisie infiltres dans le Parti, le
gouvernement, l'armee et les milieux
culturels. Ces gens doivent etre ecartes, et certains doivent
etre affectesa d'autres fonctions. Il ne faut
surtout pas se fiera eux en les placanta des postes de direction
dans la revolution culturelle. Nombre
d'entre eux ont etea ces postes de direction et le sont encore,
et cela comporte le plus grand danger."
"Les representants de la bourgeoisie qui se sont infiltres dans
le Parti, dans le gouvernement, dans
l'armee et dans les differents milieux culturels constituent un
ramassis de revisionnistes contre-
revolutionnaires. Si l'occasion s'en pre sen tait, ils
arracheraient le pouvoir et
trans for me raient la dictature du proletariat en dictature de
la bourgeoisie. Certains de ces gens-
la ont ete decouverts par nous; d'autres ne le sont pas encore;
certains autres encore, par exemple les
individus du genre Khrouchtchev, beneficient main te nant de
notre confiance, ils sont formes pour etre
nos successeurs et se trouventa present au milieu de nous. Les
comites du Partia tous les echelons doivent
preter une attention suffisantea ce point." Ceci dit, le
President Mao a aussi etabli: "La Grande
Revolution culturelle n'est que la premiere du genre. Dans
l'avenir de telles revolutions auront lieu
necessairementa plusieurs reprises. La question de l'issue de
la revolution -qui l'emportera
finalement- demande une tres longue pe rio de historique
pour etre resolue. Si les choses ne sont
pas bien menees, la restauration du capitalisme seraa tout
moment possible. Tous les membres du Parti et
le peuple de tout le pays doivent se garder de croire qu'ils
pourront dormir tranquillement et que tout ira
bien apres une, deux, trois ou quatre grandes revolutions
culturelles. Il nous faut main te nir une
attention toute particuliere et ne relacher en rien notre vigi
lance." Et definissant les objectifs et
l'essence politique de cette revolution grandiose, jalon
transcendant de la revolution proletarienne
mondiale: "La Grande Revolution culturelle proletarienne en
cours est touta fait indispensable et on ne
peut plus opportune pour consolider la dictature du
proletariat, prevenir la restauration du capitalisme et
edifier le socialisme." "La Grande Revolution culturelle
proletarienne est, au fond, une grande revolution
politique que le proletariat mene, dans les conditions du
socialisme, contre la bourgeoisie et toutes les
autres classes exploiteuses; elle est le prolongement de la lutte
qui oppose, depuis de longues
annees, le Parti Communiste Chinois et les larges masses
populaires revolutionnaires qu'il dirige aux
reactionnaires du Kuomintang; elle est le prolongement de la
lutte de classe entre le proletariat et la
bourgeoisie." Et soulignant sa fonction au niveau
economique: "La Grande Revolution culturelle
proletarienne cons ti tue une puissante force motrice dans le
developpement des forces
productives sociales de notre pays". Et au niveau ideologique
son probleme fondamental guide par le
principe de "combattre le concept du prive, et critiquer et
repudier le revisionnisme"; car, "la Grande
Revolution culturelle proletarienne est une grande revolution
qui touche l'homme dans ce qu'il a de
plus profond et visea resoudre le probleme de sa conception
du monde". Insistant sur ce point, le
President, en 1967, facea la delegation militaire d'Albanie
declara: "Maintenant j'aimerais vous poser
une question: quel est le but de la grande revolution
culturelle? Quelqu'un a repondu sur-le-champ: 'C'est
la lutte contre les gens qui detiennent le pouvoira l'interieur
du Parti et qui suivent la voie capitaliste'.
Lutter contre ceux qui detiennent le pouvoir et qui suivent la
voie capitaliste est la tache principale, mais
ca n'est pas le but. Le but est de resoudre le probleme de la
conception du monde; le probleme est
d'extirper les racines du revisionnisme. Le Comite Central
a insiste maintes fois sur le fait
que les masses doivent s'eduquer et se liberer elles-memes
parce qu'on ne peut pas leur imposer la
conception du monde. Pour transformer l'ideologie, les causes
externes doivent agira travers les causes
internes, bien que ces dernieres soient les principales. Si la
conception du monde n'est pas
transformee, comment la grande revolution culturelle pour
rait-elle s'appeler une victoire? Si la
conception du monde n'est pas transformee, alors qu'il y a en
ce moment 2 000 dirigeants qui suivent
la voie capitaliste dans cette grande revolution culturelle, il y
en aura 4 000 la
prochaine fois." Grande Revolution Culturelle Proletarienne
dans laquelle: "On a raison de se revolter
contre les reactionnaires"; "la classe ouvriere doit exercer sa
direction en tout" et "Le proletariat doit
exercer dans tous les domaines sa dictature sur la bourgeoisie
au niveau de la superstructure, y compris les
divers secteurs de la culture". Revolution dont la com plexi te
et les conditions difficiles
s'expriment magistralement ainsi: "Dans le passe nous avons
livre bataille au nord comme au sud. Cette
guerre etait facile, car l'ennemi etait apparent. La Grande
Revolution culturelle proletarienne en cours est
beaucoup plus difficile". "La question, c'est que les cas qui
revelent d'erreurs ideologiques et ceux qui
revelent des contradictions entre l'ennemi et nous se trouvent
confondus et que, pendant un temps, on ne
parvient pasa y voir clair". Grande Revolution qui dans la
tempete revolutionnaire de
Shanghai, en janvier 67, arbora l'appel du President Mao:
"Revolutionnaires proletariens, unissez-vous
pour arracher le pouvoir aux dirigeants engages dans la voie
capitaliste!"; et son important enseignement:
"L'Armee populaire de Liberation doit soutenir activement
les larges masses de la gauche". Les
comites revolutionnaires etant formes pour exercer la
direction unifiee de la revolution, forme de Pouvoir
concretisee dans: "L'experience fondamentale en ce qui
concerne le comite revolutionnaire, c'est
qu'il est forme premierement de representants de cadres
revolutionnaires, deuxiemement de ceux de
l'armee, et troisiemement de ceux des masses
revolutionnaires, incarnant ainsi la triple union
revolutionnaire. Ce comite doit exercer une direction unique,
en finir avec les structures
administratives superposees, avoir un personnel reduit mais
meilleur et une administration simplifiee, et
se constituer en une equipe dirigeante revolutionnarisee liee
aux masses." Grande Revolution qui se
developpa tout en suivant le principe de "faire la revolution et
stimuler la production, le travail et les
preparatifs en prevision d'une guerre", inscrit dans le concept
strategique de "se preparer en
prevision d'une guerre et de calamites naturelles et tout faire
dans l'interet du peuple". La Grande
Revolution Culturelle Proletarienne, prolongement de la
revolution sous la dictature du proletariat,
marque donc la voie de la revolution proletarienne mondiale
dans sa marche heroique et ineluctable vers
le communisme; et dans l'epopee revolutionnaire la plus
gigantesque de l'hu ma ni te elle a conquis
des victoires imperissables pour le proletariat international.
Malgre tout, en 68, avec une comprehension
profonde de l'histoire et de l'internationalisme proletarien, le
President Mao nous a enseigne: "Nous
avons deja remporte de grandes victoires, mais la classe
vaincue se debattra encore. Ces gens sont
toujours la et cette classe aussi. C'est pourquoi, nous ne
pouvons pas parler de victoire finale, meme pour
les prochaines de cen nies. Il ne faut pas relacher notre
vigilance. Selon le point de vue leniniste, la
victoire finale d'un pays socialiste reclame non seulement les
efforts du proletariat et des larges masses
populaires de ce pays, elle depend encore de la victoire de la
revolution mondiale, de l'abolition sur le
globe du systeme d'exploitation de l'homme par l'homme,
qui apportera l'emancipation de toute
l'humanite. Par consequent, parlera la legere des victoires
finales de notre revolution est errone, anti-
leniniste. De plus, cela ne correspond pasa la realite." En
avril 1969, le President Mao a dit: "A ce
qu'il semble, si l'on ne fait pas la Grande Revolution
Culturelle Proletarienne, ca n'ira pas, car notre base
n'est pas solide. A en juger par ce que j'ai pu observer, ne
disons pas dans la totalite ni l'ecrasante
majorite, mais je le crains, dans une majorite assez grande
des usines, la direction n'est pas entre les
mains de vrais marxistes ni des masses ouvrieres. Non pas
qu'il n'y ait pas de bons elements parmi ceux
qui dirigeaient les usines. Il y en a, il y en a parmi les
secretaires, les secretaires adjoints et les membres
des comites du Parti. Il y en a parmi les secretaires de cellule.
Mais ils suivent la ligne autrefois mise en
avant par Liu Chao-Chi, ce qui se ramene simplement de leur
parta des pratiques du genre stimulants
materiels, profit au poste de commandement, pas de politique
proletarienne misea l'honneur, distribution
de primes, et ainsi de suite". "Toutefois, il se trouve
effectivement de mauvais elements dans les usines".
"Cela montre que la revolution n'est pas ter mi nee". Et
visant le droit bourgeois: "Lenine a parle de
l'etablissement d'un Etat bourgeois sans capitalistes charge
de proteger le droit bourgeois. Nous
meme, nous avons precisement edifie un Etat de ce genre, qui
ne differe guere de l'ancienne societe: on y
trouve hierarchie, salairesa huit echelons, repartition selon le
travail, echangesa valeur egale".
Combattant le revisionnisme du vent revocatoire anti-
revolution culturelle de Teng et ses laquais, le
President Mao affirma: "Apres la revolution democratique,
les ouvriers, les paysans pauvres et moyens-
pauvres ne se sont pas arretes; ils veulent continuer la
revolution. Mais les membres du Parti ne veulent
plus avancer, certains ont meme fait marche arriere et s'op po
senta la revolution. Pourquoi cela?
