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COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU

ELECTIONS, NON!

GUERRE POPULAIRE, OUI!

 


I. ELECTIONS CRUCIALES POUR LA REACTION.

Comme l'a conclu la recente Session du Comite Central,

celebrant le triomphe du Xeme

ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE POPULAIRE, la

reaction peruvienne et son maitre, principalement

l'imperialisme yankee, ont besoin de relancer le capitalisme

bureaucratique, de restructurer a nouveau

l'Etat et d'aneantir la guerre populaire. Tels sont leurs besoins

et leurs reves du fait du constat de la crise

economique du capitalisme bureaucratique, la plus profonde

jusqu'a maintenant, qui plonge toute la

vieille societe peruvienne dans la crise generale la plus grave;

en ce qui concerne son Etat, la caduque

dictature des grands bourgeois et des proprietaires fonciers,

restructuree pour la troisieme fois au cours de

ce siecle, en 78, continue logiquement d'etre un appareil

bureaucratique militaire pourri, plus

oppresseur et sanguinaire dans la mesure ou il se montre plus

impuissant face au developpement de la

lutte populaire; et du fait que la guerre populaire, soutenue

par les masses, principalement la paysannerie

pauvre et sous la direction du Parti, est parvenue au cours de

ces dix annees victorieusesa concretiser la

bouleversante et reelle perspective de conquerir le pouvoir

dans tout le pays pour le proletariat et le

peuple. Besoins, plans et efforts reactionnaires et

imperialistes qui inevitablement renforceront davantage

la lutte des classes, developpant la lutte de masses et elevant

la guerre populairea son expression

superieure. Le tout dans un contexte ou, les superpuissances

(Etats-Unis et Union Sovietique) et les

puissances, toutes imperialistes ou social-imperialistes, dans

la collusion et la lutte, attisent les

contradictions au niveau mondial (nations opprimees-

superpuissances et puissances imperialistes,

superpuissances entre elles et avec les autres puissances

imperialistes et entre ces dernieres, et

bourgeoisie-proletariat; des trois, la premiere est la

principale); c'est ainsi que se developpent la collusion

et la lutte pour des zones de domination et une nouvelle

repartition du monde qui entraine de nouvelles

guerres localisees, regionales et mondiales en perspective, en

depit de tous les papotages de pacifisme

sournois avec lesquels on cherche une fois de plusa endormir

le monde. Dans des circonstances dans

lesquelles se developpe depuis le milieu de la derniere

decennie une nouvelle offensive contre-

revolutionnaire revisionniste dirigee principalement par

Gorbatchev et Teng; une offensive qui s'intensifie

ces derniers temps et converge avec celle declenchee par

l'imperialisme contre le marxis me, vociferanta

nouveau la dite et publicitee "caducite du marxisme"; c'est

ainsi que la collusion et la lutte, et dans ce cas

surtout la collusion, se livrent au sein de cette sinistre attaque

contre le marxisme-leninisme-maoisme.

Dans des conditions in ter na tio na les ou la lutte

revolutionnaire, et plus encore la guerre

populaire, acquiert une importance plus grande dans les

nations opprimees, car elles sont la base de la

revolution proletarienne mondiale, la tendance principale de

l'histoire mondiale. Realite complexe

materialisee par des faits tant ressasses dans le pays, par

exemple l'Europe de l'Est qui se demene entre la

decomposition du revisionnisme et la bagarre imperialiste ou

le Nicaragua dont la revolution

democratique inachevee a fait naufrage dans les urnes avec de

noires perspectives, ou encore le dialogue

du M19 en Colombie aux consequences riches en lecons, pour

ne citer que quelques exemples. Et pour

finir la dite "legitimation" dont l'ob jec tif politique est la

guerre contre-subversive. Sous sa forme bien

connue de "guerre de faible intensite", dans la mesure ou elle

cherche des gouvernements issus d'elections

afin de "leur donner la legitimite" et "l'autorite" reconnue par

le peuple; sans compter que d'apres eux,

elle "serta satisfaire les besoins du peuple". Les elections sont

donc un instrument de la guerre contre-

revolutionnaire. Pour toutes ces raisons les elections

generales de 90 sont des elections cruciales pour la

reaction peruvienne et l'imperialisme, principalement

yankee.II. LA CRISE POLITIQUE S'ACCENTUE,

LES CONTRADICTIONS AUGMENTENT. Dans "Contre

les illusions constitutionnelles et pour

l'Etat de Democratie Nouvelle!", le Parti indique: "SUR LES

ELECTIONS. Marx souligna: 'On

autorise les oppri mesa decider periodiquement, pour un

certain nombre d'annees, quel sera,

parmi les representants de la classe des oppresseurs, celui qui

les representera et les foulera aux pieds au

Parlement' Et c'est encore plus vrai s'il s'agit d'elections pour

approuver les chartes

constitutionnelles. Ainsi, si les elections sont l'ordre normal

de renovation des gouvernements

dans les dictatures bourgeoises des societes capitalistes, y

compris les plus democratiques qu'on

puisse imaginer, elles sont le moyen normal de leur

fonctionnement politique pour preserver et developper

le capitalisme; dans les etats fon ciers-bureaucratiques comme

ceux d'Amerique La ti ne, quand elles

ont accompli leur fonction de changement de gouvernements

et dans les moments ou elles ont respecte au

mieux les normes du systeme democratique bourgeois, les

elections n'ont ete qu'un instrument de

domination des proprietaires fonciers feodaux et des grands

capitalistes, qu'il s'agisse deja d'un

re nou vel le ment pe rio di que, comme en Colombie ces

dernieres annees, ou de la fin d'un

gouvernement militaire comme en Argentine, egalement ces

der nie res annees, pour citer un exemple

parmi ceux nombreux dont regorge notre Amerique. Dans le

pays, tout ceci se verifie aisement. Bien

qu'il y ait eu d'importantes interruptions des processus

periodiques electoraux par les gouvernements

militaires, surtout des interrup tions liees d'un cote au

developpement de la lutte populaire et de

l'autre aux contradictions entre les proprietaires fonciers

feodaux et la grande bourgeoisie et aussi entre la

bourgeoisie compradore et la bourgeoisie bureaucratique, tout

en soulignant que les

gouvernements militaires eux-memes ont servia mettre en

place des elections, pour regulariser leur

propre situation, achever leur gouvernement ou les garantir,

les elections au Perou ont servia preserver ou

developper l'Etat Peruvien, la republique formelle, la

dictature des proprietaires fonciers feodaux et

des grands bourgeois. Les elections comme il ne pouvait en

etre autrementa l'interieur d'un ordre social

dominant, ont ete un instrument aux mains de la bourgeoisie

compradore premierement, puis de la

bourgeoisie bureaucratique. Voila l'essentiel des processus

electoraux de l'etat peruvien au cours de ce

siecle et c'est ce qui a determine le caractere de classe des

elections dans le pays. Ces questions

fondamentales nous indiquent que: 1) L'Etat Peruvien est

foncier-bureaucratique, une dictature

des proprietaires fonciers feodaux et des grands bourgeois

sous le controle de l'imperialisme nord-

americain; contre celui-ci, le peuple lutte pour la construction

d'un Etat de democratie nouvelle qui

requiert la destruction du vieil ordre existant. 2) L'Etat

Peruvien, comme tout Etat, se nourrit, se

defend et se developpe en utilisant la violence; facea celle-ci,

le peuple a besoin de la violence

revolutionnaire en suivant le chemin d'encercler les villes a

partir de la campagne. 3) Les

elections sont un moyen de domination des proprietaires

fonciers et des grands bourgeois; elles ne sont

pas, pour le peuple, un instrument de transformation ni un

moyen pour abattre le pouvoir des dominants;

de la la juste orientation de ne les utiliser qu'a des fins

d'agitation et de propagande."A

Tout ceci, exprime en 1978, reste pleinement valable; et

soulignons que les elections de 80 et 85 l'ont

prouve de facon evidente. C'est donc avec cette fonction des

elections au Perou, semblablesa celles des

autres pays, et du fait qu'elles etaient cruciales pour la

reaction, que les elections generales de 90, comme

il se devait, se sont presentees et deroulees dans le but de

defendre l'ordre existant caduc et l'evolution de

la societe peruvienne; et dans ce cadre, les partis comme

l'Apra, l'IS, l'IU, le Fredemo et Cambio 90

soutiennent et defendent des objectifs et des buts

fondamentaux semblables et ne different que dans la

forme, les moyens et la facon de les utiliser. 300 000

membres des forces armees et des forces de police

ont ete mobilises au cours de ces elections. Un nombre jamais

atteint pour des elections et reconnu par les

propres appareils de l'Etat. De plus ils ont mis en alerte et en

marche toutes leurs institutions; ainsi par

exemple ils ont developpe une propagande effrenee non

seulement dans le but de capitaliser des votes

mais aussi de faire pression sur le peuple afin qu'il vote et de

combattre la guerre populaire, tout cela sans

compter la demagogie la plus basse et la plus vile . On note

clairement la participation ouverte et

grandissante de l'Eglise Catholique dans la politique

peruvienne, comme le demontrent de facon evidente

ces elections; mais il fauta la fois voir serieusement dans ces

elections les agissements de l'evangelisme,

derriere laquelle agit l'imperialisme yankee. C'est ainsi que

pendant que la force armee continue d'etre le

grand electeur et le garant, l'Eglise, le soi-disant "pouvoir

spirituel", se dresse toujours plus comme un

pouvoir politique. Ces elections ont montre plus ouvertement

que tout est valable et que la reaction dans

ses propres luttes internes, est capable de tout utiliser dans la

bagarre pour ses interets de groupe ou de

faction, de quoi ne sera-t-elle pas capable dans sa lutte contre

le peuple et la revolution? Dans les elections

generales actuelles elle a mis en marche deux engeances: le

racisme et la lutte religieuse, le premier est un

nefaste em poi son ne ment d'idees depassees de fausses

superiorites totalement opposeesa forger

une nationalite en formation comme la notre et la seconde la

lutte religieuse, la sinistre utilisation de la

religion non seulement comme instrument de la lutte de

classes, ce qu'elle est reellement, mais aussi pour

lancer les masses les unes contre les autres, desorienter la

lutte populaire et freiner la revolution en

marche, la guerre populaire. Ces engeances n'ont pas ete les

seulesa etre mises en marche, et comme

toujours, la reaction et les classes, factions et groupes, qui la

composent, agitent de facon perverse le coup

d'etat, leur instrument passe-partout, tandis qu'ils pa la brent

cyniquement sur la democratie

bourgeoise. Tout cela sans compter les machinations, pieges,

artifices et fraudes bien connus dans le

scrutin, sur fond de repression et de genocide, surtouta la

campagne. Un profond relent de fascisme se

degage donc du processus electoral puant. D'apres les

chiffres du "Decompte total des elections

politiques generales du 14 avril 1985" du Jury National des

Elections et du "Consolidado Nacional

Presidencial" du meme organisme, diffuse le 11 mai, on

obtient les resultats suivants ainsi que ceux

exposes plus loin.RESULTATS GENERAUX

Inscrits 9 983 400

N'ont pas vote 2 116 600

Ont vote 7 866 800

CEUX QUI N'ONT PAS VOTE REPRESENTENT 21,2%

DES INSCRITS ET

27% DE CEUX QUI ONT VOTE.

TOTAL DES VOIX EN POURCENT

AGEFredemo 27,6

Cambio 90 24,6

Apra 19,1

IU 6,9

IS 4,0

Autres 2,2

Nuls et blancs 15,3

Le faible pourcentage des deux premiers candidats

est frappant, que ce soit Vargas Llosa ou Fujimori ils n'ont

meme pas obtenu 30% des votes emis; tres

loin donc des 50% plus une voix qu'exige leur constitution

pour assumer la presidence. Il est tres clair

aussi, meme si nous en reparlerons, que l'absenteis me, le fait

de ne pas aller voter, s'est accru de

facon notoire, atteignant 21,2% des inscrits et 27% de ceux

qui sont alles voter; c'est-a-dire que le

meilleur pourcentage n'a obtenu que 0,6% de plus. Voila donc

le triomphe autoproclame de la dite

democratie et la supposee defaite du soi-disant terrorisme!

Les 19% de l'Apra impliquent une rupture

avec les traditionnels 30% de voix dont elle se vantait depuis

des dizaines d'annees; mais son groupe

par lementaire lui permet de poursuivre son role nefaste joue

dans l'histoire peruvienne. D'un

autre cote, les autoproclamees "Gauche Unie" et "Gauche

Socialiste" ont ete ecrasees par ces memes urnes

qu'elles venerent, ensemble elles n'atteignent meme pas le

pourcentage des votes nuls et blancs; le

cretinisme parlementaire effrene a donc subi son echec le plus

cuisant et le plus humiliant, bien paye pour

leur revisionnisme, leur opportunisme et leur trahisona la

classe et au peuple. En resume c'est

l'eparpillement des voix et l'incertitude qui marquent les

elections generales d'avril; le second tour

s'annonce comme une lutte trouble, ambigue et plus

demagogique de la part de politiciens tricheurs. De

plus, avec la repartition des sieges, le parlement evoluera

davantage dans la collusion affaiblie et la lutte

de groupes et factions d'exploiteurs, pourrissant encore plus le

systeme parlementaire caduc. Tout montre

donc que les bases de l'Etat Peruvien se sont affaiblies et qu'il

devra s'appuyer davantage sur ses forces

armees et repressives; ce sera alors chaque fois plus net pour

le peuple que les forces armees sont la

colonne vertebrale de l'Etat et que cet Etat n'est rien d'autre

que la violence organisee pour maintenir

l'esclavage du peuple peruvien. Le processus electoral met

en evidence les problemes fondamentaux de

la societe peruvienne malgre l'intention de les voiler: la semi-

feodalite qui subsiste, base de la crise de la

production agricole, faisant surgir le probleme de la terre

qu'on disait regle; le capitalisme bureaucratique,

s' appuyant sur le retard et liea la domination imperialiste;

l'imperialisme, principalement yankee, qui,

comme toujours, nous suce le sang et s'appretea le faire

davantage; en synthese, la crise generale de la

societe caduque n'a qu'une seule issue: la revolution, le

triomphe de la guerre populaire en marche.

D'autre part, les sinistres resultats du gouvernement apriste

chapeaute par le genocide demagogue Garcia

Perez sont tres clairs. En 85 nous disions que le nouveau

gouvernement serait plus affameur et plus

genocide, aujourd'hui la faim ronge et devore la classe et le

peuple; alors que, selon les chiffres de la dite

"Commission de pacification" du Senat, le gouvernement de

Belaunde avait baigne le pays dans le sang de

5880 morts, le gouvernement actuel l'a trempe dans le sang

de 8504 pour la periode de 85a 88 et de 3198

pour 1989; ce qui etait previsible a donc eu lieu et

concretement le gouvernement apriste de Garcia Perez

est le plus affameur et le plus genocide de l'histoire

peruvienne. Le peuple ne l'oubliera jamais! Tout cela

s'accentue et s'aggrave avec l'incertitude electorale et le renvoi

du probleme au second

tour.

Les partis politiques ont ete violemment ebranles par les

resultats des elections

d'avril et entrent necessairement dans une periode de remises

en cause et de regroupements, non

seulement en fonction du second tour mais surtout pour leur

developpement ulterieur. Durant la campagne

electorale ils ont arbore le "sans partisme", cherchanta gagner

les voix des independants; ils trafiquerent

avec le discredit de leurs propres partis politiques et le rejet

des partis revisionnistes d'Europe de l'Est,

visant essentiellement et en perspective le parti du proletariat,

le Parti, claironnant la these pourrie

de la non necessite des partis politiques. Rappelons-nous ce

que disait Lenine: "Le sans partisme est une

idee bourgeoise. Le partisme est une idee socialiste" (lire

communiste). Tout cela montre simplement la

crise des partis qui soutiennent le vieil ordre; crise qui ne date

pas d'aujourd'hui mais qui s'est renforcee

avec le processus electoral et ses resultats; crise des partis qui

prouve evidemment la deterioration

croissante du vieil Etat peruvien. Le premier tour a laisse

deux candidats. Un, malmene et accable,

Vargas Llosa du Fredemo; carillonneur arrogant du succes

personnel arriviste, de la liberte individuelle et

de l'economie de marche, fier du prix de consolation du

premier tour avec les maigres 27%. L'autre,

catapulte et grise, Fujimori de Cambio 90; le porteur ruse et

sournois du slogan publicitaire "Honnetete,

travail et technologie", carte de reserve de l'imperialisme et

de la reaction, qui se hissaa la deuxieme

place avec 24%. Tous les deux representent la grande

bourgeoisie et l'imperialisme, pour ce qui est de

Fredemo le probleme est clair mais pour ce qui est de Cambio

la confusion est semee du fait de l'origine

de classe de ses candidats, de la petite bourgeoisie et de la

bourgeoisie moyenne, et du fait de la

dissimulation des points de son programme, surtout avant le

premier tour. De plus Fujimori lui-meme et

ses conseillers ont signale qu'ils preparent contre la montre

leur plan de Gouvernement: economie de

marche, meme pas "economie sociale de marche";

reconnaissance de la dette ex terie re et recherche

de moyens pour la payer; renforcement de la banque; soutien

aux exportations et meme a la grande mine;

encouragement des inve tissements etrangers et de la soi-

disant "aide" internationale; ce

sont toutes des positions de la grande bourgeoisie,

specialement d'une de ses factions, la bourgeoisie

compradore, celle qui en beneficie le plus. Ses conseillers de

plus sont presque tous formes par

l'imperialisme et sont lies aux institutions de la grande

bourgeoisie, sans compter que quelques-uns ont

participe au gouvernement apriste,a la Gauche Unie ou sont

issus du velasquisme; le lien avec H. de Soto,

personnage profondement liea l'imperialisme yankee et ayant

l'aval direct de Reagan et Bush, chercheur

de la dite "production informelle" que tous aujourd'hui

veulent recuperer, y compris Vargas Llosa et

Fujimori, est revelateur. Le Fredemo comme Cambio 90 sont

donc l'expression politique de classe de la

grande bourgeoisie. La recente Session du Comite Central a

deja signale: "Cambio 90, ce mouvement

dirige par l'ex-recteur de l'Universite Agraire (Fujimori), a la

meme position mais pas le meme poids que

le Fredemo..."; l'appreciation sur le caractere de classe est

juste, alors que le poids definitif depend

du second tour, vu l'importance de l'Executif. Le probleme est

celui-ci: bien que les deux privilegient les

interets de la bourgeoisie compradore, Vargas Llosa se

presente en defenseur des interets exclusifs de cette

faction, alors que Fujimori se presente comme le defenseur

des interets de toute la grande bourgeoisie,

c'est-a-dire aussi de la faction bureaucratique et il est de plus

evident qu'il pretend avec demagogie

defendre les interets de la bourgeoisie moyenne et meme ceux

de tout le peuple. Voici le fond de classe

des positions des deux candidats qui, de facon tres

personnelle eta la maniere de petits chefs, bien qu'ils

s'en defendent, chapeautent le Fredemo et Cambio 90; et

tandis que Vargas Llosa cherche laborieusement

a surmonter cette limitation en invoquant le peuple et en

promouvant des oeuvres de son dit

"programme d'aide sociale", Fujimori fourbit son plan tout en

frappant aux portes pour chercher des liens

et l'equipe de son gouvernement possible. C'est dans ces

circonstances que se prepare le deuxieme tour

au cours duquel l'Apra, la Gauche Unie et la Gauche

Socialiste, et leurs groupes et factions jouent au plus

offrant, se montrant de plus en plus pretsa cautionner

Fujimori; l'Apra cherchant des positions

importantes dans le gouvernement prochain; meme la Gauche

Unie a deja presente son cahier de

"conditions"pour appuyer Cambio 90, de simples points de

marchandage et une simple declamation qui

justifie son electoralisme; et la Gauche Socialiste, cherchant

un petit quelque chose pour ses chefs de file.

Ainsi sont deja jetees les bases de ce que sera le futur

gouvernement, quel que soit le gagnant, et les

contradictions qui regissent la collusion et la lutte au sein de

la reaction et de ses laquais.

III. LE BOYCOTT DEVELOPPE LA TENDANCE DU

PEUPLE

CON TRE LES ELECTIONS ET SERT LA

GUERRE POPULAIRE.

Une fois de plus on clame aux quatre vents la "defaite du

terrorisme": du demagogue genocide Garcia Perez, jusqu'aux

"senderologues" autoproclames et bien

payes; des partis politiques de la reaction et leurs chefs de

bande aux forces policieres sanguinaires;

des candidats aux presidentielles troubles et desesperes aux

venaux plumitifs de tous bords; d'une seule et

meme voix, comme il se devait, ils s'egosillent en cherchanta

vendre au peuple leur dite et pourrie

"defaite du Sentier" pour faconner une opinion publique

contre-revolutionnaire au benefice du Vieil Etat

et des plans contre-subversifs des forces armees, afin de

defendre la reaction peruvienne, specialement la

grande bourgeoisie, le social-imperialisme et l'imperialisme,

principalement yankee. Une fois de plus leur

noir reve sanglant d'ecraser pour toujours le peuple et

d'aneantir la guerre populaire met en marche

l'engeance de la "defaite de Sentier" qui se concretiserait,

d'apres ce qu'ils affirment sans aucune preuve,

dans des fantasmes d'"echec strategique", de "premier et

grand vaincu" et de "division et reddition"

puisque, comme le repete leur mensonge habituel, la guerre

populaire se serait enlisee en 89, les elections

seraient une grande defaite du boycott et le Parti se serait

divise, les combattants de l'Armee Populaire de

Guerilla se seraient rendus. Commencons par le soi-disant

"echec strategique", l'"enlisement de 89". Le

mieux est de partir du rapport sur le "Grand Achevement du

Plan Pilote!", presente au Comite Central en

juin de l'annee passee, dont nous transcrivons une des parties:

"I. ACTIONS DE GUERILLA PLANS

ET CAMPAGNES DURANT NEUF ANS DE GUERRE

POPULAIRE. Le processus de forge et de

developpement de neuf annees de guerre populaire couvre

quatre jalons: Definition, Preparation,

Com men ce ment et Developpement; et la guerre populaire

se de ve lop pe de facon rigoureuse

selon un processus de bonds qualitatifs avec jusqu'a present

quatre plans; plans chaque fois plus etendus

et plus eleves qui montrent que la guerre est devenue plus

complexe.

LE PLAN DE COMMENCEMENT, realise au

moyen de deux sous-plans, couvre moins d'un an, de maia

juillet 80 280 actions ont ete accomplies, ce fut

reellement le commencement; de juilleta decembre 80,

Impulser la guerre de guerillas a realise 1 062

actions, on voit deja un bond, un accroissement, la duree fut

aussi plus importante; au total 1 342 actions.

LE PLAN DE DEPLOYER, fut deja plus etendu, les plans

ont couvert une periode plus longue et ont

compte davantage de campagnes; deployer fut precede d'un

plan: "Ouvrir des zones de guerilla" qui

developpa des pelotons et des detachements en fonction des

Bases d'appui. Comme l'objectif etait de

deployer la guerre, de l'ouvrir comme un eventail dans tout le

pays, trois campagnes furent concues:

"Conquerir des armes et des moyens", "Retourner la cam pa

gne avec des actions de guerilla" et

"Abattre pour avancer vers les Bases d'Appui", cette derniere

fut appliquee en deux parties; elle couvrit

deux annees et 5 350 actions furent realisees. Bien que le

plan precedent nous donna le

commencement de la lutte armee, celui-ci genera le Pouvoir

Nouveau;a la fin de ce plan les forces

armees entrerent pour nous combattre directement (de cem

bre 82). Ce plan fut plus complexe; on

commenca a mener plusieurs campagnesa l'interieur d'un

meme plan, chaque campagne specifiee par

la definition d'une strategie politique et d'une strategie

militaire. PLAN DE CONQUERIR DES

BASES, de mai 83a septembre 86; premierement se

deroulerent deux campagnes de "Defendre,

de ve lop per et construire", precisement en 83-84, le moment

le plus difficile; c'est avec ces

deux campagnes que les forces armees furent arretees. Ce

troisieme plan developpa une campagne de

grande importance avec un sous-plan, celui du "Grand Bond"

qui nous permit de surmonter largement les

problemes et d'etendre le champ d'action de Cajamarcaa

Puno, en nous centrant sur la Sierra tout en

couvrant la Foret et la Cote. A l'epoque aussi, la reaction

pensa qu'elle nous avait aneanti et qu'elle avait

balaye la guerre populaire. Conquerir couvrit 3 ans 4 mois et

realisa 28 621 actions; il donna les bases

d'appui et tout le systeme des bases d'appui, des zones de

guerilla, des zones d'operations et des points

d'actions. LE GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES

BASES (GPDB): avec lui nous entrons dans

un processus de grande portee parce que les bases d'appui

sont la moelle de la guerre populaire, il n'y

a pas de guerre populaire sans bases d'appui; le CC decida de

l'appliquer premierement comme Plan

Pilote, de de cem bre 86a mai 89,a peu pres deux ans huit

mois et trois campagnes, la troisieme en

deux parties; il realisa 63 052 actions; il a montre ses

bienfaits et depasse ses objectifs, nous entrons

maintenant dans son approbation definitive. C'est ainsi que

le total des actions en 9 ans est de:

98 365; en comptant les actions com ple men tai res ce sont

plus de 100,000 actions; principalement,

le grand couronnement final realise en juillet, comme un

deuxieme cou ron ne ment special. Les

plans sont strategiquement centralises et tactiquement

decentralises, ce sont des Plans Strategiques

qui couvrent les actions et la construction; ils se developpent

au moyen de campagnes, ensuite les plans

commencenta devenir plus complexes et durent plus long

temps, puis se developpent des sous-plans ou

des plans cir cons crits aux plans generaux et finalement, en

entrant au GPDB, nous decidons de

l'appliquer en premier lieu comme plan pilote. Chacun

contient sa strategie politique et militaire. Ils

sont approuves et appliques dans la lutte; les bilans montrent

les reajustementsa faire et surtout

definissent les conditions pour le plan suivant; les

appellations des bilans nous les traduisons en phrases

claires qui permettent de les conduire facilement, par exemple

Grand Cou ron ne ment du Plan Pilote!

Le CC sanctionne les Plans Strategiques-Operationnels; tel

que le decida en 79 la Conference Nationale

Elargie, des plans strategiquement centralises, qui en prenant

compte aussi de la situation operationnelle,

etablissent des formes de lutte: agitation et propagande,

sabotage, aneantissement selectif et combats de

gue rilla; ils determinent les parties, etablissent des periodes

et fixent un calendrier. Nous devons

toujours preter une attention tres profonde a la centralisation

strategique, puis que d'elle

depend que nous agissions tousa l'interieur d'un plan et que

nous puissions developper des vagues de

facon systematique et simultanee en frappant des zones

diverses et etendues, avec toutes les formes et les

moyens possibles, pour administrer de dures et severes

defaitesa l'ennemi. Ceux qui ont etudie les

principes et la theorie militaire du President Mao, relevent

toujours qu'il a etabli un plan strategiquement

centralise, la cle qui permet de developper l'ac tion;

l'appliquer nous a permis d'assener des coups durs

et simultanesa l'ennemi dans presque tout le pays, il rencontre

ainsi plus de difficultes. Nous

devons persister dans des plans strategiquement centralises,

sans oublier qu'ils sont tactiquement

decentralises. Nous appliquons des Plans Strategiques-

Operationnels parce qu'ils etablissent le trait

d'union entre la strategie et la tactique; le camarade Staline

avait deja etabli qu'il fallait voir le lien entre

le cote strategique, l'ensemble et les actions concretes.

Soulignons que nous sommes partis de "rien",

parce que c'est ainsi que nous l'a appris le President Mao;

ayant un Parti avec une ligne juste et correcte

le probleme etait de commencer car le probleme n'est pas

celui du nombre mais plutot celui de la volonte

ou non de commencer. Avec la guerre populaire nous avons

developpe le Parti, construit l'Armee

Populaire de Guerilla et concretise le Pouvoir Nouveau et

notre travail de masses a fait de grands bonds en

quantite et en qualite; les armes, nous les avons arrachees a

l'ennemi et le transfert d'armes modernes

s'accroit. La guerre populaire nous a conduit au Grand

Couronnement du Plan Pilote! que nous avons

acheve avec succes et eclat, ainsi nous avons scelle avec

transcendance le Plan Pilote du Grand Plan de

Developper des Bases; il est donc necessaire d'Impulser les

Bases d'Appui, si nous ne le concevions pas

ainsi, l'avoir realise n'aurait pas de sens. Il commenca avec le

plan pilote parce que ce grand plan

signifiait des changements qualitatifs tres importants; il est

deja misa l'epreuve dans la pratique, sa

perspective necessaire est de continuer avec Impulser le

Developpement des Bases d'Appui!a l'interieur

d'un nouveau GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES

BASES EN FONC TION DE LA CONQUETE

DU POUVOIR dans tout le pays.*

En neuf ans nous

avons developpe, gracea ces plans, l'APG et le Pouvoir

Nouveau et nous avons applique et persisterons

dans le fait que le Parti dirige la guerre populaire et dirige de

facon absolue l'armee puisque nous sommes

attaches au principe: le Parti com man de aux fusils et il est

inadmissible que les fusils commandent au

Parti. Nous devons aussi persister dans le fait que, comme

nous l'a enseigne le President Mao, la guerre

suit la politique; nous nous soumettonsa Lenine: la guerre est

le prolongement de la politique par des

moyens belliqueux, il en fut ainsi et cela continuera de l'etre,

de la derive le caractere de classe de la

guerre. Quand le marxisme est nie, nous, les communistes,

nous devons reaffirmer davantage nos

principes. Quand on affronte des campagnes contre-

revolutionnaires comme celles qui se livrent

au niveau mondial contre le marxisme-leninisme-maoisme,

comme les campagnes dans le pays contre le

Parti et la guerre populaire, c'est dans ces moments que nous

devons etre attaches plus fermement aux

principes et voir l'objectif irrecusable vers lequel nous allons,

le communisme. Nous insistons davantage

aujourd'hui alors que Gorbatchev, Teng et leurs laquais

diffusent qu'on ne peut plus comprendre la

guerre avec des criteres du passe, qu'on ne peut plus dire que

la guerre est le prolongement de la politique;

que, ce qu'affirmait Clausewitz, ratifie par Lenine et

developpe par le President Mao, est un principe qui

n'est pas valable aujourd'hui, d'apres Gorbatchev qui vocifere

aussi que la guerre conduiraa la disparition

de l'humanite, que la guerre n'ap por te ra ni vain queurs ni

vaincus parce que personne ne survivra,

de sinistres positions qu'il tient de Khrouchtchev. Nous

condamnons en marquant au fer rouge ces

positions revisionnistes contre la guerre po pu lai re; nous

reaffirmons avec persistance que la guerre

populaire est le prolongement de la politique par la force des

armes au service du proletariat et du

peuple, de leurs interets; si nous n'etions pas fermes sur les

principes et flexibles dans leur application

nous quitterions la voie de la guerre populaire et nous nous

jetterions dans le revisionnisme. C'est pour

cela que nous devons persister dans le marxisme-leninisme-

maoisme, pensee gonzalo, dans la guerre

populaire et dans le fait que le Parti Communiste la dirige

jusqu'au communisme. Et de plus nous

soulignons: 1) la centralisation, 2) des plans plus complexes,

3) un nouveau Grand plan de developper des

bases en fonction de la conquete du Pouvoir! et 4) persister

dans les principes de la guerre populaire.

QUANTITE ET QUALITE. Campagne et ville. Formes de

combat et greves armees. Le Plan Pilote a

ete realise avec succes avec trois campagnes; la deuxieme

partie de la troisieme campagne, Grand

Couronnement du Plan Pilote! dont nous sommes en train de

faire le bilan, a realise un accroissement de

172% par rapporta la premiere partie, augmentation tres

significative bien que la deuxieme partie ait dure

plus longtemps que la premiere. Neuf ans de guerre populaire

represente 100 000 actions, sans compter

les actions com ple men tai res aux differents plans. Le total

des actions du Grand Couronnement

du Plan Pilote! est de 32 646; et la troisieme campagne, avec

ses deux parties, traduit un bond immense

par rapporta la deuxieme campagne du Plan Pilote, car elle

multiplie le total des actions par quatre alors

qu'elle n'a dure que trois mois de plus; voici un des resultats

extraordinaires du Premier Congres du Parti.

Agitation et propagande. C'est une des quatre formes de la

guerre populaire et en con se quen ce il

est errone de la voir comme quelque chosea part; ne pas la

voir comme une forme de la guerre conduita

commettre des erreurs. L'essentiel est de voir qu'elle se

developpe comme la campagne d'agitation et de

propagande la plus profonde qu'aucun parti n'ait jamais

menee dans le pays; la propagande, c'est-a-dire

la diffusion d'idees en vue d'un objectif, et l'agitation, c'est-a-

dire l'utilisation des problemes

concrets pour lesquels luttent les masses. Ces actions, comme

les autres formes, sement la revolution, la

guerre populaire, la politique, l'ideologie; aujourd'hui elles

sement la necessite de la conquete du Pouvoir

dans tout le pays. C'est ainsi qu'on penetre dans les masses les

plus profondes qui pour une grande part ne

savent ni lire ni ecrire. Engels enseignaa marteler les idees

dans la tete des hommes avec des faits, c'est

une question de principe, c'est le fait materiel qui genere la

connaissance; les quatre formes de guerre sont

des faits materiels et ceux qui les executent, militants,

combattants et masses ou ceux qui les vivent,

subissent l'impact et le martelement de la necessite de la

guerre, de l'obtention d'objectifs politiques, de la

conquete du Pouvoir, de la necessite de l'ideologie du

proletariat. L'agitation et la propagande penetrent

donc les masses les plus pro fon des du pays, bouleversent la

pensee, sement et martelent; elles sont

lieesa la source reelle de la connaissance. L'agitation et la

propagande se deroulent comme une action

psychologique et une guerre psychologique. Lenine disait

que la propagande n'est jamais

perdue, quel que soit le temps qui s'ecoule entre les semailles

et la moisson et si nous realisons l'action les

armesa la main, une action armee dont l'objectif est de

mobiliser les masses, c'est dans la meilleure ecole

que nous forgeons le peuple, dans l'ideologie du proletariat, la

politique du Parti et la necessite de la

guerre populaire pour conquerir le Pouvoir. Voyons comme sa

grande importance est liee au fait de

gagner et de former l'opinion publique, au fait que la guerre

populaire est en train de generer un esprit de

transformation dans les masses, comme le dit Julio C.