Devenus de grands dignitaires, ils tien nenta pro te ger les
interets de leur caste". "Les voila eux-
memes sous le feu de la revolution socialiste. Lors du
mouvement de cooperation, il y avait au sein du
Parti des gens qui s'y opposaient. Et la critique du droit
bourgeois les rebute. On mene la revolution
socialiste, et on ne sait meme pas ou est la bourgeoisie; or elle
est dans le Parti Com mu nis te, ce sont
les responsables engages dans la voie capitaliste. Ils n'ont
cesse de suivre cette voie". "La remise en cause
des conclusions justes vaa l'encontre de la volonte du peuple".
"Sans lutte, pas de progres". "Avec une
population de 800 millions d'hommes, pouvons-nous nous
passer de lutter?". "Que signifie 'prendre les
trois directives comme axe'? Stabilite et unite ne veulent pas
dire suppression de la lutte des classes; la
lutte des classes c'est l'axe qui entraine tout le reste". "Cette
personne n'attache aucune importancea la
lutte des classes, jamais elle n'a mentionne cet axe. Et c'est
toujours sa formule 'Chat blanc, chat noir',
sans distinction entre imperialisme et marxisme". Et pour
synthetiser la lutte de classes en Chine et le
PCC: "Nous chantons 'l'Internationale''depuis 50 ans,
pourtanta dix reprises on a essaye de scinder le
Parti. Cela ne m'etonnerait pas qu'on essaye encore dix fois,
vingt fois ou trente fois. Vous ne le croyez
pas? Peut-etre bien, mais moi je le crois. Quand nous
parviendrons au communisme, n'y aura-t-il
plus de luttes? Je ne le crois pas non plus. Quand nous
parviendrons au communisme, il y aura encore des
luttes, mais elles mettront aux prises le neuf et le vieux, le
correct et l'incorrect, c'est tout. Apres que des
dizaines de millenaires se soient ecoules, l'incorrect sera
toujours aussi mauvais et il
echouera". "Depuis que l'empire a ete renverse
en Chine, en 1911, la reaction n'a pu rester bien longtemps
au pouvoir. La plus longue periode de
domination de la reaction (Tchiang Kai-chek) n'a dure que
20 ans, mais des que le peuple s'est revolte, il
a ete renverse. Tchiang Kai-chek parvint au pouvoir profitant
de la confiance que lui accordait Sun Yat-
sen, de l'academie militaire Whampoa qu'il avaita sa charge,
et reunit autour de lui toute une foule de
reactionnaires. Des qu'il se montra oppose au PCC
pratiquement toute la classe des proprietaires fonciers
et toute la bourgeoisie l'appuyerent. Du reste, le Parti
Communiste manquait alors d'experience dans ce
domaine. C'est ainsi que Tchiang Kai-chek a pu se maintenir
tranquillement au pouvoir pendant un
certain temps. Durant ces 20 ans, il n'a cependant jamais
reussia unifier le pays. Il y eut la guerre entre le
Parti Communiste Chinois et le Kuomintang, les guerres
entre le kuomintang et les seigneurs de la guerre
de toutes ten dan ces, la guerre sino-japonaise et, pour finir,
la monstrueuse guerre civile qui dura
quatre ans et entraina la fuite de Tchiang Kai-chek vers un
archipel. Si la droite declenche un coup d'Etat
anticommuniste en Chine, je puis affirmer qu'elle ne
connaitra pas non plus la tranquillite; il est meme
fort probable que son regime sera de courte duree, car les
revolution nai res, representant les
interets du peuple qui constitue plus de 90 pour cent de la
population, ne les laisseront pas faire".
"Conclusion: les perspectives sont brillantes mais le chemin
renferme des tours et des detours, ces phrases
sont deja bien connue". En 1975, "Renmin Ribao" et
"Hongqi" publierent la Note suivantea propos de la
publication "Marx, Engels et Lenine, sur la dictature du
proletariat": "Notre grand dirigeant, le President
Mao, a recemment donne une importante directive sur une
question de theorie. Le President Mao a
declare:
POURQUOI LENINE A-T-IL DIT QU
IL FAUT EXERCER LA DICTATURE SUR LA
BOURGEOISIE? CETTE QUESTION DOIT ETRE
BIEN COMPRISE. SI ELLE NE L'ETAIT PAS, ON
TOMBERAIT DANS LE REVISIONNISME. CELA
DOIT ETRE PORTE A LA CON NAIS SAN CE DU PAYS
TOUT ENTIER
. A propos du regime socialiste, le President Mao a dit:
EN UN MOT, LA CHINE EST UN PAYS SOCIALISTE.
AVANT LA LIBERATION, C'ETAIT A
PEU PRES COMME LE CAPITALISME. MAINTENANT
ENCORE, ON PRATIQUE LE
SYSTEME DES SALAIRES A HUIT ECHELONS, LA
REPARTITION SELON LE
TRAVAIL, L'ECHANGE PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA
MONNAIE, ET TOUT CELA NE
DIFFERE GUERE DE L'ANCIENNE SOCIETE. LA DIFFE
RENCE, C'EST QUE LE
SYSTEME DE PROPRIETE A CHANGE
. Et il a indique:
NOTRE PAYS PRATIQUE A L'HEURE ACTUELLE LE
SYSTEME MARCHAND, ET LE
SYSTEME DES SALAIRES EST INEGAL, IL Y A DES
SALAIRES A HUIT ECHELONS,
ETC. TOUT CELA, ON NE PEUT QUE LE RESTREINDRE
SOUS LA DICTATURE DU
PROLETARIAT. C'EST POUR QUOI, SI DES GENS
COMME LIN PIAO ACCEDENT AU
POUVOIR, IL LEUR EST TRES FACILE D'INSTAURER
LE REGIME CAPITALISTE. NOUS
DEVONS DONC LIRE DA VAN TA GE LES OEUVRES
MARXISTES-LENINISTES
. Le President Mao a encore indique:
LENINE A DIT QUE +LA PETITE PRODUCTION
ENGENDRE LE CAPITALISME ET LA
BOURGEOISIE CONSTAMMENT, CHAQUE JOUR, A
CHAQUE HEURE, D'UNE MANIERE
SPONTANEE ET DANS DE VASTES PROPORTIONS;.
DE MEME, ILS APPARAISSENT CHEZ
UNE PARTIE DE LA CLASSE OUVRIERE, UNE PARTIE
DES COMMUNISTES. LE STYLE
DE VIE BOURGEOIS SE MANIFESTE AU SEIN DU
PROLETARIAT COMME PARMI LE
PERSONNEL DES ORGANISMES D'ETAT ET AUTRES
. La directive du President Mao, en mettant pleinement en
lumiere la theorie marxiste sur la dictature du
proletariat, souligne l'ex treme importance qu'en revet
l'etude aujourd'hui. Les camarades de tout le
Parti et le peuple tout entier lui doivent la grande attention
qu'elle requiert". SUR LA LUTTE CONTRE
LE REVISIONNISME. Enfin, la lutte contre le
revisionnisme est une autre question fondamentale du
marxisme-leninisme-maoisme; lutte necessaire, constante et
impitoyable pour defendre l'ideologie du
proletariat et in dispensable pour developper la revolution,
conquerir le Pouvoir et poursuivre
l'emancipation de l'humanite au moyen de la dictature du
proletariat et la direction des partis
communistes. A leur epoque Marx et Engels, en septembre
1879, demasquerent l'essence reformiste et
bourgeoise du programme soutenu dans le soi-disant
"Examen retrospectif du mouvement socialiste",
article ecrit entre autres par E. Bernstein, le plus attarde des
pontifes du vieux revisionnisme: "Le
reproche essentiel qu'on a adresse la a Schweitzer consiste en
ce qu'il a abaisse le lassallianisme -qu'on
represente ici comme un mouvement philanthropique
bourgeois et democratique- au niveau d'une
lutte exclusive d'interets des ouvriers industriels, et cela parle
fait qu'il a approfondi le sens de ce
mouvement en y soulignant la lutte de classe des ouvriers
industriels contre les bourgeois. Ensuite, on lui
reproche 'd'avoir repousse la democratie bourgeoise'. Mais
qu'est-ce que la democratie bour geoi se
vient faire dans la Social-Democratie? (lire Parti
Communiste). Si elle est composee 'd'hommes honnetes',
elle peut ne pas vouloir entrer dans le mouvement et si elle le
veut tout de meme c'est seulement pour y
semer la discorde. ... ... ... Donc, de
l'avis de ces messieurs, le parti social-democrate
ne doit pas etre un parti exclusivement ouvrier, mais un parti
large, groupant 'tous les hommes penetres d
un veritable sentiment d'humanite'. Il devrait avant tout le
prouver en faisant fi des grossieres passions
proletariennes, et en se mettant sous la ferule des bourgeois-
philanthropes instruits, en vue de 'se former
un bon gout' et d'apprendre le 'bon ton' (p.85). La 'conduite
abominable' de certains leaders devra alors,
elle aussi, ceder le pasa la 'conduite bourgeoise' bienseante
(comme si la conduite en apparence
abominable des personnes auxquelles on fait allusion ici
n'etait pas la moindre chose qu'on puisse
leur reprocher). Alors, de 'nombreux adherents, issus du
milieu des classes instruites et possedantes, y
en tre raient volontiers. Mais ceux-ci ne pourront etre acquisa
la cause que... quand l'agitation aura
donne des resultats sensibles'. Le socialisme allemand 'a fait
trop de cas de la necessite de gagner les
masses et a, partant, neglige celle de gagner les couches dites
superieures par une propagande
energique(!)'. Encore man que-t-il au parti des hommes
capables de le representer au Reichstag'. Et
cependant 'il est desirable et necessaire de confier les mandats
aux gens qui ont eu assez de possibilite et
de temps pour se familiarisera fond avec les matieres
correspondantes. Les simples ouvriers et
artisans... n'ont pour cela -sauf quelques rares exceptions-
aucun loisir'. Faites donc elire des
bourgeois! Bref: la classe ouvriere est incapable de
s'affranchir par ses propres forces. Pour pouvoir le
faire, elle doit se mettre sous la ferule des bourgeois 'instruits
et possedants' qui, seuls, 'ont la possibilite et
le temps' d'apprendrea fond ce qui peut profiter aux ouvriers.
Et, en second lieu, la bourgeoisie ne peut
aucunement etre vaincue, elle peut seulement etre gagneea la
cause par une pro pa gan de energique.
Toutefois, si l'on veut gagnera la cause les couches
superieures de la societe, ou au moins ses elements le
mieux inspires, on ne doita aucun prix les effrayer. Les Trois
de Zurich croient avoir fait ainsi une
decouverte tranquillisante: 'Justement de nos jours, sous la
pression de la loi contre les socialistes le parti
montre qu'il n'est pas disposea entrer dans la voie de la
revolution sanglante et violente, mais qu'il est
decide...a prendre la voie de la legalite, c'est-a-dire des
reformes. Donc,
si les 5a 600 000 electeurs social-democrates, c'est-a-dire le
dixieme ou le hui tie me du nombre total
des electeurs qui, de plus, sont epar pilles dans tout le vaste
pays, sonta tel point sages qu'ils ne veulent
pas enfoncer les murs avec leurs tetes en essayant une
'revolution sanglante', se trouvanta un contre dix,
cela prouve qu'ils font voeu de ne jamais profiter d'un
evenement violent de politique etran ge re, d'une
subite poussee revolution nai re consecutive et meme de la
victoire du peuple gagnee dans la
collision ainsi survenue. Si un jour Berlin se montre de
nouveau si mal eleve pour faire un 18 mars(*), les
social-democrates, au lieu de prendre parta la lutte en qualite
de 'canailles brulant de monter sur les
barricades' (p. 88), devront alors plutot 'prendre la voie de la
legalite', enlever les barricades et, si besoin
est, marcher au pas avec les troupes glorieuses contre les
masses, bornees, brutales et illettrees. Si ces
messieurs viennent affirmer qu'ils entendent par la autre
chose, qu'est-ce donc qu'ils entendent alors?
Mais il y a mieux encore. 'Plus le parti mettra de calme, de
fond et de raison dans la critique des
evenements con tem po rains et dans ses propositions pour y
parer, et moins il sera possible de repeter
l'operation, reussie actuellement (sous la loi contre les
socialistes), par laquelle la reaction consciente a
pu plier la bourgeoisie en quatre en jouant sur sa terreur
devant le spectre rouge' (p.88). Pour que
dorenavant la bourgeoisie n'ait meme pas une ombre de
crainte, il faut lui assurer d'une facon claire et
probante que le spectre rouge n'est en fait pas autre chose
qu'un fantome, qui n'existe pas dans la realite.
Mais en quoi consiste donc le mystere du spectre rouge sinon
dans la frousse de la bourgeoisie devant la
lutte inevitable et impitoyable entre elle et le proletariat? la
frousse devant l'issue ineluctable de la
lutte de classe contemporaine? Qu'on supprime la lutte de
classes et alors la bourgeoisie et 'tous les
hommes independants'n'auront pas peur de 'marcher la main
dans la main avec les proletaires'. Or, ce sont
justement les proletaires qui seront alors dupes. Que le parti
demontre, donc, par sa conduite humble et
soumise, qu'il en a fini une fois pour toutes avec 'les
inconvenances et les extravagances' qui ont servi de
pretextea la promulgation de la loi contre les socialistes. S'il
promet de bon gre de ne pas sortir des cadres
de cette loi, Bismarck et les bourgeois auront bien la com plai
san ce de l'abroger vu son inutilite dans
ces conditions. 'Qu'on nous comprenne bien', nous ne
voulons pas 'renoncera notre parti nia notre
programme, mais nous pensons que nous avons assez de
travail pour bien des annees si nous employons
toute notre force, toute notre energie pour arrivera certains
objectifs plus rapproches de nous, que nous
devons atteindre coute que coute avant de pouvoir pensera la
realisation des fins plus eloignees'. Alors
viendront aussi en masses se joindrea nous les gros et petits
bourgeois, ainsi que les ouvriers qui, 'a
l'heure qu
il est, sont effarouches par nos revendications extremes'. Le
programme ne doit pas etre rejete,
mais seulement remis... aux calendes grecques. On l'accepte
non pour soi-meme et non pour la duree de
sa vie, mais comme un programme posthume pour le laisser
en heritagea ses enfants et aux enfants de ses
enfants. Entre-temps, on applique 'toute sa force et toute son
energie'a toutes sortes de bagatelles et au
raccommodage du regime capitaliste, pour avoir l'air de faire
quelque chose sans effrayer, chemin faisant,
la bourgeoisie. ... ... ... C'est la le
programme des trois censeurs de Zurich. Il ne
laisse plus riena desirer au moins pour nous qui connaissons
tres bien cette phraseologie depuis 1848.
Nous avons devant nous des re pre sen tants de la petite
bourgeoisie affirmant, pris de terreur, que le
proletariat peut 'aller trop loin', pousse qu'il est par sa
situation revolutionnaire. Au lieu de l'opposition
politique resolue esprit general de conciliation; au lieu de
lutte contre le gouvernement et les
bourgeois, tentatives de les convaincre et les gagnera la
cause; au lieu de la resistance opiniatre aux
persecutions d'en haut humble soumission et aveu que le
chatiment est bien merite. Tous les conflits
historiquement inevitables sont presentes comme des
malentendus et toute discussion se termine par
cette formule: au fond, nous sommes tous d'accord. Les gens
qui, en 1848, se declaraient de mo cra tes
bourgeois, peu vent avec autant de raison s'appeler main te
nant social-democrates. Pour ceux-la
l'avenement de la republique democratique etait un fait d'un
avenir tres lointain; il en est de meme
pour ceux-ci en ce qui concerne le renversement du regime
capitaliste: cette question n'a donc
aucune valeur pour la pratique politique journaliere; on peut
concilier, entrer en com pro mis et faire de
la philosophie tant qu'on veut. Il en est de meme de la lutte de
classes entre le proletariat et la bourgeoisie.
On la reconnait sur le papier, car on ne peut faire autrement,
mais en pratique on fait tout pour la voiler,
l'effacer, l'emousser. Le parti social-democrate ne doit pas
etre un Parti ouvrier, il ne doit pas provoquer la
haine de la bourgeoisie, ni aucune autre, il doit avant tout
faire une propagande energique parmi la
bourgeoisie; au lieu de poursuivre en premier lieu des fins
eloignees terribles aux bourgeois et
ir rea li sa bles par notre generation, il doit plutot appliquer
toute sa force et toute son
energie aux reformes petites-bourgeoises de rapiecement qui
vont consolider le regime social actuel et
peut-etre transformer ainsi la catastrophe finale en un
processus de desagregation progressif et
autant que possible paisible. Ce sont les memes gens qui, sous
pretexte d'une activite sans repit, non
seulement ne font rien eux-memes, mais cherchent encorea
empecher que quelque chose soit fait en
general, sauf le verbiage; les memes gens qui, en 1848 et
1849, par leur crainte d'accomplir un acte
quelconque entravaient le mouvementa chaque pas et l'ont
amenea la fina la defaite; les memes gens qui
ne voient pas bien la reaction et s'etonnent enor me ment de
s'apercevoir qu'ils sont dans une impasse
ou ni la re sis tan ce ni la fuite ne sont guere possibles; les
memes gens qui veulent faire entrer de
force l'histoire dans leur horizon etroit de petits bour geois,
tandis que l'histoire s'y refuse et passe outre.
Pour ce qui est de leurs convictions socialistes, elles ont ete
suf fisamment soumises a la
critique dans le Manifeste du parti communiste, au chapitre
intitule 'Le socialisme allemand ou
socialisme vrai'(**). La ou la lutte de classe est rejetee comme
une chose 'brutale', repoussante, il ne
reste, en fait de base du socialisme, que le 'veritable sentiment
d'humanite' et les paroles en l'air sur la
'justice'. ... ... ... En ce qui nous
concerne, nous avons devant nous, vu tout notre
passe, une seule voiea suivre. Depuis pres de quarante ans,
nous avons fait ressortir au premier plan la
lutte de classes comme la force motrice directe de l'histoire,
et en particulier, la lutte de classes entre la
bourgeoisie et le proletariat comme le plus puissant levier de
la revolution sociale. Il nous est par
consequent impossible de marcher de concert avec des gens
qui tendenta rayer du mouvement cette lutte
de classes. En fondant l'Internationale, nous avons lance en
termes clairs son cri de guerre:
L'emancipation de la classe ouvriere sera l'oeuvre de la classe
ouvriere elle-meme. Nous ne pouvons donc
pas marcher avec des gens declaranta cor eta cri que les
ouvriers sont trop peu instruits pour pouvoir
s'eman ci per eux-memes et qu'ils doivent etre affranchis par
en haut, par les philanthropes bourgeois
et petits-bourgeois". (*) Il s'agit des
combats qui se de rou le rent le 18 mars sur les barricades a
Berlin et qui marquerent le debut de la
revolution de 1848-1849. (**) Voir le Manifeste, chapitre
III, point c. Lenine developpa une
lutte extraordinaire contre le vieux revisionnisme qui connut
sa faillite au cours de la Premiere Guerre
Mondiale; il en dit: "Le revisionnisme ou 'revision' du
marxisme esta l'heure actuelle l'une des
principales manifestations, sinon la principale, de l'influence
bourgeoise sur le proletariat et de la
corruption des proletaires par la bourgeoisie". Signalant en
1899 et 1902, respectivement: "La
social-democratie internationale traversea l'heure actuelle une
periode de flottement de la pensee.