Guerrero. Elle offre de grandes perspectives

pour semer la guerre populaire et c'est es sen tiel pour generer

l'opinion publique, im pri mer la

guerre populaire, les objectifs politiques, la conquete du

Pouvoir, le marxisme-leninisme-maoisme,

pensee gonzalo; l'ideologie, la politique du Parti et les

politiquesa differents niveaux et nous devons

tenir compte du fait que sans generer l'opinion publique on ne

conquiert pas le Pouvoir.

Sabotages.

Ils continuent de jouer un role tres important, frappant

durement l'economie peruvienne qui

evolue dans les pires conditions, dans la crise la plus profonde

de notre histoire. Saboter l'action miniere

est d'une grande transcendance parce que le pourcentage le

plus important d'entrees de devises provient

de cette activite; il frappe directement l'Etat peruvien non

seulement parce qu'il lui cause des

problemes mais il recoit des coups dans sa propre activite eco

no mi que d'Etat, commea Centromin

par exemple. Cela cree des problemesa l'Etat lui-meme, nous

embrouillons ses plans corporatistes qui

s'en li sent mais encore, ses "mesures sociales", celles

auxquelles ils ont sans cesse recours, sont

frappees elles aussi et l'action armee contre-revolutionnaire

elle-meme s'affaiblit donc. Le sabotage du

reseau electrique est tres important; les dernieres coupures de

courant touchent neuf departements, au

nord jusqu'a La Libertad, au sud jusqu'a Ica en passant par la

capitale meme du pays, en passant par les

departements de Junin, Pasco, Huanuco, Ayacucho,

Huancavelica, le coeur de son systeme economique,

l'axe meme de son systeme administratif qu'est la capitale.

Les coupures leur causent chaque fois plus de

problemes; "El Comercio" a revele qu'au cours de la derniere

coupure l'electricitea Lima n'a pu etre

retablie qu'au bout de dix jours. S'ils cherchenta utiliser plus

de centrales thermiques, cela entrainera

une depense plus importante parce que le cout de cette

energie est tres eleve. Il frappe en plus

l'administration publique et les systemes informatiques de la

ban que, l'in dus trie a aussi de serieuses

difficultes. La repercussion sur les masses est grande parce

que celui qui voit la coupure en connait

l'origine et les masses voient comment l'Etat peruvien,

exprimant son caractere de classe, repond d'abord

aux besoins de la grande bourgeoisie et fait passer ceux du

peuple apres; c'est ainsi que les masses se

forgent des criteres chaque fois plus clairs. La grande

bourgeoisie souffre des sabotages, c'est

pourquoi la Societe Miniere et Petroliere exige le

renforcement des forces armees et des forces de police

dans les mines. L'essentiel est que les effets du sabotage se

ressentent dans la zone economique la plus

importante, la plus avancee du pays, dans la zone economique

centrale qui est en meme temps une zone

strategique pour restructurer la vieille societe peruvienne, son

vieil Etat. Aneantissement selectif.

Il augmente et frappe des autorites. Nous reaffirmons qu'ainsi

il decapite le fonc tion ne ment de

l'appareil etatique ou le paralyse. Cer tains, les reactionnaires

et leurs comparses, les opportunistes,

disent "comment peut-on as sas si ner vilement des maires

elus par le peuple"; il faut signaler tout

d'abord qu'election si gni fie instrument du systeme

bureaucratique bourgeois reactionnaire; chez

nous ne va jamais fleurir la stupidite politique de ceux qui ne

parlent de dictature que lorsqu'il n'y a pas

d'election, ce que peuvent dire l'IU et ses composants; mais

jamais un communiste ne peut penser ainsi,

car l'Etat, d'abord et avant tout, est dictature de classe et les

maires, les gouverneurs ou les autorites

bureaucratiques, des COR DES ou autres, font partie de ce

systeme etatique, de cette structure

reac tion nai re. D'autre part, en frappant et en decapitant des

autorites de l'etat ou des autorites

bureaucratiquesa quelque niveau que ce soit, on paralyse la

marche de l'Etat mais surtout, on

genere un vide de Pouvoir. Un des problemes de l'Etat

peruvien, deja signale par Mariategui, est qu'il n'a

jamais pu etendre son pouvoir aux endroits les plus recules du

pays; il est un fait que la reaction s'est

toujours fixee dans les endroits centraux, dans les villes et son

pouvoir s'est etendu aux villes moyennes,

intermediaires, parvenant quelquefois aux petites; pour ce qui

est des annexes ou des

agglomerations, des villages ou des hameaux plus eloignes,

ils ne souffrent pas du controle constant; c'est

un probleme lie aux bases semi-feodales qui le sou tien nent.

Cela revient donca saper l'ordre etatique

et c'est bien, cela serta laminer, parce que ce vide politique

tombe dans nos mains pour etre comble, pour

que nous exercions le Pouvoir et nous pouvons mettre en

place une des cinq formes de Pouvoir dont nous

disposons. Il faut se rappeler de ceux qui disent que

"l'exemple du Vietnam est bon" mais qui oublient

qu'ils ont aneanti 13 000 autorites; ainsi l'aneantissement fait

par les Vietnamiens est bon et le notre est

mauvais; pourquoi? quels objectifs atteignaient et atteignent

les deux? saper l'ordre, pro ble me

clairement etabli par Cassinello dans sa "Guerre de guerilla et

contre-guerilla". Combats de guerilla.

Leur quantite est grande et leur taux de croissance augmente

sans cesse. Les deux formes de combat

fondamentales, l'embuscade et l'as saut, se developpent. Les

embuscades evoluent, elles sont cha que

fois plus percutantes et on frappe les forces armees; toucher

des officiers a beaucoup d'importance et on en

voit deja les re per cus sions: les demandes de demission dans

l'armee s'accroissent tel le ment

qu'ils ont du les interdire; les desertions augmentent et les

heurts entre eux commencent; la vente d'armes

augmente de plus en plus et ce commerce ira en s'accroissant.

Mais sur ce point la reaction atteint les

extremes du sarcasme, de la stupidite et du ridicule en disant

"ils nous tendent lachement des

embuscades", "ils ne montrent pas la face", dans quelle

embuscade montre-t-on la face? si la cle de

l'embuscade c'est la surprise; em bus quer est une norme pour

nous comme pour toute armee mais nous

ne devons pas tomber dans une embuscade ni une contre-

embuscade. Quand nous frappons les militaires,

ils caquetent "Barbarie!", "Assassinat brutal!"; alors pourquoi

vociferent-ils "nous sommes en guerre" et

quel role jouent leurs forces armees? Mercado Jarrin dit

qu'elles sont la "police de la nation"; en effet,

elles sont la police de la reaction et sa colonne vertebrale,

c'est pour cette raison que nous devons les

aneantir totalement et com pletement. Les combats de

guerilla, comme les aneantissements,

abaissent le moral des forces armees qui sont des troupes

recrutees se battant contre leur volonte, avec peu

d'instruction et qu'on maintient sous le joug d'une discipline

reactionnaire de fer. Certains disent qu'ils

auraient besoin d'une armee professionnelle plus reduite,

mieux equipee, avec des armes

sophistiquees et tres bien payee; mais cela ne leur serait pas

utile, cela ne servirait qu'a accroitre nos

forces et la disproportion entre eux et nous; comme tout le

monde le sait, la norme est telle que, quand une

guerilla est tres developpee, la reaction a besoin d'un rapport

de forces d'au moins 20 pour 1, comme nous

le montre l'experience internationale; dans notre cas, bien que

nous ne soyons pas tres hautement

developpes, ils ont besoin d'augmenter leurs forces. En second

lieu, ont-ils les moyens de le faire? Non, ils

n'ont pas les moyens suffisants, les officiers eux-memes sont

mal payes et la dure crise que vit le pays ne

se prete pasa de grands investissements; en consequence, ils

ont besoin de l'aide exterieure des

superpuissances et/ou des puissances imperialistes et ils y ont

recours et y recourront chaque

fois plus. L'URSS vient de leur vendre des helicopteres

d'Afghanistana un prix cadeau; et les USA leur

fournissent l'"aide militaire" en les formant et en leur offrant

des moyens, et leur participation dans la

lutte contre le "trafic de drogue"en paroles et contre la guerre

populaire dans les faits est evidente. Il faut

avoir bien en tete toute cette vision dans le cas d'une

eventuelle agression yankee, surtout si on considere

leur action dans le Huallaga; il faut se souvenir de ce qu'on a

vu dans la revue militaire de l'armee des

Etats-Unis sur la strategie nationale, soutenant que meme s'il

n'y a pas de guerre declaree, il se developpe

des guerres subversives, des insurrections, des actions

terroristes, du trafic de drogue et que c'est dans ces

zones qu'il faut participer et combattre la force armee. Ils

commencent donca avoir de serieux

problemes avec le developpement des combats de guerilla. En

ce qui concerne la qualite, on voit

un bond significatif, specialement dans les combats de

guerilla; les assauts sont chaque fois plus

importants, comme celui d'Uchiza par exemple qui a meme

engendre des contradictions internes entre les

forces armees et le gouvernement, ainsi qu'entre les forces

armees et les forces de police; et les

embuscades successives montrent qu'elles sont mieux

conduites. Greves armees. Cette nouvelle forme

de lutte qui implique tout un ensemble d'actions, doit

conduire les quatre formes de la guerre: agitation et

pro pa gan de, sabotage, aneantissement selectif et combats de

gue rilla; et elle entrainea la fois la

mobilisation d'une immense masse qui vit la force du Pouvoir

Nouveau, l'existence de l'Etat Nouveau, la

remise en question et la negation du vieil Etat. La greve

armee, militairement par lant, mene les quatre

formes et sa repercussion sur les masses est profonde,

parvenanta isoler des zones et de mon trant de

plus, qu'il est facile d'isoler la capitale; nous savons deja

depuis 79 que Lima est la capitale de

l'Amerique Latine la plus vulnerable, il faut en tenir compte

pour continuer de les frapper, et demain

aussi quand nous aurons le Pouvoir dans tout le pays. Face

aux greves la reaction va s'evertuer, comme

elle le fait deja,a les reprimer et les empecher,a les briser; elle

appelleraa de fausses greves ou utilisera

les armes; comme par exemplea Chosica ou ils con vo que

rent une fausse greve pour faire une

demonstration de force, pour faire pression, intimider et

amener les massesa rejeter les greves armees;

mais cela ne sera pas suffisant pour eux, ils devront en venira

la repression des greves armees, repondre

militairementa la greve, ne pas se contenter seulement d'une

demonstration de force mais briser les

greves armeesa feu eta sang. Les greves armees mettent

aussi dans l'em bar ras les revisionnistes, la

bureaucratie syndica le, ceux qui chevauchent les masses; ils

vont continuera s'opposer aux greves,

en disant que c'est "une imposition autoritaire", que "ce ne

sont pas les organisations corporatives

qui les convoquent"; notre reponse est simple: il ne s'agit pas

d'une action corporative ou syndicale mais

d'une action militaire pour isoler, frapper, user et saper le

vieil ordre, afin que le peuple voie chaque fois

plus l'impuissancea laquelle est reduit l'Etat peruvien; par

consequent nous ne parlons pas d'une lutte

revendicative ou corporative mais nous developpons une

action militaire pour saper l'ordre, montrer son

impuissance, former l'opinion publique et avoir plus de

repercussion sur les amples masses; et cela

renferme deja, en perspective, le sectionnement du pays, de

facon plus ample, en relation avec un autre

probleme du plan que nous allons mettre en marche, celui de

passer de la guerre de guerillaa la guerre de

mouvement. Le travail militaire se developpea la campagne

eta la ville en suivant le chemin d'encercler

les villes a partir de la campagne, et notre condition

specifique est d'agiter aussi les villes; toutefois les

quatre formes de guerre se developpent principalementa la

cam pa gne et de facon complementaire

dans les villes; et ce developpement va se poursuivre, mais il

faut penser aussi que la greve armee se

developpe surtout dans les villes, par exemple la greve du

Centre a touche des villes importantes comme

Huancayo, Jauja, Oroya, Huanuco, Cerro de Pasco, c'est-a-

dire des capitales departementales et

provinciales. Le travaila la campagne est bon, de la plus

grande importance et essentiel, mais l'avancee

du travail dans les villes est une necessite qui va s'accroitre et

nous devons nous preoccuper de ce type de

travail. En synthese, pour ce qui est de la qualite et de la

quantite nous pouvons dire que la guerre

populaire qualitativement et quantitativement se developpe

vigoureuse et forte; nous persistons dans le

chemin d'encerclerles villesa partir de la campagne, le

principal etant la campagne et les

encerclements commencent dejaa se resserrer de plus en plus;

la guerre populaire a donc fait un grand

bond qualitatif et quantitatif au cours du Plan Pilote et une

avancee de grande portee est en gestation.

PLAN DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE.

L'investigation montre que tous s'accordenta dire

que les axes, sous-axes, directions et lignes de mouvement

sont bien etablis et qu'ils sont chaque fois

mieux conduits, nous n'avons donc pas besoin pour l'instant

de les changer; et il ne serait d'ailleurs pas

opportun de les varier en ce moment. La reaction entre dans

une periode de difficultes et de contradictions

fortes; le probleme des elections municipales et ge ne ra les,

les deux tours et la nouvelle

administration les conduita la collusion eta la lutte mais toute

collusion s'appuie sur la lutte et elle eclate

a n'importe quel moment; ces situations de lutte, de rupture

qui peuvent meme mener au coup d'etat, nous

pousse en ce moment et pour au moins deux ansa venira

appliquer une avancee audacieuse, et pour cette

raison il n'est pas opportun de varier les plans et nous devons

nous efforcer de les conduire au mieux.

Sans oublier qu'a l'interieur du plan de developpement

strategique se deroule tout notre travail de

Parti et que le Parti le dirige totalement.

CHAMP D'ACTION.

Il est de plus en plus clair que nous nous

developpons dans la Sierra du pays. Au cours de son histoire

le Perou a eu un axe vertebral: la sierra

centre-sud, il en fut ainsia l'epoque des Incas; au cours de la

guerre avec le Chili c'est la partie qui se

defendit le plus et des forces peuvent s'y replier facea une

attaque etrangere.

Nous nous developpons aussi en bordure de foret, une zone

offrant de bonnes

conditions au niveau des masses; ici la majorite est lieea la

culture de coca, la zone du Haut Huallaga est

la plus grande zone productrice d'Amerique Latine, plus que

celles de Colombie et de Bolivie, c'est de

plus pour cette raison, qu'elle preoccupe beaucoup la reaction.

Mais nous nous developpons aussi en

bordure de foret d'Apurimac et il faut souligner la penetration

dans la region Centre. La perspective est de

couvrir toute la bordure de foret. Le champ d'action s'etend

aussia la Cote; des parties hautes de la Cote

on penetre jusqu'a la Sierra, comme le moyen Nord et le

moyen Sud. Ceci nous amenea developper les

autres zones cotieres,a developper le travail de la Cote nord et

de la Cote sud du pays. Y compris

developper davantage les villes de la Sierra. Il est tres

important de se pre oc cu per des villes, c'est lie

a l'insurrection; et le fait de ne pas se preparer pour la prise

des villes, principalement celle des grandes

villes qu'il faudra realiser dans la derniere partie de la guerre

populaire, retarderait la prise du

Pouvoir dans tout le pays. Le travaila Lima doit se developper

davantage etant donne qu'il s'agit de la

capitale. Notre expansion nous permet aussi de de ve lop per

des incursions, qui facilitent le

developpement de notre champ d'action et notre repli face aux

offensives ennemies. En resume,

le champ d'action montre son expansion et l'interrelation

entre les comites ainsi que la capacite

d'incursion des uns vers les autres; en consequence, la

perspective du champ d'action est de structurer

toute la guerre populaire. Avec le developpement de la guerre

il faudra redelimiter les comites,

surtout en fonction du developpement de l'APG. On voit donc

que le champ d'action est en train de

s'etendre et qu'est mis en place un processus de structuration

dans lequel commencea se solidifier

l'encerclement des villes, non seulement celui de la capitale

mais de toutes les autres." Voila pour le

rapport partiellement retranscrit. Mais voyons le cadre

suivant:

PLANS ET CAMPAGNES DE LA GUERRE POPULAIRE

TROISIEME JALON: COMMENCEMENT

DE LA GUERRE POPULAI RE

I. PLAN DE COMMENCEMENT (MAI-DEC 80)

1 342

COMMENCER LA LUTTE ARMEE (ILA)

IMPULSER LA GUERRE DE

GUERILLA QUATRIEME JALON: DEVELOPPEMENT

DE LA GUERRE DE

GUERILLA

II. PLAN DE DEVELOPPER (JAN 81-JAN 83)

5 350

OUVRIR DES ZONES DE GUERILLA

Ie. CAMPAGNE. CONQUERIR ARMES ET MOYENS

IIe. CAMPAGNE. AGITER LA CAMPAGNE

AVEC DES ACTIONS DE GUERILLA

IIIe. CAMPAGNE. COMBATTRE POUR AVANCER

VERS LES BASES D'APPUI

COMBATTRE I COMBATTRE II

III. PLAN DE CONQUERIR LES BASES (MAI 83-

SEP 86)

28 621

DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE I

DEFENDRE, DEVELOPPER ET CONSTRUIRE II

GRAND BOND Ie

CAMPAGNE. INITIER LE GRAND BOND! IIe

CAMPAGNE. DEVELOPPER LE GRAND BOND! IIIe

CAMPAGNE. DEVELOPPER LA

GUERRE POPULAIRE! IVe

CAMPAGNE Iere partie

COURONNER LE GRAND BOND!

2eme partie

COURONNER LE GRAND BOND

AVEC ECLAT!

IV. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES.

PLAN PILOTE (DEC 86-MAI 89)

63

052

Ie CAMPAGNEPLAN PILOTE DE

DEVELOPPER DES BASES

IIe CAMPAGNE. CULMINER BRILLAMMENT EN

PLANTANT

UN JALON HISTORIQUE!

IIIe CAMPAGNE Iere partie

CONSOLIDER ET PRINCIPALEMENT

DEVEVELOPPER LA

BRILLANTE CULMINATION!

2eme partie GRANDE CULMINATION DU PLAN

PILOTE!

V. GRAND PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN

FONCTION DE LA

CONQUETE DU POUVOIR (AOUT 89)

Ie CAMPAGNE. IMPULSER LE

DEVELOPPEMENT

DES BASES D'APPUI

Pour ce qui est de son application,

jusqu'a fin 89:

23 090

TOTAL DES ACTIONS 121 455

NB. Jusqu'a cette date quatre jalons ont

marque de facon specifique le developpement de la guerre

populaire: LE PREMIER: DEFINITION,

dont le centre est le IXeme Plenum du Comite Central, de

juin 79. LE DEUXIEME: PREPARATION,

centree sur la Conference Nationale Elargie, de novembre 79.

De plus, ce cadre ne tient pas

compte des actions realisees com ple men tai res aux

differents plans. Il montre de facon

manifeste l'immense avancee et le grand developpement de la

guerre populaire, au moins facea

quiconque chercheraita soutenir, ce qui serait absurde, qu'il

n'y a qu'un changement, un bond quantitatif

mais pas qualitatif. On voit clairement et de facon frappante

que chaque plan suppose un bond plus eleve

que le precedent. Si nous comparons les plans III et IV, alors

que le premier a couvert trois ans et quatre

mois et que le deuxieme n'a couvert que deux ans et six mois,

le deuxieme represente plus du double

d'actions par rapport au premier. Par ailleurs, si nous

considerons l'application du nouveau GRAND

PLAN DE DEVELOPPER DES BASES EN FONCTION DE

LA CONQUETE DU POUVOIR commence

depuis peu, en aout 89, avec la "Iere Campagne d'Impulser le

Developpement des Bases d'Appui", durant

les quatre mois de son execution, jusqu'a la fin de l'annee

derniere, 23 090 actions de guerilla ont ete

realisees; en con se quen ce, si nous considerons que quatre

mois re pre sen tent la moitie du

temps de la Grande Culmination du Plan Pilote!, la deuxieme

partie de la campagne precedente, le

nouveau Grand Plan est deja parvenua un accroissement

notoire de 41,5% de ces actions de guerilla;

augmentation dont on mesure mieux l'importance si on tient

compte de l'accroissement tres eleve

que cette culmination du Plan Pilote a signifie. Et si nous

comparons les resultats, les 23 090 actions de

guerilla representent 19% du total des actions jusqu'en

decembre 89; 23,5% de celles realisees en neuf

ans; et 36,6% de tout le Plan Pilote! En un peu moins de

quatre mois, 37% de ce qui a ete conquis

auparavant en trente mois! C'est ainsi que le nouveau Grand

Plan a donc commence, de facon resolue et

victorieuse. Finalement, si nous centrons sur l'annee 89,

l'annee du suppose et claironne "enlisement";

considerant la periode d'octobre 88a decembre 89 au cours de

laquelle sont enregistrees les 32 642

actions de la Culmination en question et les 23 090 du

Nouveau Grand Plan, nous avons un total de 55

736 actions de guerilla; cela ne represente pas moins des 46%

de toutes les actions ac com plies; la

voila, la grande "deroute du Sentier"! En ce qui concerne les

actions concretes de cette periode, il suffit

de relever les suivantes.

Greve armee regionale d'Ayacucho qui dura une semaine

en fevrier 89; au cours de

laquelle furent detruits des regroupements paysans controles

par les forces armees. Moissona Huaycan,

dans la capitale elle-meme au cours de ce meme mois; deux

mille personnes se mobilisent avec l'appui de

l'APG qui aneantit l'administrateur et le contremaitre de la

Propriete Fonciere attaquee; les masses

s'approprient la production en se la repartissant. Assaut de la

base policiere anti-subversive DOES-6

d'Uchiza, le 27 mars; la base est occupee et son contingent se

rend: 48 personnes dont 15 blesses, 3

officiers morts et 7 policiers. Prise de Pampa Cangallo, en

Avril 600 soldats qui ne peuvent pas sortir de

leur caserne, sont maintenusa distance tandis que le village

est occupe et que la population est sous le

controle de l'APG. Mobilisation du Comite des Familles des

prisonniers de guerre et des disparus,a Lima,

contre le Ministere de la Justice avec agitation et sabotage;

des plans de repression a l'encontre des

familles, des avocats et du genocide des prisonniers sont

contenus; en avril. Assaut des postes de police de

Yauricocha, Alto Laran et San Clemente dans le Moyen Sud,

egalement en avril. Greve armee regionale

du Centre dans les departements de Junin, Cerro de Pasco et

Huanuco, du 10 au 12 mai. Greve armee de

Canete, partie sud du departement de Lima, les deux premiers

jours de juin et le 7, assaut du poste de

police d'Ambar, partie nord du departement de Lima.

Embuscade contre le vehicule de transport de

l'escorte presidentielle, "Hussards de Junin", en plein centre

de la capitale du pays, 7 soldats morts

et 29 blesses, le 3 juin. De meme au cours de ce mois, greves

armees: du 5 au 7a Huancavelica, le 7a

Huaraz et du 15 au 20 dans le Haut Huallaga. Embuscade

contre l'armee, faisant partie de la greve, le 19

juina Aguaytia; contre un convoi de six camions sur la route

de F. Basadre; sont aneantis un major (chef

en second du commandement politique et militaire d'Ucayali)

un lieutenant et 14 soldats, ainsi que 10

blesses, au total 26 tombent. Au cours du mois de juillet,

greves armees: le 14a Huamachuco, le 20a

Lima, contre la faim et la repression, organisee par le MRDP,

et celle du 27 au 29a Ayacucho; de meme

le 5 sabotage de l'omnibus des sovietiques qui degradent la

richesse maritime du pays, 33 blesses; et une

embuscade contre une patrouille policiere de la DOES,a

Azangaro, departement de Puno, le 6, un

commandant, un capitaine, un lieutenant et trois subalternes

sont aneantis; et assaut du poste de policea

Pacaran, Canete, le poste est detruit et le pont qui relie

Pacarana Yauyos et Huancayo saute. Destruction

de la Caserne de Madre Mia, 150 soldats (120 pour

l'infanterie et 30 pour le genie), dans la vallee du

Haut Huallaga; l'assaut a lieu le 27 juillet, veille de la "fete

nationale"; apres un dur combat l'Armee

Populaire de Guerilla a detruit totalement et completement la

caserne de l'armee reactionnaire,

provoquant 64 pertes (39 morts et 25 blesses) et conquit une

bonne quantite de gilets pare-balles. De

meme durant cette partie de l'annee derniere il y eut un assaut

du poste de police de Cotahuasi, dans le

departement d'Arequipa; et du poste de police de la centrale

hydro-electrique de Huancaray,a Apurimac.

Ainsi que dans le departement de Huancavelica ou furent

aneanties des milices de ferme de Pachaclla et

ou furent realisees de nombreuses occupations de villages sur

l'axe prin ci pal de la guerre populaire

dans la zone, generant un vide de Pouvoir. Et une embuscade

contre l'armeea Milano, Haut Huallaga;

l'assaut du poste de police de Julcan,a Otuzco, dans le

departement de La Libertad et du poste de police

de Cajacay dans le departement d'Ancash. Et maintenant, si

nous envisageons le developpement

de la guerre populaire dans les regions et les zones ou elle se

developpe, tout en mettant l'accent sur la

Iere Campagne d'Impulser, le commencement du nouveau

Grand Plan, nous avons le panorama suivant.

Ayacucho, la forge constante et heroique. Con si de rons la

zone de Pampa Gallo au sud du

departement; en octobre une serie d'actions fut realisee contre

les forces armees et la micro-region;

l'action centrale fut le harcelement et l'intimidation causeea la

caserne de Vilcashuaman, le sabotage des

ins tal la tions de l'Etat, la propagande, l'agitation et la

mobilisation dans le village dont l'APG prit le

controle; le harcelement et l'intimidation ont aussi frappe les

bases anti-guerilla de Pampa Cangallo,

Cangallo, Puente Matero, Accomarca, Ocros, Cayara, Hualla,

Canaria, Huancapi et Chipao. Facea la

grande repercussion sur les masses, surtout celles qui sous la

pression integrent les milices de ferme, qui

cessent de faire des rondes et d'assurer la vigilance, l'armee

reagit de facon desesperee en imposant le

couvre-feu, en reprimant, en emprisonnant et en rasant les

cranes. Nous avons repondu aux elections

municipales de novembre avec la greve armee du 5 au 15 qui

a montre qu'elle est une grande arme pour

entraver, boycotter et empecher les elections partout ou c'est

possible. Il n'y avait pas de candidatsa

Concepcion, Carhuanca et Huambalpa, Andamarca et

Cabana;a Huancapi, Hualla, Colca et Cayara

c'etaient des inconnus;a Vilcashuaman, ils renoncerent tous,

excepte un membre d'IU;a tel point que,

pour donner une preuve evidente de ce qu'est la democratie

bourgeoise,a Carhuanca et Huambalpa, le

jour meme des elections, les sinchis attraperent deux paysans

sur la place publique, les informerent "Vous

etes les candidats" et sous les coups, les firent accepter. Voila

leur democratie et leurs elections, le peuple

en est temoin; mais ils n'atteignirent pas leur objectif,

l'immense majorite ne vota pas. En liaison avec le

processus il y a l'eclatante embuscade du 13 contre le convoi

de l'armee,a Andamarca, ou on aneantit dix

soldats et un fonctionnaire du jury electoral. Et, quoique

partiellement, la Petite Marche qui, mobilisant

des centaines de personnes, armees de divers moyens et

portant des drapeaux rouges avec la faucille et le

marteau, des banderoles et des affiches de la guerre populaire,

parcourut beaucoup de villages et de

hameaux comme une petite machinea semer le Pouvoir

Nouveau, tout en developpant des actions et en

touchant profondement les masses. D'autre part de durs coups

sont assenes, aneantissant les recalcitrantes

tetes noires, caudillos des milices de ferme controlees par les

forces armees, commea Huamanquiquia et

Sacsamarca, province de Huancasancos. Tandis que la guerre

s'etend vers les parties hautes de la Cote

avec des prises de villages comme celle d'Ocana et la

destruction du poste de police, proche de la route

pour Nazca.

Voyons la partie nord du departement d'Ayacucho, les

provinces de

Huamanga, Huanta et La Mar. Les elections municipales

revetent, evi dem ment, une importance

majeure. Dans la ville de Huanta, la capitale provinciale, il

n'y eut pas de candidat, puisque tous

renoncerent;a Ayacucho, capitale du departement, les

candidats renoncerent mais le retrait du candidat

apriste (un ex-belaundiste, inconnua Ayacucho, qui ne fut

meme pas present le jour des elections), ne fut

pas accepte par l'apra; tandis que le retrait du candidat de

l'IU, transgressant les normes electorales, a ete

accepte malgre l'opposition de son compere de liste, ne le

reconnaissant pas comme candidat, qui voulait

lui aussi se retirer. En appliquant le boycott comme dans

d'autres endroits, le Parti menaa bien la greve

armee du 11 au 13 novembre dans toute la zone; des le 10 le

transport fut paralyse par des barrages et des

tranchees sur les routes; les masses, au moyen d'emetteurs

radios, demandent meme la suspension du

processus electoral. Les forces armees, le commandement

politico-militaire, repondirent en

appliquant le couvre-feu, de 6a 6, de six heures du soira six

heures du matin; ceci, le lendemain de

l'attaque du 9, de l'occupation simultanee d'Ayacucho et de

Huanta par l'APG; decretant la

"suspension des activites publiques jusqu'au 13"; avec

d'importantes rafles et des menaces

d'emprisonnement et de presentation au juge pour appliquer

leurs sanctions draconiennes envers

ceux qui ne voteraient pas selon les dispositions diffusees par

la radio. Ayacucho se reveilla le 12 sous les

explosions et un immense deploiement de forces militaires et

policieres. Le genocide demagogue,

Garcia Perez, arriva le jour meme pour mettre en scene le

"triomphe de la democratiea Ayacucho"; il

donna des ordres et des contrordres, ce qui lui passait par la

tete, comme il le fait quotidiennement; il

realisa un meeting d'apristes, de milices de ferme et de soldats

en civil au cours duquel le bouillant

bouffon narcissique decreta sa "victoire" personnelle et la

"defaite de Sentier", le "triomphe du processus

electoral exemplaire" et l'"echec du boycott". Mais il n'y eut

pas d'electionsa Huanta, pas non plus de

mairea Ayacucho, parce que le "gauche-uniste" choisi par

quelques uns se volatilisa facea plus des deux

tiers de votes blancs et nuls de l'infime minorite qui vota;

voila aussi le triomphe que celebra l'IU affolee

s'epoumonant avec le "nous avons gagnea Ayacucho". En fin

de compte, le JNE lui-meme dut declarer

les elections nulles. Tout cela hormis le fait que, comme en

85, dans certains endroits, les masses furent

obligees d'aller votera coups de pieds, commea San Jose; ou

bien encore, les cartes electorales furent

simplement tamponnees et les soldats trafiquerent les votes,

commea Pischa et Acocro, tandis qu'a

Llochegua et Churcampa le vote eut lieu dans les casernes. A

Julcamarca l'AGP occupa le village et

retenant la base anti-guerilla incendia le conseil municipal et

empecha les elections; de la meme facona

Acocro leur suspension fut imposee,a Pacaycasa egalement, la

les soldats abandonnerent la protection des

bureaux de vote, y laissant seulement leur lieutenant. En

resume le boycott fut un brillant triomphe

politique; l'absenteisme fut largement massif et meme la

minorite qui se deplaca, vota majoritairement

blanc ou nul. Outre l'importance du boycott, faisant partie de

la guerre populaire, on voit un point

fondamental de son developpement dans le travail qui

avancea grands pas au sein des villes commea

Ayacucho eta Huanta: leur occupation simultanee, le 9

novembre, en appliquant la contention pour

empecher la sortie massive des forces armees et de police de

leurs casernes et en obligeant les mercenaires

etrangersa se terrer comme des rats dans leurs tanieres de

l'aeroport; voila une preuve tangible de cette

avancee. De meme l'incursiona la Cooperation Populaire

d'Ayacucho contre le candidat apriste, avec

l'aneantissement de sa protection policiere, en octobre; et

l'attaque de la direction departementale de la

police technique, avec l'aneantissement d'un lieutenant et d'un

sergent et deux blesses, ce meme mois; ou

encore les voitures piegees, unea la direction de l'education et

l'autrea trente metres de la place d'armes,

respectivement en octobre et en decembre. Neanmoins dans le

developpement de la guerre populaire

l'essentiel et le plus important con ti nuent d'avoir lieua la

campagne: on le voit clairement avec la

destruction des milices de ferme dans cinq villages, venanta

bout de 50 de leurs defenseurs recalcitrants;

la demolition des regroupements de Vicus et Huayllay et

l'aneantissement de leurs tetes noires,

regroupements organises et soutenus par les forces armees

contre la volonte des masses, de la paysannerie

pauvre surtout; l'embuscade contre les milices de fermea

Pichihuilca eta un vehicule de l'armee,a

Palmapampa,a trois cents metres de leurs bases anti-guerilla,

respectivement en novembre et en decembre

et les coups repetesa l'infanterie de marine. Apurimac est

aussi une zone de dures et d'intenses

confrontations. Comme le prouvent les sabotages et les misesa

sac des installations, locaux ou proprietes

municipales, de micro-regions, de la cooperation populaire,

d'Entel Peru, du Ministere de l'Agriculture,

du registre electoral, de la Sierra Centre-Sud, du registre

militaire, de la Banque de la Nation et des

antennes de television; ou les aneantissements selectifs de

mouchards, d'infiltres, de voleurs de betail, de

promoteurs de milices de ferme et d'espions; ou les assauts,

les embuscades et les multiples affrontements

enregistres. Le tout associea des centaines d'agitations et de

mo bi li sa tions eta des dizaines

d'occupations de villages. Ici l'Etat agit avec une repression

acharnee et les forces armees et de police,

avec une virulence sanguinaire croissante; pour preuve, les

raids genocides qu'exer ce l'armee, dans

cette zone comme dans d'autres; l'un d'eux, realise

recemment, en avril, partant de la province

Antabamba d'Apurimac, parvint jusqu'a Cuzco, volant,

brulant et assassinant dans les communautes

paysannes qu'il traversait, comme on le denonca au

Parlement, bien sur, comme toujours, sans resultat.