Jusqu'a present, les doctrines de Marx et Engels etaient
considerees comme le fondement solide de la
theorie revolutionnaire; maintenant, des voix s'elevent de
toutes parts pour proclamer ces doctrines
insuffisantes et pe ri mees. Quiconque se declare social-
democrate et se propose de publier un organe
social-democrate doit definir nettement son attitude envers
une question qui est loin de preoccuper
uniquement les social-democrates allemands. Nous nous
placons entierement sur le terrain de la theorie
de Marx: elle a ete la premierea faire du socialisme, d'utopie
qu'il etait, une science,a en poser les
fondements inebranlables,a tracer le chemina suivre en la
developpant plus avant et en l'elaborant dans
tous ses details. Elle a misa nu la nature de l'economie
capitaliste moderne en expliquant comment le
salariat, l'achat de la force de travail, dissimule
l'asservissement de millions de non-possedants par une
poignee de capitalistes, de proprietaires de terres, de
fabriques, de mines, etc. Elle a montre comment
toute l'evolution du capitalisme moderne tenda evincer la
petite production par la grande et cree les
conditions qui rendent possible et necessaire l'organisation
socialiste de la societe. Elle nous a
apprisa discerner, derriere le voile des coutumes enracinees,
des intrigues politiques, des lois subtiles et
des doctrines astucieuses, la lutte des classes, la lutte qui
oppose les diverses classes possedantesa la
masse des non-possedants, au proletariat, qui esta la tete de
tous les non-possedants. Elle a elucide la
veritable tache d'un parti socialiste revolutionnaire, qui n'est
pas d'inventer des plans de reorganisation
de la societe, ou de precher aux capitalistes eta leurs valets
l'amelioration du sort des ouvriers, ou de
tramer des complots, mais d'organiser la lutte de classe du
proletariat et de diriger cette lutte dont le but
final est la conquete du pouvoir politique par le proletariat et
l'organisation de la societe socialiste".
("Notre Pro gram me"). "La social-democratie doit se
transformer de parti de revolution sociale en
parti democratique de reformes sociales. Cette revendication
politique, Berstein l'a entouree
de toute une batterie de 'nouveaux' arguments et con si de ra
tions assez harmonieusement orchestres.
Il nie la possibilite de donner un fondement scientifique au
socialisme et de prouver, du point de vue de la
conception materialiste de l'histoire, sa necessite et son
inevitabilite; il nie la misere croissante, la
proletarisation et l'aggravation des contradictions capitalistes;
il declare inconsistante la conception
meme du `but final' et repousse categoriquement l'idee de la
dictature du proletariat; il nie
l'opposition de principe entre le liberalisme et le socialisme;
il nie la theorie de la lutte de classes, soi-
disant inapplicablea une societe strictement democratique,
administree selon la volonte de la majorite,
etc." ( "Que faire?" ). Et soulignant sa caracteristique
rampante: "Lorsqu'on parle de la lutte contre
l'opportunisme, il ne faut jamais oublier le trait
caracteristique de tout l'opportunisme moderne dans tous
les domaines: ce qu'il a de vague, d'indecis et d'insaisissable.
De par sa nature, l'opportuniste evite
tou jours de poser les questions d'une maniere claire et
decisive; il recherche toujours la resultante, il a
des louvoiements de couleuvre entre deux points de vue qui
s'excluent, cherchanta 'se mettre d'accord'
avec l'un et avec l'autre, et reduisant ses divergencesa de
legeres modifications,a des doutes,a des voeux
pieux et innocents, etc, etc". ("Un pas en avant, deux pas en
arriere"). De meme combattant la negation
de la lutte de classes et demasquant la collaboration de classe
du revisionnisme: "En matiere politique, le
revisionnisme a tente de reviser en fait le principe
fondamental du marxisme: la theorie de la lutte des
classes. La liberte politique, la democratie, le suffrage
universel privent de tout terrain la lutte de classe,
nous a-t-on affirme, et dementent le vieux principe du
Manifeste du Parti communiste: les ouvriers n'ont
pas de patrie. Des l'instant ou, dans la democratie, c'est la
'volonte de la majorite' qui prevaut, on ne
saurait, parait-il, ni envisager l'Etat comme un organisme de
domination de classe, ni refuser les alliances
avec la bourgeoisie progressive, social-reforma tri ce, contre
les reactionnaires. Il est incontestable
que ces objections des revisionnistes se resumaient en un
systeme de conceptions assez coherent,a
savoir: de conceptions bourgeoises liberales connues de
longue date. Les liberaux ont toujours
pretendu que le parlementarisme bourgeois supprimait les
classes et les divisions en classes, puisque tous
les citoyens sans distinction beneficiaient du droit de vote, du
droit de participationa la chose
publique. Toute l'histoire europeenne de la seconde moitie du
XIXe siecle, toute l'histoire de la revolution
russe du debut du XXe siecle, montrenta l'evidence
l'absurdite de ces conceptions. Avec la liberte du
capitalisme 'democratique', les distinctions economiques, loin
de se relacher, s'intensifient et
s'aggravent. Le parlementarisme n'empeche pas les
republiques bourgeoises les plus
democratiques d'etre des organes d'oppression de classe, il le
fait apparaitre avec plus d'evidence. Aidanta
eclai rer et organiser des masses de la population infiniment
plus grandes que celles qui, autre fois,
participaient activement aux evenements politiques, le
parlementarisme prepare ainsi non la
suppression des crises et des revolutions politiques mais une
aggravation maximum de la guerre civile
pendant ces revolutions. Les evenements du printemps de
1871a Paris et ceux de l'hiver 1905 en Russie
ont montre, de toute evidence, que cette aggravation se
produit inevitablement. La bourgeoisie francaise,
pour ecraser le mou ve ment proletarien, n'a pas hesite une
secondea passer un marche avec l'ennemi
national, avec l'armee etrangere qui venait de ruiner sa patrie.
Quiconque ne comprend pas l'ineluctable
dialectique interne du parlementarisme et du democratisme
bourgeois, la quel le conduita une
solution du conflit encore plus brutale qu'autre fois, faisant
davantage intervenir la violence de masse, ne
saura jamais mener sur le terrain de ce parlementarisme une
propagande et une agitation conformesa nos
principes et susceptibles de preparer en fait les masses
ouvrieresa participer victorieusementa ces
'conflits'. L'experience des alliances, des accords, des blocs
avec le liberalisme social-reformateur en
Oc ci dent, avec le reformisme liberal (les cadets) dans la
revolution russe, a montre de facon
convaincante que ces accords ne font qu'emousser la cons
cien ce des masses, qu'au lieu d'accentuer, ils
attenuent la portee veritable de leur lutte, en liant les
combattants aux elements les moins aptesa
combattre, les plus promptsa la defaillance eta la trahison".
("Marxisme et revisionnisme"). Et
demantelant sa trahison au socialisme et sa defense de la
democratie bourgeoise:
"L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimee n'a jamais
ac ce de au
{pouvoir et ne pouvait y acceder sans passer par une periode
de dictature, c'est-a-dire conquerir le pouvoir
politique et briser par la violence la resistance la plus
acharnee, la plus furieuse, qui ne recule devant
aucun crime et que les exploiteurs ont toujours opposee. La
bourgeoisie, dont la domination est defenduea
present par les socialistes qui s'elevent contre la 'dictature en
general' et qui portent aux nues la
'democratie en general', a conquis le pouvoir dans les pays
evolues, au prix d'une serie d'insurrections, de
guerres civiles, de repression violente des rois, des seigneurs,
des esclavagistes et de leur tentatives de
restauration. Dans leurs livres, brochures, resolutions de
congres, dans leurs discours de propagande, les
socialistes de tous les pays ont explique au peuple des milliers
et des millions de fois le caractere de classe
de ces revolutions bourgeoises, de cette dictature de la
bourgeoisie. C'est pourquoi la defense actuelle
de la democratie bourgeoise sous le couvert de discours sur la
'democratie en general', les cris et les
vociferations qui retentissent aujourd'hui contre la dictature
du proletariat sous pretexte de
s'elever contre la 'dictature en general', tout cela revienta
trahir deliberement le socialisme,a passer aux
cotes de la bourgeoisie,a nier le droit du proletariata sa
revolutiona lui, la revolution proletarienne,a
defendre le reformisme bourgeois precisementa l'heure ou il a
fait faillite dans le monde entier et
quand la guerre a cree une situation revolutionnaire".
("Premier Congres de l'In ter na tio na le
Communiste"). D'autre part, analysant l'aristocratie
ouvriere en tant que bastion social du
revisionnisme; au cours du IIeme Congres de l'Internationale
Communiste: "Une des principales causes
qui freine le mouvement ouvrier revolutionnaire dans les pays
capitalistes evolues, c'est que, etant donne
les possessions coloniales et les superprofits du capital
financier, etc..., le capital est parvenu, dans ces
pays,a former une couche relativement plus large et plus
stable, une petite minorite, une aristocratie
ouvriere. Cette derniere jouit de meilleurs salaires et est tres
imbue d'un etroit esprit de corps et de
prejuges petits-bourgeois et imperialistes. C'est la le vrai
'appui' social de la IIeme
Internationale, des reformistes et des 'centristes' et,a l'heure
ac tuel le, c'est pour ainsi dire le
principal appui social de la bourgeoisie". "Ici, nous devons
nous demander ce qui explique la
persistance de ces tendances en Europe et pourquoi cet
opportunisme est plus fort en Europe occidentale
que chez nous. Mais parce que les pays avances ont bati et
batissent leur culture gracea la possibilite
qu'ils ont de vivre aux depens d'un milliard d'opprimes.
Parce que les capitalistes de ces pays ont des
profits bien superieursa ceux qu'ils pourraient tirer de la
spoliation des ouvriers de leur pays. On
estimait avant la guerre que les trois pays les plus riches, la
Grande Bretagne, la France et l'Allemagne,
tiraient de la seule exportation de leurs capitauxa l'etranger
un revenu annuel de 8a 10 milliards de
francs sans compter les autres revenus. On comprend qu'il
soit possible de prelever sur cette jolie somme
au moins un demi-milliarda distribuer en aumone aux
dirigeants ouvriers,a l'aristocratie ouvriere,
comme dessous-de-table de toute espece. En effet, tout est
dans la corruption. On s'y prend de mille
facons: en elevant le niveau de culture des grands centres, en
creant des etablissements educatifs, des
milliers de sinecuresa l'intention des dirigeants des
cooperatives, des trade-unions, des leaders
parlementaires. Cela se fait dans tous les pays de civilisation
capitaliste. Et ces milliards de super-
benefice constituent la base economique de l'opportunisme
dans le mouvement ouvrier". Et sur le
revisionnisme, produit de la conception bourgeoise et de son
influence sur le proletariat: "Qu'est-ce qui
le rend inevitable (le revisionnisme) dans la societe
capitaliste? Pourquoi est-il plus profond que les
particularites nationales et les degres de developpement du
capitalisme? Mais parce que, dans
chaque pays capitaliste,a cote du proletariat se trouvent
toujours les larges couches de la petite-
bourgeoisie, des petits patrons. La petite production a
engendre et continue d'engendrer constamment
le capitalisme. Celui-ci cree ineluctablement de nouvelles
'couches moyennes' (appendice de la fabrique,
travaila domicile, petits ateliers dissemines dans tout le pays,
en raison des necessites de la grosse
industrie, par exemple celle du cycle et de l'automobile, etc.).
Ces nouveaux petits producteurs sont
ineluctablement rejetesa leur tour dans les rangs du
proletariat. Des lors il est par fai te ment naturel
que des conceptions petites-bourgeoises ne cessent de surgir
dans les rangs des grands partis ouvriers".
("Marxisme et revisionnisme"). Et: "Ainsi, la
revendication d'un coup de barre decisif -de la social-
democratie revolutionnaire vers le social-reformisme
bourgeois- etait accompagnee d'un revirement
non moins decisif vers la critique bourgeoise de toutes les
idees fondamentales du marxisme. Et comme
cette critique etait depuis longtemps menee contre le
marxisme du haut de la tribune politique et de la
chaire universitaire, en une quantite de brochures et dans une
serie de savants traites, comme,
depuis des dizaines d'annees, elle etait in cul quee
systematiquementa la jeune generation des classes
instruites, il n'est pas etonnant que la 'nouvelle' tendance
'critique' dans la social-democratie ait surgi du
premier coup sous sa forme definitive, telle Minerve du
cerveau de Jupiter. Dans son contenu,
cette tendance n'a pas eua se developper eta se former; elle a
ete transposee directement de la litterature
bourgeoise dans la litterature socialiste". ("Que faire?").
Lenine qualifia les revisionnistes de
"meilleurs defenseurs de la bourgeoisie que la bourgeoisie
elle-meme", lors du IIeme Congres ou, y
faisant allusion, il dit: "Je ne m'arreterai pas sur la facon
concrete dont nous devons le faire. Il en est
question dans mes theses, qui ont ete publiees. Ma tache
consistea indiquer les causes economiques
profondes de ce phenomene. Cette maladie est devenue
chronique; sa guerison se fait plus attendre que les
optimistes ne pouvaient l'esperer. L'opportunisme, voila
notre en ne mi principal. L'opportunisme des
couches superieures du mouvement ouvrier, c'est un
socialisme non proletarien, mais bourgeois. La
preuve est faite que les militants du mouvement ouvrier qui
appartiennenta la tendance opportuniste sont
de meilleurs de fen seurs de la bourgeoisie que les bourgeois
eux-memes. S'ils n'avaient pas en main la
direction des ouvriers, la bourgeoisie ne pourrait pas se
maintenir. Ce n'est pas seulement l'histoire du
regime Kerenski en Russie qui le prouve; la Republique
democratique d'Al le ma gne, aveca sa tete
un gouvernement social-democrate, le prouve aussi de meme
que le comportement d'Albert Thomasa
l'egard de son gouvernement bourgeois. La preuve est faite
enfin par l'experience analogue de la Grande-
Bretagne et des Etats-Unis. L'opportunisme est notre ennemi
principal et nous devons en venira bout.
Nous devons quitter ce congres avec la ferme resolution de
mener cette lutte jusqu'au bout dans tous les
partis. C'est la notre tache essentielle". Et sur "l'unique ligne
marxiste": "Engels distingue entre le 'parti
ouvrier bourgeois' des vieilles trade-unions, la minorite
privilegiee, et la 'masse inferieure', la
majorite veritable; il en appellea cette majorite qui n'est pas
contaminee par la 'respectabilite bourgeoise'.
La est le fond de la tactique marxiste! Nous ne pouvons -et
personne ne
peut- prevoir quelle est au juste la partie du proletariat qui
suit et suivra les social-chauvins et les
op por tu nis tes. Seule la lutte le montrera, seule la revolution
socialiste en decidera
finalement. Mais ce que nous savons pertinemment, c'est que
les 'defenseurs de la patrie' dans la guerre
imperialiste ne representent qu'une minorite. Et notre devoir,
par consequent, si nous voulons rester
socialistes, est d'aller plus bas et plus profond, vers les masses
veritables: la est toute la signification de la
lutte contre l'opportunisme et tout le contenu de cette lutte. En
montrant que les opportunistes et les
social-chauvins tra his sent en fait les interets de la masse,
defendant les privileges momentanes d'une
minorite d'ouvriers, propagent les idees et l'influence
bourgeoises et sont en fait les allies et les agents de
la bourgeoisie, nous apprenons aux massesa discerner leurs
veritables interets politiques eta lutter pour le
socialisme et la revolutiona travers les longues et dou lou reu
ses peripeties des guerres imperialistes
et des armisticesimperialistes. Expliquer aux masses que la
scission avec l'opportunisme est
inevitable et necessaire, les eduquer pour la revolution par
une lutte im pla ca ble contre ce
dernier, mettrea profit l'ex pe rien ce de la guerre pour
devoiler toutes les ignominies de la politique
ouvriere nationale liberale au lieu de les camoufler: telle est la
seule ligne marxiste dans le mouvement
ouvrier mondial". ("L'imperialisme et la scission du
socialisme"). De la meme facon il appelaa defendre
le marxisme eta le developper malgre les cris des
revisionnistes: "Et maintenant, nous demandons:
qu'ont donc apporte de nouveau a cette theorie ces to ni
truants 'renovateurs'qui font tant de tapagea
l'heure actuelle et qui se groupent autour du socialiste
allemand Bernstein? Absolument rien: ils n'ont pas
fait avancer d'un pas la science que Marx et Engels nous ont
recommande de developper; ils n'ont
enseigne au proletariat aucun nouveau pro ce de de lutte; ils
n'ont fait que reculer en empruntant des
bribes de theories arrierees et en prechant au proletariat non
pas la theorie de la lutte, mais celle des
concessions -des con ces sions aux pires ennemis du
proletariat, aux gouvernements et aux partis
bourgeois, qui cherchent inlassablement de nouveaux moyens
de traquer les socialistes. Plekhanov, l'un
des fondateurs et des chefs de la social-democratie russe, a eu
touta fait raison de critiquer
impitoyablement la recente 'critique' de Bernstein, dont les
conceptions viennent egalement d'etre
repudiees par les representants des ouvriers allemands (au
congres de Hanovre). Nous savons que ces
mots nous vaudront une avalanche d'ac cu sa tions: on criera
que nous voulons faire du parti socialiste
un ordre d' 'orthodoxes', persecutant les 'heretiques' qui
s'ecartent du 'dogme', qui ont une opinion
independante, etc. Nous les connaissons, toutes ces phrases
cinglantesa la mode. Mais elles ne
contiennent pas un grain de sens ni de verite. Il ne saurait
exister de parti socialiste fort sans une
theorie revolutionnaire qui unisse tous les socialistes, d'ou ils
tirent toutes leurs convictions et qu'ils
appliquenta leurs methodes de lutte eta leurs moyens d'action.