Mais face aux massacres, les actions de guerilla qui impulsent

la guerre populaire sur ces terres, se

dressent avec vigueur; ainsi l'assaut du poste de police de

Vilcabamba, province de Grau, le 14 mai 1989,

ou sont tombes un policier, un lieutenant et ou il y eut

plusieurs blesses, et le courant fut coupe dans sept

districts; voila la verite, et ce que dit la presse reactionnairea

propos de "15 terroristes abattus aux

alentours de Cotabambas" n'est que supercherie. Ou

l'embuscade contre l'armeea Caraybamba le 5

octobre; trois soldats et un lieutenant furent aneantis et sept

soldats furent blesses. Pres de cette zone ont

lieu les actions de la province de Caraveli du departement

d'Arequipa; comme l'occupation de Caraveli, le

premier decembre 89, ou furent sabotes et detruits les deux

postes de police, le registre militaire, la

Banque de la Nation, la centrale electrique, l'antenne de

television et le local du Ministere de

l'Agriculture; les vieilles autorites s'enfuirent, se refugiant

dans le port d'Atico. Egalement l'occupation

de Pausa, capitale de la province Paucar de Sara-Sara, dans le

departement d'Ayacucho, le 2 decembre; on

mobilisa les masses, hissant des drapeaux et peignant des

mots d'ordre revolutionnaires; y compris le

sabotage et l'incendie de la mairie, du poste de police, du

registre electoral et des locaux du Ministere de

l'Agriculture, d'Entel et de Sierra Centre-Sud; ce coup

eclatant a servi aussia detruire le materiel

electoral et ainsi on empecha les elections dans toute la

province. Et bien sur la juste politique d'evasion

mise en placea la prison de Caraveli, en decembre.

Huancavelica a aussia son actif des embuscades

demolisseuses; le 23 octobre, frappant l'armeea Lachoj; une

mine fit sauter deux des trois camions que

comptait un convoi et apres l'explosion, l'attaque fut

eclatante; ensuite eut lieu un violent combat avec les

huit soldats qui, sous les ordres d'un lieutenant, resterenta

distance dans le troisieme camion, et trois

d'entre eux furent ainsi aneantis; ce convoi etait tres

fortement arme car il conduisait des chefsa leurs

bases anti-guerilla; les journaux informent de ces faits,

minimisant comme toujours: "quatre officiers et

neuf soldats furent aneantis" alors qu'en realite 36 furent

aneantis. De plus s'ajoutenta cette action les

affrontements de Santa Ines et Chupamarca et le harcelement

de Castrovirreyna elevant le totala onze

morts. Ainsi ont ete aneantis 47 soldats de l'armee

reactionnaire peruvienne, dont dix officiers, sans

compter les blesses qui, evi dem ment, elevent les pertes. Sa

reponse furieuse, impuissante, faute de ne

pouvoir frapper ses as saillants, s'est portee sur la masse

desarmee;a Santa Ana, le 25 octobre, ils

torturerent des paysans, les interrogeant au sujet des

guerilleros et ils en assassinerent cinq; au meme

endroit, le 28, ils brulerent la hutte d'un paysan qu'ils

assassinerent pour etre l'oncle d'un combattant; et

a Lachoj 70 soldats s'installerent le 28, sur la route, et

arretant tous ceux qui passent, ils volerent,

torturerent et violerent les femmes; et le 31 ils en

assassinerent quatre autresa Pucara. Le processus

electoral, la aussi, a ete une lutte de classes armee acharnee;

la reaction a mis en place ses elections

principalement avec l'appui de ses forces armees, dans ce but

elle a fait venir davantage de soldats de

Huancayo et de l'infanterie de marine de Callao; de

Huancavelicaa Ticrapo ils se sont deplaces chez les

paysans pour faire campagne pour les elections, appelanta

voter, menacant de fusiller ceux qui ne le

feraient pas. Une partie de leur controle consistaita etablir des

sauf-conduits pour voyager; cinq jours

avant les elections, ils stopperent le train qui partait de

Huancavelica, arreterent 400 passagers qu'ils

volerent, torturerent et promenerenta travers la ville tandis

qu'ils vociferaient qu'il arriverait la meme

chosea tous ceux qui n'auraient pas de sauf-conduit. Dans la

ville meme les soldats firent leur guerre

contre les graffitis du Parti et les drapeaux rouges qu'ils

trainerent dans les rues en les fusillant, recoltant,

contrairementa ce qu'ils cherchaient, la moquerie du peuple;

mais, de plus, les perquisitions quotidiennes

s'accrurent, les as sas si nats et disparitions augmentant

(parmi eux 13 eleves de l'Institut

Pedagogique, objet de perquisitions reiterees);a cela s'ajouta

la pression sur les masses, comme les

professeurs qui avant de toucher leur salaire devaient se

rendre aux causeries du chef politico-militaire; et

des tracts lances d'helicopteres: "Ami paysan refuse le

terroriste car il est ton ennemi" (toute

ressemblance n'est pas que pure coincidence!). Mais facea

cette sinistre campagne la guerre populaire fit

front avec audace et resolution; et pour preuve de l'avancee

dans la capitale meme du departement, le 8

octobre, on sabota la caserne de l'armee, du commissariat et la

cafeteria de la police; il y eut une coupure

de courant et plus important encore, au cinema commenca

l'agitation, les masses sortirent dans la rue et il

se forma un choeur grandissant qui devint sur la place

d'armes une masse rugissante faisant courir des

Vivats au President Gonzalo, au Parti,a la guerre populaire et

des Ne pas voter!, au milieu de l'obscurite,

des dynamitages et des tirs; ni les soldats ni les policiers ne

sortirent et c'etait l'APG qui controlait la

ville. Le 12, jour des elections, se deroula entre la greve et les

coupures de courant quotidiennes du 11 au

13 novembre; le jour se leva sur des drapeaux rouges avec la

faucille et le marteau et de violentes

detonations; ce fut une ville morte jusqu'a onze heures du

matin, heurea laquelle les soldats

perquisitionnerent des domiciles recherchant des presidents et

des membres des bureaux de vote, tirant de

force les gens pour qu'ils aillent voter; mais cela ne permit

d'at teindre, parmi les electeurs de la ville

meme, qu'a peine 40% des votants, et ceux des quartiers

populaires et voisins n'allerent pas voter, ils

respecterent la greve et de plus les pistes d'accesa la ville

furent bloquees. S'il en fut ainsi dans la

capitale, dans les villes plus petites eta la campagne le

probleme fut pire pour la reaction; car, outre le fait

de ne pas avoir de candidat dans de nombreux endroits, ne

pas voter etait le sentiment et le desir des

masses puisque, comme ils l'apprennent de leur experience,

on n'obtient rien par le vote. Voila encore un

bon exemple de l'utilisation revolutionnaire des elec tions.

La Region Centre est le coeur du

processus economique de la societe peruvienne dont le

sommet est Lima et c'est le noeud du plan

geopolitique de l'Etat; en tenant compte de cette realite on

comprend mieux l'action et le developpement

de la guerre populaire dans cette region. Ici la lutte croit

intensement et montre des caracteristiques plus

eclatantes que dans d'autres endroits; c'est ainsi que les

sabotages sont extremement frappants, comme les

misesa sac des Sais Tupac Amaru, notamment des chevaux

utilises par l'armee, et celles de Ramon

Castilla, de l'etablissement piscicole Les Andes, et des

bureaux et campements du projet Pichis-

Palcazu; et le sabotage de l'entreprise agricole de Romero,

petit larbin du capitalisme bureaucratique et de

la grande bourgeoisie,a Chanchamayo, ravageant 10 000 sacs

de cafe. Grands sabotages des

entreprises d'Etat;a Enafer, explosion des locomotives ou

deraillements comme ceux de Yauli et

Chucchis;a Centromin, sabotagesa Casapalca et Morococha,

paralysant dans cet endroit le bassin de

decantation, oua Oroya la raffinerie et la fonte, ainsi que les

deraillements des trains charges de minerais;

a Electroperu, misea terre de pylones, dont 59 au cours de la

greve armee de novembre, generant ainsi de

grandes et amples coupures. De plus, des ponts dynamites,

quatrea Mucllo, Comas et sur la route

Concepcion-Satipo. On ne frappe pas seulement les mines

d'Etat, d'autres centres comme Allpamina ont

egalement ete touches, propriete de R. Gubbins, membre bien

connu de la grande bourgeoisie. En outre,

les rafles de betail et les invasions de terre sont d'une extreme

importance, soient 8 200 ovins et 10 300

hectares, tout pour les masses, pour la paysannerie,

principalement la paysannerie pauvre. La base

economique de la societe peruvienne est donc serieusement

frappee et les bases du Vieil Etat

profondement sapees dans la region, comme dans d'autres. De

meme la penetration de la guerre populaire

est d'une grande importance en bordure de foret centrale et se

developpe dans les provinces de Tarma,

Chanchamayo et Satipo; elle renforce en meme temps la lutte

de classesa Huancayo, la capitale

departementale ou les mobilisations de cinq mille eleves de

secondaire en juillet et de quinze mille

etudiants en octobre en sont des demonstrations indeniables;a

cela s'ajoutent les aneantissements selectifs

d'autorites et de candidats qui bouleversent toute la region (en

aout,a Tarma, il ne restait que le sous-

prefet comme autorite civile; tandis qu'a Huancayo on

aneantissait le sous-prefet et l'adjoint au maire elu,

eta Concepcion le maire de la province); soulignons encore la

facon d'elever la lutte en developpant les

embuscades au train de Centromin et d'Enafer. Pour impulser

et controler les elections municipales, ils

firent venir des troupes des trois armees de Lima, Trujillo,

Iquitos et Tacna; ils declencherent le genocide

electoral, le chantage et la guerre psychologique, deplacant

des milliers de soldats et de policiers de leurs

forces repressives. Le Parti, la encore, appliqua la greve

armee du 11 au 13 dans toute la region; ce fut un

triomphe retentissant, car les masses la respecterent,

particulierementa Junin et Pasco. La reaction tenta

par la force de casser la greve et d'imposer le vote, c'est

pourquoi des la veille des elections, surtout dans

les quartiers marginaux des villes les plus grandes, elle

commencaa exciter les masses comme du betail;

mais ils echouerent dans leur tentative d'obtenir une plus

large participation, l'absenteisme fut

massif; et meme si les revisionnistes, les opportunistes et les

reactionnaires etaient de meche, ils ne purent

organiser les elections que dans les capitales departementales

et provinciales. La Region de Huallaga et

surtout le Haut Huallaga est une region strategique, chaque

jour de plus grande importance; non

seulement pour ses enormes richesses potentielles en

particulier, dont la BM, la BID et des entreprises

imperialistes en collusion avec la grande bourgeoisie et l'Etat

peruvien projettent la depredation

depuis des annees; mais, surtout, pour la force avec laquelle

la guerre populaire s'y developpe. Son poids

et son avancee se voient nettementa travers les durs coups

assenes aux forces armees reactionnaires,

comme la destruction de la caserne de l'armee de Madre

Mia;a ceci, continuent de s'ajouter de multiples

embuscades, parmi lesquelles il faut souligner, au cours du

second semestre de 1989, celle contre l'armee,

a nouveau, qui aneantit un lieutenant et sept soldats, auxquels

s'ajoutent quatre blesses et la reddition de

trois autres, sur le trajet Uchiza-Progreso; et celle contre la

policea Villa Palma, avec six policiers

aneantis et deux blesses; les deux en septembre. Et en octobre

une embuscade contre un convoi de l'armee,

d'un effectif de 35 hommes, parmi lesquels un officier et

quatre soldats trouverent la mort tandis que

douze furent blesses. Des actions de guerilla qui, etant donne

les conditions de leur deroulement,

accroissent considerablement l'aneantissement d'autorites, de

mouchards, d'infiltres, d'espions et

d'en ne mis de tout poil. Autour des elections, dans tout le

pays, ces actions contre des autorites

municipales et surtout contre des candidats redoublerent

parallelementa une intense campagne au sein

des masses appelanta ne pas voter; en depit de la sanglante

repression genocide electoraliste, tout ceci ne

put empecher un immense absenteisme. D'un autre cote, la

repercussion chaque jour plus grande de la

guerre populaire dans des zones limitrophes du nord de San

Martin, Huanuco et Ucayali tout entier est

d'une importance reelle pour la revolution et un risque pour la

contre-revolution; il est certain que cette

perspective, comme celle de tout le pays, accentue les

cauchemars de la reaction, bouleversant davantage

son reve trouble de bete traque. Mais la lutte ici frappe aussi

avec justice le genocide demagogue, Garcia

Perez, lui-meme mettanta sac les elevages "Acuario" et "Mi

sueno" de sa propriete, situes au 35eme km

de la route Federico Basadre et au 7eme km de la route vers

Nueva Requena; attaques le 24 mai et le 5

juin 89, le betail est reparti au sein des masses, (plus de sept

cents personnes participerent), 188 boeufs et

50 veaux, 6 chevaux, 18 cochons de lait, etc...; et de la tole

ondulee, des dizaines de barils de petrole et

d'huile, dix tracteurs, trois groupes electrogenes (des grands),

etc, furent detruits. Bien entendu, ce n'est

rien face au mal immense cause par ce personnage pervers;

mais c'est toujours cela de pris malgre tout;

un jour, le peuple rendra justice. La situation dans la Region

du Huallaga pose le probleme fondamental

de l'intervention de l'imperialisme yankee; avec en

perspective que la contradiction nation-

imperialisme deviendra principale, imprimant un changement

important audeveloppement

de la guerre populaire au Perou. Dans la revue de l'armee des

Etats-unis on peut lire: "Finalement, et de

facon plus grave, les Etats-unis affrontent un aspect de la

subversion en Amerique latine qui presente la

menace majeure mais une menace qui pourrait peut-etre

encore nous fournir l'arme avec laquelle nous

pourrions recouvrer la superiorite morale que, semble-t-il,

nous avons perdue. Il y a une alliance

entre quelques narco-trafiquants et quelques insurges. De

nombreux pays en Amerique Latine affrontent

la corruption de leurs gouvernants et des officiers militaires.

Ces pays s'efforcent de traiter le

probleme avec l'appui incertain des Etats-unis et des degres

de reussite divers. Les dollars gagnes par les

narco-trafiquants sont verses dans les caisses de certains

guerilleros ou, eventuellement, sous forme

d'armes et de ravitaillement, aux mains de la guerilla.

Une consolidation de la perception du public et du Congres

de cette connexion meneraa

l'appui necessaire pour contrecarrer les terroristes guerilleros

narco-trafiquants de cet hemisphere. Il

serait extremement facile de generer un tel appui une fois

cette connexion prouvee et une guerre totale

declaree par l'Autorite du Com man de ment National. Le

Congres aurait du mala empecher que nous

soutenions nos allies par l'entrainement, le conseil et

l'assistance de securite necessaires pour accomplir la

mission. Les groupes religieux et academiques qui ont appuye

inlassablement la subversion en

Amerique Latine se verraient dans une position morale

indefendable. Surtout nous aurions une

position morale irreprochablea partir de laquelle nous

lancerions un travail offensif coordonne pour

lequel nous disposerions de moyens du Departement de la

Defense et d'autres sources. La recente

operation en Bolivie est un premier pas. Au lieu de repondre

par la defensivea chaque subversion selon le

cas, nous pourrions decider des actions de concert avec nos

allies. Au lieu de nous plonger dans les

manigances legislatives et les contraintes fi nan cie res qui

caracterisent notre position

d'as sis tan ce de securite, nous pourrions repondre avec une

plus grande souplessea la menace. Au

lieu de debattre les menaces au cas par cas, nous pouvons

commencera percevoir l'hemisphere comme

une entite et finalement parvenira developper la vision qui

nous fait enor me ment defaut." (Military

Review, Edition Hispano-americaine, mai 1987; pages 49a

51). Elle montre donc le soi-disant

"narco-terrorisme" comme une "arme pour recouvrer la

superiorite morale" de l'imperialisme yankee, ce

qui le dote d'une "position morale pour une offensive

coordonnee" et lui procure "une vision

hemispherique", ce qui lui manque. Ces criteres, bien sur plus

developpes, guident la politique yankee; et

nous voyons tres clairement combien sont sinistres, les plans

couverts par la diffamation de "narco-

terrorisme"a l'egard de la guerre populaire et leurs

beneficiaires; ainsi que les objectifs vises par le Vieil

Etat, la reaction, le revisionnisme, les opportunistes et leurs

laquais de tout acabit quand ils developpent

depuis des annees leur campagne archireactionnaire en taxant

et en accusant de "narco-terrorisme" la

guerre populaire. Purement et simplement, ils visenta

promouvoir eta appuyer l'intervention et

l'agression de l'imperialisme yankee pour servir et defendre

ses interets, ainsi que ceux de la reaction

peruvienne. C'est pour cela que nous devons demasquer

davantage la noire essence contre-revolutionnaire

qui presente comme "terrorisme" ou "narco-terrorisme" la

guerre populaire; denoncer l'intervention

yankee croissante et ses plans d'agression; impulser la

campagne anti-imperialiste, Yankees go

home!; mettre tous nos efforts pour rechercher davantage

l'unite du peuple peruvien, son immense

majorite sur la base de l'alliance ouvriere-paysanne; nous

preparer ideologiquement, politiquement,

organiquement et militairement pour continuer de developper

la guerre populaire quelles que soient les

circonstances, arborant davantage le marxisme-leninisme-

maoisme, pensee gonzalo; continuer de

combattre cha que jour, avec tenacite et resolution, pour

conquerir le Pouvoir dans tout le pays en vue de

la revolution proletarienne mondiale,a laquelle nous sommes

plus lies que jamais du fait de la cause

immarcescible du communisme; et frapper sans detour et avec

force l'ennemi quel qu'il soit, davantage

l'imperialisme yankee lui-meme, comme ce fut deja le cas

pour Santa Lucia, sa base d'agression anti-

nationale, le 7 avril, la veille des elections generales de 90.

Au Sud du pays la guerre populaire se

developpe principalement dans le departement de Puno.

Parmi ses actions marquantes on note l'assaut et

la prise d'Ananea, province de Sandia; les deux postes de

police furent frappes simultanement et le

gouverneur, le maire, le juge et neuf policiers ont ete

aneantis, sans compter un blesse et deux qui se sont

rendus. A Yunguyo,a la frontiere bolivienne, un sabotage

detruisit la sous-prefecture, tout pres d'ou

etaient reunis Garcia Perez et le president bolivien; cette

action provoqua, une fois de plus, des

mouvements de patrouille des forces armees du pays voisin;

comme celle d'Ananea; elle fut realisee en

octobre. En novembre tandis qu'on occupait Azangaro, il y

eut un jugement populaire et on fit la

propagande contre les elections, les candidats, comme celui

de Huancane, renoncerent. En decembre on

occupa Orurillo, province de Melgar ou furent appliques le

jugement populaire et l'aneantissement

selectif. Mais les actions ne se developpent pas seulement

dans le departement de Puno, elles se

developpent aussi dans les de par te ments de Cuzco,

d'Arequipa, Moquegua et Tacna, meme si la on

developpe davantage l'agitation, la propagande armee et le

sabotage. En meme temps, au Nord du

pays on occupa Huamachuco, capitale de la province de

Sanchez Carrion, au mois d'octobre, et le maire

fut aneanti. En novembre aneantissement du maire de

Sanagoran; de la meme facona Trujillo, capitale du

departement de La Libertad, cinq sabotages ebran le rent la

ville proche du lieu ou se reunissaient les

ministres des relations exterieures du Groupe des huit et

l'antenne de television par satellite fut sabotee,

action executee de la meme facon contre la 7eme chainea

Santiago de Chuco et contre deux emetteurs

radios du revisionnismea Cajabamba, departement de

Cajamarca. En decembre, attaquea Cachicadan et

assaut du poste de police de Mollebamba. L'action se

developpe aussi sur la Cote-Nord, non seulement

Trujillo, mais aussi Chimbote, Chiclayo, Piura et Tumbes qui

sont, en tant que villes (les trois dernieres

etant capitales departementales) le theatre de la guerre

populaire; non seulement s'y developpent la

propagande et le sabotage mais aussi les aneantissements

selectifs, par exemple ceux d'un capitaine de

l'armee de terre et de deux policiers, respectivementa Tumbes

et Chiclayo. Au Sud comme au Nord le

probleme de la terre est fondamental et pour le resoudre on

applique la politique du Parti qui impulse les

armesa la main les invasions et la repartition des terres ainsi

que leur defense; le probleme est de

defendre et de conquerir la terre avec la guerre populaire, et

de la meme facon conquerir et defendre les

conditions necessaires au developpement de la production au

profit du peuple. Au Sud comme au Nord on

a developpe la campagne pour le boycott des elections

municipales; comme dans le reste du pays on a

promu des greves armees dans le but d'elever la conscience

politique des masses; elles furent

organisees seulement la ou il etait possible de les garantir,

province d'Azangaro, dans le

departement de Puno eta Santiago de Chuco,a Otuzco et

Sanchez Carrion dans la departement de La

Libertad; greves armees qui paralyserent ces zones et

aboutirenta un grand absenteisme electoral eta une

repercussion plus forte.

Au Proche-Nord, la partie nord du departement de

Lima et Ancash, attentat contre le president du jury des

elections de Huacho et aneantissement de deux

policiersa Barranca, ces deux actions en Septembre. Sabotage

d'une banquea Supe, explosionsa la

mairie et au poste de police de Carquin; destruction dans la

micro-regiona Bolognesi;a Cajatambo

attaque de la base anti-subversive de la police, jugement

populaire du maire et sabotagea la direction de

l'education de la zone;a Callejon de Huaylas durant trois jours

consecutifs explosions de pylones

engendrant une coupure de courant dans cinquante villages,

des drapeaux rouges avec la faucille et le

marteau sont hisses et des consignes contre les elections sont

peintes; prise de Trillos, dans la province de

Bolognesi et jugement populaire; toutes ces actions de

guerilla en octobre. Le gouvernement decrete l'etat

d'urgencea Barranca, Huaura, Cajatambo et Oyon, provinces

du departement de Lima et envoie un

bataillon de l'armeea Huaraz. La veille des elections

municipales, l'APG arrete un omnibusa 25 km de

Huaraz, la capitale du departement d'Ancash, et apres avoir

fait descendre les passagers, le dynamite (les

entreprises suspendent le service); sabotage au domicile du

prefet et coupure generalea Aija, Recuay,

Yungay, Carhuaz et Huaraz. De meme, au Proche-Sud, y

compris le sud du departement de Lima et d'Ica,

la guerilla frappe violemment dans la province montagneuse

de Yauyos, limitrophe du departement de

Junin et de Huancavelica, prenant de nombreux villages et

bles sant douze policiers au cours de

l'affrontement de Lincha en septembre; et durant le meme

mois explosion de pylonesa Canete, tandis que

les journaux eux-memes s'exclament: "Ils s'emparent de la

cam pa gne d'Ica". Et en octobre prise de

Palpa, la capitale provinciale; le com mis sa riat et le poste de

renseignements sont detruits, un

capitaine et six policiers aneantis; durant le meme mois,

greve armee de 48 heures dans la province de

Nazca, succes total car la ville reste deserte; en octobre aussi,

prise du district de Zuniga dans la province

de Canete, l'aneantissement est applique; pour couronner les

actions de ce mois, on fait sauter le pont

Coyllor. En novembre on met l'accent sur la campagne de

boycott, on pratique la propagande et

l'agitation avec le mot d'ordre de ne pas voter; c'est dans ce

cadre qu'ont lieu des actions contre les

locaux publicsa Nazca et dans les districts San Clemente et

Tupac Amaru de la province de Pisco dont la

capitale a connu une coupure de courant; les actions visent les

domiciles des candidats et un meeting

apriste est interrompua Ica, un autre est suspendua Pisco. Au

Proche-Nord une intense campagne pour le

boycott et contre les elections municipales est developpee, la

greve armee est organisee au Callejon de

Huaylas avec de multiples actions de guerilla; c'est un succes

ecrasant dans le Callejon tout entier,

produisant un grand ac crois se ment de l'absenteisme

electoral. Le Proche-Nord comme le Proche-

Sud sont, strategiquement, d'une extreme importance pour

encercler Lima, et cela n'echappea personne.

Lima, la capitale, avec un tiers de la population nationale;

capitale macrocephale d'une nation

opprimee et arrieree, grande concentration du pouvoir

economique, politique et militaire, gigantesque

miroir de la crise generale de la societe peruvienne; immense

tambour de repercussion nationale et

internationale; maisa la fois et essentiellement, centre

primordial du proletariat peruvien et

foyer de famine et de combat d'incessantes legions des masses

populaires, chair de la chair de notre

peuple heroique qui lutte inlassablement, jour apres jour, tra

vaillant et combattanta l'usine et dans les

quartiers populaires et les bidonvilles. C'est en partant de ces

caracteristiques marquantes qu'on peut

juger de l'importance fondamentale et essentielle de livrer

aussi la guerre populaire dans la capitale;a

plus forte raison si le chemin de la campagnea la ville,

d'encercler les villesa partir de la campagne, doit

s'achever, au moyen de l'ardente lutte de la guerre prolongee,

avec l'insurrection des villes,

principalement de la capitale; et plus encore si nous tenons

compte des particularites de la guerre

populaire au Perou ou, bien que nous suivions le chemin de la

campagnea la ville, nous developpons la

lutte dans les deux, la campagne etant, comme elle continue

de l'etre encore, principale et la ville

complementaire comme c'etait deja etabli dans "Schema de la

lutte armee" de 78, sanctionne par le

VIIIeme Plenum du Comite Central. Voila ce qu'il en est,

nous partons du fait qu'une partie de la

propagande du Parti vaa la capitale pour servira sa

transformation ideologique et politique la plus

profonde; ici le proletariat et le peuple la recoivent dans leur

esprit et convertissent dans la force de leurs

bras, le message que leur apportent: l'"Interview au President

Gonzalo"; la carte postale "Neuf ans de

guerre populaire" ou la publication graphique "Jour de

l'heroisme. Troisieme anniversaire" et

l'affiche du P. Mao "Rien n'est impossible pourvu qu'on ose

escalader les cimes", ou l'anthologie de

Lenine sur "L'imperialisme est la veille de la revolution

sociale du proletariat", ou les brochures "La

revolution proletarienne et le revisionnisme de

Khrouchtchev" et "Sur la dictature du proletariat", ou "En

commemoration du 40eme anniversaire de la Revolution

Chinoise" et "Le Parti, la guerre populaire

et le boycott".

Parmi les actions de guerilla qui ont ebranle Lima au cours

de la premiere

Campagne d'Impulser, durant le dernier tiers de l'annee 89,

on note dans le domaine de la propagande et

de l'agitation armees, les campagnes successives developpees

avec les masses les plus profondes, avec le

proletariat, la classe dirigeante de la revolution, et avec les

masses pauvres des quartiers populaires et des

bidonvilles, base du travail du Parti dans la capitale;

s'ajoutenta cela les vastes campagnes de distribution

de tracts pour appuyer la lutte de classes, toujours en direction

du plus profond qui emerge et transforme

la vieille societe. Cette forme de lutte est arboree du plus

simple graffiti, sur les tableaux noirs

omnipresents du peuple aux peintures murales defiantes de

San Marcos qui proclament la revolte de la

jeunesse; du papillon vibrant dans les mains,a l'affiche qui

grave la guerre populaire sur les murs; du

drapeau rouge commande par la faucille et le marteau qui

annonce le jour nouveau, aux

il lu mi na tions qui, des collines embrasent la nuit avec la

revolution; de la furie concentree dans le

cri de protestation au grondement declenche dans le

harcelement; de l'esprit de classe de fer qui anime les

marches au debordement impetueux des mo bi li sa tions

armees qui eclatent dans des barricades et

des pneus comme des torches, dans des cocktails molotov et

des explosifs en signe de solidarite; en

synthese, de l'idee qui arme l'esprit aux bras resplendissants

des actions de guerilla. Les sabotages aussi

s'ex pri ment, comme celui de Renasa, action en soutiena la

lutte du proletariat minier, en septembre;

voitures piegees aux ambassades d'URSS et de Chine et au

Consulat des Etats-Unis, actions contre les

deux superpuissances imperialistes, faisant partie de la

reponsea la nouvelle offensive contre-

revolutionnaire que chapeautent dans son ensemble

principalement Gorbatchev et Teng; actions

realisees en octobre. L'incendie de l'omnibus, comme les dix

brules, egalement en octobre, ainsi que

d'autres avant et apres, est une autre forme de sabotage qui a

une forte repercussion et frappe

essentiellement les en tre pri ses de l'Etat, puisque l'Etat

utilise chaque fois plusa des fins politiques

ses entreprises dans le but de briser les luttes populaires. La

coupure d'elec tri ci te est un autre type de

sabotage d'une importance et d'une repercussion chaque fois

plus grande; en septembre, octobre,

novembre et decembre des coupures de courant de grande

envergure ont ete realisees, elles ne couvrent

pas seulement Marcona, du depart d'Ica, jusqu'a Chiclayo, du

depart de Lambayeque, en passant par le

departement de Lima et surtout la capitale, mais frappent

aussi toute la Cote et la Sierra du centre; de plus

leur duree s'etend avec toutes ses consequences au dela de dix

jours; et la solution adoptee pour resoudre

les problemes qui en decoulent, permet de voir clairement

quels interets protege l'Etat et qui en est le

beneficiaire, on voit de qui il s'occupe en premier et le mieux.

L'aneantissement selectif frappa avec eclat

des mouchards, des ennemis recalcitrants de la classe et du

peuple et des individus ayant des dettes de

sang; il suffit d'en mentionner deux: premierement, celui du

commandant de la police nationale et sous-

chef de l'Interpol, quia Ayacucho se baigna dans le sang du

peuple assassinant les fils des masses.

Deuxiemement, bien que recent, celui de l'ex-president de la

Securite Sociale (IPSS), F.S. Salaverry,

poignard dans le dos de tous les assures du Perou, trafiquant

de la sante publique et assassin quotidien des

retraites du pays; cet aneantissement a frappe principalement

la bureaucratie (un des appuis

fon da men taux de l'Etat, mais le principal sont les forces

armees); les lamentations hypocrites de

certains ne s'elevent toutefois pas contre le juste

aneantissement, elles ne sont que la conscience coupable

des grands bureaucrates oppresseurs sur la tete desquels pend

l'implacable justice populaire, qui tot ou

tard arrivera. Les combats de guerilla se concretiserent avec

l'attaque du poste de police de Mercado San

Ildefonso; un lieutenant et quatre caporaux furent aneantis,

un officier et cinq subalternes finirent blesses,

selon les dires des journaux eux-memes; ce fut le 2 octobre.

Et lors de l'embuscade tenduea l'armee

peruvienne, un omnibus qui transportait 35a 40 individus du

service de renseignements de l'armee de

terre, fut pris en embuscade, au carrefour de l'avenue

Zarumilla et de la rue Pedregal, dans le district de

San Martin de Porras; quatre furent aneantis, quinze

terminerent blesses, certains gra ve ment, d'apres

l'information des propres journaux de la reaction; action

realisee le 15 decembre 89. La greve armee du

3 novembre merite qu'on la releve. Cette greve dans la

capitale avait une grande importance puisqu'elle

etait directement dirigee contre les elections municipales, elle

attira donc la furie exacerbee de la reaction,

du revisionnisme et de tous leurs laquais en general. Et ils

remuerent ciel et terrea son encontre; mais

voyant qu'elle etait incontournable, ils recoururenta leur

grand argument de toujours, la violence

effrenee, la voila donc la cause perverse qui dechaina la

repression brutale et demesuree de la Place de la

Victoria. Au cours de celle-ci, la police nationale declencha,

une fois de plus sa furie sanguinaire,

s'attaquant au deplacement des familles et amis qui, par

centaines et sous la conduite du Comite des

Familles des Prisonniers de Guerre et des Disparus, portant

des couronnes, des gerbes de fleurs et des

drapeaux, se dirigeaient vers le cimetiere pour rendre

hommage aux Heros du Peuple tombes lors de la

Rebellion des Lumineuses Tranchees de Combat ainsi qu'aux

autres combattants et fils du peuple qui

donnerent leur vie pour la revolution et leur sang pour la

guerre populaire; mais facea l'ignominie

reactionnaire brillerent le courage defiant du peuple, la

defense aguerrie des combattants et l'appui des

masses. La condamnation portee sur ceux qui furent attaques

de facon infame non seulement par les

ennemis re cal ci trants, mais aussi par ceux qui, soi-disant

revolutionnaires,

con dam ne rent les reprimes et appuyerent en fait le

gouvernement et la reaction, suscite donc un

profond rejet. De plus, comme la repression etait

impuissantea empecher l'aboutissement jusqu'a la

greve, menacant directement l'electoralisme, l'autoproclamee

Gauche Unie se mit en avant. Henri Pease,

candidata la mairie de Lima pour la IU, sortit comme porte-

drapeau anti-greve en defense de la dite

"democratie"a l'encontre du suppose "terrorisme" et il partit

pour une croisade anti-communiste de vieux

relent fasciste, avec la soi-disant "marche", ap pe lanta

l'union de tous les "democrates" dans un

meeting le 3, jour meme de la greve. Le rendez-vous eut lieu

sous la protection des fusils genocides des

forces armees et policieres et sous le manteau "spirituel" de

l'Eglise Catholique; les candidats, les petits

chefs des partis, parmi eux les pontifes revisionnistes et les

caudillos de la bureaucratie syndicale, y

assisterent, et le premier de tous, Vargas Llosa, aujourd'hui le

gagnant rachitique du premier tour,

avec qui H.Pease s'unit, exprimant dans une accolade leur

collusion et leur lutte noires; et en fin de

compte ce qu'ont obtenu l'IU et son candidat, avec ce nouveau

service meritoire, c'est la defaite de Pease

et de l'IU lors des elections municipales de 89 et le grand

desastre d'avril; juste et bien merite retour des

choses. Mais la marche anti-communiste n'arreta pas non

plus la greve; et la greve armee du 3 novembre

fut un triomphe ecrasant et indeniable du proletariat et du

peuple, un pas de plus vers l'incorporation plus

grande des masses dans la guerre populaire. "Peu importe le

discours des traitres!".