De fen dre une telle theorie que l'on
considere comme pro fon de ment vraie, contre les attaques
injustifiees et les tentatives de l'alterer ne
signifie nullement qu'on soit
ennemi de toute critique. Nous ne tenons nullement la
doctrine de Marx pour quelque chose d'acheve et
d'intangible; au contraire, nous sommes persuades qu'elle a
seulement pose les pierres angulaires de la
science que les socialistes doivent faire progresser dans toutes
les directions s'ils ne veulent pas retarder
sur la vie. Nous pensons que les socialistes russes doivent
absolument developper par eux-memes la
theorie de Marx, car celle-ci n'indique que les principes
directeurs generaux, qui s'appliquent dans
chaque cas particulier,a l'Angleterre autre ment qu'a la
France,a la France autrement qu'a l'Allemagne,
a l'Al le ma gne autrement qu'a la Russie". ("Notre
Programme"). Et analysant l'effondrement du
vieux revisionnisme, dans son oeuvre tres importante "La
faillite de la IIe Internationale" de 1915, Lenine
nous enseigna: "Pour les ouvriers conscients, le socialisme
est une conviction serieuse, et non un masque
commode servanta camoufler des opinions conciliatrices
petites-bourgeoises et des tendances
d'opposition nationaliste. La faillite de l'Internationale, pour
eux, c'est le reniement revoltant par la
plupart des partis social-democrates officiels de leurs
convictions, des declarations les plus solennelles
faites dans les discours aux congres internationaux de
Stuttgart et de Bale, dans les resolutions de ces
congres, etc... Il est reconnu de longue date que les guerres,
malgre toutes les horreurs et les calamites
qu'elles entrainent, sont utiles dans une mesure plus ou moins
grande en ce sens qu'elles devoilent,
denoncent et detruisent implacablement, dans les institutions
humaines, bien des elements pourris,
perimes et necroses". "L'opportunisme consistea sacrifier les
interets fondamentaux de la masse des
hommes aux interets temporaires d'une infime mi no ri te
d'en tre eux, ou, en d'autres termes,
l'alliance d'une partie des ouvriers avec la bourgeoisie contre
la masse du proletariat. La guerre rend cette
alliance particulierement manifeste et forcee. L'opportunisme
a ete engendre pendant des di zaines
d'annees par les particularites de l'epo que de developpement
du capitalisme ou l'existence relativement
pacifique et aisee d'une couche d'ouvriers privilegies les
'embourgeoisait', leur donnait des bribes des
benefices du capital national, leur epargnait la detresse, les
souf frances, et les detournait des
tendances revolutionnaires de la masse voueea la ruine eta la
misere". "Le social-
chauvinisme, c'est l'opportunismea tel point muri, devenua
tel point vigoureux et impudent pendant la
longue epoque du capitalisme relativement 'pacifique',a tel
point
cristallise sous le rapport ideologique et politique,a tel point
lie d'amitie avec la bourgeoisie et les
gouvernements, qu'on ne saurait tolerer l'existence d'un
pareil courant au sein des partis ouvriers
social-democrates". "L'opportunisme, pour parlera l'echelle
europeenne, etait pour ainsi direa
l'etat juvenile avant la guerre. La guerre une fois declenchee,
il est devenu completement adulte et on ne
peut plus lui rendre son 'innocence' et sa jeunesse. On a vu
murir toute une couche sociale de
parlementaires, de journalistes, de fonctionnaires du
mouvement ouvrier, d'employes
privi legies et de certains contingents du proletariat, couche
qui s'est integreea sa bourgeoisie
nationale et que celle-ci a parfaitement su apprecier et
'adapter'a ses vues. Impossible de faire
tournera rebours ni d'arreter la roue de l'histoire: on peut et
l'on doit avancer sans crainte, en passant du
stade preparatoire, legal, des organisations de la classe
ouvriere prisonnieres de
l'opportunisme,a des organisations revolutionnaires du
proletariat qui sachent ne pas se
bornera la legalite, qui soient capables de se premunir contre
la trahison opportuniste et qui entament 'la
lutte pour le pouvoir', la lutte pour le renversement de la
bourgeoisie". Et dans "L'opportunisme et la
faillite de la IIeme Internationale" de 1916: "Le caractere
relativement 'pacifique' de la periode 1871-
1914 a nourri l'opportunisme, etat d'esprit d'abord, tendance
ensuite, et enfin groupe ou couche
comprenant la bureaucratie ouvriere et les compagnons de
route petits-bourgeois. Ces elements ne
pouvaient se soumettre le mouvement ouvrier qu'en
reconnaissant en paroles les objectifs revolutionnaires
et la tactique revolutionnaire. Ils ne pouvaient ga gner la
confiance des masses qu'en jurant que tout le
travail 'pacifique' n'etait qu'une preparation a la revolution
proletarienne. Cette
contradiction etait un abces qui devait percera jour, et qui a
perce. Le tout est de savoir s'il faut
essayer, comme le font Kautsky et Cie, de refoulera nouveau
ce pus dans l'or ga nis me au nom de l'
'unite' (avec le pus), ou bien, s'il faut, pour aidera la guerison
complete de l'organisme du mouvement
ouvrier, le debarrasser de ce pus aussi vite et aussi
soigneusement que possible, malgre la douleur aigue,
mais passagere, que cause cette ope ra tion". Le President
Mao Tse-toung developpa une grandiose
lutte contre le revisionnisme contemporain de Khrouchtchev
et ses laquais au niveau mon dial, visant la
sinistre restauration du capitalisme en Union sovietique, le
demasquant pleinement et completement
comme le montre la "Polemique autour de la ligne generale
du Mouvement Communiste International",
do cu ment redige sous sa propre direction. Cependant sa lutte
la plus trans cen dan te contre le
revisionnisme il la livra en Chine memea travers la Grande
Revolution Culturelle Proletarienne. Dans
son "Discoursa la deuxieme session pleniere du VIIIe Comite
Central", en 1956, il dit: "Je voudrais dire
quelques motsa propos du XXe Congres du Parti communiste
de l'Union so vie ti que. A mon avis, il
y a deux'epees': l'une est Lenine et l'autre, Staline. L'epee
qu'est Staline, les Russes l'ont maintenant
rejetee. Gomulka et certains Hongrois l'ont ra mas see pour
frapper l'Union sovietique, pour combattre
ce qu'on appelle stalinisme. Dans beaucoup de pays
d'Europe, les partis communistes critiquent aussi
l'Union so vie ti que; leur leader, c'est Togliatti. Les
imperialistes se servent aussi de cette epee pour
tuer les gens; Dulles par exemple l'a brandie un moment.
Cette arme n'a pas ete pretee, elle a ete jetee.
Nous autres Chinois, nous ne l'avons pas rejetee.
Premierement, nous defendons Staline et deuxiemement,
nous critiquons aussi ses erreurs; et pour cela, nous avons
ecrit l'article 'A propos de l'experience
historique de la dictature du proletariat'. Ainsi, au lieu de le
diffamer et de l'anean tir comme font
certains, nous agissons en partant de la realite. Quanda
l'epee qu'est Lenine, n'a-t-elle pas ete aussi
rejetee quelque peu par des dirigeants sovietiques? A mon
avis, elle l'a ete dans une assez large mesure.
La Revolution d'Octobre est-elle toujours valable? Peut-elle
encore servir d'exemple aux differents pays?
Le rapport de Khrouchtchev au XXe Congres du Parti
Communiste de l'Union sovietique dit qu'il est
possible de parvenir au pouvoir par la voie parlementaire;
cela signifie que les autres pays n'auraient plus
besoin de suivre l'exemple de la Revolution d'Octobre. Une
fois cette porte grande ouverte, le leninisme
est pratiquement rejete. La doctrine leniniste a developpe le
marxisme. Dans quels do mai nes l'a-t-
elle developpe? 1) Dans celui de la conception du monde,
c'est-a-dire du materialisme et de la dialectique;
2) dans celui de la theorie et de la tactique revolutionnaires,
surtout en ce qui concerne la lutte de classes,
la dictature du proletariat et le parti proletarien. Par ailleurs,
la doctrine de Lenine porte sur l'edification
socialiste. A partir de la Revolution d'Octobre en 1917,
Lenine a entrepris l'edification tout en
poursuivant la revolution; ainsi, il a accumule dans ce
domaine sept annees d'experience pratique,
experience que Marx n'avait pas. Ce que nous apprenons, ce
sont precisement ces principes fondamentaux
du marxisme-leninisme". Et insistant sur ce meme theme et
sur les instables dans les tourmentes,
l'abandon du marxisme et l'attaque contre les choses
avancees, dans "Discours prononcesa la conference
des secretaires", de l'annee 57: "Au cours de l'annee
ecoulee, plusieurs grands orages ont eclate sur la
scene du monde. Le XXe Congres du Parti Communiste de
l'Union sovietique a lance une violente attaque
contre Staline; puis, les imperialistes ont mene deux vastes
campagnes anticommunistes, et deux debats
ora geux ont eu lieu au sein du mouvement com mu nis te
international. Certains partis d'Europe et
d'Ame ri que ont ete beaucoup affectes par ces evenements et
ont subi des pertes assez considerables;
les partis des pays d'Orient ont ete moins touches et leurs
pertes ne sont pas aussi graves. Depuis le XXe
Congres du Parti communiste de l'Union sovietique, certains
qui avaient soutenu tres activement Staline
sont maintenant non moins actifs dans leurs attaques contre
lui. A mon avis, ils laissent de cote le
marxisme-leninisme, ils n'ont pas fait l'analyse du probleme
et ignorent la morale revolutionnaire. Le
marxisme-leninisme implique aussi la morale revolutionnaire
du proletariat. Naguere, vous deployiez tant
de zele pour soutenir Staline qu'il faudrait tout de meme,a
present, avancer quelques raisons pour justifier
votre revirement! Mais, sans donner la moindre explication,
vous prenez touta coup un virage de 180
degres, comme si vous n'aviez jamais soutenu Staline, et
pourtant, vous etiez bien ses partisans fervents.
La question de Staline concerne l'ensemble du mouvement
communiste international et les partis de
tous les pays. Pour ce qui est du XXe Congres du Parti
communiste de l'Union sovietique, l'ecrasante
majorite des cadres de notre Parti en sont mecontents. Ils
estiment qu'on est alle trop loin dans la critique
de Staline. C'est la un sentiment naturel, une reaction
normale. Neanmoins, une minorite s'est misea
vaciller. Chaque fois qu'un typhon s'annonce, avant l'arrivee
de la pluie, les fourmis sortent de leurs nids,
elles ont le 'nez' fin et connaissent la meteorologie. Lorsque la
tempete s'est dechainee au XXe Congres du
Parti Com mu nis te de l'Union sovietique, il y a eu aussi, en
Chine, des fourmis qui ont quitte leurs
nids. Ce sont des elements instables au sein du Parti, ils
chancellenta la moindre occasion. Apprenant
qu'on avait assomme Staline d'un coup de massue, ils se
sentaient tresa l'aise et se sont ranges de l'autre
cote. Ils ont crie des vivats et dit que Khrouchtchev avait
raison sur toute la ligne et qu'ils avaient toujours
ete de cet avis. Puis, lorsqu'ils ont vu s'abattre les coups de
baton des imperialistes et aussi ceux provenant
du mou ve ment communiste international, et que
Khrouchtchev lui-meme a ete oblige de changer
quelque peu de ton, ils sont revenusa nous. Par la force des
choses, ils sont repasses de notre cote, et ils ne
pouvaient agir autrement. C'est comme une touffe d'herbe sur
un mur, qui oscille au passage du vent. Mais
leur desir sincere n'etait pas de revenira nous, c'etait d'aller
vers l'autre bord. Ces gens, au sein comme en
dehors du Parti, ont bien fait de glorifier les evenements de
Pologne et de Hongrie! Ils n'avaienta la
bouche que Poznan et la Hongrie, de sorte qu'ils se sont
reveles eux-memes. Les fourmis etaient hors de
leurs galeries, toutes les canailles, toutes les crapules ont fait
leur apparition. Ces individus tournaient au
rythme de la baguette de Gomulka; lorsque celui-ci parlait de
la grande democratie, ils reprenaient
le meme refrain. Maintenant que la situation a change, ils ne
soufflent plus mot. S'ils gardent le silence,
c'esta contre-coeur; ce qu'ils voudraient, c'est toujours se faire
entendre" "La delegation que nous avons
envoyee
recemment en Union so vie ti que leur a dit leurs quatre
verites sur certaines questions. J'ai dit par
telephone au camarade Chou En-lai que ces gens-la se sont
laisses griser par le succes et que la meilleure
methode pour traiter avec eux, c'est de leur passer un bon
savon. Qu'entendons chez eux par 'succes'?