Il n'est pas possible de parler davantage de la guerre

populaire, de la lutte inlassable que cela signifie, sans se

rappeler ceux qui, hommes et femmes, militants,

combattants et fils des masses, combattent 24 heures sur 24,

dans les cachots de la reaction; ceux qui les

transformerent en Lumineuses Tranchees de Combat dans

tout le pays; ceux qui au prix de leur sang nous

donnerent le "Jour de l'Heroisme" lors du jalon de la rebellion

historique, le 19 juin 86; et ceux qui, sans

jamais se mettrea genoux, arborant au plus haut le marxisme-

leninisme-maoisme, pensee gonzalo,

continuent et continueront de lutter pour le triomphe de la

guerre populaire, quelle que soit la tranchee

ou ils se trouvent. Voila le parcours de dix ans de guerre

populaire et, en synthese, le grand

developpement conquis au cours de cette dixieme annee; son

expansion ir re pres si ble et croissante,

concretisee par la mul ti pli ca tion des Comites Populaires

Ouverts, mise en place precisement en

1989, une victoire historique et un pas de grande portee vers

la conquete du Pouvoir dans tout le

pays. Alors, quel est donc ce soi-disant "enlisement de 89"?

purement et simplement un autre

vomissement noir de la reaction et des laquaisa sa solde. A

propos de cet imaginaire "enlisement" ils

fondent leur fameuse publicite: "echec strategique de Sentier"

qu'ils cherchent d'ailleursa etayer de leurs

su per che ries d'"abandon du chemin" et de "non atteinte des

buts". Sur quoi s'appuient-ils pour

papoter sur "l'abandon du chemin"? sur rien d'autre hormis le

fait de l'avancee de la guerre populaire

dans les villes, mais excepte que c'est un vieux concept de la

presse reactionnaire deja tres utilise autour

des elections de 85, ce qui n'est pas une simple coincidence,

la pratique, critere de verite, prouve, comme

il en decoule du decompte des actions realisees, que le chemin

d'encercler les villesa partir de la

campagne est applique avec fermete et de facon resolue; plus

encore ce chemin, d'apres nos conditions

specifiques, nous l'appliquons en suivant la norme de

developper la guerre populaire

si mul ta ne menta la campagne eta la ville, la campagne

etant le principal et la ville le

complement; en outre l'avancee dans les villes est aussi la

preuve du developpement du chemin de la

campagne vers la ville et plus encore, elle montre que ce

developpement meme vise en perspective le

transfert du centre de la guerre populaire vers les villes pour

la conquete du Pouvoir dans tout le pays; tout

cela est strictement conforme au processus du chemin

d'encercler les villesa partir de la campagne; et, la

guerre populaire au Perou est, en consequence, l'application

de la theorie de la guerre populaire du

President Mao Tse-toung, partie integrante du marxisme-

leninisme-maoisme, aux conditions specifiques

de la revolution peruvienne. D'un autre cote, sur quoi

s'appuient-ils pour crier sur tous les toits que nous

"n'avons pas atteint nos buts"? la, ils trafiquent sournoisement

avec le secret revolutionnaire car on peut

evidemment dif fuser des lignes de politique generale et

meme concrete de divers domaines mais on ne

peut pas aborder des specifications qui serviraienta l'ennemi;

et ri va li sant pour servir au mieux

leurs maitres, la reaction et l'imperialisme, principalement

yankee, ils vociferent "ils n'ont pas

atteint leurs buts", "l'Armee Populaire de Guerilla n'existe

pas", "il n'y a pas de Pouvoir Nouveau", "ils

ne parvinrent pasa atteindre l'equilibre strategique". En ce qui

concerne l'Armee Populaire de Guerilla, si

elle n'existe pas, quelle organisation armee a execute plus de

120 000 actions de guerilla? Quelle

organisation armee developpe la guerre populaire dans

presque tout le pays? Contre qui se battent depuis

dix ans les forces armees et les forces de police

reactionnaires? Notre pratique militaire est faite de solides

et frappantes realites et ce n'est qu'une force armee

revolutionnaire comme l'Armee Populaire de Guerilla

qui peut la realiser et la maintenir; le probleme est qu'il s'agit

d'une armee de type nouveau qui se

construit, combat et se developpe selon d'autres principes; le

President Mao enseigna: "Vous

combatteza votre maniere et nousa la notre; nous combattons

quand nous pouvons vaincre et nous

nous retirons quand nous ne pouvons pas"; grand principe

ainsi commente en 1965: "En d'autres termes,

vous vous appuyez sur l'armement moderne et nous sur les

masses populaires avec une haute conscience

revolutionnaire; vous mettez pleinement en jeu votre

superiorite et nous la notre; vous avez vos methodes

de combat et nous avons les notres". En ce qui concerne le

Pouvoir Nouveau, depuis 82 nous sommes en

train de detruire, de demolir le Vieux Pouvoira la campagne;

generant, en consequence un vide de

Pouvoir, chaque jour plus important et dans des zones plus

vastes, comme c'est archiconnu et reconnu; ce

vide de Pouvoir reste-t-il dans les limbes de la politique,

comme un inter-regne de la lutte de classes? y-a-

t-il quelqu'un pour croire que le Vieux Pouvoir est detruit et

que regne alors le neant? La destruction du

Vieux Pouvoir n'implique-t-elle pas en contrepartie, la

construction du Pouvoir Nouveau? N'est-il pas

comprehensible que destruction du Vieux Pouvoir et

construction du Pouvoir Nouveau sont deux termes

de la meme contradiction?; bien sur, avec la destruction du

Vieux Pouvoir se cree le Nouveau, celui de la

dictature conjointe, base sur l'alliance ouvriere-paysanne

dirigee par le Parti et soutenue par l'Armee

Populaire de Guerilla; le probleme est que, comme le dit l'abc

du marxisme-leninisme-maoisme, le

Pouvoir Nouveau suit dans son developpement la fluidite de

la guerre populaire et,

evi dem ment, la specification de notre realite concrete; mais

c'est precisement avec la multiplication

des Comites Populaires Ouverts, en 1989, que l'Etat Nouveau

acquiert la stabilite relative. En ce qui

concerne l'equilibre strategique, les problemes doivent etre

traites serieusement, particulierement les

problemes militaires, on ne peut pas donner une explication

tiree par les cheveux ni tricher en sortant un

as de sa manche; pour le reste, le point est clair et concret: la

defense, l'equilibre et l'offensive

strategiques, comme nous le savons bien, sont les trois parties

de la guerre prolongee, la premiere partie

etant la plus longue et, comme le demontre l'experience

internationale, le developpe ment de la

seconde et de la troisieme est plus profondement lie aux

situations complexes de l'ensemble de la lutte

des classes dans le pays et de la situation mondiale, car il

nous poussea balayer la domination de la

reaction et de l'imperialisme dans tout le pays eta instaurer

une Republique Populaire sur tout le territoire

national avec la repercussion qui en resultera sur le monde,

en commencant par les pays les plus proches;

voila succinctement le probleme et l'orientation que la guerre

populaire au Perou suit fermement en

continuant son ascension avec une tenacite sans faille; une

date precise a-t-elle ete retenue pour passera

l'equilibre strategique? Un plan militaire ou une campagne se

sont-ils fixes un tel objectif? Est-ce un

"engagement" non tenu? Une tache liee aux elections de la

reaction? Un "but" de "Couronner le Grand

Bond avec Eclat" ou d'une autre campagne, comme ils le

disent? De pures elucubrations qui visenta

couvrir d'infamie la guerre populaire,a la discrediter face aux

masses eta semer la confusion; car cette

invention se propage justement, comme le dit la recente

session du Comite Central, quand la reaction

peruvienne et l'imperialisme ont: "Besoin de developper la

guerre contre-subversive, renforcant l'action

militaire, mobilisant les masses et augmentant l'intervention

principalement yankee"

et quand, sous pretexte de lutter contre le trafic de

drogue, l'imperialisme yankee lui-meme trame son agression

directe amplifiee contre la guerre

populaire; des situations qui, lieesa l'avancee transcendantale

de la guerre populaire en 89,

concretisee par le passage de la guerre de guerillaa la guerre

de mouvement, montrent de toute evidence

que l'equilibre strategique est dans l'arene et la revolution

avance vers des moments decisifs; tout cela

aussi, bien sur, dans le cadre de nos propres conditions

concretes. En conclusion, le tant vante "echec

strategique de Sentier" base evidemment sur le soi-disant

"enlisement" et etaye par les supercheries

d'"abandon du chemin" et de "non obtention des buts", c'est

donc simplement une nouvelle et sinistre

campagne reactionnaire dirigee par l'imperialisme yankee lui-

meme; cela fait partie de la guerre

psychologique et du plan qui consistea renforcer la guerre

contre-subversive en marche. Mais, hormis

tout ceci, elle cherche dans l'immediata jeter la confusion

dans le peuple peruvien et saper la liaison entre

les masses et la guerre populaire; il faut souligner deux

questions pour demasquer davantage et marquer

au fer rouge ceux qui servent miserablement et sournoisement

la reac tion et l'imperialisme comme de

vils mercenaires. Premierement, le fait d'eluder les conditions

con cre tes de la revolution peruvienne;

un probleme qu'evi dem ment ils ne voient ni ne verront et

dont, nous autres, nous tenons toujours

enormement compte, dement, soit-dit en passant, la noire

reputation de dogmatisme. Et deuxiemement,

que derriere son ba var da ge pourri est sous-jacent le vieux

critere revisionniste sur la situation

revolutionnaire qui les pousse, aujourd'hui,a s'imaginer,

meme s'ils ne le disent pas explicitement,

l'existence de la crise revolutionnaire et que, par consequent,

selon eux, ne pas prendre le Pouvoir,

impliquerait l'echec de la revolution en general et de la guerre

populaire concretement; Lenine, rappelons

nous, posa trois conditions pour definir l'existence de la crise

revolutionnaire: primo, que le Pouvoir

echappera des mains de la reaction, secundo, que le

revisionnisme et l'opportunisme n'exerceront pas

d'influence sur les masses et tertio, que les masses serreront

les rangs autour du Parti; sans oublier ce qui

est specifique de la crise revolutionnaire, liee pour notre cas,

au developpement de la guerre populaire; il

suffit de dire premierement: que les forces armees continuent

d'etre capables de soutenir une partie du

Vieil Etat, deuxiemement: que le revisionnisme et

l'opportunisme continuent toutefois de chevaucher les

masses au moyen de la bureaucratie syndicale et des

corporations, et troisiemement: que la guerre

populaire doit encore generer le grand bond dans

l'incorporation des masses, ce qui se joue dans la partie

finale. Ce qui existe c'est donc une situation revolutionnaire

en developpement croissant du fait de

l'accentuation de la lutte de classes et principalement de la

guerre populaire, qui non seulement persiste

depuis dix ans mais qui, demolissant chaque fois plus le Vieil

Etat et construisant un Pouvoir Nouveau,

cherchea balayer pleinement et completement la societe

peruvienne d'oppression et d'exploitation,

caduque et pourrie; en consequence, la perspective de la

situation revolutionnaire actuelle en

developpement croissant, c'est la crise revolutionnaire ou

l'essor de la revolution, selon les paroles

du P. Mao Tse-toung. Etroitement lieea l'"echec strategique"

sans fondement, il y a la bourde de

"division et reddition". La farce de la "reddition" n'est pas

quelque chose de nouveau, deja au debut de son

gouvernement le genocide demagogue Garcia Perez et les

forces armees l'avaient manigancee; dans

"Developper la guerre populaire pour servir la revolution

mondiale" nous lisons : "Ensuite a eu lieu le

genocide de Lurigancho d'octobre 85,a la suite duquel le

gouvernement reactionnaire de l'Apra a monte

la grande comedie de la 'capitulation massive des

senderistes'a Llochegua eta Corazon-Pampa, province

de La Mar, departement d'Ayacucho. Comme l'ont dit les

medias, l'interview du 'chef supreme'(Garcia

Perez) avec les 'dirigeants repentis' accueillis au palais

gouvernemental, fut une mise en scene. La

scene a ete filmee de loin de telle sorte que personne n'a rien

entendu ni n'a vu le visage des personnes

pour des 'raisons comprehensibles de securite'. De plus la

manipulation a ete ra pi de ment decouverte

lors de la publication des declarations de l'officier de marine

qui avait participe dans l'operation

ayant servi de point de depart: 'le meme officier, interroge par

le correspondant, expliqua que la centaine

de personnes, hommes, femmes et enfants, ne s'est pas

approchee des bases de Corazon-Pata et de

Llochegua mais qu'ils ont ete regroupes par l'infanterie de

marine dans les hauteurs des montagnes et

qu'ils ont ete conduits vers les deux localites. Lorsqu'on a

demande au lieutenant 'Anibal'si les paysans

portaient des armes au moment de leur arrestation celui-ci a

repondu par la negative...'; 'La Republica'du

25/X/85, (souligne par nous). Ainsi s'est passee la fameuse

tromperie de la soi-disant

'capitulation'"

Aujourd'hui ils mettenta nouveau en avant le meme

mensonge en lambeaux cherchanta saper la

guerre populaire eta couvrir le regroupement auquel ils

soumettent de force la paysannerie, pour former

des milices de ferme copiant des modeles depasses deja

detruits auparavant par la lutte convergente des

masses opprimees elles-memes et des actions de guerilla; il

est evident qu'avec la reedition des milices de

ferme, impulsees par les forces armees, avec une intensite

plus forte au cours des derniers mois, ils

cherchenta reediter le bain de sang genocide des annees 83 et

84, dans le cadre de leurs nouveaux plans et

necessites contre-subversives. En ce qui concerne le vieux

reve reac tion nai re de la "division de

Sentier": ce conte purulent qui ressorta nouveau s'"appuie",

comme la tant vantee "reddition", sur

l'"enlisement"et l'"echec strategique" et sur des tracts produits

et diffuses par les forces armees (element

de leur guerre psychologique), deja refutes; ainsi que sur des

supposes "fatigue de trop de lutte", "repentirs

d'exces et de morts", "vie dure et conditions difficiles", etc...,

faussetes qui montrent au grand jour les

institutions, les or ga ni sa tions et les plumitifsa la source de

telles engeances, ils soutiennent et

defendent tous le Vieil Etat et la societe peruvienne caduque;

ennemis acharnes de la guerre populaire qui

disculpent, l'Etat Peruvien et ses forces armees et repressives,

du genocide quotidien qu'ils perpetrent

contre le peuple; niant le principe fondamental de la guerre,

du prixa payer qu'exige aneantir l'ennemi,

de l'aspect de construction que renferme la guerre;

pessimistes noyes par le pessimisme historique de la

reaction et de l'imperialisme qu'ils servent, in ca pa bles de

comprendre, que la guerre populaire est

animee et impulsee par l'optimisme de classe que lui confere

le marxisme-leninisme-maoisme, pensee

gonzalo et que chaque combattant de l'Armee Populaire de

Guerilla est guide par le principe de "Servir le

peuple de tout coeur"; supercheries qui, bien sur, se situent

aussia l'interieur des plans contre-subversifs

et visent la guerre populaire et le Parti cherchanta arreter la

brillante perspective

revolutionnaire. De plus c'est surtout ceux qui ont des

problemes internes issus de leur propres

erreurs et de leur opportunisme, particulierement liesa leur

electoralisme persistant, qui vociferent pleins

de joie l'existence supposee de deux positions au sein du Parti:

"une, militariste, et une autre, politique";

hormis cette differenciation erronee, dans la supposition qu'ils

elucubrent, ils devraient en fait parler

d'une ligne opportuniste de droite dont la composante, en ce

qui concerne la ligne militaire, serait une

position militariste, une ligne bourgeoise opposeea celle du

Parti, sur laquelle ils basent leur elucubration

si insolite, ainsi que sur les "defaite et enlisement de 89" et

l'"echec strategique" mis en miettes; ils ne

montrent que leur desespoir et leur impuissance facea

l'avancee de la guerre populaire qui menace leur

chevauchement nefaste des masses et fait trembler leurs

chapelles de devots du cretinisme parlementaire.

Finalement tous ces beaux discours sont des paroles en l'air

facea l'unite resplendissante du Parti,

solidement assise sur la base d'unite du Parti sanctionnee lors

du Premier Congres et garantie

irremplacable du developpement incessant de la guerre

populaire. Voila ce qu'il en est, en synthese,

voila les raisons fondamentales de la farce perverse de

"division et reddition": les elections generales qui

acquierent un caractere crucial pour la reaction et ses laquais,

surtout avec l'affaiblissement plus

important du systeme democratique et bourgeois issu des

urnes d'avril et les perspectives noires pour celui

qui sortira elu au deuxieme tour; la furieuse vague greviste,

expression frappante de l'intensification

violente de la lutte de classes qui assume jour apres jour

davantage le mot d'ordre; Combattre et Resister!;

et le developpement de la puissante guerre populaire qui

s'etend avec la perspective brillante de Conquerir

le Pouvoir dans tout le pays! Voila les trois raisons

fondamentales qui ont pousse les forces armees et

policieres, sans doute avec le consentement et l'appui de leur

"chef supreme", le genocide demagogue,a

monter la farce grossiere et ridicule de "division et reddition"

que personne ayant deux grains de bon sens

ne peut prendre au serieux; campagne semeea tous vents,

faisant aussi partie de leur guerre

psy cho lo gi que. Et chacun, organisations, partis,

personnages, candidats et laquais, selon sa

collusion et sa lutte au sein de la reaction, mais aussi ses

ambitions et sa paye, a trafique avec cette farce si

grotesque. Mais celui qui s'est le plus acharnea tricher pour

trafiquer avec l'engeance dont il est co-

auteur, ce fut Garcia Perez; le genocide demagogue, la nefaste

tete du gou ver ne ment qui a le plus

affame et assassine de l'histoire peruvienne, celui qui,

particulierement ces derniers mois, s'egosillea

crier sur tous les toits la "defaite de Sentier", a dit en avril

dernier, avec son style d'ignorer les verites

elementaires, de mepriser la realite et d'exercer le

charlatanisme: "Le terrorisme a propose une revolution

sociale, une insurrection generalisee dans tout le pays. Et il a

echoue, je le dis categoriquement"; que

cherche Garcia Perez?,a se montrer victorieux eta presenter

son gouvernement comme vainqueur dans le

but de revenir en sauveur en 95, tout en manipulant le

desastre du prochain gouvernement; voila son reve

que servent, aussi, meme quelques auto-

consacresrevolutionnaires. Voila donc la farce evaporee

de la soi-disant "division et reddition de Sentier" qui, comme

les precedentes, s'envole en fumee face au

tourbillon de la guerre populaire.

Et comme il ne peut en etre autrement, les elections

generales, comme les elections municipales de 89, serventa

dresser un epouvantail de votes et de

cretinisme parlementaire, le criard "premier et grand vaincu",

l'echec ima gi nai re du boycott. Deja

lors des elections de 85 ils braillerent de la meme facon;a

cette epoque-la Belaunde, aujourd'hui illustre

membre du Fredemo, de cla rait: "le grand vaincu c'est le

terrorisme"; tandis que Barrantes, "le

candidat naturel de l'IU", qui aujourd'hui n'atteint meme pas

5% des votes exprimes, recitait: "Sentier

lumineux echouera... le resultat electoral du 14 avril, avec la

presence massive du peuple, constitua le

refus majeur du terrorisme", qui a echoue? Que devient le

champion malmene des votes et des urnes?

Tandis qu'aujourd'hui comme hier le directeur actuel

d'"Expreso"pontifiait: "il y a eu deux grands

vaincus au cours de l'election generale de dimanche: le

senderisme...". La farce n'est donc pas nouvelle,

les paroles et la musique sont les memes, quoique plus affoles

mais tout aussi in vrai sem bla bles;

aujourd'hui Garcia Perez le candidat non inscrit qui prepare

toutefois son reve presidentiel de 95, celui

qui lors des municipales appelaita voter blanc ou nul puisque,

comme il disait, la question etait de voter

pour "defendre la democratie contre le terrorisme", ce 8 avril

il decreta triomphant et arrogant:

"Aujourd'hui ils verront que le peuple dans son immense

majorite, 99%, (sic; selon le journal apriste Hoy)

participea la democratiea travers les elections et enterrera le

terrorisme avec l'acte electoral"; tandis que

les candidats gagnants Vargas Llosa et Fujimori, avec

emphase et une interpretation au profit de leurs

appetits, s'unissent solidairement saluant le "triomphe de la

democratie et l'echec du terrorisme",

carillonnant et honorant le meme sermon reac tion nai re;

alors que H.Pease, le nouveau champion de

la dite Gauche Unie, du haut de ses 7% de votes exprimes,

proclamait: "Sentier, premier et grand vaincu";

tout cela au milieu du choeur soumis des moyens de

communication et des plumitifs. Une conclusion

simple decoule de cela: le meme livret et les memes

personnages, pour defendre l'ordre existant et le Vieil

Etat; seuls les acteurs changent, la publicite augmente et la

demagogie croit. La meme comedie grotesque

tous les cinq ans. Les elections dans leur deroulement

publicitaire ont une regle: premierement,

elever jusqu'aux cieux l'importance des elections et combattre

"le sinistre plan terroriste d'empecher les

elections dans tout le pays, qui menace de couper les doigts et

d'assassiner ceux qui votent";

deuxiemement, celebrer tambour battant la "participation

massive aux urnes" (au Perou voter est une

obligation, et comme le disent les connaisseurs, s'il n'en etait

pas ainsi, meme pas la moitie participerait),

ainsi que le "triomphe de la democratie", l'"echec du boycott"

et la "defaite du Sentier" tandis qu'on

manipule et falsifie les resultats, particulierement ceux des

zones en etat d'urgence et on cache

principalement les chiffres de l'absenteisme; et

troisiemement, le plus tard possible, donner des

informations filtrees jusqu'a la publication des resultats

maquilles par le Jury National des Elections. Il

faut tenir compte de ce processus pour ne pas se laisser

desorienter par la fanfaronnade electorale et

trouver la verite au milieu de tout ce tapage reactionnaire

interesse. Alors, que disent les propres

resultats electoraux officiels? Hormis le fait que pres de 20%

des personnes aptesa voter ne s'inscrivent

pas sur les listes electorales; 21,2% d'inscrits n'ont pas

participe au vote, pourcentage qui s'elevea 27% si

nous ne considerons que les votants, y compris ceux qui

voterent blanc ou nul; n'etant donc, comme nous

le voyons deja, qu'a 0,6% de Vargas Llosa, qui obtint le plus

de voix, et depassant de 2,4% Fujimori

arrive en deuxieme position. En consequence, si nous

comparons les deux dernieres elections generales du

quinquennat, alors que l'absenteisme en 1985 n'atteignait que

8% des inscrits, en avril 90

l'absenteisme grimpa jusqu'a 21,2%; l'absenteisme fut donc

mul ti plie par 2,5; en d'autres termes,

l'absenteisme de 85a 90 est monte de 12,4%, repetons-le de

8,8%a 21,2%. Alors, est-ce que

quelqu'un qui a un reste de bon sens peut parler d'echec du

boycott? ou quelqu'un avec un brin

d'objectivite peut-il dire "Sentier, premier et grand vaincu"?

La question est extremement claire et

frappante, la tactique du boycott appliquee par le Parti,

element de la guerre populaire, est chaque fois

plus victorieuse et eclatante, materialisant dans la lutte de

classes du pays une tendance croissante contre

les elections, sapant ainsi un des fondements de l'ordre

democratique-bourgeois, de l'Etat Peruvien,

dictature chapeautee par la grande bourgeoisie. Tendance

anti-electorale, lorsqu'au cours des

mu ni ci pa les de 89, alors qu'on vociferait un soi-disant

echec du boycott, l'absenteisme,

d'apres les es ti ma tions, atteignait 17%; montrant

evidemment une ascension transcendantale. Le

boycott, par consequent, est une realite ir re fu ta ble et son

succes indiscutable montre de facon

evidente comment la politique qui consistea paralyser les

elections, les saper et les empecher ou c'est

possible, est hautement fructifere et, ce qui est principal, c'est

qu'elle genere une tendance anti-electorale,

contribuanta former la conscience politique du peuple; la

tactique du boycott et la tendance anti-electorale

appliquee et forgee par la guerre populaire, developpees

comme parties integrantes de cette derniere, sont

la demonstration exemplaire de la facon dont il faut utiliser

les elections pour developper la guerre

populaire. Pour ce qui est des votes nuls et blancs, ils

atteignent 15,35% du total des votes; c'est-a-dire,

en avril 90, 1,45% de plus qu'en 1985. Cependant, malgre

l'augmentation, leur accroissement est

beau coup plus faible comparea l'absenteisme; laissant sous-

entendre, avec fondement, la fraude dans ce

type de votes et ceux l'ayant pratique. Le tableau comparatif

suivant est tres expressif et l'accroissement

de l'absenteisme, principalement la ou la guerre populaire se

developpe le plus vigoureusement, merite

une attention toute speciale.

COMPARAISON ENTRE LES ELECTIONS

GENERALES DE 1985 ET CELLES DE 1990

Nuls et blancs(1) Absenteisme(2)

1985 1990 1985 1990

% % % %

AYACUCHO 35.8 41.3 17.1 48.0

APURIMAC 35.5 38.3 17.9 28.0

HUANCAVELICA(3) 36.2 40.4

PASCO 16.45 25.7 13.05 37.1

JUNIN 16.89 19.9 9.8 49.5

HUANUCO 26.62 29.9 14.5 50.1

SAN MARTIN 11.49 26.77 14.5 31.4

PUNO 24.5 28.45 9.0 23.0

CUSCO 23.6 22.53 12.9 24.4

CAJAMARCA 22.2 27.03 15.8 27.0

ANCASH 22.95 23.97 8.6 27.1

UCAYALI 13.0 17.8 14.05 30.0

LA LIBERTAD 11.9 15.02 6.45 18.0

LIMA 6.87 8.61 7.8 13.0

(1) Pourcentage relatif aux electeurs.

(2) Pourcentage relatif aux inscrits.

(3) Les documents du JNE n'enregistrent pas les

votes nuls et les votes blancs, ils n'additionnent pas non

plus les chiffres des presidentiel les ni

ceux des senateurs; ad di tion nant les chiffres des

presidentielles on at teint 70 781 pour un total

de 140 865 vo tants.

Voila le boycott et son succes incontestable, un boycott qui

developpe la tendance du peuple

a s'opposer aux elections et sert la guerre populaire; et voila le

resultat des elections d'avril 90, des

elections qui,a l'oppose du souhait de la reaction et de

l'imperialisme, a affaibli le systeme, sapant sa soi-

disant legitimite (probleme de grande importance pour sa

guerre contre-subversive), une question

entrainant evidemment de graves repercussions pour l'ordre

regnant. Pour conclure,a propos des

elec tions et du boycott, il suffit de se rappeler les paragraphes

suivants du document deja cite

"Developper ...": "L'essentiel de ces tableaux est que la

somme des non-inscrits, des non-votants et des

votes nuls et blancs atteint des millions; ce chiffre se

decompose comme suit: non-inscrits representant

ceux qui evoluent en marge du systeme politique en vigueur

ou qui sont ouvertement contre lui; les non-

votants sont soit contre les elections soit non interesses; les

votes nuls ou blancs cor res pon denta

ceux qui accomplissent l'obligation imposee mais qui

n'attendent rien des elec tions ou ne sont d'accord

avec aucun des partis participants. En termes ge ne raux, cette

enorme masse citadine exprime le refus,

l'eloi gne ment ou l'indifference vis-a-vis du systeme en

vigueur, de ses elections pour choisir des

oppresseurs et de ses partis, instruments au service du

maintien de l'ordre, de sa preservation et de

son evolution; en resume, la negation et la remise en question

objectives et evidentes de la societe

peruvienne et de ses institutions, du systeme social

historiquement caduc qui doit etre necessairement

balaye, comme c'est deja le cas par les armes puisqu'il n'y a

pas d'autre moyen de le faire pour parvenira

une societe reellement au service du peuple." Et: "Le Parti

Communiste du Perou, dans ces dernieres

elections comme dans les pre ce den tes, n'a fait qu'appeler au

boycott,a paralyser et empecher les

elections seulement ou cela serait possible, mais nona

empecher tout le processus comme l'a pretendu la

reaction pour conquerir un faux triomphe,a defaut de vrais;

mais la tendance historique principale c'est la

fusion de la guerre populaire que dirige le Parti, avec ce

grand torrent forme par les millions de non-

inscrits, de non-votants et ceux qui ont vote blanc ou nul; c'est

ce torrent que le Parti aidea se structurer

comme une partie du flot des masses armees qui balaiera

necessairement le vieil ordre d'exploitation et

d'oppression." Voila pour ce qui est du developpement de la

guerre populaire et du boycott qui en fait

partie; mais le principal, la question essentielle qui concentre

notre attention, consequence necessaire du

chemin suivi, c'est la conquete du Pouvoir dans tout le pays,

perspective brillante de la guerre populaire;a

plus forte raison si nous considerons les annees turbulentes et

decisives de la societe peruvienne qui

se renforceront davantage encore, et plus specialement la lutte

de classes extremement complexe du

monde actuel. Rappelons-nous donc plus que jamais les

paroles de Mariategui: "Je suis revolutionnaire.

Mais je crois que les hommes qui ont des idees claires et dont

les positions sont bien definies, peuvent

s'entendre et s'apprecier facilement meme s'ils se combattent,

surtout s'ils se combattent. Le secteur

politique avec lequel je ne m'entendrai jamais, est l'autre

secteur: celui du reformisme mediocre, celui du

socialisme domestique, celui de la democratie hypocrite. En

outre, si la revolution exige violence,

autorite, discipline, je suis pour la violence, pour l'autorite,

pour la discipline. Je les accepte, en bloc, avec

toutes leurs horreurs, sans reserve poltronne." Et surtout ce

que Marx, le grand fondateur du marxisme, a

etabli: "Ce n'est que dans un ordre de choses ou il n'y aura

plus de classes et d'antagonisme de classes,

que les evolutions sociales cesseront d'etre des revolutions

politiques. Jusque-la,a la veille de chaque

remaniement general de la societe, le dernier mot de la

science sociale sera toujours: 'Le combat ou la

mort; la lutte sanguinaire ou le neant. C'est ainsi que la

question est invinciblement posee'."

IV. ELECTIONS, NON! GUERRE POPULAIRE, OUI!

Il est decisif d'arborer plus encore le marxisme-

leninisme-maoisme, principalement le maoisme, pour

conquerir le Pouvoir dans tout le pays, construire la

Republique Populaire du Perou et servir la revolution

proletarienne mondiale; se saisir plus fermement de

l'ideologie du proletariat invaincue et immarcescible, avec les

trois parties qui la conforment, la

philosophie marxiste, l'economie politique proletarienne et le

socialisme scientifique, non seulement pour

comprendre le monde mais principalement pour le trans for

mer. Baser toujours la politique sur la

verite toute puissante du marxisme-leninisme-maoisme; plus

que jamais aujourd'hui alors que le

marxisme affronte la sinistre attaque convergente de la

nouvelle offensive contre-revolutionnaire

revisionniste chapeautee par Gorbatchev et Teng et celle de

l'imperialisme. Davantage aujourd'hui que la

contre-revolution mondiale perverse et sanglante reve de

balayer le proletariat et son role historique

irremplacable, visant le coeur de la classe, son ideologie, le

marxisme-leninisme-maoisme; classea propos

de laquelle le President Mao dit: "Le proletariat est la plus

grande classe de l'histoire de l'humanite. C'est

la classe revolutionnaire la plus puissante en ce qui concerne

l'ideologie, la politique et sa force; elle peut

et doit unir autour d'elle l'ecrasante majorite pour isoler au

maximum la poignee d'ennemis et l'attaquer."

C'est pour cela que nous devons partir de ce que le Premier

Congres du Parti a etabli dans la premiere

partie du Programme, en relevant les principes de base:"

PROGRAMME Le Parti Communiste du Perou

a pour fondement et guide le marxisme-leninisme-maoisme,

principalement le maoisme, et

specifiquement la pensee gonzalo, en tant qu'application

creatrice de la verite universelle aux conditions

concretes de la revolution peruvienne, pensee qui est l'oeuvre

du President Gonzalo, chef de notre Parti.

Le Parti Communiste du Perou, avant-garde organisee du

proletariat peruvien, qui fait partie

integrante du proletariat international, assume

particulierement les principes de base suivants: *

La contradiction, loi fondamentale unique de

l'incessante transformation de la

matiere eternelle;* Les masses font l'histoire, et "On a

raison de

se revolter";* La lutte de classes, la dictature du proletariat

et l'internationalisme

proletarien;* La necessite du Parti Communiste

marxiste- leniniste-maoiste qui applique avec

fer me te l'independance, l'auto- decision et s'ap puie sur

ses forces;* Combattre

simultanement et implacablement, l'imperialisme, le

revisionnisme et la reaction;* Conquerir

et defendre le Pouvoir avec la guerre populaire;* La

militarisation du Parti et la construction

concentrique des trois armes de la revolution;* La lutte

entre deux lignes comme force motrice du

developpement du Parti;* Constante transformation

ideologique, et mettre toujours la politique au

commandement;* Servir le peuple et la revolution

proletarienne mondiale; et,* Desinteressement

absolu, et juste et correct style de travail." Pour ce qui est

de l'ideologie du proletariat, du marxisme-

leninisme-maoisme, nous avons besoin de centrer l'attention,

aujourd'hui, sur les questions suivantes,

mais surtout sur les textes memes des classiques. Com men

cons par la definition du

communisme donnee par Marx, en 1850, dans "Les luttes de

classes en France": "le proletariat se

groupe de plus en plus autour du socialisme revolutionnaire,

autour du communisme,... Ce socialisme est

la declaration permanente de la revolution, la dictature de

classe du proletariat, comme point de transition

necessaire pour arrivera la suppression des differences de

classes en generalrX p-

p8 {p nc xc -1a< ,a la suppression de tous les rapports

de production sur lesquels

elles reposent,a la sup pres sion de toutes les relations sociales

qui correspondenta ces rapports de

production, au bouleversement de toutes les idees qui

emanent de ces relations sociales." (Ce qui est

souligne est en italique dans le texte original; il en sera de

meme pour les citations qui suivent). SUR LA

VIOLENCE REVOLUTIONNAIRE ET LE

CRETINISME PARLEMENTAI RE. La

violence revolutionnaire et le cretinisme parlementaire

forment une contradiction antagonique et

evidemment une question fondamentale du marxisme. Deja

Marx avait parle de la violence comme

accoucheuse de l'histoire et dans le Manifeste, avec Engels, il

affirmait: "Les communistes ne s'abaissent

pasa dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils pro cla

ment ouvertement que leurs buts ne peuvent

etre atteints que par le renversement violent de tout l'ordre

social passe. Que les classes di ri gean tes

tremblenta l'idee d'une revolution communiste! Les

proletaires n'y ont riena perdre que leurs chaines.

Ils ont un mondea y gagner. PROLETAIRES DE TOUS LES

PAYS, UNISSEZ-VOUS!". Ainsi que

l'ecrivit Lenine: "Aucune grande revolution ne s'est encore

passee dans l'histoire sans une guerre civile,

aucun marxiste serieux n'a concu le passage du capitalisme au

socialisme sans une guerre civile"; repetant

qu' "entre le capitalisme et le socialisme s'etend une longue

periode d''enfantement douloureux', que la

violence est toujours l'accoucheuse de la vieille societe"et que

l'Etat bourgeois "ne peut ceder la placea

l'Etat proletarien (a la dictature du proletariat) par voie

d''extinction', mais seulement, en regle

generale, par une revolution violente"; de la meme facon il

insista sur le fait que "la necessite d'inculquer

systematiquement aux mas ses cette idee et pre ci se ment

celle-la de la revolution violente esta la

base de toute la doctrine de Marx et Engels". De la meme

maniere le President Mao Tse-toung partant de

"Chaque communiste doit s'assimiler cette verite que 'le

pouvoir est au bout du fusil'", etablit: "...dans une

societe de classes, les revolutions et les guerres

revolutionnaires sont inevitables; sans elles, il est

impossible d'obtenir un developpement par bonds de la

societe, de renverser la classe reactionnaire

dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir";

"La tache centrale et la forme supreme de la

revolution, c'est la conquete du pouvoir par la lutte armee,

c'est resoudre le probleme par la guerre. Ce

principe revolutionnaire du marxisme-leninisme est valable

partout, en Chine comme dans les

autres pays"; et, "L'experience de la lutte de classesa l'epoque

de l'imperialisme nous montre que la

classe ouvriere et les masses tra vailleu ses ne peuvent vaincre

les classes armees de la bourgeoisie et

des proprietaires fonciers que par la force des fusils. En ce

sens, on peut dire qu'il n'est possible de

transformer le monde qu'avec le fusil". En ce qui concerne le

cretinisme parlementaire condamne

par Marx, Lenine fut ex tre me ment ferme: "Les

bernsteiniens ont admis et admettent le marxismea

l'exception de son aspect directement revolutionnaire. Ils

considerent la lutte parlementaire non

comme un moyen de lutte convenant par fai te menta

certaines epoques historiques, mais comme la

principale et pour ainsi dire la seule forme de combat et qui

rend la 'violence', la 'saisie', la 'dictature'

inutiles". Et: "Seuls des miserables ou des benets peuvent

croire que le proletariat doit d'abord conquerir

la majorite en participant aux elec tions organisees sous le

joug de la bourgeoisie, sous le joug de

l'esclavage salarie, et apres seulement conquerir le pouvoir.

C'est le comble de la stupidite ou de

l'hypocrisie, c'est substituera la lutte de classes eta la

revolution les votes sous l'ancien regime, sous

l'ancien pouvoir"; Et: "Voila bien l'opportunisme le plus pur

et le plus plat, c'est renoncer en faita la

revolution tout en la reconnaissant en paroles". (Dans ce

paragraphe les citations de Lenine correspondent

au fascicule "La revolution proletarienne et le revisionnisme

de Khrouchtchev" du PCC). Lieea

cette contradiction tenir compte de la position de Marx sur les

elections, deja citee, sur l'autorisation

periodique donnee aux opprimes pour elire leurs op pres

seurs; et principalement celle du President

Mao: "Certains disent que les elections ont un caractere tres

bon et tres de mo cra ti que. A mon avis,

le mot elections est tout simplement une parole desagreable et

je ne crois pas qu'il existe d'elections pures.

Le district de Pekin m'a elu per son nel le ment pour etre

representanta l'Assemblee Nationale

Populaire, mais reellement combien de personnesa Pekin me

comprenaient? Je reconnais que le poste de

Premier Ministre de Chou En-lai fut une nomination du

Comite Central." Etroitement lieea la question

de la violence revolutionnaire et du cretinisme parlementaire,

on trouve la position irrefutable, ecrasante

et demolisseuse de Lenine sur le revisionnisme dans le front

syndical, signalee dans "La faillite de la IIe

Internationale": "Les organisations legales de masse de la

classe ouvriere sont peut-etre la

ca rac te ris ti que la plus importante des partis socialistes de

l'epoque de la IIe Internationale... Il

est clair que le passage aux actions revolutionnaires signifiait

la dissolution des organisations legales par

la police, et le vieux parti, de Legiena Kautsky inclus, a

sacrifie les buts revolutionnaires du proletariat au

maintien des organisations legales actuelles. On aura beau le

nier, le fait est la. On a vendu le droit du

proletariata la revolution en echange du plat de lentilles des

organisations autorisees par l'ac tuel le loi

policiere. ... ... ... Tableau edifiant.

Ces gens sont corrompus et abetis par la

legalite bourgeoise au point qu'ils ne peuvent meme pas

comprendre l'idee de la necessite d'autres

organisations, illegales, pour assurer la di rec tion de la lutte

revolutionnaire. Ces gens en

sont arrivesa s'imaginer que les syndicats legaux, existant sur

autorisation de la police, sont une limitea

ne pas depasser; que l'on peut concevoir, en general, le

maintien de tels syndicatsa une epoque de crise en

tant que syndicats dirigeants! Voila la dialectique vivante de

l'op por tu nis me: le simple

developpement des syndicats legaux, la simple habitude

qu'avaient des philistins quelque peu

obtus, mais cons cien cieux, de se bornera la tenue de livres

de compte, ont aboutia ce fait qu'au

moment de la crise, ces petits bourgeois consciencieux se sont

trouves etre des traitres, des felons, des

etrangleurs de l'energie revolutionnaire des masses. Et ce

n'est point l'effet du hasard. Passera

l'organisation revolutionnaire est une necessite; la nouvelle

situation historique l'exige, l'epoque des

actionsrevolutionnaires du proletariat en fait une obligation;

mais ce passage ne peut s'effectuer

que par-dessus la tete des vieux chefs, etrangleurs de l'energie

revolutionnaire, par-dessus la tete du vieux

parti, en le detruisant. Et les petits bourgeois contre-

revolutionnaires crient

na tu rel le menta l'"anarchisme", de meme que l

opportuniste Ed. David criaita l'"anarchisme" en fulminant

contre Karl Liebknecht. Il faut croire que

seuls sont restes d

honnetes socialistes en Allemagne les chefs que les

opportunistes vituperent pour leur anarchisme...".

SUR LA LUTTE DE CLASSES. La lutte de classes et la

facon de nous guider en elle est une autre

question fondamentale du marxisme-leninisme-maoisme,

surtout aujourd'hui. Voyons ce que Marx a

etabli sur l'emancipation du proletariat dans "Statuts

Generaux de l'Association In ter na tio na le

des Travailleurs": "Considerant:* Que l'emancipation

de la classe ouvriere doit etre l'oeuvre des travailleurs eux-

memes; que la lutte pour l'emancipation de la

classe ouvriere n'est pas une lutte pour des privileges et des

monopoles de classe, mais pour

l'etablissement de droits et de devoirs egaux, et pour

l'abolition de toute domination de classe; Que

l'assujettissement economique du tra vailleur au detenteur des

moyens de travail, c'est-a-dire des sources

de la vie, est la cause premiere de la servitude dans toutes ses

formes, de la misere sociale, de

l'avilissement in tel lec tuel et de la dependance politique;

Que, par consequent, l'emancipation

eco no mi que de la classe ouvrie re est le grand but auquel

tout mouvement politique doit etre

subordonne comme moyen; ... ... ... Dans

sa lutte contre le pouvoir collectif des classes

possedantes, le proletariat ne peut agir comme classe qu'en se

constituant lui-meme en parti politique

distinct opposea tous les anciens partis formes par les classes

possedantes. Cette constitution du

proletariat en parti politique est indispensable pour assurer le

triomphe de la Revolution sociale et de son

but supreme: l'abolition des classes. La coalition des forces

ouvrieres, deja obtenue par la lutte

eco no mi que, doit aussi servir de levier aux mains de cette

classe, dans sa lutte contre le pouvoir

politique de ses exploiteurs. Les seigneurs de la terre et du

capital se servant toujours de leurs privileges

politiques pour defendre et perpetuer leurs monopoles eco no

mi ques et asservir le travail, la conquete

du pouvoir politique devient le grand devoir du

proletariat".Ou sur la lutte syndicale dans "Salaire, prix et

profit": "...le developpement meme de l'industrie moderne

doit necessairement faire pencher tou jours

davantage la balance en faveur du capitalisme contre l'ouvrier

et que, par consequent, la tendance

generale de la production capitaliste n'est pas d'elever le

niveau moyen des salaires, mais de l'abaisser,

c'est-a-dire de ramener, plus ou moins, la valeur du travaila

sa limite la plus basse. Mais, telle etant la

tendance des choses dans ce regime, est-cea dire que la classe

ouvriere doive renoncera sa resistance

contre les atteintes du capital et abandonner ses efforts pour

arracher dans les occasions qui se presentent

tout ce qui peut apporter une amelioration temporairea sa

situation? Si elle le faisait, elle se ravaleraita

n'etre plus qu'une masse informe, ecrasee, d'etres fa me li

ques pour les quels il n'y aurait plus de

salut. Je pense avoir montre que ses luttes pour des salaires

normaux sont des incidents inseparables du

systeme du salariat dans son ensemble, que, dans 99 cas sur

100, ses efforts pour relever les salaires ne

sont que des tentatives pour main te nir la valeur donnee au

travail, et que la necessite d'en discuter le

prix avec le capitaliste est en connexion avec la condition qui

l'obligea se vendre elle-meme

comme une mar chan di se. Si la classe ouvriere lachait pied

dans son conflit quotidien avec le capital,

elle se priverait certainement elle-meme de la pos si bi li te

d'entreprendre tel ou tel mouvement de

plus grande envergure. En meme temps, et touta fait en

dehors de l'asservissement general qu'implique

le regime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s'exa ge rer

le resultat final de cette lutte

quo ti dien ne. Ils ne doivent pas oublier qu'ils luttent contre

les effets et non contre les causes de ces

effets, qu'ils ne peuvent que retenir le mou ve ment

descendant, mais non en changer la di rec tion,

qu'ils n'appliquent que des palliatifs, mais sans guerir le mal.

Ils ne doivent donc pas se laisser absorber

exclusivement par ces es carmouches inevitables que font

naitre sans cesse les empietements

ininterrompus du capital ou les variations du mar che. Il faut

qu'ils comprennent que le regime actuel,

avec toutes les miseres dont il les accable, engendre en meme

temps les conditions materielles et les

formes sociales necessaires pour la transformation

economique de la societe. Au lieu du mot d'ordre

conservateur: 'Un salaire equitable pour une journee de travail

equitable', ils doivent inscrire sur leur

drapeau le mot d'ordre revolutionnaire: 'Abolition du

salariat!'. ... ... ... Les trade-

unions agissent utilement en tant que centres de re sis tan ce

aux empietements du capital. Elles

manquent en partie leur but des qu'elles font un emploi peu

judicieux de leur puissance. Elles manquent

entierement leur but des qu'elles se bornenta une guerre d'es

carmouches contre les effets du regime

existant, au lieu de travailler en meme tempsa sa

transformation et de se servir de leur force organisee

comme d'un levier pour l'emancipation definitive de la classe

travailleuse, c'est-a-dire pour

l'abo li tion definitive du salariat." Et sur la revolution ce

qu'Engels a etabli: "En politique il n'existe

pas plus de deux forces decisives: la force organisee de l'Etat,

l'armee et la force non-organisee, la force

elementaire des masses populaires."; ainsi que: "Apres le

premier grand succes, c'etait la regle que la

minorite victorieuse se scindat en deux: une des moities etait

satisfaite du resultat obtenu, l'autre voulait

encore aller plus loin, posait de nouvelles revendications qui

etaient au moins partiellement dans l'interet

reel ou pretendu de la grande foule du peuple. Ces

revendications plus radicales s'imposaient bien dans

certains cas, mais frequemment pour un instant seulement; le

parti plus modere reprenait la suprematie,

les dernieres acquisitions etaient perduesa nouveau en totalite

ou partiellement; les vaincus criaient alors

a la trahison ou rejetaient la defaite sur le hasard. Mais en

realite la chose etait le plus souvent ainsi: les

conquetes de la premiere victoire n'etaient assurees que par la

deuxieme victoire du parti plus radical; une

fois cela acquis, c'est-a-dire ce qui etait momentanement

necessaire, les elements radicaux

disparaissaienta nouveau du theatre d'operations et leurs

succes aussi. Toutes les revolutions des temps

modernes,a commencer par la grande revolution anglaise du

XVIIe siecle, presenterent ces

ca rac te ris ti ques qui paraissaient inseparables de toute lutte

revolutionnaire. Elles

parurent egalement applicables aux luttes du proletariat pour

son emancipation; d'autant plus

applicables que, pre ci se ment, en I848, on pouvait compter

les gens capables de comprendre, ne fut-

ce que passablement, dans quelle direction il fallait chercher

cette emancipation."(Introduction au texte

"Les lut tes de classes en France").Et par Marx lui-meme

dans les paragraphes suivants: "A

l'exception de quelques chapitres, chaque section importante

des annales de la revolution de 1848a 1849

porte le titre de: Defaite de la revolution!. Mais dans ces

defaites, ce ne fut pas la revolution qui

succomba. Ce furent les tra di tion nels appendices pre-

revolutionnaires, re sul tats des rapports

sociaux qui ne s'etaient pas encore aiguises jusqu'a devenir

des contradictions de classes violentes:

personnes, illusions, idees, projets dont le parti

revolutionnaire n'etait pas degage avant la revolution de

Fevrier et dont il ne pouvait etre affranchi par la victoire de

Fevrier, mais seulement par une suite de

de fai tes. En un mot: ce n'est point par ses conquetes tragi-

comiques directes que le progres

revolutionnaire s'est fraye la voie, au contraire, c'est

seulement en faisant surgir une contre-

revolution compacte, puissante, en se creant un adversaire et

en le combattant que le parti de la subversion

a pu enfin devenir un parti vraiment revolutionnaire."("Les

luttes de classes en France"; 1848-1850).

"Les revolutions bourgeoises, comme celles du

?? siecle, se precipitent rapidement de succes en succes, leurs

effets dramatiques se surpassent, les

hommes et les choses semblent etre pris dans des feux de

diamants, l'en thou sias me extatique est

l'etat permanent de la societe, mais elles sont de courte duree.

Rapidement, elles atteignent leur point

cul mi nant, et un long malaise s'empare de la societe avant

qu'elle ait apprisa s'approprier de facon

calme et posee les resultats de sa periode orageuse. Les

revolutions proletariennes, par contre, comme

celles du XIXe siecle, se critiquent elles-memes

constamment, interrompenta chaque instant leur

propre cours, reviennent sur ce qui semble etre accompli pour

le recommencera nouveau, raillent

impitoyablement les he sitations, les faiblesses et les miseres

de leurs premieres tentatives, paraissent

n'abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de

nouvelles forces de la terre et se redressera

nouveau formidable en face d'elles, reculent constammenta

nouveau devant l'immensite infinie de leurs

propres buts, jusqu'a ce que soit creee enfin la situation qui

rende impossible tout retour en arriere, et que

les circonstances elles-memes crient: Hic Rhodus, hic salta!".

[(C'est ici qu'est la rose, c'est ici qu'il faut

danser! Ce qui veut dire au figure: c'est le moment de montrer

ce dont tu es capable.). "Le I8 brumaire de

Louis Bonaparte"]. "Dans toute revolution, il se glisse,a cote

de ses representants veritables, des hommes

d'une toute autre trempe; quelques-uns sont des sur vi vants

des revolutions passees dont ils gardent le

culte; ne comprenant pas le mouvement present, ils possedent

encore une grande influence sur le peuple

par leur honnetete et leur courage reconnus, ou par la simple

force de la tradition, d'autres sont de simples

braillards, qui,a force de repeter depuis des annees le meme

chapelet de declamations stereotypees contre

le gouvernement du jour, se sont fait passer pour

desrevolutionnaires de la plus belle eau. Meme

apres le 18 mars, on vit surgir quelques hommes de ce genre,

et, dans quelques cas, ils parvinrenta jouer

des roles de premier plan. Dans la mesure de leur pouvoir, ils

generent l'action reelle de la classe

ouvriere, tout comme ils ont gene le plein developpement de

toute revolution anterieure. Ils sont un mal

inevitable; avec le temps on s'en debarrasse; mais,

precisement, le temps n'en fut pas laissea la

Commune." ("La guerre civile en France"). Et sur la meme

question fondamentale, la lutte de classes,

voyons ce qu'a etabli Lenine; ainsi sur l'insurrection armee et

la lutte syndicale et le fait de ne pas les

opposer: "Il est faux du point de vue theorique de confronter

deux taches, comme si elles etaient d'egale

valeur, placees sur le meme plan: `la preparation de

l'insurrection armee' et `la direction de la lutte

syndicale'. Une des taches, voyez-vous, est au premier plan,

l'autre au second. Affirmer cela revienta

comparer et juxtaposer des choses d'ordre different.

L'insurrection armee est un mode de lutte

politiquea un moment donne. La lutte syndicale est une des

manifestations permanentes, toujours

ne ces sai res en regime capitaliste, obligatoiresa tout

moment, de l'ensemble du mouvement

ouvrier. Engels, dans un passage que j'ai cite dans Que faire?,

distingue trois formes essentielles de lutte

proletarienne: eco no mi que, politique, theorique

(scientifique, ideologique,

phi lo so phi que). Comment peut-on mettre cotea cote une de

ces formes de lutte essentielles (lutte

syn di ca le) et une autre forme essentielle de luttea un

moment donne? mettre toute la lutte syndicale,

en tant que 'tache' au meme niveau que le moyen actuel de

lutte politique, et qui est loin d'etre l'unique?

C'est vraiment contraire au bon sens... On ne peut placera

cote de la 'direction de la lutte syndicale' que la

direction de toute la lutte politique en general, la lutte

ideologique en general dans sa totalite, mais

nullement telles ou telles taches particulieres, donnees,

actuelles de lutte politique ou ideologique.

... ... ... "Sur le plan tactique, la resolution

sous cette forme pose les taches de

l'insurrection armee de facon tres maladroite. L'insurrection

armee est le mode supreme de lutte politique.

Pour sa reussite du point de vue du proletariat, c'est-a-dire

pour la reussite d'une insurrection

proletarienne et dirigee par la social-democratie, et non pas

d'une autre, il faut que tous les aspects

du mouvement ouvrier se developpent largement. Aussi, l'idee

d'opposer la tache de l'insurrection

et celle de la direction de la lutte syndicale est-elle

archierronee. La tache de l'insurrection est de la sorte

rabaissee, amoindrie. Au lieu d'une somme et d'un cou ron ne

ment de tout le mouvement ouvrier

dans son ensemble, la tache de l'insurrection se trouve en

quelque sorte montee en epingle.... ... ...

"Le centre de gravite n'est pas dans le fait que les syndicats

sont 'etroits' mais dans le fait qu'il faut relier

ce seul aspect (etroit parce que seul) aux autres. Par

consequent, ou faire sauter cela, ou parlera nouveau

de la necessite de creer et de renforcer la liaison d'un aspect

avec tous les autres, impregner les syndicats

d'un contenu social-democrate (lire communiste), d'une pro

pa gan de social-de mo cra te, les

faire participera l'ensemble du travail social-de mo cra te,

etc.... ... ... Les syndicats pourraient

elargir la base dans laquelle nous pui se rons la force pour

l'insurrection, je dirai donc encore une

fois qu'il est faux d'opposer l'una l'autre.... ... ... Il ne

faut pas s'en tenira l'ecart et, par-dessus

tout, ne pas offrir le pretexte de croire qu'il faut s'en tenira

l'ecart, mais s'efforcer de participer,

d'influencer, etc. Car il existe une couche particuliere

d'ouvriers ages, charges de famille, qui en ce

moment apporteront ter ri ble ment peua la lutte politique,

mais enormementa la lutte syndicale. Il

faut utiliser cette couche, en se bornanta diriger ses pas dans

ce domaine. Il importe pour la social-

democratie russe de trouver des le debut la note juste pour les

syndicats, d'eriger du premier coup en

tradition l'initiative social-democrate sur ce point, la

participation social-democrate, la direction social-

democrate. Naturellement on peut, dans la pratique, manquer

de forces, mais c'est la une toute autre

question, et il faut d'ailleurs dire: si on sait utiliser les

diverses forces disponibles, on en trouvera toujours

pour les syndicats. On en a bien trouve pour rediger la

resolution sur les syndicats, c'est-a-dire pour

diriger ideologiquement, et c'est la l'es sentiel!". ("A.S.I.

Goussev"). Ou parlant des "nouvelles methodes

pour enseigner la doctrine",

"les verites du marxisme": "Une epoque revolutionnaire est

pour la social-democratie (com me dans

tous les cas lire communisme) ce que le temps de guerre est

pour une armee. Il faut multiplier les cadres

de notre armee, mettre ses contingents sur le pied de guerre,

mobiliser la territoriale et la reserve, appeler

sous les drapeaux les permissionnaires, creer de nouveaux

corps et des services auxi liai res. Ne pas

oublier qu'on est inevitablement amene, en temps de guerre,a

completer les effectifs avec des recrues

moins instruites, souventa remplacer les officiers par de

simples soldats,a hater et simplifier la promotion

d'officiers sortis du rang. Parlons sans metaphores: les

effectifs de toutes les organisations du parti et

sympathisant avec le parti doivent etre fortement accrus, afin

que nous puissions suivre autant que

possible le torrent centuple de l'energie revolutionnaire du

peuple. Cela ne veut pas dire, bien entendu,

qu'il faille negliger la formation methodique des effectifs et

l'enseignement systematique des verites du

marxisme. Non, mais il faut se rappeler que les hostilites

elles-memes ont maintenant beaucoup plus

d'importance pour la formation et l'enseignement; elles

eduquent precisement dans notre sens et

entierement dans notre sens ceux qui ne sont pas formes. Il

convient de rappeler que notre fidelite

'doctrinaire' au marxisme s'est main te nant accrue du fait que

le cours de la revolution donne partout

des lecons de chosesa la masse et que toutes ces lecons

confirment justement notre doctrine. Ce n'est donc

pas de l'aban don de la doctrine que nous parlons, ni d'un

relachement de notre mefiance et de notre

vigilancea l'egard du confusionnisme des

Ilec tuels et du trompe-l'oeil

revolutionnaire, bien au contraire. Nous parlons de nouvelles

methodes d'enseigner la doctrine

que le social-democrate serait inexcusable d'oublier. Nous

parlons de l'importance de mettrea profit les

lecons pratiques des grands evenementsrevolutionnaires, afin

d'enseigner, non plusa des petits

cercles, maisa la masse, nos vieilles lecons 'dogmatiques' sur

la necessite, par exemple, de fusionner en

fait le terrorisme et l'insurrection des masses, et de savoir

discerner derriere le liberalisme de

la societe cultivee russe les interets de classe de notre

bourgeoisie. Ce n'est donc pas d'un

relachement de nos principes social-de mo cra tes, de notre in

tran si gean ce orthodoxe qu'il

s'agit, mais du raffermissement des uns et de l'autre, par de

nouveaux moyens, par de nouvelles methodes

d'education. En temps de guerre, les recrues s'instruisent

directement au cours des ope ra tions

militaires. Ne craignez pas, camarades, d'aborder de

nouvelles methodes d'en sei gne ment! Ne

craignez pas de rassembler sans cesse de nouvelles cohortes,

envoyez-les au feu! Faites de nouvelles

recrues dans la jeunesse ouvriere, elargissez les cadres

habituels des or ga ni sa tions du parti,a

partir des comites jusqu'aux groupes de fabrique, aux

corporations, aux cercles d'etudiants! Rappelez-

vous que tout retard dans ce domaine fera le jeu des ennemis

de la social-democratie, car les eaux

nouvelles cherchent une issue immediate, et si elles ne

trouvent pas le chenal de la social-democratie, elles

se precipiteront ailleurs. Rappelez-vous que chaque progres

pratique du mouvement

revolutionnaire enseignera immanquablement et

ineluctablement aux jeunes recrues la science

meme de la social-democratie, car cette science est fondee sur

l'evolution objective des forces et des

tendances des diverses classes sociales, et la revolution n'est

que la demolition d'an cien nes structures

et l'action in de pen dan te des classes sociales desireuses de

batir la nouvellea leur gre. Gardez-vous

seulement de rabaisser notre science revolutionnaire au

niveau d'un dogme livresque, n'en faites pas un

poncif avec de meprisables phrases sur l'organisation-pro ces,

la tactique-proces, phrases qui justifient le

gachis, l'indecision, le manque d'initiative. Donnez plus de

champ aux initiatives les plus variees des

divers groupes et cercles, sans oublier que la justesse de leur

action est garantie, en dehors de nos conseils,

abstraction faite de nos conseils, par les imperatifs inflexibles

du cours meme de la revolution. C'est un

vieil adage qu'en politique on va souventa l'ecole de l'ennemi.

En revolution, l'ennemi nous impose

toujours, avec une promptitude et une vigueur particulieres,

des decisions judicieuses." ("Nouveaux

objectifs, forces nouvelles").Ou signalant la necessite

d'"actions preparatoires ardues": "...aujourd'hui,

on te met dans les mains un bulletin de vote, prends-le, sache

t'organiser pour en frapper tes ennemis, et

non pour envoyer au Parlement,a de bonnes petites places, des

hommes qui s'accrochenta leur fauteuil

par peur de la prison. Demain, on te retire ton bulletin de

vote, on te met entre les mains un fusil et un

magnifique canona tir rapide, equipe selon le dernier mot de

la technique, prends ces engins de mort et

de destruction, n'ecoute pas les pleurnicheurs sentimentaux

qui redoutent la guerre. Il reste de par le

monde trop de choses qui doivent etre aneanties par le fer et

par le feu pour l'affranchissement de la classe

ouvrie re. Et si la colere et le desespoir grandissent dans les

masses, s'il se cree une situation

revolutionnaire, prepare-toia fonder de nouvelles or ga ni sa

tions eta mettre en action ces

si utiles engins de mort et de destruction contre ton

gouvernement et ta bourgeoisie. Certes, cela n'est

pas facile. Cela ne ces si te ra des actions pre pa ra toi res

ardues. Cela necessitera de lourds

sacrifices. C'est une nouvelle forme d'organisation et de lutte

qu'il faut aussi ap pren dre; et la science

ne s'acquiert pas sans erreurs et sans defaites. Cet aspect de la

lutte de classes esta la participation aux

elections, ce que l'assaut est aux manoeuvres, aux marches ou

au sejour dans les tranchees. Dans

l'histoire, cet aspect de la lutte s'inscrit tres rarementa l'ordre

du jour; par contre, son importance et ses

consequences portent sur des dizaines d'annees. Les jours ou

l'on peut et ou l'on doit inscrirea son

programme de telles methodes de lutte equivalenta des ving

tai nes d'annees d'autres epoques

historiques." ("La faillite de la IIe Internationale").Ainsi que

cette conclusion scientifique que la

classe, le proletariat et le peuple doivent avoir bien presentea

l'esprit: "Une classe opprimee qui ne

s'efforcerait pas d'apprendrea manier les armes, de posseder

des armes, ne meriterait que d'etre traitee en

esclave. Car enfin nous ne pouvons pas oublier,a moins de

devenir des pacifistes bourgeois ou des

opportunistes, que nous vivons dans une societe de classes,

dont on ne peut sortir autrement que par la

lutte de classes. Dans toute societe de classes, qu'elle soit

fondee sur l'esclavage, sur le servage ou, comme

aujourd'hui, sur le salariat, la classe des oppresseurs est

armee. De nos jours, non seulement l'armee

permanente, mais aussi la milice -meme dans les republiques

bourgeoises les plus democratiques, comme

la Suisse- constituent l'armement de la bourgeoisie contre le

proletariat. C'est une verite tellement

elementaire qu'il n'est guere besoin de s'y arreter spe cia le

ment. Il n'est que de rappeler l'usage qui

est fait de la troupe contre les grevistes, dans tous les pays

capitalistes. L'armement de la bourgeoisie

contre le proletariat est l'un des faits les plus importants, les

plus fondamentaux, les plus essentiels

de la societe capitaliste moderne. Et l'on vient, cela etant,

proposer aux social-democrates

revolutionnaires de 'revendiquer' le 'de sar me ment'! Ce

serait la renier integralement le

point de vue de la lutte de classe et renoncera toute idee de

revolution. Notre mot d'ordre doit etre:

l'ar me ment du proletariat pour qu'il puisse vaincre,

exproprier et desarmer la bourgeoisie. C'est la

seule tactique possible pour une classe revolutionnaire, une

tactique qui resulte de toute

l'evolution objective du militarisme capitaliste et qui est

prescrite par cette evolution." ("Le programme

militaire de la revolution proletarienne"). Ou ses grandes

theses, pleinement valables, sur

l'imperialisme, le processus de la bourgeoisie, la situation

internationale contemporaine et l'ere de

guerres: "Il nous faut commencer par donner la de fi ni tion

la plus precise et la plus complete

possible de l'imperialisme. L'imperialisme est un stade

historique particulier du capitalisme. Cette

particularite est de trois ordres: l'imperialisme est 1) le

capitalisme monopoliste; 2) le capitalisme

parasitaire et pourrissant; 3) le capitalisme

agonisant."("L'imperialisme et la scission du

socialisme"). "L'imperialisme est la continuation de

l'evolution du capitalisme, son stade

supreme, qui constituea certains egards la tran si tion vers le

socialisme. Pour cette raison, j'estime

qu'en ajoutant l'analyse de l'imperialismea celle des par ti cu

la ri tes essentielles du capitalisme

en general, on n'a pas procede 'mecaniquement'. A la verite,

l'imperialisme ne rebatit pas et ne peut pas

rebatir le capitalisme de la base au sommet. L'imperialisme

complique et accentue les contradictions

du capitalisme, 'enchevetre' les mo no po les et la libre

concurrence, mais ne peut pas

eliminer l'echange, le marche, la concurrence, les crises, etc.

L'imperialisme est le

capitalisme sur son declin, mais ce declin n'est pas acheve.

L'imperialisme agonise, mais il n'est pas

mort. Il est essentiellement caracterise, non par de purs

monopoles, mais par la coexistence des monopoles

avec l'echange, le marche, la con cur ren ce, les crises. Ceci

est la caracteristique essentielle de

l'imperialisme en general." ("Texte pour la revision du

programme du Parti"). "La classification

courante des epoques historiques... est la sui van te: (1) 1789-

1871; (2) 1871-1914; (3) 1914-

?... La premiere epoque, qui va de la grande revolution

francaisea la guerre franco-allemande, est celle ou

la bourgeoisie est en plein essor, ou elle triomphe sur toute la

ligne. Nous avons affaire ici a la bourgeoisie

montante,a l'epoque des mouvements democratiques

bourgeois en general et des mouvements

nationaux bourgeois en particulier,a l'epoque ou les

institutions perimees de la societe feodale et

absolutiste disparaissent rapidement. La seconde epoque est

celle ou la bourgeoisie, parvenuea une

domination sans partage, commencea decliner; c'est l'epoque

de la transition qui mene de la bourgeoisie

progressiste au capital financier reactionnaire et ultra-reac

tion nai re. C'est l'epoque ou une nouvelle

classe, la democratie moderne, prepare et rassemble len te

ment ses forces. La troisieme epoque, qui

vienta peine de commencer, place la bourgeoisie dans la

meme 'situation' que celle des seigneurs feodaux

au cours de la premiere epoque. C'est l'epoque de

l'imperialisme et des ebranlements imperialistes, ou

decoulant de l'imperialisme. ... ... ...