Rien d'autre que leurs 50 millions de tonnes d'acier, 400
millions de tonnes de charbon et 80 millions de
tonnes de petrole. Est-ce que cela compte pour beaucoup?
Mais non. Et les voila pris de vertige pour si
peu, et ca, c'est des communistes, des marxistes! J'estime
que, meme multiplie par dix, par cent, cela ne
comptera toujours pas. Vous n'avez fait qu'extraire du sous-
sol de quoi produire de l'acier et fabriquer des
automobiles et des avions, qu'y a-t-il la de formidable? Mais
vous en avez fait un lourd fardeau qui pese
sur vous, et vous passez outrea tous les principes
revolutionnaires; n'est-ce pas la vous laisser
griser par le succes?". "Depuis la Seconde Guerre Mondiale,
le Parti Communiste de l'Union sovietique
et les Partis de certains pays d'Europe Orientale ne parlent
guere des principes fondamentaux du
marxisme. Ils n'insistent plus sur la lutte de classes, la
dictature du proletariat, la direction exercee par le
Parti, le centralisme democratique et l'union du Parti avec les
masses; tout cela ne les interesse plus. Les
evenements de Hongrie en ont ete la consequence. Nous
devons maintenir fermement la theorie
fondamentale du marxisme". "Nul ne sait combien d'injures
ont ete deversees sur le Parti
Com mu nis te. Le Kuomintang nous taxait de 'bandits
communistes', et les gens qui entraient
en rapports avec nous etaient con si de res comme etant 'de
meche avec les bandits'. Mais finalement,
les 'bandits' se sont averes meilleurs que les 'non-bandits', les
gens du Kuomintang. Depuis l'antiquite, ce
qui est avance n'a jamais fait l'objet, au debut, d'un accueil
favorable; on l'a toujours recu par un flot
d'injures. Des leur naissance, le marxisme et le Parti
Communiste ont ete couverts d'in vec ti ves.
Dans dix mille ans, les choses d'avant-garde feront toujours
l'objet d'injuresa leurs debuts". Dans sa
grande oeuvre "De la juste solution des contradictions au sein
du peuple", de fevrier 57, le President Mao
nous a dit: "C'est dans la lutte seulement que le marxisme
peut se de ve lop per: il en a ete ainsi dans
le passe, il en est ainsi dans le present, et il en sera
necessairement ainsia l'avenir. Ce qui est juste se
developpe toujours dans un processus de lutte contre ce qui
est errone. Le vrai, le bon et le beau n'existent
jamais qu'au regard du faux, du mauvais et du laid, et se
developpent dans la lutte contre eux. Au moment
meme ou l'humanite rejette quelque chose de faux et accepte
une verite, une nouvelle verite entrea son
tour en lutte contre de nouvelles opinions erronees. Cette lutte
ne cessera jamais. C'est la loi du
developpement de la verite, et c'est evidemment aussi la loi
du developpement du marxisme". Et sur le
fait de ne pas avoir peur de la critique mais au contraire de se
developper dans la critique: "Etant donne
que dans notre pays le marxisme est deja reconnu comme
ideologie directrice par la majorite des gens,
peut-on le critiquer? Bien sur que oui. Le marxisme est une
verite scien ti fi que, il ne craint pas la
critique. Si le marxisme craignait la critique, s'il pouvait etre
battu en breche par la critique, il ne serait
bona rien. De fait, les idealistes ne critiquent-ils pas le
marxisme tous les jours et de toutes les facons
possibles? Les gens qui s'en tiennenta des points de vue
bourgeois et petits-bourgeois sans vouloir en
de mor dre ne critiquent-ils pas le marxisme de toutes les
facons possibles? Les marxistes ne doivent
pas craindre la critique, d'ou qu'elle vienne. Au contraire, ils
doivent s'aguerrir, progresser et gagner de
nouvelles positions dans le feu de la critique, dans la tempete
de la lutte. Lutter contre les idees erronees,
c'est en quelque sorte se faire vacciner; gracea l'action du
vaccin, l'immunite de l'organisme se trouve
renforcee. Les plantes elevees en serre ne sauraient etre
robustes". Ainsi qu'en ce qui concerne le
dogmatisme et le revisionnisme: "Tout en refutant le
dogmatisme, nous devons veillera refuter le
revisionnisme. Le revisionnisme ou opportunisme de droite
est un courant ideologique bourgeois; il est
encore plus dangereux que le dogmatisme. Les revisionnistes
ou opportunistes de droite ap prou vent le
marxisme du bout des levres et attaquent eux aussi le
'dogmatisme'. Mais leurs attaques visent en fait la
substance meme du marxisme. Ils combattent ou denaturent
le materialisme et la dialectique, ils
combattent ou tentent d'affaiblir la dictature de mo cra ti que
populaire et le role dirigeant du Parti
Com mu nis te, ainsi que la transformation et l'edification
socialistes. Lors meme que la revolution
socialiste a remporte pratiquement la victoire dans notre pays,
il y a encore un certain nombre de
gens qui revent de restaurer le regime capitaliste; ils menent
la lutte contre la classe ouvriere sur tous les
fronts, y compris celui de l'ideologie. Dans cette lutte, les
revisionnistes sont leurs meilleurs adjoints". Et
soulignant le caractere plus pernicieux du revisionnisme:
"Depuis longtemps, beaucoup de critiques ont
ete portees contre le dogmatisme. C'est ce qu'il fallait faire.
Mais on a souvent neglige de critiquer le
revisionnisme. Le dogmatisme et le revisionnisme vont tous
deuxa l'encontre du marxisme. Le marxisme
doit necessairement avan cer, se developper au fur eta mesure
que la pratique se developpe, et il ne
saurait rester sur place. S'il de meu rait stagnant et
stereotype, il n'aurait plus de vie. Toutefois, on ne
doit pas en enfreindre les principes fondamentaux; ce serait
tomber dans l'erreur. Considerer le marxisme
d'un point de vue metaphysique et comme quelque chose de
fige, c'est du dogmatisme. Nier les
principes fondamentaux du marxisme et nier sa verite
universelle, c'est du revisionnisme. Le
revisionnisme est une forme de l'ideologie bourgeoise. Les
revisionnistes effacent la dif ference
entre le socialisme et le capitalisme, entre la dictature du
proletariat et celle de la bourgeoisie. Ce qu'ils
preconisent est en fait non pas la ligne socialiste, mais la
ligne capitaliste. Dans les circonstances
presentes, le revisionnisme est encore plus nuisible que le
dogmatisme. Une tache importante nous
incombe sur le front ideologique, celle de developper la
critique contre le revisionnisme". ("Interventiona
la Conference Nationale du Parti Communiste de Chine sur le
travail de propagande"). Dans les
"Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de
l'Union sovietique" aux quel les nous nous
sommes deja referes, on prend fermement position sur
l'apparition des relations socialistes de production
et la necessite de combattre le revisionnisme: "Le proletariat
doit 'unir autour de lui tous les
travailleurs afin d'eliminer le capitalisme' (p. 327). Cette
formulation est correcte. Mais, ici, il faut parler
egalement de la prise du pouvoir politique. 'Le proletariat ne
trouvera jamais une economie socialiste toute
faite' et 'les elements de l'economie socialiste ne peuvent pas
se developper dans une societe bourgeoise
fondee sur le systeme de la propriete privee' (p. 328). En
realite, non seulement ces elements 'ne peuvent
pas se developper' mais ils ne peuvent meme pas exister.
Dans une societe capitaliste, les secteurs
socialistes de l'economie cooperative et de l'economie d'Etat
ne sont meme pas en mesure de
naitre. Il est evident qu'on ne peut pas parler de leur
developpement. C'est la la difference
principale entre nous et les revisionnistes. Ces derniers disent
que dans une societe capitaliste, certaines
entreprises, tel les que les services publics urbains, ont un
caractere socialiste. Ils affirment que le
passage au socialisme peut s'effectuer pacifiquement par le
prolongement du capitalisme. Il s'agit
la d'une deformation grave du marxisme".Et: "Sur les plans
ideologique, politique et organisationnel, la
scission entre les bolcheviks et les mencheviks en Russie a
ouvert la voiea la victoire de la Revolution
d'Octobre. S'il n'y avait pas eu de lutte entre les bolcheviks et
les mencheviks, s'il n'y avait pas eu de
lutte contre le revisionnisme de la IIe Internationale, il aurait
ete im possiblea la Revolution
d'Octobre de triompher. C'est en luttant contre tous les
revisionnismes et tous les opportunismes que le
leninisme a pris naissance et s'est developpe. Sans le
leninisme, il n'y aurait pas eu de victoire de la
revolution russe". Le President Mao Tse-toung dans les
annees 60 tira ces conclusions essentielles et
transcendantes: "Dans la lutte entre le marxisme-leninisme et
le revisionnisme, on ne sait pas encore qui
vaincra qui, car il est fort probable que le revisionnisme
triomphe et que nous fassions faillite. Nous nous
sommes appuyes sur cette possibilite pour avertir le peuple et
cette attitude fut precieuse pour rester en
alerte contre le revisionnisme, le prevenir et nous y opposer".