Dans la troisieme epoque egalement, les

conflits internationaux sont restes semblables, par leur

forme,a ceux de la premiere, mais leur contenu

social et leur signification de classe s'est totalement mo di fie.

La situation historique objective est

devenue tout autre. La lutte menee contre la feodalite par le

capital ascendant pour sa liberation dans le

cadre national a cede le pasa la lutte du capital financier

ultra-reactionnaire, decrepit, se sur vi vanta

lui-meme, allant vers son declin, contre les forces nouvelles.

Le cadre national bourgeois des Etats, qui

avait fourni dans la premiere epoque un point d'appui au

developpement des forces productives de

l'hu ma ni te en train de se liberer du systeme feodal, est

maintenant devenu, dans la troisieme

epoque, un obstaclea l'essor ulterieur de ces memes forces.

Naguere classe avancee et ascendante, la

bourgeoisie est devenue une classe decadente, declinante,

moribonde, reac tion nai re. C'est une tout

autre classe qui, sur le vaste plan de l'histoire, est devenue la

classe ascendante." ("Sous un pavillon

etranger"). "A la base de la situation internationale, telle

qu'elle apparait aujourd'hui, se trouvent les

rapports economiques de l'imperialisme. Dans le courant du

XXe siecle, cette phase nouvelle, supreme et

ultime du capitalisme a pris son aspect definitif." ("IIe

Congres de l'Internationale Communiste"). "En

premier lieu, quelle est l'idee es sen tiel le, fondamentale de

nos theses? La dis tinc tion entre les

nations opprimees et les nations qui oppriment. Nous faisons

ressortir cette distinction, contrairementa la

IIe In ter na tio na le eta la democratie bourgeoise. A l'epoque

de l'imperialisme, il est

particulierement im por tant pour le proletariat et

l'Internationale Communiste de constater les

faits eco no mi ques concrets et, dans la solution de toutes les

questions coloniales et nationales, de

partir non de notions abstraites, mais des realites con cre tes.

Le trait caracteristique de l'imperialisme

est que le monde entier, comme nous le voyons, se divise

actuellement, en un grand nombre de nations

opprimees et un nombre infime de nations qui oppriment, qui

disposent de richesses colossales

et d'une force militaire puissante."(Idem). "Nous voyons tout

de suite combien la guerre civile a cree de

difficultes en Russie et comment elle se melea toute une serie

de guerres. Les marxistes n'ont jamais

oublie que la violence ac com pa gne ra inevitablement

l'effondrement to tal du capitalisme tout

entier et la naissance d'une societe socialiste. Et cette violence

couvrira une periode historique universelle,

toute une ere de guer res les plus variees: des guerres

imperialistes, des guerres civilesa l'interieur des

pays, des guerres entremelant les deux premieres, des guerres

nationales, en d'autres termes,

l'emancipation des nationalites ecrasees par lesimperialistes et

par diverses com bi nai sons

 

II. (suite de I)

par diverses combinaisons

des puissances imperialistes qui concluront inevitablement

entre elles des al lian ces diverses au cours

de l'epoque du gros capitalisme d'Etat et des trusts et

syndicats militaires. C'est une epoque

d'effondrements enormes, de vastes decisions militaires de

caractere violent, de crises. Elle a deja

commence, nous le voyons clairement -nous n'en sommes

qu'au debut.

("Rapport sur la re vision du programme et le changement de

nom du Parti"). Et finalement, celles-

ci sur des points tel que: l'indifference politique:

"L'indifference politique n'est rien d'autre que la satiete

politique. Celui qui est rassasie est 'indifferent' et 'insensible'

face au probleme du pain quotidien; mais

l'affame sera toujours un homme 'de parti' sur cette question".

Contradictions de l'ennemi et mots d'ordre

integres: "La classe ouvriere doit profiter de toutes les

vacillations possibles du gou ver ne ment, ainsi

que des divergences entre la bourgeoisie et le camp reac tion

nai re pour augmenter la pression aussi

bien sur le terrain de la lutte economique que sur celui de la

lutte politique. Mais la classe ouvriere,

precisement pour recolter les fruits de la situation, doit

maintenir des mots d'ordre revolutionnaires

integres". Seule la lutte eduque: "La veritable education des

masses ne peut jamais etre separee de la

lutte politique independante, et surtout, de la lutte

revolutionnaire des masses elles-memes. Seule

l'ac tion eduque la classe exploitee, seule elle lui donne la

mesure de ses forces, elargit son horizon,

accroit ses capacites, eclaire son intelligence et trempe sa

volonte". Lutte economique et couches plus

arrierees: "Il s'ensuit on ne peut plus clairement que seule la

lutte eco no mi que, seule la lutte pour

une amelioration immediate et directe de leur sort peut

secouer les couches les plus arrierees de la masse

exploitee, les eduquer veritablement et,a une epoque

revolutionnaire, en faire en quelques mois

une armee de combattants politiques". N'avoir confiance que

dans la force de la classe: "Le principe

fondamental, le premier precepte de tout mouvement

syndical, consiste en ceci: ne pas avoir confiance

dans l''Etat', n'avoir confiance que dans la force de sa classe.

L'Etat est l'organisation de la classe

dominante... ...Ne vous fiez pas aux promesses, n'ayez

confiance que dans la force de l'union et de la

conscience de votre classe!". Personne n'aidera les pauvres

s'ils ne s'aident pas eux-memes: "Personne

n'aidera les pauvres s'ils continuent d'etre isoles. Aucun 'Etat'

n'aidera l'ouvrier salarie de la campagne,

le ma noeu vre, le journalier, le paysan pauvre, le semi-

proletaire, s'il ne s'aide pas lui-meme. Le

premier pas pour eux c'est l'organisation de classe in de pen

dan te du proletariat agricole". Et la vie

enseigne: "La vie en sei gne. La lutte reelle c'est celle qui

resout au mieux les problemes tant discutes

jusqu'alors." Et pour conclure cette question fondamentale,

la lutte de classes, dans les textes memes des

classiques du marxisme, voyons ce que le President Mao Tse-

toung a etabli sur l'imperialisme, theme-cle

qu'il a developpe; com men cons par la nature de tigre en

papier de l'imperialisme et de la reaction:

Tous les reactionnaires sont des tigres en papier. En

apparence, ils sont terribles, mais en realite, ils ne sont pas si

puissants. A envisager les choses du

point de vue de l'avenir, c'est le peuple qui est vraiment

puissant, et non les reactionnaires". Et: "Les

Etats-Unis sont un tigre en papier; ne vous laissez pas

impressionner, on peut le transpercer du premier

coup. L'Union sovietique revisionniste en est un egalement".

Et sur le double caractere de l'imperialisme

et de la reaction: "De meme qu'il n'y a aucune chose au

monde dont la nature ne soit double (c'est la loi

de l'unite des contraires), de meme l'imperialisme et tous les

reactionnaires ont une double nature :ils sont

de vrais tigres et en meme temps des tigres en papier. Dans le

passe, la classe des proprietaires

d'esclaves, la classe feodale des proprietaires fonciers et la

bourgeoisie furent, avant leur conquete

du pouvoir et quelques temps apres, pleines de

vitalite,revolutionnaires et progressistes;

c'etaient de vrais tigres. Mais, dans la periode posterieure,

comme leurs an ta go nis tes -la

classe des es cla ves, la classe paysanne et le proletariat-

grandissaient et en ga geaient la lutte contre

elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes regnantes

se sont transformees peua peu en leur

contraire, sont devenues reactionnaires, retrogrades, des

tigres en papier. Et, en fin de compte, elles ont

ete renversees par le peuple ou le seront un jour. Meme dans

la luttea outrance que leur livrait le peuple,

ces classes reactionnaires, retrogrades, decadentes avaient

encore cette double nature. En un sens, elles

etaient de vrais tigres; elles devoraient les gens, les devoraient

par millions et par dizaines de millions. La

lutte populaire traversait une periode de difficultes et d'epreu

ves, et son chemin faisait bien des tours et

detours. Le peuple chinois a du consacrer plus de cent ansa la

lutte pour liquider la domination en Chine

de l'imperialisme, du feodalisme et du capitalisme

bureaucratique, et donner des di zai nes de

millions de vies humaines, avant de parvenira la victoire de

1949. Voyez, n'etaient-ce pas des tigres

vivants, des tigres de fer, de vrais tigres? Mais en fin de

compte ils sont devenus des tigres en papier, des

tigres morts, des tigres en fromage de soya. Ce sont la des

faits historiques. Est-ce qu'on ne les a pas vu,

est-ce qu'on n'en a pas entendu parler? En verite, il y en a eu

des milliers et des dizaines de milliers! Des

milliers et des dizaines de milliers! Ainsi, consideres dans

leur essence, du point de vue de l'avenir et sous

l'angle strategique, l'imperialisme et tous les reactionnaires

doi vent etre tenus pour ce qu'ils sont: des

tigres en papier. C'est la-dessus que se fonde notre pensee

strategique. D'autre part, ils sont aussi

des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres; ils

mangent les hommes. C'est la-dessus que se fonde

notre pensee tactique." ("Interventiona la Reunion du Bureau

Politiquea Woutchang"). En ce qui

concerne la loi de l'imperialisme et, en contrepartie, celle du

peuple: "Provocation de troubles, echec,

nouvelle provocation, nouvel echec, et cela jusqu'a leur ruine

:telle est la logique des imperialistes et de

tous les reactionnaires du mondea l'egard de la cause du

peuple; et jamais ils n'iront contre cette logique.

C'est la une loi marxiste. Quand nous disons: l''imperialisme

est feroce', nous entendons que sa nature ne

changera pas, et que les imperialistes ne voudront jamais

poser leur couteau de boucher, ni ne deviendront

jamais des bouddhas, et cela jusqu'a leur ruine. Lutte, echec,

nouvelle lutte, nouvel echec, nouvelle lutte

encore, et cela jusqu'a la victoire -telle est la logique du

peuple, et lui non plus, il n'ira jamais contre cette

logique. C'est encore une loi marxiste. La revolution du

peuple russe a suivi cette loi, il en est de meme de

la revolution du peuple chinois." ("Rejetez vos illusions et

preparez-vousa la lutte").Et les peuples du

monde n'ont pas besoin de l'imperialisme: "Toutes les

nations opprimees veulent

l'independance. Tout est sujet au changement. Les grandes

forces decadentes feront place aux

petites forces naissantes. Les petites forces deviendront gran

des, parce que la majorite des gens aspirent

au changement. La grande force que represente

l'imperialisme americain deviendra petite, parce que le

peuple americain, lui aussi, est mecontent du gouvernement

de son pays. ... ... ...

Chiang Kai-chek a regne sur la Chine pendant vingt-deux

ans, il a ete reconnu par les gouvernements de

divers pays du monde et ses forces etaient tres puissantes.

Quanta nous, nous etions faibles, notre Parti

dont les effectifs s'etaient elevesa 50 000, ne comptait plus

que quelques milliers de membres par suite de

la repression contre-revolutionnaire. Nos ennemis

provoquaient partout des troubles. Mais, c'est

encore la meme loi qui a prevalu: le fort echoue parce qu'il se

coupe du peuple; le faible finit par

triompher parce qu'il est lie au peuple et travaille pour lui.

C'est justement ce qui s'est passe. A l'epoque

de la Guerre de Resistance contre le Japon, comme celui-ci

etait tres puissant, les troupes du Kuomintang

ont ete repoussees dans des regions reculees et les forces

armees dirigees par le Parti communiste ne

pouvaient que mener la guerre de partisansa la campagne, sur

les arrieres de l'ennemi. Le Japon a occupe

de grandes villes de Chine: Pekin, Tientsin, Changai,

Nankin, Wouhan et Canton. Neanmoins, les

militaristes japonais, de meme qu'Hitler en Allemagne, n'ont

pas echappea cette meme loi. Ils ont ete

jetes bas au bout de quelques annees. Nous avons connu

beaucoup de difficultes: chasses du Sud au Nord,

nos effectifs sont tombes de plusieurs centaines de milliers

d'hommesa quelques dizaines de milliers. A

l'issue de la longue marche de 25 000 lis, nous n'etions plus

que 25 000 hommes. ... ...

... A present l'imperialisme americain est tres puissant, mais

cette puissance n'est pas reelle. Il est tres

faible sur le plan politique, parce qu'il est coupe des larges

masses populaires et que tout le monde le

deteste, y compris le peuple americain. Il est tres puissant en

apparence mais n'a rien de redoutable en

realite, c'est un tigre en papier. Vu de l'exterieur, c'est un

tigre, mais il est fait en papier et ne peut

resister ni au vent nia la pluie. A mon avis, les Etats-Unis ne

sont rien de plus qu'un tigre en papier.

L'Histoire toute entiere, l'histoire plu sieurs fois millenaire de

la societe de classes de l'humanite, a

confirme cette verite: le puissant cede la place au faible. Cela

s'applique aussi au continent americain.

La paix ne pourra s'etablir qu'avec l'eli mi na tion de

l'imperialisme; et le jour viendra ou ce tigre en

papier sera detruit. Cependant, il ne disparaitra pas de lui-

meme, il faut que le vent et la pluie s'abattent

sur lui. Quand nous disons que l'imperialisme americain est

un tigre en papier, nous en parlons sur

le plan strategique. Nous devons le mepriser du point de vue

de l'ensemble, mais en tenir pleinement

compte dans chaque situation con cre te. Il a des griffes et des

dents. Pour le desarmer, il faut les

detruire unea une. Par exemple, s'il a dix dents, on commence

par lui en briser une, et il lui en reste neuf;

puis, on lui en casse une autre, et il n'en a plus que huit.

Lorsque ses dents auront ete toutes enlevees, il

lui restera encore des griffes. Pourvu que nous procedions

avec serieux et graduellement, nous finirons par

reussir.

Sur le plan strategique, il faut

mepriser totalement l'imperialisme americain, mais sur le

plan tactique, il faut en tenir pleinement

compte. Pour lutter contre lui, nous devons accorder de

l'importancea chaque combat,a chaque

question concrete. Aujourd'hui, les Etats-Unis sont puissants,

maisa envisager les choses dans un cadre

plus large, dans leur ensemble eta longue echeance, du fait

qu'ils sont im po pu lai res, que leur

politique est detestee et qu'ils oppriment et exploitent le

peuple, le tigre est vouea la mort. Par

consequent, il n'a rien de terrible, et on peut le mepriser.

Cependant, les Etats-Unis sont encore

puissants, leur production annuelle d'acier depasse 100

millions de tonnes, et ils se livrent partouta

l'agression. Nous devons donc continuera lutter avec eux, et

avec vigueur, afin de leur disputer les

positions unea une. Et cela prendra du temps. Il semble que

pour les pays d'Amerique, d'Asie et

d'Afrique, la seule voiea suivre, c'est de poursuivre la querelle

avec les Etats-Unis, d'aller jusqu'au bout,

jusqu'a la destruction du tigre en papier sous l'effet du vent et

de la pluie. Pour lutter contre

l'imperialisme americain, les gens d'origine europeenne dans

les pays d'Amerique latine doivent

s'unir avec les indiens autochtones. Peut-etre pourrait-on

diviser en deux ca te go ries de blancs

immigres d'Europe: les dominateurs et les domines. Ainsi il

serait plus facilea ces derniers de se

rapprocher des autochtones, parce qu'ils se trouvent dans des

conditions sem bla bles. Nos amis

d'Amerique latine, d'Asie et d'Afrique se trouvent dans les

memes conditions et font le meme travail que

nous: Oeuvrer dans l'interet du peuple pour reduire

l'oppression que l'imperialisme exerce sur lui. Si nous

faisons un bon travail, nous pourrons supprimer radicalement

l'oppression de l'imperialisme. En cela,

nous sommes camarades. Dans la lutte contre l'oppression

de l'imperialisme, rien qui soit essentiel ne

nous distingue, si ce n'est nos regions, nos nations et nos

langues. Par contre, nous differons par essence

de l'imperialisme, et sa seule vue nous inspire de la

repugnance. A quoi bon l'imperialisme? Le peuple

chinois n'en a pas besoin, les peuples du monde entier non

plus. L'imperialisme n'a aucune raison

d'etre." ("L'imperialisme americain est un tigre en papier").

Et sur la guerre comme continuation de la

politique et comme solution du probleme de la conquete et de

la defense du Pouvoir. Commencons par la

condition inevitable de la revolution et de la guerre

revolutionnaire dans la societe de classes:

"La guerre, qui a commence avec l'apparition de la propriete

privee et des classes, est la forme supreme de

lutte pour resoudre,a une etape determinee de leur

developpement, les contradictions entre classes,

entre nations, entre Etats ou entre blocs politiques."

("Problemes strategiques de la guerre

revolutionnaire en Chine"). "dans la societe de classes, les

revolutions et les guerres

revolutionnaires sont inevitables, ...sans elles, il est

impossible de realiser des bonds dans

le developpement de la societe, de renverser la classe

reactionnaire dominante et de permettre au peuple

de prendre le pouvoir." ("De la contradiction"). "L'histoire

montre que les guerres se divisent en deux

categories: les guerres justes et les guerres injustes. Toute

guerre progressiste est juste et toute guerre qui

fait obstacle au progres est injuste. Nous autres communistes,

nous luttons contre toutes les guerres

injustes qui entravent le progres, mais nous ne sommes pas

contre les guerres progressistes, les guerres

justes. Nous communistes, non seulement nous ne luttons pas

contre les guerres justes, mais encore nous y

prenons part activement." ("De la guerre prolongee"). "La

guerre, ce monstre qui fait s'entre-tuer les

hommes, finira par etre eliminee par le developpement de la

societe humaine, et le sera meme dans un

avenir qui n'est pas lointain. Mais pour supprimer la guerre,

il n'y a qu'un seul moyen: opposer la guerre

a la guerre, opposer la guerre revolutionnairea la guerre

contre-revolutionnaire, opposer la

guerre nationale revolutionnairea la guerre nationale contre-

revolutionnaire, opposer la guerre

revolutionnaire de classea la guerre contre-revolutionnaire de

classe."("Problemes

strategiques de la guerre revolutionnaire en Chi ne"). En ce

qui concerne le cote positif de la

guerre: "Une grande revolution ne peut pas ne pas passer par

une guerre civile. C'est une loi. Si l'on ne

voit que le cote negatif de la guerre et non son cote positif, on

n'a qu'une vue partielle du probleme de la

guerre. Et, parler uniquement du caractere destructif de la

guerre est nuisiblea la revolution populaire".

("Notes de lecture sur le 'Manuel d

economie politique' de l'Union sovietique"). Et facea la

position reactionnaire de centrer sur les armes:

"C'est la theorie dite 'les armes decident de tout', qui est une

facon mecaniste d'aborder la question de la

guerre et un point de vue subjectiviste et unilateral sur celle-

ci. A la difference des partisans de cette

theorie, nous considerons non seulement les armes mais aussi

les hommes. Les armes sont un facteur

important, mais non decisif, de la guerre. Le facteur decisif

c'est l'homme et non le materiel. Le rapport

de forces se determine non seulement par le rapport des

puissances militaires et economiques, mais aussi

par le rapport des ressources humaines et des forces morales.

C'est l'homme qui dispose des forces

militaires et economiques". ("De la guerre prolongee").

Egalement: "Depuis que l'histoire existe, dans les

guerresrevolutionnaires, ceux qui ont des armes de qualite

inferieure l'emportent toujours sur

ceux qui pos se dent des armes de qualite superieure. En

Chine, pendant les periodes de la guerre civile,

de la Guerre de Resistance contre le Japon et de la Guerre de

Liberation, nous n'avions pas le pouvoir

dans tout le pays et nous ne possedions pas d'arsenaux

modernes. Vouloir absolument disposer des armes

les plus modernes avant de s'engager dans la guerre, c'est se

desarmer soi-meme." ("Notes de lecture sur

le 'Manuel d'economie politique' de l'Union sovietique").

Soulignant l'activite consciente dans l'action

belliqueuse, le President Mao definit: "L'activite consciente

est un trait dis tinc tif de l'homme. Ce

trait, l'homme le manifeste avec beaucoup de force dans la

guerre. Il est vrai que l'issue de la guerre

depend d'un grand nombre de conditions propresa chacune

des parties belligerantes, conditions

militaires, politiques, economiques, geographiques, ainsi que

du ca rac te re de la guerre et

de l'ampleur de l'aide internationale. Mais elle ne depend pas

uni que ment de ces conditions. Ces

conditions ne font que poser la possibilite de l'une ou de

l'autre issue de la guerre. Par elles-memes, elles

ne font ni la victoire, ni la defaite. Pour amener la decision, il

faut encore des efforts subjectifs; c'est la

direction et la conduite des operations, c'est l'activite

consciente dans la

guerre.

Ceux qui dirigent la guerre ne peuvent s'attendrea remporter

la

victoire en sortant du cadre defini par les conditions

objectives, mais ils peuvent et ils doivent s'efforcer de

rem por ter la victoire, par leur action consciente, dans ce

cadre meme. La scene ou se deroulent leurs

activites est batie sur ce qui est permis par les conditions

objectives, mais ils peuvent, sur cette scene,

conduire des actions magnifiques, d'une grandeur epique.

S'appuyant sur les conditions materielles

objectives donnees, ceux qui dirigent notre Guerre de

Resistance doivent montrer de quoi ils sont capables

et mettre en oeuvre toutes les forces dont ils disposent pour

ecraser l'ennemi de notre nation, changer la

situation de notre societe et de notre pays victimes de

l'agression et de l'oppression, et edifier une Chine

nouvelle ou regnent la liberte et l'egalite. C'est ici que peut et

doit s'exercer notre capacite subjective de

diriger la guerre. Nous ne voulons pas que ceux qui dirigent

notre Guerre de Resistance se detachent des

conditions ob jec ti ves et deviennent des tetes brulees

frappanta tort eta travers, mais nous tenonsa

ce qu'ils deviennent des capitaines courageux et clairvoyants.

Ils ne doivent pas seulement avoir le

courage d'ecraser l'ennemi, ils doivent aussi savoir dominer

tout le cours de la guerre, dans toutes ses

vicissitudes et tous ses developpements. Les chefs militaires,

nageant dans l'im men se ocean de

la guerre doivent non seulement se garder de se noyer, mais

encore etre capables d'atteindre surement le

rivage opposea brasses mesurees. La strategie et la tactique en

tant que lois de la conduite de la guerre

sont l'art de savoir nager dans l'ocean de la guerre." ("De la

guerre prolongee"). Et en relation avec la

bombe atomique ("tigre en papier"), le chantage atomique et

la guerre mondiale: "Quanta nous, nous

nous tenonsa deux principes: premierement, nous ne voulons

pas la guerre et deuxiement, si l'on porte

l'agres sion contre nous, nous riposterons fermement. C'est

dans cet esprit que nous edu quons les

membres du Parti communiste et notre peuple. Le chantage

ato mi que des Etats-Unis ne peut intimider

le peuple chinois. Notre pays compte 600 millions d'habitants

et s'etend sur 9 600 000 kilometres carres.

Les quelques bombes atomiques dont disposent les Etats-Unis

ne sauraient exterminer les Chinois. A

supposer meme qu'elles aient une puissance telle qu'une fois

lancees sur la Chine, elles transperceraient

le globe terrestre ou le feraient sauter, cela pour rait etre un

grand evenement pour le systeme solaire,

mais comp te rait peu pour l'ensemble de l'univers. Nous

avons une expression coutumiere: le millet

plus les fusils. Pour les Etats-Unis, c'est les avions plus les

bombes atomiques. Mais, si les Etats-Unis,

avec leurs avions et leurs bombes atomiques, declenchaient

une guerre d'agres sion contre la Chine, c'est

cer tai ne ment la Chine qui, avec son millet et ses fusils,

remporterait la victoire. Les peuples du

monde entier nous apporteraient leur soutien. Comme resultat

de la Premiere guerre mondiale, le tsar, les

proprietaires fonciers et capitalistes furent balayes en Russie.

Et la Seconde guerre mondiale

a eu pour resultat le renversement de Chiang Kai-chek et des

proprietaires fonciers en Chine, de meme

que la liberation des pays d'Europe orientale et de certains

pays d'Asie. Si les Etats-Unis

de clen chaient une troisieme guerre mon dia le et si elle

devait durer, disons huit ou dix ans, elle

aboutiraita la liquidation des classes do mi nan tes aux Etats-

Unis ainsi qu'en Grande-Bretagne et

dans les autres pays complices; on verrait alors apparaitre

dans la plus grande partie du monde des Etats

diriges par les partis communistes. L'issue de la guerre

mondiale n'est donc pas favorable aux bellicistes,

mais aux partis communistes et aux peuples revolutionnaires

du monde. Si ces bellicistes tiennenta

de clen cher la guerre, ils ne devront pas nous reprocher de

faire la revolution, c'est-a-dire de nous

livrera des 'activites subversives'comme ils disenta tout bout

de champ. S'ils ne pro vo quent pas la

guerre, ils pourront survivre un peu plus long temps sur la

Terre. Mais plus tot ils de clen che ront la

guerre, plus rapidement ils seront elimines de notre globe. Il

sera alors possible d'instaurer une

organisation des nations unies populaires, dont le siege

pourrait s'installera Changai, quelque part en

Europe, ou meme toujoursa New York au cas ou les bellicistes

americains auraient ete to ta le ment

liquides."("Le peuple chinois ne se laisse pas intimider par la

bombe atomique"). Ferme position liee au

grand appel: "Peuples du monde entier, unissons-nous et

opposons-nousa la guerre d'agression que

dechaine l'imperialisme et le social-imperialisme, opposons-

nous specialementa la guerre d'agres sion

ou les bombes atomiques sont utilisees comme des armes! Si

une telle guerre eclate, nous, les peuples du

monde entier, devrons l'eliminer avec la guerre

revolutionnaire, et nous devons nous y preparer des

main te nant!". Et la these de grande importance: "Pour ce

qui est de la guerre mondiale, il n'y a au

fond que deux possibilites: ou c'est la guerre qui provoque la

revolution, ou c'est la revolution qui conjure

la guerre." Finalement, sur ce point, le centre de la theorie et

de la pratique militaire du marxisme-

leninisme-maoisme, c'est la guerre populaire, signalee dans

les termes suivants, dans "Sur le

Gouvernement de Coalition", en partant du fait que l'armee

de type nouveau, sous la direction d'un

veritable Parti Com mu nis te, est la seule capable de la

developper: "Cette armee est forte parce que

les hommes qui la composent obeissenta une discipline

consciente; ils se sont unis et combattent non

pour les interets d'une poignee de gens ou d'un groupe

restreint, mais pour les interets des larges masses

populaires, pour les interets de la nation toute entiere. Se tenir

fermement aux cotes du peuple chinois,

servir de tout coeur le peuple chinois, tel est l'unique dessein

de cette armee. Guidee par un tel dessein,

cette armee va toujours de l'avant, intrepide et decideea

triompher de n'importe quel ennemi. Jamais elle

ne se laissera soumettre. Quelles que soient les circonstances,

et aussi dif fi ci les qu'elles puissent

etre, elle se battra jusqu'au dernier homme. Guidee par un

tel dessein, cette armee connait une

remarquable cohesion dans ses rapports internes comme dans

ses relations ex te rieu res. A l'interieur

de l'armee, la cohesion regne dans les rapports entre officiers

et soldats, entre superieurs et subordonnes,

entre le travail militaire proprement dit, le travail politique et

les services de l'Intendance;a

l'exterieur, elle regne dans les relations entre l'armee et le

peuple, entre l'armee et les organes du pouvoir,

entre nos troupes et les troupes amies. Tout ce qui peut nuirea

cette cohesion doit etre banni. Guidee par

un tel dessein, cette armee applique une politique juste afin de

gagnera elle les officiers et les soldats de

l'ennemi; elle agit de meme dans le traitement des prisonniers

de guerre. Tous ceux qui se rendenta nous,

qui passent de notre cote ou qui, apres avoir depose les armes,

desirent participera la lutte contre

l'ennemi commun seront les bien ve nus et recevront une

education ap pro priee. Il n'est permisa

personne de tuer, de maltraiter ou d'humilier un prisonnier de

guerre. Guidee par un tel dessein, cette

armee a elabore une serie de principes strategiques et

tactiques indispensablesa la guerre po pu lai re.

Elle sait mener la guerre de partisans avec mobilite et

souplesse, en s'adaptant aux conditions

concretes d'une situation changeante; elle sait egalement

mener la guerre de mouvement.

Guidee par un tel dessein, cette armee a cree un systeme de

travail politique

indispensablea la guerre populaire et qui visea pro mou voir

la cohesion dans ses rangs, l'union avec

les troupes amies ainsi que l'union avec le peuple,a provoquer

la desagregation de l'armee ennemie eta

assurer la victoire dans les combats. Guidee par un tel

dessein, cette armee toute entiere peut, dans les

conditions de la guerre de partisans, entreprendre, comme

elle l'a deja fait, la production des cereales et

d'autres biens de premiere necessite, en utilisant les

intervalles entre les combats, ainsi que les heures

libres qui suivent l'entrainement, ce qui lui permet de

subvenir elle-meme, totalement, pour moitie ou

pour une petite partie,a ses propres besoins et de surmonter

ainsi les difficultes economiques, d'ameliorer

ses conditions materielles et d'alleger la charge du peuple.

Elle a en outre exploite toutes les

possibilites pour creer dans ses bases d'appui un grand

nombre de petites usines d'armement. De plus,

cette armee est forte parce qu'elle est appuyee dans ses

operations par les vastes organisations armees des

masses que sont les forces populaires d'autodefense et la

milice populaire. Dans les regions liberees de

Chine, toute la jeunesse ainsi que les adultes des deux sexes

s'organisent en forces populaires

d'auto de fen se antijaponaises, sur la base du volontariat et

des principes democratiques,

et sans se detacher de la production. Les elements d'elite de

ces forces d'auto de fen se,a l'exception

de ceux qui rejoignent l'armee et les detachements de

partisans, s'organisent en milice populaire. Sans

l'appui de ces forces armees des masses, il serait impossible

de vaincre l'ennemi. Enfin, cette armee est

forte parce qu'elle se compose de deux parties, les forces

principales et les unites territoriales; les

premieres peuventa tout moment etre appeleesa executer des

operations qui ne se limitent pasa une

seule region, tandis que les secondes ont uniquement pour

tache de defendre leur propre region ou d'y

porter des coupsa l'ad ver sai re, de concert avec la milice

populaire et les forces d'autodefense. La

population approuve entierement cette juste repartition des

taches. Si l'on ne procedait pas de cette

maniere, si, par exemple, on ne pretait attention qu'aux forces

principales en negligeant le role des

unites territoriales, il serait egalement impossible, dans les

conditions ou se trouvent les regions liberees

de Chine, de vaincre l'ennemi. Les unites territoriales ont

forme un grand nombre d'equipes de travail

armees, composees d'hommes bien entraines et, partant,

mieux prepares au travail militaire et politique,

ainsi qu'au travail de masse; de grands succes ont ete

remportes par ces equipes, qui, en penetrant

pro fon de ment dans les regions occupees, ont porte des

coupsa l'ennemi, souleve les masses

populaires contre l'envahisseur ja po nais et appuye par la

meme les operations menees de front dans

les regions liberees. Sous la direction du Pouvoir

democratique, un appel a ete lance, dans les regions

liberees de Chine,a toute la population civile en lutte contre

l'envahisseur pour qu'elle se groupe dans des

or ga ni sa tions d'ouvriers, de paysans, de jeunes ou de

femmes, dans des organisations culturelles,

professionnelles ou autres, qui, pour soutenir l'armee,

accompliront avec ardeur les taches les plus variees.

Il s'agit non seulement d'en cou ra ger la populationa s'en ro

ler,a transporter les vivres pour le

compte de l'armee,a prendre soin des familles des

combattants,a aider l'armeea resoudre ses

difficultes materielles, mais egalement de mobiliser les

detachements de partisans, la milice populaire et

les forces d'auto de fen se, afin qu'ils de clen chent et

developpent un mouvement pour

l'exe cu tion de coups de main et la pose de mines, qu'ils ac

com plis sent des missions de

reconnaissance, liquident traitres et espions, trans por tent et

protegent les blesses, apportant ainsi une

aide directe aux operations de l'armee. En meme temps, toute

la population des regions liberees

tra vaille ra avec ardeura l'edification dans les domaines

politique, economique et culturel, ainsi

que dans le domaine de la sante publique. L'essentiel est de

mobiliser toute la population pour la

production des cereales et des articles de consommation

courante, et, d'autre part, d'obtenir de tous les

organismes et de toutes les ecoles,a l'exception de ceux qui se

trouvent dans des circonstances

particulieres, qu'ils par ti ci pent durant les heures libres au

travail productif en vue de pourvoira

leurs propres besoins et qu'ils s'associent ainsi au mou ve

ment declenche dans le meme but par la

population civile et par l'armee. On pourra alors susciter un

immense elan pour la production, qui

permettra de soutenir une Guerre de Resistance prolongee.

Dans les regions liberees, les degats causes par

l'ennemi sont extremement serieux; et les inondations, la

secheresse, les dommages occasionnes par les

insectes nuisibles y sont frequents. Mais, sous la direction du

pouvoir democratique, la population a

surmonte et surmonte avec methode toutes ces difficultes. Des

succes sans precedent ont ete obtenus dans

le grand mouvement de masse lance en vue de combattre les

sauterelles et les inondations et de secourir

les sinistres, c'est cela qui nous a permis de soutenir si

longtemps la Guerre de Resistance. Bref, tout pour

le front, tout pour la defaite de l'envahisseur japonais et la

liberation du peuple chinois, tel est le mot

d'ordre general, telle est la politique generale pour l'armee et

la population civile des regions liberees de

Chine. Voila la veritable guerre populaire, la seule qui nous

permette de vaincre l'ennemi de la nation.

Si le Kuomintang subit des defaites, c'est qu'il s'oppose

frenetiquementa la guerre populaire. Lorsque

l'armee des regions liberees de Chine sera dotee d'armes

modernes, elle sera encore plus puissante et elle

pourra ecraser de fi ni ti ve ment l'envahisseur japonais."

Eta propos de cette meme question

fondamentale, la lutte de classes, voyons, avec le President

Mao, un autre theme de base: masses et

revolution. Partons des positions de principe du maoisme qui

suivent: "Le marxisme comporte de

multiples principes qui se ramenent en derniere analysea une

seule phrase: 'On a raison de se revolter'.

Pendant des millenaires, il a toujours ete pretendu qu'on a

raison d'opprimer et d'exploiter et qu'on a tort

de se revolter. Mais le marxisme apparait et renverse ce vieux

verdict. C'est la un de ses grands merites.

C'est au cours de sa lutte que le proletariat est parvenua cette

verite et Marx l'a alors erigee en principe.

Guide par ce principe, on resiste, on lutte, on forge le

socialisme". "L'internationale et l'article de

Lenine sont d'un bouta l'autre l'ex pres sion d'une position et

d'une conception marxiste. Ce qu'ils

disent, c'est que les esclaves devraient se dresser et lutter pour

la verite. Il n'y a jamais eu de sauveur

supreme et nous ne pouvons pas compter sur les dieux ou les

empereurs. Nous comptons entierement sur

nous-memes pour notre salut. Qui a cree le monde des

hommes? Ce sont les masses laborieuses". "Le

peuple, le peuple seul, est la force motrice, le createur de

l'histoire universelle". "Sous la direction du Parti

Communiste, tant qu'il y aura des hommes, on pourra realiser

toutes sortes de miracles". "Allera contre-

courant est un principe du marxisme-leninism". Lutte de

classes, certaines classes sont victorieuses,

d'autres sont eliminees. Cela, c'est l'histoire; c'est l'histoire

des civilisations depuis des millenaires.

Interpreter l'histoire d'apres ce point de vue, cela s'appelle le

materialisme historique, se placera

l'oppose de ce point de vue, c'est de l'idealisme historique".

Et: "Les communistes ne renonceront jamais

a leur ideal de socialisme et de communisme." Et sur le

proletariat, la derniere classe de l'histoire:

"Le proletariat est la classe la plus prestigieuse de l'histoire de

l'humanit"; "suivre

l'en sei gne ment de Marx selon lequel le proletariat ne peut

se liberer de fi ni ti ve ment qu'en

emancipant toute l'humanite"; "nous devons nous appuyer de

tout coeur sur la classe ouvriere"; "la classe

ouvriere doit exercer sa direction en tout". "Par ailleurs, elle

(la classe ouvriere) doit elever son niveau de

conscience politique au cours de la lutte". Et: "La classe

ouvriere trans for me toute la societe dans la

lutte de classes et dans la lutte contre la nature; en meme

temps, elle se transforme elle-meme. La classe

ouvriere doit apprendre sans interrompre son travail,

surmonter peu a peu ses defauts, et ne jamais

stagner." De meme sur la paysannerie, principalement la

paysannerie pauvre, et ses luttes: "C'est ce

que certains appellent commettre des 'exces', 'courber en sens

inverse aux fins de redresser', 'commettre

des actes scan da leux'. En apparence, de tels jugements

semblent rai son na bles; en realite, ils sont

tout aussi errones. En premier lieu, si les paysans ont commis

de tels actes, c'est qu'ils ont ete poussesa

bout par les despotes locaux, les mauvais hobereaux, les

proprietaires fonciers coupables de forfaits. Ces

gens ont de tout temps use de leur pouvoir pour tyranniser et

ecraser les paysans; c'est pourquoi ceux-ci

ont reagi avec tant de force. Les revoltes les plus violentes, les

desordres les plus graves se sont

invariablement produits la ou les despotes locaux, les mauvais

hobereaux, et les proprietaires fonciers

coupables de forfaits se sont livres aux pires outrages. L'oeil

du paysan voit juste. Les paysans se

rendent parfaitement compte si celui-ci est mauvais et si

celui-la ne l'est pas, si celui-ci a ete

particulierement cruel et si celui-la l'a ete moins, s'il faut

traiter celui-ci avec rigueur et celui-la avec

clemence; il est rare que le chatiment ne corresponde pasa la

faute. Deuxiemement, la revolution

n'est ni un diner de gala ni une oeuvre litteraire, ni un dessin

ni une broderie; elle ne peut s'accomplir

avec autant d'elegance, de tranquillite et de delicatesse, ou

avec autant de douceur, d'amabilite, de

courtoisie, de retenue et de generosite d'ame. La revolution,

c'est un soulevement, un acte de violence par

lequel une classe en renverse une autre. La revolutiona la

campagne, c'est le renversement, par la

paysannerie, du pouvoir feodal des proprietaires fonciers. A

moins de deployer les plus grands

efforts, la paysannerie n'arrivera jamaisa renverser le pouvoir

des proprietaires fonciers, qui s'est

solidement etabli au cours des millenaires. Il faut une

puissante poussee revolutionnairea la campagne

pour mettre en mouvement les millions de paysans qui

formeront une force considerable. Les 'exces'dont

on vient de parler proviennent justement de cette force

engendree chez les paysans par la puissante

poussee revolutionnaire qui s'est de ve lop peea la campagne.

Dans la seconde periode du mouvement

paysan (celle de l'action revolutionnaire), ces 'exces' sont

touta fait ne ces sai res. Il s'agit

alors d'asseoir l'autorite absolue des paysans, d'interdire toute

attaque perfide contre les unions

pay san nes, de renverser completement le pouvoir des

hobereaux, de jeter ces derniers au sol et meme

de mettre le pied dessus. Au cours de cette seconde periode,

tous les actes qualifies d''exces' revetent une

importance revolutionnaire. Pour le dire carrement, il est ne

ces sai re que s'etablisse dans chaque

region rurale une breve periode de terreur. Sinon, il serait ab

so lu ment impossible d'y reprimer

l'activite des contre-revolutionnaires et de renverser le

pouvoir des hobereaux. Pour

redresser quelque chose, on est oblige de le courber en sens

inverse; sinon, on ne peut le rendre droit. Bien

que l'opinion de ceux qui critiquent les 'exces' se distingue ap

pa rem ment de celle du premier groupe

qui disent 'Ca va tres mal!', elle procede au fond du meme

point de vue: c'est la theorie meme des

proprietaires fonciers, au service des seuls interets des classes

privilegiees. Aussi, devons-nous combattre

resolument cette theorie qui fait obstaclea l'essor du

mouvement paysan et qui, en derniere analyse, sape

la revolution. ... ... ... En somme, tous

ceux que les hobereaux me pri saient

autrefois, qu'ils foulaient aux pieds, tous ceux qui ne

pouvaient trouver de place dans la societe, qui

n'avaient pas le droit d'ouvrir la bouche, redressent main te

nant la tete -et voila que non seulement ils

redressent la tete mais prennent le pouvoir en main. Ils sont

les maitres dans les unions paysannes des

cantons (l'echelon le plus bas de l'organisation). Ils ont

transforme ces unions en une force

re dou ta ble. Ils ont leve la main, leur main calleuse, sur les

hobereaux... Ils donnent des ordres et

commandent en maitres. Autrefois ils etaient inferieursa tous,

ils sont maintenant superieursa tous, et

c'est ce qu'on appelle le monde renverse. ... ...

... Il a ete dit ci-dessus que les

paysans avaient accompli une oeuvre revolutionnaire jamais

rea li see jusque-la et qu'ils avaient fait un

im por tant travail pour la revolution nationale. Mais peut-on

dire que toute la paysannerie a pris parta

cette grande oeuvre revolutionnaire? Non. Il y a trois

categories de paysans: les riches, les

moyens et les pauvres... ... ... ... La

force principale, dans ce combat dur et obstine

qui se poursuita la campagne, a toujours ete constituee par les

paysans pauvres. Durant la phase de travail

clandestin comme durant la phase d'activite au grand jour, ils

ont toujours mene une lutte energique. Ce

sont eux qui acceptent le plus volontiers la direction du Parti

communiste. Ils sont les ennemis jures des

despotes locaux et des mauvais hobereaux et, sans la moindre

hesitation, ils prennent d'assaut leurs

for te res ses. Aux paysans riches, ils declarent: 'Il y a deja

longtemps que nous avons adherea l'union

paysanne, qu'est-ce que vous attendez pour en faire autant?'.

Et les paysans riches de leur repondre d'un

ton moqueur: 'Vous qui n'avez meme pas une tuile au-dessus

de votre tete, pas meme un morceau de terre

grand comme une pointe d'epingle, qu'est-ce qui pourrait vous

retenir d'adherera l'union paysanne?'.

C'est vrai, les paysans pauvres n'ont riena perdre. Beaucoup

d'entre eux, en effet, 'n'ont pas meme une

tuile au dessus de leur tete, pas meme un morceau de terre

grand comme une pointe d'epingle'. Pourquoi

donc n'entreraient-ils pas dans les unions paysannes?...

... ... ... La masse enorme

des paysans pauvres, qui represente 70 pour cent de la

population rurale, forme l'epine dorsale des unions

paysannes, l'avant-garde dans la lutte pour le renversement

des forces feodales, les glorieux pionniers de

la grande cause de cette revolution restee si longtemps

inachevee. Sans les paysans pauvres (les 'va-nu-

pieds', comme les appellent les hobereaux), la revolutiona la

campagne n'aurait jamais pu atteindre

l'ampleur qu'elle connait actuellement; sans eux, il aurait ete

impossible de renverser les mauvais

hobereaux et les despotes locaux et d'accomplir la revolution

democratique. En tant qu'elements les plus

revolutionnaires, les pay sans pauvres se sont assures la

direction dans les unions paysannes...

... ... ... Il est absolument necessaire que le

role dirigeant dans les unions paysannes

revienne aux paysans pauvres. Sans eux, il n'y aurait pas de

revolution. Se refusera reconnaitre le role des

paysans pauvres, c'est se refusera reconnaitre la revolution.

Les attaquer, c'est attaquer la revolution. La

direction generale donneea la revolution par les paysans

pauvres a toujours ete

juste."

["Sur l'enquete dans le Hounana propos du mouvement

paysan"; (despotes

locaux et mauvais hobereaux: les proprietaires fonciers, les

pay sans riches. Fonctionnairesa la retraite

ou gens riches de la vieille societe chinoise qui, avec leur

influence et leur pouvoir, faisaient et defaisaient

a la campagne)]. Le President Mao Tse-toung a signale que

la lutte de classes etait entree dans une

"grande epoque de changement radical"; cette these d'une

importance capitale doit orienter notre lutte et,

en con se quen ce, nous devons prendre du maoisme tout ce

qui peut servir un tel but. Donc, partir de

ce qu'il a etabli en 1962: +L'epoque dans laquelle nous

entrons et qui s'etendra sur une

cin quan tai ne, voire une centaine d'annees, sera une grande

epoque. Elle verra un changement

radical du systeme sociala l'echelle mondiale. Ce sera une

epoque de grands bou le ver se ments,

une epoque sans pareille dans l'histoire. A une telle epoque,

nous devons etre pretsa engager des luttes

grandioses qui,a bien des egards, differeront des formes de

lutte qui avaient eu cours dans le passe;.

Epoque pour laquelle il precise, dans les termes suivants, la

pers pec ti ve de l'imperialisme et la tache

des peuples du monde: "Les imperialistes n'en ont plus pour

long temps, car ils com met tent tous les

mefaits possibles. Ils se font une specialite de soutenir les

reactionnaires hostiles au peuple dans les

differents pays. Ils occupent beaucoup de colonies, semi-

colonies et bases militaires, ils menacent la

paix d'une guerre atomique. Ce qui fait que plus de 90 pour

cent de la population du monde se dressent ou

vont se dresser en masse contre eux. Les imperialistes sont

encore vi vants. Ils continuenta faire regner

l'arbitraire en Asie, en Afrique et en Amerique Latine. En

Occident ils oppriment encore les masses

populaires de leurs pays respectifs. Cette situation doit

changer. Il appartient aux

peuples du monde entier de mettre fina l'agression eta

l'oppression de l'imperialisme, et

principalement de l'imperialisme americain." (Aux

correspondants de l'Agence Hsinhua). De la meme

maniere, il definit une nouvelle periode historique: "Le

revisionnisme sovietique et l'imperialisme

americain ont commis tant de mefaits et d'infamies que les

peuples revolutionnaires du monde ne les

laisseront pas impunis. Les peuples du monde se dressent.

Une nouvelle epoque a deja commence, celle de

la lutte contre l'imperialisme americain et le revisionnisme

sovietique." Cette epoque et ses conditions

concretes exigent d'accorder l'importance qu'il se doit aux

contradictions entre les pays

imperialistes: "Nous devons considerer les luttes entre les

pays imperialistes comme des evenements

im por tants. Lenine et Staline les consideraient comme tels.

Ils qualifiaient ces luttes de forces de

reserve de la revolution. La Chine a aussi beneficie de ces

luttes au temps ou elle organisait ses bases

d'appui revolutionnaires. Dans le passe, il existait en Chine

des contradictions entre les differentes

factions de la classe des proprietaires fonciers et des

compradores. Derriere ces contradictions se

dissimulaient les contradictions entre les differents pays

imperialistes. Aussi longtemps que nous

avons su tirer profit de ces contradictions internes de

l'imperialisme, nous n'avons eua combattre

directement,a une meme periode, qu'une partie des forces

ennemies et non toutes ces forces reunies. En

outre, nous avons souvent pu trouver le temps de nous reposer

et de nous regrouper. C'est le nombre

eleve des contradictions internes de l'imperialisme qui a ete

l'une des causes les plus importantes de la

consolidation de la victoire de la revolution d'Octobre. A

l'epoque, il y eut l'intervention armee de

quatorze pays. Mais les troupes envoyees par chacun des pays

etaient peu nombreuses. D'autre part, les

quatorze pays n'etaient pas d'accord entre eux et menaient des

intriguesa qui mieux mieux. Ce fut la

meme chose pendant la guerre de Coree. Les Etats-Unis et

leurs allies n'ont pas agi d'un commun accord.

La guerre ne s'est pas etendue car, d'une part, les Etats-Unis

he si taient et, d'autre part, l'Angleterre et

la France ne le voulaient pas. La bourgeoisie internationale

est ac tuel le ment tres inquiete. Chaque

fois, lorsque le vent agite les herbes, elle a peur. Elle est tres

vigilante mais, chez elle, le desordre est

grand. Depuis la Seconde guerre mondiale, les crises

economiques de la societe capitaliste sont

differentes de celles qui se produisaient au temps de Marx.

Elles evoluent. Auparavant, elles se

produisaient ge ne ra le ment une fois tous les sept, huit ou

dix ans. Or, de la Seconde guerre

mondiale jusqu'en 1959, en l'espace de quatorze ans, il s'est

produit trois crises economiques capitalistes.

La situation internationale actuelle est beaucoup plus tendue

que celle qu'on a connue apres la Premiere

guerre mondiale. A cette epoque, le capitalisme se trouvait

encore dans une periode de stabilite relative.

La revolution avait echoue dans tous les paysa l'exception de

l'Union sovietique. L'Angleterre et la

France ar bo raient un air fier et la bourgeoisie de tous les

pays ne craignaient pas encore beaucoup

l'Union sovietique. Le systeme du colonialisme imperialiste

demeurait intact bien que des colonies aient

ete retireesa l'Allemagne. Apres la Seconde guerre mondiale,

trois puissances imperialistes vaincues se

sont ef fon drees. L'Angleterre et la France, affaiblies, etaient

sur le declin. La revolution

socialiste avait triom phe dans plus de dix pays. Le systeme

colonial se desagregeait, le monde capitaliste

n'a plus retrouve la stabilite relative qu'il avait connue apres

la Premiere guerre mondiale." ("Annexe aux

"Annota tions des 'Problemes economiques du socialisme en

URSS', de Staline"."). C'est dans

ce cadre et ses caracteristiques que le President Mao soutient

sa these de "Trois mondes se dessinent",

concretisee ainsi en 1974: "A mon avis, les Etats-Unis et

l'Union sovietique constituent le premier monde.

Les forces intermediaires, telles que le Japon, l'Europe et le

Canada, forment le second monde. Quanta

nous, nous sommes du tiers-monde". "Le Tiers-mondea une

population fort nombreuse. Toute l'Asiea

l'exception du Japon, fait partie du Tiers-monde. L'ensemble

de l'Afrique appartient au Tiers-monde,

l'Amerique Latine aussi". These absolument opposeea la these

revisionniste "theorie des trois mondes"de

Teng et sa suite. La these des "Trois mondes se dessinent" est

liee aux positions soutenues par le President

Mao, l'annee 46, lors de la "Conversation avec A. L. Strong":

"Les Etats-Unis et l'Union sovietique sont

separes par une zone tres vaste qui englobe de nombreux pays

capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux en

Europe, en Asie et en Afrique. Avant que les reactionnaires

americains n'aient assujetti ces pays, une

attaque contre l'Union sovietique est hors de question". Et,

l'annee 57, dans le "Discours prononcea la

conference des secretaires": "...la situation internationale.

Au Moyen-Orient, il s'est produit l'affaire du

Canal de Suez. Un homme, du nom de Nasser, a nationalise

ce canal; un autre, qui s'appelle Eden, y a

envoye un corps expeditionnaire; la-dessus un troi sie me,

nomme Eisenhower, a entrepris de chasser

les Anglais pour s'emparer de cette zone. La bourgeoisie

britannique, passee maitre en fait de ruses et de

rouerie, s'y connait dans l'art de composer au moment

opportun. Mais aujourd'hui, elle a laisse tomber le

Moyen-Orient entre les mains des Americains. Bevue

enorme! Y en a-t-il beaucoup de pareilles dans son

histoire? Pour quoi, cette fois-ci, a-t-elle perdu la tete au point

de commettre une telle erreur? C'est que,

n'ayant pu garder son sang-froid sous l'effet de la trop

violente pression des Etats-Unis, elle a tente de

reprendre le Moyen-Orient et de faire obstacle aux Etats-

Unis. Le fer de lance de la Grande-Bretagne est-

il dirige principalement contre l'Egypte? Mais non. La

Grande-Bretagne vise les Etats-Unis, et vice versa.

Cette affaire permet de voir ou se trouve le point cle de la

lutte dans le monde aujourd'hui. Certes, les

contradictions entre les paysimperialistes et les pays

socialistes sont tres aigues, mais

actuellement les pays

imperialistes se disputent des territoires sous pretexte de

s'opposer au communisme. Et quels territoires?

Ceux d'Asie et d'Afrique, qui comptent un milliard

d'hommes. A l'heure qu'il est, leur rivalite est axee

sur le Moyen-Orient, region d'une haute importance

strategique, et notamment la zone du Canal de Suez,

en Egypte. La-bas, il y a deux types de contradictions et trois

forces qui sont en conflit. Voyons d'abord les

deux types de contradictions; celles qui existent entre les

paysimperialistes, c'est-a-dire entre les

Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et la

France; et celles qui opposent

l'imperialisme aux nations opprimees. Passons ensuite aux

trois forces: la premiere, ce sont les Etats-

Unis, le pays imperialiste le plus puis sant; en second lieu, il y

a la Grande-Bretagne et la France, pays

imperialistes de deuxieme ordre; et troisiemement, les nations

opprimees. Le theatre principal de la

rivalite desimperialistes, c'est actuellement l'Asie et l'Afrique,

ou des mouvements

d'independance nationale ont vu le jour. Les methodes que les

Etats-Unis em ploient, ce sont et la

douceur et la force des armes, comme c'est le cas au Moyen-

Orient." Finalement sur cette question

fondamentale, la lutte de classes, et particulierement dans

cette "grande epoque", voyons

comment nous poser le pro ble me de la lutte pour la

revolution en fonction du socialisme et du

communisme, le grand but ineluctable de l'humanite, tout en

suivant le maoisme: "Le

communisme est le systeme complet de l'ideologie

proletarienne en meme temps qu'un nouveau regime

social. Cette ideologie et ce regime social different de toute

autre ideologie et de tout autre regime social;

ils sont les plus parfaits, les plus progressistes, les plus

revolutionnaires, les plus rationnels de toute

l'histoire de l'humanite." ("Sur la democratie nouvelle"). Et:

"En fin de compte, le regime socialiste se

substituera au regime capitaliste; c'est une loi objective,

independante de la volonte humaine. Quels que

soient les efforts des reactionnaires pour freiner la roue de

l'histoire dans son mouvement en avant, la

revolution eclatera tot ou tard et sera necessairement

victorieuse."("Intervention au Soviet Supreme de

l'URSS pour la celebration du 40e anniversaire de la Grande

Revolution Socialiste d'Octobre"). C'est le

point de depart necessaire auquel il faut ajouter la necessite

du Parti Communiste: "Pour faire la

revolution, il faut qu'il y ait un parti revolutionnaire. Sans un

parti revolutionnaire,

sans un parti fonde sur la theorie revolutionnaire marxiste-

leniniste et le style revolutionnaire

marxiste-leniniste, il est im possible de conduire la classe

ouvriere et les grandes masses populaires

a la victoire dans leur lutte contre l'imperialisme et ses valets.

Dans la periode d'un peu plus d'un siecle

qui s'est ecoulee depuis la naissance du marxisme, c'est

seulement apres que les bolcheviks russes eurent

donne l'exemple en dirigeant la Revolution d'Octobre et

l'edification socialiste, et en triomphant de

l'agression fasciste, que des partis revolutionnaires de type

nouveau furent fondes et se developperent dans

le monde. Depuis l'apparition de ces partis revolutionnaires,

la physionomie de la revolution mondiale a

change. Le changement fut si grand que des transformations,

entierement inconcevables pour des

gens de la vieille generation, surgirent, impetueuses et

retentissantes. Le Parti communiste chinois est

precisement un parti qui s'est fonde et developpe sur le

modele du Parti communiste de l'U.R.S.S. Avec la

naissance du Parti communiste chinois, la revolution chinoise

prit un aspect entierement nouveau. Tout

cela n'est-il pas suffisamment clair?" .("Forces

revolutionnaires du monde entier, unissez-vous!"). Parti

qui aujourd'hui ne peut pas etre seulement marxiste-leniniste

mais marxiste-leniniste-maoiste. Parti qui se

guide sur: "C'est la justesse de la ligne ideologique et

politique qui decide de tout. Quand la ligne du Parti

est juste, tout le reste suit. S'il n'a pas de partisans, alors il

pourra en avoir, s'il n'a pas de fusils, alors il

pourra en avoir; s'il n'a pas de Pouvoir politique, alors il

pourra avoir le Pouvoir politique. Si la ligne

n'est pas juste, meme ce qu'il a, il peut le perdre". Parti qui

tient compte du fait que: "Pour renverser un

pouvoir, il faut necessairement et en premier lieu preparer

l'opinion et travailler dans le domaine de

l'ideologie. Cela est valable aussi bien pour une classe

revolutionnaire que pour une classe contre-

revolutionnaire". Ainsi que, pour diriger la revolution:

"Lorsque son existence est menacee, la classe

exploiteuse utilise toujours la violence. Des qu'elle entrevoit

une revolution, elle s'efforce de l'aneantir

par la violence... La classe exploiteuse n'emploie pas

seulement la violence pour lutter contre le regime

populaire apres l'eta blis se ment par le peuple d'un pouvoir

revolutionnaire; elle l'utilise aussi pour

reprimer le peuple revolutionnaire des qu'il se leve pour

prendre le Pouvoir". Et: "Tous les

reactionnaires cherchenta etouffer la revolution par le

massacre, s'ima gi nant que plus ils tuent de

gens, plus ils affaiblissent la revolution. Mais contrairementa

leurs desseins reactionnaires, plus ils

massacrent de gens, plus les forces de la revolution

grandissent et plus ils approchent de leur fin. C'est

une loi ineluctable". Et principalement que: "Toutes les luttes

revolutionnaires dans le monde visenta

prendre le pouvoir politique eta le consolider". "Toute force

reactionnaire au seuil de sa perte se

lance necessairement dans un ultime assaut". "Les peuples et

nations opprimees ne doivent

absolument pas s'en remettre, pour leur emancipation,a la

'sagesse' de l'imperialisme et de ses laquais.

C'est seulement en renforcant leur unite et en perseverant

dans la lutte qu'ils triompheront". "Que les

peuples n'ecoutent que leur courage, qu'ils osent livrer

combat, qu'ils bravent les difficultes, qu'ils

avancent par vagues successives, et le monde entier leur

appartiendra. Les monstres seront aneantis."

Parti pour lequel: "La politique est le point de depart de

toute action pratique d'un parti revolutionnaire

et se manifeste dans le developpement et l'aboutissement des

actions de ce parti. Toute action d'un parti

revolutionnaire est l'application de sa politique. S'il

n'applique pas consciemment une politique, il

l'applique aveuglement. Ce que nous appelons ex pe rien ce,

c'est le processus d'application d'une

politique et son aboutissement. C'est par la pratique du peuple

seulement, c'est-a-dire par l'experience,

que nous pouvons verifier si une politique est juste ou

erronee, et determiner dans quelle mesure elle est

juste ou erronee. Mais la pratique des hommes, specialement

la pratique d'un parti revolutionnaire et des

masses revolutionnaires, se rattache necessairementa une

politique oua une autre. Par consequent, avant

de mener une action, nous devons expliquer clairement aux

membres du Parti et aux masses la politique

que nous avons formuleea la lumiere des circonstances

donnees. Sinon, les membres du Parti et les

masses s'ecarteront de la direction politique donnee par notre

Parti, agironta l'aveu glet te et

appliqueront une politique erronee."("A propos de la politique

concernant l'industrie et le commerce").

Et dont la construction se soumeta ce que le President Mao

etablit: "Les formes organisationnelles de la

revolution doivent servir les besoins de la lutte

revolutionnaire. Si une forme organisationnelle ne

s'accorde plus avec les besoins de la lutte, elle doit etre

abolie"; et "la tache d'or ga ni sa tion doit

etre subordonneea la tache politique". Eta la grande

orientation: " Le front uni, la

lutte armee et l'edification du Parti constituent donc les trois

questions fondamentales qui se posenta

notre Parti dans la revolution chinoise. Bien comprendre ces

trois questions et leurs relations

mutuelles, c'est pouvoir donner une direction justea toute la

revolution chinoise". Et concevant le Parti

comme une contradiction le developper au milieu de la lutte

de deux lignes en son sein, s'assujetissanta:

"Ou le vent d'Est l'emporte sur le vent d'Ouest, ou c'est le vent

d'Ouest qui l'emporte sur le vent d'Est. Il

n'y a pas de compromis possible quand il s'agit de la lutte de

deux lignes"; ainsi que "des campagnes de

rectification" pour de ve lop per la consolidation du Parti en

ce qui concerne l'ideologie, la politique et

l'organisation. D'un autre cote, pour traiter la question na tio

na le partir de: "La lutte nationale est

en derniere analyse, une lutte de classes". Tenir compte du

fait que: "Les grands pays et les pays riches

meprisent les petits pays et les pays pauvres. Les pays

occidentaux meprisent depuis toujours la Russie. La

Chine d'aujourd'hui est encore meprisee. Et ce n'est pas sans

raison que les autres nous meprisent, car

nous sommes encore en retard... Le mepris des autresa notre

egard nous est cependant benefique. Il nous

obligea travailler eta progresser". Et considerer serieusement

le probleme des minorites: "Nos

mi no ri tes nationales forment une population de plus de 30

millions d'habitants. Bien qu'elles ne

constituent que les 6 pour cent de la population totale du

pays, elles vivent dans de vastes regions qui

s'etendent sur 50a 60 pour cent de tout le territoire. C'est

pourquoi il est absolument necessaire que de

bons rapports s'etablissent entre les Hans et les minorites

nationales. La cle du probleme est de surmonter

le chauvinisme grand-han. Il faut en meme temps sur mon ter

le na tio na lis me local partout ou il

existe chez les minorites nationales. Le chauvinisme grand

han comme le nationalisme local sont

prejudiciablesa l'union de toutes les nationalites. Il s'agit la

d'une des contradictions au sein du peuple

qu'il faut resoudre." ("De la juste solution des contradictions

au sein du peuple"). Pour ce qui est de la

strategie et de la tactique: "Pour combattre l'ennemi, nous

avons forme, au cours d'une longue periode,

ce concept,a savoir que, du point de vue strategique, nous

devons mepriser tous les ennemis, et, du point

de vue tactique, en tenir pleinement compte. En d'autres

termes, nous devons mepriser l'ennemi dans son

ensemble, mais en tenir serieusement compte en ce qui

concerne chaque situation concrete. Si nous ne

meprisons pas l'ennemi dans son ensemble, nous tomberons

dans l'op por tu nis me. Marx et Engels

n'etaient que deux, pourtant ils affirmaient deja que le

capitalisme serait renverse dans le monde entier.

Mais sur les questions concretes et sur les questions se

rapportanta chaque ennemi particulier, si nous ne

tenons pas suf fi sam ment compte de l'ennemi, nous

tomberons dans l'aventurisme. Dans la guerre,

les batailles ne peuvent etre livrees qu'unea une et les forces

ennemies ne peuvent etre aneanties qu'unite

par unite. Les usines ne peuvent etre baties qu'une par une.

Un paysan ne peut labourer la terre que

parcelle par parcelle. Il en est de meme pour les repas.

Strategiquement prendre un repas ne nous fait pas

peur: nous pourrons en venira bout. Pratiquement, nous

mangeons bouchee par bouchee. Il nous serait

impossible d'avaler le repas entier d'un seul coup. C'est ce

qu'on appelle la solution un par un. Et en

langage militaire, cela s'appelle ecraser l'ennemi unite par

unite!". ("Interventiona la Conference de

Moscou des Partis Communistes et des Ouvriers"). En la

completant avec ce que le President Mao lui-

meme etablit dans "Au sujet de notre politique": "Dans les

rapports avec les differentes classes du pays, la

politique fondamentale est de developper les forces

progressistes, de gagner les forces intermediaires et

d'isoler les forces irreductibles anticommunistes"; et: "Dans la

lutte contre les irreductibles

anticommunistes, exploiter les contradictions, ga gnera soi la

majorite, s'opposera la minorite, ecraser

les adversaires una un; avoir le bon droit de son cote,

s'assurer l'avantage et garder la mesure." Dans le

cadre de cette perspective les in tel lec tuels, les femmes et les

jeunes doivent se guider sur: "Sans la

participation des intellectuelsrevolutionnaires, la victoire de

la revolution est impossible". "Les

intellectuels ne parviendronta rien s'ils ne s'integrent pas aux

masses ouvrieres et paysannes. En

definitive la ligne de demarcation entre les in tel lec tuels

revolutionnaires et les non-

revolutionnaires ou contre-revolutionnaires se situe dans leur

disposition ou nona s'integrer aux

masses ouvrieres et paysannes et dans leur attitude facea la

pratique". Les femmes partant du fait que: "La

femme represente la moitie de la population. La condition

economique de la femme travailleuse et

l'oppression qu'elle subit plus que quiconque, montrent que la

femme a un besoin urgent de revolution et

quelle est une force qui determinera la victoire ou la defaite

de la revolution". Et suivant le principe

maoiste sur l'emancipation de la femme faisant partie de

l'emancipation du proletariat, ils doivent saisir

fermement: "La revolution chinoise triomphera le jour ou

toutes les femmes du pays se seront dressees".

"Une veritable egalite entre l'homme et la femme n'est

realisable qu'au cours du processus de la

transformation socialiste de l'ensemble de la societe"; et:

"Unissez-vous, participeza la production

et aux activites politiques et ameliorez la situation eco no mi

que et politique de la femme". Et les

jeunes: "Le monde est autant le votre que le notre, mais au

fond, c'esta vous qu'il appartient... Le monde

vous appartient". "Les jeunes constituent la force la plus

active, la plus dynamique de notre societe. Ils

sont les plus passionnes pour l'etude, les moins impregnes

d'idees conservatrices..". Et: "Comment s'y

pren dre pour determiner si un jeune est revolutionnaire ou

non? Com ment faire la distinction? Il n'y a

qu'un seul critere, c'est de voir si ce jeune veut se lier aux

masses ouvrieres et paysannes et se lie

ef fec ti ve menta elles. S'il le veut, et s'il le fait, c'est un

revolutionnaire; dans le cas contraire, c'est

un non-revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire. Qu'il se

lie aujourd'hui aux masses d'ouvriers et de

paysans, il est un revolutionnaire; que, demain, il cesse de le

faire, ou qu'il se mette au contraire

a opprimer les simples gens, il sera alors un non-

revolutionnaire ou un contre-revolutionnaire." De leur

cote, les communistes, les membres du Parti Communiste,

s'as su jettiront toujoursa ces sages

paroles: "Nous autres, communistes chinois, qui prenons pour

point de depart les interets supremes de la

grande masse du peuple chinois, qui sommes convaincus de

la justesse absolue de notre cause, nous

n'hesitons pasa lui sacrifier tout ce qui nous est personnel et

sommes toujours pretsa donner notre propre

vie pour elle". Et de plus: "Cependant ils doivent etre

particulierement vigilants vis-a-vis des

arrivistes et des conspirateurs du genre Khrouchtchev, et les

empecher d'usurper la direction du

Parti et de l'Etata quelque echelon que ce soit." Non

seulement les communistes, mais aussi les

revolutionnaires et tout le peuple doivent toujours avoir bien

presenta l'esprit que:

"La ou il y a des hommes, soit partout sauf dans les deserts,

on distingue toujours une

gauche, un centre et une droite. Il en sera ainsi dans dix mille

ans". "Incapables de resister au typhon, les

elements hesitants vacillent. C'est la une loi generale. Je vous

conseille,a vous tous, d'y preter attention.