Et sur ses sources: "L'influence bourgeoise
est la cause interieure du revisionnisme, la capitulation
devant la pression de l'imperialisme en est
la cause exterieure". Ainsi que la clef: "la question de savoir
qui, des marxistes ou des revisionnistes,
detiendra la direction du Parti et de l'Etat". La necessite de
mettre en relief son centre: "le probleme de se
prevenir de l'apparition du revisionnisme", ce qui exige d'
"etre d'authentiques marxistes-leninistes et
non, comme Khrouchtchev, des revisionnistes se parant du
marxisme-leninisme"; et plus encore il nous
enjoint: "il faut se mettre en garde contre l'apparition du
revisionnisme, notamment dans le Comite
central du Parti". Et visant la racine meme du probleme, les
deux grandes orientations strategiques:
"Il faut combattre l'egoisme et critiquer le revisionnisme" et
"combattre le concept du prive et repudier le
revisionnisme". De la meme facon, les conclusions suivantes
meritent d'etre soulignees tout
specialement pour leur immense repercussion au sein de la
lutte de classes internationale: "Le
revisionnisme au Pou voir, c'est la bourgeoisie au Pouvoir".
"En Union sovietique,a l'heure actuelle,
c'est la dictature de la bourgeoisie, celle de la grande
bourgeoisie, une dictature de type fasciste allemand,
une dictature du type hitlerie". "L'Union sovietique, la
Yougoslavie, et les autres pays ou le Pouvoir est
entre les mains des cliques revisionnistes modernes ont
change ou changent de nature, restaurant le
capitalisme et passant de la dictature du proletariata la
dictature de la bourgeoisie". Et: "Si les
revisionnistes venaienta usurper la direction en Chine, les
marxistes-leninistes de tous les pays devraient
aussi les de non cer et les combattre avec fermete, aider la
classe ouvriere et les masses populaires
chinoisesa s'opposera ces revisionnistes". De plus,
comparant les communistes et les revisionnistes:
"La clique dirigeante revisionniste de l'Union sovietique, la
clique titiste de Yougoslavie et toutes les
autres cliques de renegats et de "jaunes" de tout acabit ne sont
que taupinieresa cote de vous qui etes une
montagne dont le front se perd dans les nuages. Elles sont des
valets et des hommes de paille prosternes
devant lesimperialistes et vous etes des revolutionnaires
proletariens intrepides osant
combattre l'imperialisme et ses laquais, ainsi que tous les
ennemis dans le monde, si feroces soient-
ils". Et insistant sur le fait que le peuple veut la revolution,
soutient le marxisme et refuse le
revisionnisme: "Les peuples de tous les pays, les masses qui
representent plus de 90% de la population,
en viendront tot ou tarda faire la revolution eta soutenir le
marxisme-leninisme. Ils ne sauraient soutenir
le revisionnisme. Certains, qui le soutiennent
momentanement fi ni ront par le re je ter. Ils prendront
graduellement conscience, s'op po se ronta l'imperialisme eta
la reaction de tous les pays ainsi qu'au
revisionnisme". Le President Mao etablit la perspective
inexorable: "En un mot, que ce soit en
Chine ou dans les autres pays du monde, plus de 90% de la
population en viendronta soutenir le
marxisme-leninisme. Dans le monde, il y a maintenant
encore un grand nombre de gens qui, trompes par
la social-democratie, le revisionnisme, l'imperialisme et toute
la reaction, n'ont toujours pas pris
conscience. Mais, en fin de compte, ils prendront
III. (SUITE DE I, II)
graduellement conscience et soutiendront le
marxisme-leninisme. Cette verite qu'est le marxisme-
leninisme est irresistible. Les mas ses
populaires, en viendront tot ou tarda faire la revolution. La
revolution mondiale finira par triompher". Il
en sera ainsi! Le marxisme-leninisme-maoisme vaincra
ineluctablement! Nous avons considere
largement et minutieusement quatre questions fondamentales
du marxisme-leninisme-maoisme: 1)
la violence revolutionnaire, 2) la lutte de classes, 3) le
socialisme et la dictature du proletariat, et 4) la
lutte contre le revisionnisme; quatre questions fondamentales
pour realiser notre tache, conquerir le
Pouvoir dans tout le pays et, adherant fermementa
l'internationalisme proletarien, servir la revolution
mondiale; questions fondamentales qui, facea la nouvelle
offensive contre-revolutionnaire
revisionniste, chapeautee par Gorbatchev et Teng, et l'attaque
imperialiste convergente, acquierent
une importance et une portee chaque jour plus grande. Quatre
questions fondamentales qui, hormis le fait
d'etre des problemes brulants actuel lement, sont la colonne
vertebrale du marxisme-leninisme-
maoisme; surtout s'il s'agit du socialisme et de la dictature du
proletariat qui posent non seulement la
question tres importante de la cons truc tion de la premiere
phase du communisme mais aussi du
caractere de classe de l'Etat dans toute la periode de
transition, la dictature du proletariat qui est l'essence
du socialisme et l'axe historique qui mene au communisme.
Donc, arborer ces quatre questions
fondamentales aujourd'hui est ineluctablement inseparable
d'arborer, de defendre et
d'appliquer le marxisme-leninisme-maoisme, principalement
le maoisme, l'invincible et toute puissante
ideologie du proletariat; assimilant chaque fois plus le grand
appel du President Mao Tse-toung:
"Marxistes-leninistes de tous les pays, unissez-vous; peuples
revolutionnaires du monde entier,
unissez-vous; renversez l'imperialisme, le revisionnisme
contemporain et tous les reactionnaires de
quelque pays que ce soit! Un monde nouveau libre de tout
imperialisme, du capitalisme et de tout systeme
d'exploitation s'edi fie ra sans aucun
doute!"
Et, en nous reaffirmant donc une fois de plus dans la
victoire ineluctable du marxisme-leninisme-
maoisme et du communisme sur la face de la Terre, nous
realisons avec la plus grande fermete et la plus
grande decision les accords pris lors de la recente derniere
session du Comite Central; principalement ce
qu'il a sanctionne dans la troisieme partie, "Developpons la
guerre populaire et construisons la conquete
du Pouvoir!": "1. Faire un grand bond dans l'incorporation
des massesa la guerre populaire. La vieille
societe peruvienne et son evolution n'offrent et n'offriront au
peuple que davantage de famine,
d'exploitation, d'oppression et de genocide, tout en refusant
un avenir aux jeunes. Le probleme de la
terre; la nouvelle accumulation; et la domination imperialiste
amplifiee. Le soi-disant enrayement de
l'inflation et de la crise frappera le peuple plus brutalement
que jamais. Le peuple n'a qu'une seule voie:
developper la guerre populaire et conquerir le Pouvoir dans
tout le pays. Combattre et resister avec la
guerre populaire! 2. Developper la guerre de mouvement:
perspective necessaire. La guerre de
mouvement et la guerre de guerillas. La theorie et la ligne
militaire du Parti. La guerre de mouvement, un
pas necessaire de la guerre populaire. Etudier la guerre de
mouvement dans le maoisme et l'ap pli quer
chaque fois plusa nos conditions concretes. 3. Conquerir la
conquete du Pouvoir! Construire! et
Conquerir le Pouvoir dans tout le pays! et, Developper la
guerre populaire!, trois questions indeniablement
unies. Developper la construction de l'Etat Nouveau, question
fondamentale et centrale de la
construction; former un gouvernement et developper
l'organisation de l'Etat. Construction du Parti et
de l'APG. "Trois bases et trois guides": "Fortifier la
consolidation et forger des cadres"; "Ren for cer
l'Armee Po pu lai re de Guerilla et surtout impulser les forces
principales"; "Developper le Pouvoir
Nouveau et construire des Comites Populaires Ouverts".
Campagne d' "Appuyer le Pouvoir Nouveau".
Campagne de Rectification, lutte de deux lignes et com bat tre
le revisionnisme comme danger
principal. 4. Servir la revolution proletarienne mondiale.
Internationalisme proletarien.
Mouvement proletarien international et mouvement de
liberation nationale. Mouvement
Revolutionnaire Internationaliste. Mouvement Communiste
international. "Proletaires et
nations opprimees du monde, unissez-vous!", "Proletaires de
tous les pays, unissez-vous!". 5.
CAMPAGNE. Avoir pour cible les elections generales en
appliquant le boycott; continuer d'ouvrir des
comites populaires ouverts en developpant la guerre populaire
et impulser la guerre de mouvement;
tout pour accomplir les taches politiques etablies par le Parti.
6. Le Parti guide par le marxisme-
leninisme-maoisme, pensee gonzalo garantit la voie de la
revolution! C'est dans ce contexte et cette
perspective que nous considerons le deuxieme tour des
elections generales qui s'effectuera en juin; et tout
en tenant compte de l'experience de la decennie ecoulee et
surtout, des brillants resultats obtenus
recemment avec la politique de boycott, concretises dans la
forge et l'ac crois se ment du torrent anti-
electoral massif lie au developpement de la guerre populaire,
la necessite politique de continuer
d'appliquer le boycott de facon plus ferme et plus decidee
s'impose aujourdhui. Le mot d'ordre est simple
et concret: Ne pas voter! Et la consigne claire et resolue:
Elections, non! Guerre populaire, oui!
VIVE LE Xeme ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE
POPULAIRE!
A BAS L'INTERVENTION
IMPERIALISTE, PRINCIPALEMENT YANKEE!
CONQUERIR LE POUVOIR DANS TOUT LE PAYS!
VIVE LE PARTI COMMUNISTE DU PEROU!
VIVE LE PRESIDENT GONZALO!
GLOIRE AU MARXISME-LENINISME-MAOISME!
COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU
Mai, 1990.
Traduit par le
MOUVEMENT POPULAIRE de France Paris, Avril 1992