Apres avoir vacillea quelques reprises, certains en ont tire une

lecon et cesse de balancer. Mais il en est

qui chancelleront toujours. Ils res sem blenta une plante

comme le riz dont la tige mince plie d'un cote

ou d'un autre lorsque le vent souffle. Le sorgho et le mais sont

plus resistants, car leurs tiges sont plus

grosses. Seuls les grands arbres se dressent ine bran la bles.

Le typhon sevit chaque annee. Et chaque

annee des typhons ideologiques et politiques se dechainenta

l'interieur eta l'exterieur du pays.

C'est la un phenomene naturel de la societe. Un parti

politique constitue une sorte de societe, une societe

politique, il est la premiere categorie des societes politiques.

C'est une organisation de classe". +Quand la

situation leur est defavorable, les representants des classes

exploiteuses recourent generalementa la

tactique d'attaquer pour se defendre afin de proteger leur

existence dans le present et de se menager des

possibilites de developpement pour l'avenir. Ou ils inventent

des histoires de toutes pieces et repandent

publiquement des rumeurs, ou ils profitent de quelques

phenomenes superficiels pour s'en prendrea

l'essence des choses, ou ils chantent les louanges de certaines

personnes et en attaquent d'autres, ou

encore ils exploitent le moindre pretexte pour 'operer une

percee' et nous mettre dans l'embarras. Bref, ils

sont cons tam menta la recherche d'une tactiquea nous

opposer et 'prennent le vent' pour faire aboutir

leurs complots. Parfois, ils 'font le mort', guettant l'occasion

de 'revenira la charge', ils ont une longue

experience de la lutte de classes et savent mener la lutte sous

toutes ses formes legales ou illegales. Nous,

membres d'un parti revolutionnaire, nous devons con nai tre

leurs ruses et etudier leurs tactiques afin

de les vaincre, nous ne devons en aucun cas faire preuve de la

naivete du lettre confit dans les livres et

considerer de maniere simpliste la lutte des classes qui est de

nature complexe". Et: "En ce qui nous

concerne, qu'il s'agisse d'un individu, d'un parti, d'une armee

ou d'une ecole, j'estime que l'absence

d'attaques de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose,

car elle signifie necessairement que nous

faisons cause commune avec l'ennemi. Si nous sommes

attaques par l'ennemi, c'est une bonne chose, car

cela prouve que nous avons trace une ligne de demarcation

bien nette entre l'ennemi et nous. Et si celui-ci

nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs

les plus sombres et denigrant tout ce que nous

faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement

que nous avons etabli une ligne de

demarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que

nous avons remporte des succes remarquables

dans notre travail." Et surs que: "Un grand desordre sous les

cieux amene un grand ordre sous les cieux",

nous guider toujours avec ces lumineuses paroles du President

Mao Tse-toung: "Le monde progresse,

l'avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant

general de l'histoire. En un mot, l'avenir est

radieux, mais notre chemin est tortueux." "Le peuple d'un

petit pays triompheraa coup sur de

l'agression d'un grand pays, s'il ose se dresser pour la lutte,

recourir aux armes et prendre en main le

destin de son pays. C'est la une loi de l'histoire." "La grande

revolution culturelle proletarienne en cours

est touta fait indispensable et on ne peut plus opportune pour

consolider la dictature du proletariat,

prevenir la restauration du capitalisme et edifier le

socialisme." "Le danger d'une nouvelle guerre

mondiale demeure et les peuples du monde doivent y etre

prepares. Mais aujourd'hui, dans le monde, la

tendance principale, c'est la revolution." "Le remplacement

du vieux par le nouveau est une loi

universelle, eternelle et ineluctable." "Rien d'impossible au

sein de l'univers, pourvu qu'on ose

es ca la der les cimes." SUR LE SOCIALISME ET LA

DICTATURE DU PROLETARIAT. Le

socialisme et la dictature du proletariat sont une autre

question fondamentale du marxisme-

leninisme-maoisme; plus encore aujourd'hui ou la nouvelle

offensive contre-revolutionnaire revisionniste

de Gorbatchev et Teng, con ver geant avec la nouvelle attaque

imperialiste, nie le socialisme et ses

grandes conquetes menees par Lenine, Staline et le President

Mao, ainsi que la dictature du proletariat, le

centre et l'essentiel de leur attaque. C'est pour cela

qu'aujourd'hui plus que jamais, le proletariat, le

peuple et surtout les communistes, nous devons arborer

encore davantage la theorie du marxisme sur le

socialisme et la dictature du proletariat, defendre les victoires

grandioses du proletariat international dans

ces domaines et poursuivre infailliblement la meme voie; car,

c'est la seule voie pour emanciper

l'humanite, pour parvenir au veritable regne de la liberte, le

communisme. Le grand fondateur, Marx,

dans le Manifeste, nous enseigna: "La revolution communiste

est la rupture la plus radicale avec le

regime traditionnel de pro prie te; rien d'etonnant si, dans le

cours de son developpement, elle rompt de

la facon la plus radicale avec les idees traditionnelles". Et

dans sa lettre, en 1852,a Weydemeyer: "En ce

qui me concerne, ce n'est pasa moi que revient le merite

d'avoir decouvert ni l'existence des classes dans

la societe moderne, ni leur lutte entre elles. Longtemps avant

moi, des historiens bourgeois avaient expose

l'evolution historique de cette lutte des classes et des

economistes bourgeois en avaient decrit l'anatomie

economique. Ce que j'ai apporte de nouveau, c'est de

demontrer: 1) que l'existence des classes n'est liee

qu'a des phases historiques determinees du developpement de

la production; 2) que la lutte des

classes mene necessairementa la dictature du proletariat; 3)

que cette dictature elle-meme ne represente

que la transitiona l'abolition de toutes les classes eta une

societe sans classes". Et sur le socialisme, ses

limitations et la subsistance du droit bourgeois: "Cea quoi

nous avons affaire ici, c'esta une societe

communiste non pas telle qu'elle s'est developpee sur les bases

qui lui sont propres, mais au contraire,

telle qu'elle vient de sortir de la societe capitaliste; une

societe, par consequent, qui, sous tous les rapports,

eco no mi que, moral, intellectuel, porte encore les stigmates

de l'ancienne societe des flancs de

laquelle elle est issue. Le producteur recoit donc

individuellement -les defalcations une fois faites-

l'equi va lent exact de ce qu'il a donnea la societe. Ce qu'il lui

a donne, c'est son quantum individuel

de travail. Par exemple, la journee sociale de travail

represente la somme des heures de travail individuel;

le temps de travail individuel de chaque producteur est la

portion qu'il a fournie de la journee sociale de

travail, la part qu'il y a prise. Il recoit de la societe un bon

constatant qu'il a fourni tant de travail

(defalcation faite du travail effectue pour les fonds collectifs)

et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux

d'objets de con som ma tion autant que coute une quantite

egale de son travail. Le meme quantum de

travail qu'il a fournia la societe sous une forme, il le recoit

d'elle, en retour, sous une autre

forme.

C'est manifestement ici le meme principe que celui qui regle

l'echange des marchandises pour

autant qu'il est echange de valeurs egales. Le fond et la forme

different, parce que, les conditions etant

differentes, nul ne peut rien fournir d'autre que son travail et

que, par ailleurs, rien ne peut entrer dans la

propriete de l'individu que des objets de con som ma tion

individuelle. Mais pour ce qui est du partage

de ces objets entre producteurs pris in di vi duel le ment, le

principe directeur est le meme que pour

l'echange de marchandises equivalentes: une meme quantite

de travail sous une forme s'echange contre

une meme quantite de travail sous une autre forme. Le droit

egal est donc toujours ici, dans son principe

le droit bourgeois, bien que principe et pratique n'y soient

plus aux prises, tandis qu'aujourd'hui

l'echange d'equivalents n'existe pour les marchandises qu'en

moyenne et non dans le cas individuel. En

depit de ce progres, le droit egal reste toujours greve d'une

limite bourgeoise. Le droit du producteur est

proportionnel au travail qu'il a fourni; l'egalite consiste ici

dans l'emploi du travail comme unite de

mesure commune. Mais un individu l'emporte physiquement

ou moralement sur un autre, il fournit donc

dans le meme temps plus de travail ou peut travailler plus de

temps; et pour que le travail puisse servir de

mesure, il faut determiner sa duree ou son intensite, sinon il

cesserait d'etre unite. Ce droit egal est un

droit inegal pour un travail inegal. Il ne reconnait aucune

distinction de classe, parce que tout homme

n'est qu'un tra vailleur comme un autre; mais il reconnait

tacitement l'inegalite des dons individuels et,

par suite, de la capacite de rendement comme des privileges

naturels. C'est donc, dans sa teneur, un droit

fonde sur l'inegalite, comme tout droit. Le droit par sa nature

ne peut consister que dans l'emploi d'une

meme unite de mesure; mais les individus inegaux (et ce ne

seraient pas des individus distincts, s'ils

n'etaient pas ine gaux) ne sont mesurables d'apres une unite

commune qu'autant qu'on les considere

d'un meme point de vue, qu'on ne les saisit que sous un aspect

determine; par exemple, dans le cas

present, qu'on ne les considere que comme travailleurs et rien

de plus, et que l'on fait abstraction de tout

le reste. D'autre part: un ouvrier est marie, l'autre non; l'un a

plus d'enfants que l'autre, etc, etc. A egalite

de travail et, par consequent,a egalite de par ti ci pa tion au

fonds social de consommation, l'un

recoit donc effectivement plus que l'autre, l'un est plus riche

que l'autre, etc. Pour eviter tous ces

inconvenients, le droit devrait etre non pas egal, mais inegal.

Mais ces defauts sont inevitables dans la

premiere phase de la societe communiste, telle qu'elle vient de

sortir de la societe capitaliste, apres

un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais

etre plus eleve que l'etat economique de la

societe et que le degre de civilisation qui y correspond."

("Critique du Programme de Gotha"). De meme

que sur le communisme: "Dans une phase superieure de la

societe communiste, quand auront disparu

l'asservissante subordination des individusa la division du

travail et, avec elle, l'opposition entre le

travail in tel lec tuel et le travail manuel; quand le travail ne

sera pas seulement un moyen de vivre,

mais deviendra lui-meme le premier besoin vital; quand, avec

le developpement multiple des individus,

les forces productives se seront accrues elles aussi et que

toutes les sources de la richesse collective

jailliront avec abon dan ce, alors seulement l'horizon borne du

droit bourgeois pourra etre

definitivement depasse et la societe pourra ecrire sur ses

drapeaux: "De chacun selon ses capacites,a

chacun selon ses besoins!" (Ibidem). En ce qui concerne la

dictature du proletariat, la conclusion

ineffacable etablie dans la "Critique du Programme de

Gotha": "Entre la societe capitaliste et la societe

communiste se place la periode de transformation

revolutionnaire de celle-la en celle-ci. A quoi

correspond une periode de transition politique ou l'Etat ne

saurait etre autre chose que la dictature

revolutionnaire du proletariat." Et: "En detruisant les

conditions existantes d'oppression par la

remise de tous les moyens de travail au producteur, et en

obligeant de cette maniere chaque individu

physiquement susceptible de le fairea travailler pour

subvenira son existence, nous supprimons l'unique

base de la domination et de l'oppression de classe. Mais avant

qu'un tel changement puisse etre effectue,

une dictature du proletariat devient necessaire, dont la

premiere condition est une armee proletarienne."

("Discours prononce lors du VIIeme an ni ver sai re de

l'Internationale"). Lenine analysa

magistralement la question fondamentale du socialisme et de

la dictature du proletariat,

developpant le marxisme; il approfondit principalement le

socialisme en tant que "periode de transition"

et exercice de la dictature du proletariat. Dans sa grande

oeuvre "l'Etat et la revolution" sur le

socialisme, premiere phase du communisme, il ecrivit:

"C'est cette societe communiste qui vient de sortir

des flancs du capitalisme et porte dans tous les domaines les

stigmates de la vieille societe que Marx

appelle la 'premiere' phase ou phase inferieure de la societe

communiste. Les moyens de production ne

sont deja plus la propriete privee d'individus. Ils

appartiennenta la societe toute entiere. Chaque membre

de la societe, accomplissant une certaine part du travail

socialement necessaire, recoit de la societe un

certificat constatant la quantite de travail qu'il a fournie. Avec

ce certificat, il recoit dans les magasins

publics d'objets de consommation une quantite

correspondante de produits. Par consequent,

defalcation faite de la quantite de travail versee au fonds

social, chaque ouvrier recoit de la societe autant

qu'il lui a donne. Regne de l' 'egalite', dirait-on. Mais

lorsque, parlant de cet ordre social (que l'on

appelle ha bi tuel le ment socialisme et que Marx nomme la

premiere phase du communisme),

Lassalle dit qu'il y a la 'partage equitable', 'droit egal de

chacun au produit egal du travail', il se trompe et

Marx explique pourquoi. Le 'droit egal', dit Marx, nous

l'avons ici, en effet, mais c'est encore le 'droit

bourgeois' qui, comme tout droit, presuppose

inegalite. Tout droit consiste dans l'application d'une regle

uni quea des gens differents,a des gens qui,

en fait, ne sont ni identiques, ni egaux. Aussi le 'droit egal'

equivaut-ila une violation de l'egalite,a une

injustice. En effet, chacun recoit, pour une part egale de

travail social fourni par lui, une part egale du

produit social (avec les defalcations indiquees plus haut).

Or, les individus ne sont pas egaux: l'un est

plus fort, l'autre plus faible; l'un est marie, l'autre non; l'un a

plus d'enfants, l'autre en a moins, etc. 'A

egalite de travail, conclut Marx, et, par consequent,a egalite

de participation au fonds social de

consommation, l'un recoit donc effectivement plus que l'autre,

l'un est plus riche que l'autre, etc. Pour

eviter tous ces inconvenients, le droit devrait etre non pas

egal, mais inegal...' La justice et l'egalite, la

premiere phase du communisme ne peut donc pas encore les

realiser; des differences subsisteront quanta

la richesse, et des differences injustes; mais l'exploitation de

l'homme par l'hom me sera impossible, car

on ne pourra s'emparer,a titre de propriete privee, des moyens

de production, fabriques, machines, terre,

etc. En refutant la formule confuse et petite-bourgeoise de

Lassalle sur l' 'egalite' et la 'justice' en general,

Marx montre le cours du developpement de la societe

communiste, obligee de commencer par detruire

uniquement cette 'injustice' qu'est l'appropriation des moyens

de production par des individus, mais

incapable de detruire d'emblee l'autre injustice: la re par ti

tion des

objets de consommation 'selon le travail' (et non selon les

besoins). Les economistes font constamment

aux socialistes le reproche d'oublier l'inegalite des hommes et

d'en 'rever' la suppression. Ce

reproche, on le voit, prouve simplement l'igno ran ce extreme

de messieurs les ideologues bour geois.

Marx tient rigoureusement compte non seulement de

l'inevitable inegalite des hommes entre eux,

mais aussi du fait que la transformation des moyens de

production en propriete commune de la

societe entiere (le 'socialisme' au sens habituel du mot) ne sup

pri me pasa elle seule les defauts de la

repartition et l'inegalite du 'droit bourgeois', qui continue de

regner, puisque les produits sont re par tis

'selon le travail'. '...Mais, poursuit Marx, ces defauts sont

inevitables dans la premiere phase de la societe

communiste, telle qu'elle vient de sortir de la societe

capitaliste, apres un long et douloureux enfantement.

Le droit ne peut jamais etre plus eleve que l'etat economique

de la societe et que le degre de civilisation

qui y correspond...' Ainsi, dans la premiere phase de la

societe communiste (que l'on appelle

ordinairement socialisme), le 'droit bourgeois' est aboli non

pas completement, mais seulement en

partie, seulement dans la mesure ou la revolution economique

a ete faite, c'est-a-dire seulement en

ce qui concerne les moyens de production. Le 'droit bourgeois'

en reconnait la propriete privee aux

individus. Le socialisme en fait une propriete commune. C'est

dans cette mesure, mais dans cette

mesure seulement, que le 'droit bourgeois'se trouve aboli. Il

subsiste cependant dans son autre partie, en

qualite de regulateur de la repartition des produits et de la

repartition du travail entre les membres

de la societe. 'Qui ne travaille pas ne doit pas manger': ce

principe socialiste est deja realise; 'a quantite

egale de travail, quantite egale de produits': cet autre principe

socialiste est deja realise, lui aussi.

Pourtant, ce n'est pas encore le communisme et cela n'elimine

pas encore le 'droit bourgeois'qui,a des

hommes inegaux et pour une quantite inegale (inegale en fait)

de travail, attribue une quantite egale de

produits. C'est la un 'inconvenient', dit Marx; mais il est

inevitable dans la premiere phase du

communisme, car on ne peut, sans verser dans l'utopie,

penser qu'apres avoir renverse le capitalisme

les hommes apprennent d'embleea travailler pour la societe

sans normes ju ri di ques d'aucune sorte;

au reste, l'abolition du capitalisme ne donne pas d'emblee les

premisses economiques d'un tel

chan ge ment". Et, dans la meme oeuvre,a propos du

controle social et de l'Etat: "En attendant

l'avenement de la phase 'superieure'du communisme, les

socialistes reclament de la societe et de

l'Etat qu'ils exercent le controle le plus rigoureux sur la

mesure de travail et la mesure de consommation;

mais ce controle doit commencer par l'expropriation des

capitalistes, par le controle des ouvriers sur les

capitalistes, et il doit etre exerce non par l'Etat des

fonctionnaires, mais par l'Etat des ouvriers armes. La

defense interessee du capitalisme par les ideologues bourgeois

(et leurs caudataires tels que les Tsereteli,

les Thernov et Cie) consiste precisementa escamoter, par des

discussions et des phrases sur un avenir

lointain, la question d'actualite brulante de la politique

d'aujourd'hui: l'expropriation des capitalistes, la

transformation de tous les citoyens en travailleurs et employes

d'un grand 'syndicat' unique,a

savoir: l'Etat tout entier, et la su bor di na tion absolue de tout

le travail de tout ce syndicata un Etat

vraiment de mo cra ti que,a l'Etat des Soviets des deputes

ouvriers et soldats.; De meme que sa

grande conclusion sur l' "Etat bourgeois, sans bourgeoisie":

"Dans sa premiere phase,a son premier

degre, le communisme ne peut pas encore, au point de vue

economique, etre completement mur,

completement affranchi des traditions ou des vestiges du

capitalisme. De la, ce phenomene interessant

qu'est le maintien de l' 'horizon borne du droit bourgeois', en

regime communiste, dans la premiere

phase de celui-ci. Certes, le droit bourgeois, en ce qui

concerne la repartition des objets de consommation,

suppose necessairement un Etat bourgeois, car le droit n'est

rien sans un appareil capable de contraindrea

l'ob ser va tion de ses normes. Il s'ensuit qu'en regime

communiste sub sis tent pendant un

cer tain temps non seulement le droit bourgeois, mais aussi

l'Etat bourgeois, sans bourgeoisie! Cela

peut sembler un paradoxe ou simplement un jeu dialectique

de l'esprit, ce que reprochent souvent au

marxisme ceux qui n'ont jamais pris la peine d'en etudier, si

peu que ce soit, la substance eminemment

profonde. En realite, la vie nous montrea chaque pas, dans

la nature et dans la societe, des vestiges du

passe subsistant dans le present. Et ce n'est point d'une facon

arbitraire que Marx a insere dans le

communisme une parcelle du 'droit bourgeois'; il n

a fait que constater ce qui, economiquement et politiquement,

est inevitable dans une societe issue des

flancs du capitalisme." (Ibidem). Lenine, dans "Economie et

politiquea l'epoque de la dictature du

proletariat", dans sa premiere partie traite de la "periode de

transition" et de sa negation par les

revisionnistes et les opportunistes: "En theorie, il est hors de

doute qu'une certaine periode de transition

se situe entre le capitalisme et le communisme. Elle doit

forcement reunir les traits ou particularites

propresa ces deux structures economiques de la societe. Cette

periode transitoire ne peut manquer d'etre

une phase de lutte entre l'agonie du capitalisme et la

naissance du communisme ou, en d'autres

termes: entre le capitalisme vaincu, mais non aneanti, et le

communisme deja ne, mais encore tres faible.

Non seulement pour un marxiste, mais pour tout homme

cultive connaissant de facon ou d'autre la theorie

du developpement, la necessite de toute une phase historique

qui se distingue par les traits propresa la

periode de transition doit etre evidente d'elle-meme.

Neanmoins, tous les raisonnements sur le passage au

socialisme, que nous entendons enoncer par les representants

actuels de la democratie petite-

bourgeoise (tels sont, en depit de leur etiquette pseudo-

socialiste, tous les representants de la IIeme

In ter na tio na le, y compris des hommes comme MacDonald

et Jean Longuet, Kautsky et Friedrich

Adler), se distinguent par un oubli total de cette verite

evidente. Le propre des democrates petits-

bourgeois, c'est leur repugnance pour la lutte de classes, leur

reve de pouvoir s'en passer, leur tendancea

aplanir eta reconcilier,a arrondir les angles aigus. Voila

pourquoi ces democrates ou bien refusent net de

reconnaitre l'existence de toute une phase historique de

transition du capitalisme au communisme,

ou bien ils con si de rent que leur tache est d'imaginer des

plans de reconciliation des deux forces

com bat tan tes, au lieu de diriger la lutte de l'une d'entre

elles." Ainsi que dans la quatrieme partie

ou il traite du point essentiel de la suppression des classes:

"Le socialisme, c'est l'abolition des classes.

Pour supprimer les classes il faut, premierement, renverser les

proprietaires fonciers et les

capitalistes. Cette partie de la tache, nous l'avons accomplie,

mais ce n'est qu'une partie, et non la plus

difficile. Pour supprimer les classes il faut, deuxiemement,

sup pri mer la difference entre l'ouvrier et le

paysan, faire de tous des travailleurs. Cela ne peut se faire

d'un seul coup. ... ...

Pour realiser la seconde partie de la tache, la plus difficile,

le proletariat, victorieux de la bourgeoisie, doit suivre sans

devier la ligne fondamentale suivante dans sa

politiquea l'egard de la paysannerie: le proletariat doit

distinguer, delimiter le paysan travailleur du

paysan proprietaire, le paysan travailleur du paysan

mercantile, le paysan laborieux du paysan

speculateur. C'est dans cette delimitation que reside tout

l'essentiel du socialisme." A tel

point que, dans la cinquieme partie, il conclut magistralement

en traitant du socialisme, des classes et de

la dictature du proletariat: "Le socialisme, c'est la

suppression des classes. La dictature du proletariat a

fait pour cela tout ce qu'elle pouvait. Mais il est impossible de

supprimer les classes d'un seul coup. Les

classes demeurent et demeureronta l'epo que de la dictature

du proletariat. La dictature deviendra inutile

lorsque les classes auront disparu. Elles ne disparaitront pas

sans la dictature du proletariat. Les classes

demeurent, mais chacune d'elles s'est modifieea l'epo que de

la dictature du proletariat; leurs rapports

se sont egalement modifies. La lutte de classes ne disparait

pas sous la dictature du proletariat, elle revet

simplement d'autres formes. En regime capitaliste, le

proletariat etait une classe opprimee, privee de

toute propriete des moyens de production, la seule classe qui

fut directement et entierement opposeea la

bourgeoisie et, par consequent, la seule capable d'etre

revolutionnaire jusqu'au bout. Apres avoir

renverse la bourgeoisie et conquis le pouvoir politique, le

proletariat est devenu la classe dominante: il

detient le pouvoir d'Etat, il dispose des moyens de production

deja socialises, il dirige les classes et les

elements hesitants, intermediaires, il reprime la force de

resistance accrue des exploiteurs. Telles sont les

taches particulieres de la lutte de classes, taches que le

proletariat ne posait pas et ne pouvait poser

auparavant. La classe des exploiteurs, les proprietaires

fonciers et les capitalistes, n'a pas disparu

et ne peut disparaitre d'emblee sous la dictature du proletariat.

Les exploiteurs ont ete battus, mais non

aneantis. Il leur reste une base in ter na tio na le, le capital

international, dont ils sont une

succursale. Il leur reste en partie certains moyens de

production; il leur reste l'argent, il leur reste des

relations tres etendues dans la societe. Leur force de

resistance s'est accrue de cent et mille fois justement

en raison de leur defaite. L' 'art' de gouverner l'Etat, l'armee,

l'economie leur donne un grand, un tres

grand avantage, de sorte que leur role est infiniment plus

important que leur part dans l'ensemble de la

population. La lutte de classe des exploiteurs dechus contre

l'avant-garde vic to rieu se des

exploites, c'est-a-dire contre le proletariat, est devenue

incomparablement plus acharnee. Et il ne saurait

en etre autrement si l'on parle de revolution, si l'on ne

substitue pasa cette notion les illusions reformistes

(comme le font tous les heros de la IIe In ter na tio na le).

Enfin, la paysannerie, comme toute

petite bourgeoisie en general, occupe aussi sous la dictature

du proletariat une position moyenne,

intermediaire: d'un cote, elle represente une masse assez con

si de ra ble (immense dans la Russie

arrieree) de travailleurs unis par l'interet commun qu'ont les

travailleursa s'affranchir des

proprietaires fonciers et des capitalistes; d'un autre cote, ce

sont de petits exploitants isoles,

proprietaires et commercants. Cette situation economique

provoque necessairement des os cilla tions

entre le proletariat et la bourgeoisie. Dans la lutte exacerbee

que se livrent ces derniers au moment

ou tous les rapports sociaux sont si brutalement bouleverses,

compte tenu de l'attachement si profond

parmi les paysans et les petits bourgeois en generala ce qui est

ancien, routinier, immuable, il est tout

naturel que nous observions fatalement parmi eux des

migrations d'un campa l'autre, des flottements, des

revirements, de l'incertitude, etc. La tache du proletariata

l'egard de cette classe, ou de ces elements

sociaux, est de les diriger, de lutter pour exercer son influence

sur eux. Entrainer les hesitants, les

instables, voila ce que doit faire le proletariat. Si nous

confrontons toutes les forces ou classes essentielles

et leurs rapports modifies par la dictature du proletariat, nous

verrons quelle absurdite theorique sans

bornes, quelle stupidite est l'opi nion petite-bourgeoise

courante, selon laquelle on peut arriver au

socialisme en passant 'par la democratie' en general, opinion

que professent tous les representants de

la IIeme Internationale. Le prejuge herite de la bourgeoisiea

propos du caractere absolu, en dehors des

classes, de la 'democratie', telle est l'origine de cette erreur.

En realite, la democratie elle aussi entre dans

une phase absolument nouvelle sous la dictature du

proletariat; et la lutte de classes gravit un

echelon superieur, en se soumettant toutes les formes

possibles et imaginables. Les lieux communs sur la

liberte, l'egalite, la democratie equi va lent en faita une

aveugle reedition d'idees qui calquent les

rapports de la production marchande. Vouloir resoudre au

moyen de ces lieux com muns les problemes

concrets de la dictature du proletariat, c'est adopter sur toute

la ligne la position theorique, de

principe, de la bourgeoisie. Du point de vue du proletariat, la

question ne se pose qu'ainsi: la liberte de

n'etre pas opprime par quelle classe? L'egalite de quelle classe

avec quelle autre? La democratie sur la

base de la propriete privee ou sur la base de la lutte pour

l'abolition de la propriete privee? etc. Dans son

Anti-Duhring, Engels a depuis long temps montre que la

notion d'egalite calque des rapports de la

production marchande, se trans for me en prejuge, si l'on ne

comprend pas l'egalite au sens de

suppression des classes. Cette verite premiere sur la

distinction entre la conception democratique

bourgeoise et la conception socialiste de l'egalite est

constamment oubliee. Si on ne l'oublie pas, il

devient evident que le proletariat accomplit, en renversant la

bourgeoisie, un pas decisif vers la

suppression des classes et que, pour le parfaire, le proletariat

doit poursuivre sa lutte de classe en utilisant

l'appareil du pouvoir d'Etat et en mettant en oeuvre les divers

procedes de lutte, d'influence, d'action vis-

a-vis de la bourgeoisie renversee et de la petite bourgeoisie

hesitante." Et sur le point central: la

dictature du proletariat, avoir toujours bien presenta l'esprit

de facon serieuse et profonde ce que

Lenine a etabli: "Quiconque reconnait uniquement la lutte

des classes n'est pas pour autant un marxiste;

il peut se faire qu'il ne sorte pas encore du cadre de la pensee

bourgeoise et de la politique bourgeoise.

Limiter le marxismea la doctrine de la lutte des classes, c'est

le tronquer, le deformer, le reduirea ce qui

est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-la seul est un

marxiste qui etend la reconnaissance de la lutte

des classes jusqu'a la reconnaissance de la dictature du

proletariat. C'est ce qui distingue foncierement le

marxiste du vulgaire petit (et aussi grand) bourgeois. C'est

avec cette pierre de touche qu'il faut eprouver

la comprehension et la reconnaissance effectives du marxis

me." ("L'Etat et la revolution").NY KEY to

Start "Lors de toute transition du capitalisme au socialisme,

la dictature est necessaire pour deux

raisons essentielles ou dans deux directions principales.

D'abord, on ne peut vaincre et extirper le

capitalisme sans reprimer impitoyablement la resistance des

ex ploi teurs, qui ne peuvent etre

depouilles d'emblee de leurs richesses, des avantages de leur

organisation et de leur savoir, et qui, en

consequence, ne manqueront pas de multiplier, pendant une

perio de assez longue, les tentatives en vue

de renverser le pouvoir execre des pauvres. Ensuite, meme s'il

n'y avait pas de guerre exterieure, toute

grande revolution en general, et toute revolution socialiste en

particulier, est impensable sans une guerre

interieure, c'est-a-dire sans une guerre civile, qui entraine une

ruine eco no mi que encore plus grande

que la guerre exterieure, qui implique des milliers et des

millions d'exemples d'hesitation et de passage

d'un campa l'autre, un etat extreme d'incertitude, de

desequilibre et de chaos. Et il est evident que tous

les elements de decomposition de la vieille societe, fatalement

tres nombreux et lies pour la pluparta la

petite bourgeoisie (car c'est elle que chaque guerre ou crise

ruine et frappe avant tout), ne peuvent

manquer de 'se manifester' dans une revolution aussi

profonde. Et ils ne peuvent 'se manifester'

autrement qu'en multipliant les crimes, les actes de

banditisme, de corruption et de speculation, les

infamies de toute sorte. Pour en venira bout, il faut du temps

et il faut une main de fer. L'histoire ne

connait pas une seule grande revolution ou le peuple n'ait

senti cela d'ins tinct et n'ait fait preuve d'une

fermete sa lu tai re en fusillant sur place les voleurs. Le

malheur des revolutions du passe etait que

l'enthousiasme revolutionnaire des masses, qui entretenait

leur etat de tension et leur donnait la force de

chatier impitoyablement les elements de decomposition, ne

durait pas longtemps. La cause sociale, c'est-

a-dire la cause de classe de cette instabilite de l'enthousiasme

revolutionnaire des masses, etait

la faiblesse du proletariat, seul capable (s'il est suffisamment

nom breux, conscient et discipline) de

se rallier la majorite des tra vailleurs et des exploites (la

majorite des pauvres, pour employer un langage

plus simple et plus populaire) et de garder le pouvoir assez

longtemps pour ecraser

de fi ni ti ve ment tous les exploiteurs et tous les elements de

decomposition. C'est cette

experience historique de toutes les revolutions, c'est cette

lecon economique et politique de l'histoire

mondiale que Marx a resume dans une formule breve, nette,

precise et frappante: dictature du proletariat."

("Les taches immediates du Pouvoir des Soviets"). "La

dictature du proletariat, c'est la guerre la plus

heroique et la plus implacable de la nouvelle classe contre un

ennemi plus puis sant, contre la

bourgeoisie dont la resistance est decuplee du fait de son

renversement (ne fut-ce que dans un seul pays) et

dont la puissance ne reside pas seulement dans la force du

capital international, dans la force et la

solidite des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais

encore dans la force de l'habitude, dans la

force de la petite production. Car, malheureusement, il reste

encore au monde une tres, tres grande

quantite de petite production: or, la petite production

engendre le capitalisme et la bourgeoisie

cons tam ment, chaque jour,a chaque heure, d'une maniere

spontanee et dans de vastes proportions.

Pour toutes ces raisons, la dictature du proletariat est

indispensable, et il est impossible de vaincre la

bourgeoisie sans une guerre prolongee, opiniatre, acharnee,

sans une guerrea mort qui exige la maitrise

de soi, la discipline, la fermete, une volonte une et inflexible."

("La maladie infantile du

communisme 'le gauchisme' "). "En Russie, nous en sommes

encore (plus de deux ans apres le

renversement de la bourgeoisie)a faire nos premiers pas dans

la voie de la transition du capitalisme au

socialisme, ou stade inferieur du communisme. Les classes

subsistent, et elles subsisteront partout,

pendant des annees apres la conquete du pouvoir par le

proletariat. Peut-etre ce delai sera-t-il moindre en

Angleterre ou il n'y a pas de paysans (mais ou il y a

cependant des petits patrons!). Supprimer les

classes, ce n'est pas seulement chasser les proprietaires

fonciers et les capitalistes, ce qui nous a ete

relativement facile, c'est aussi supprimer les petits

producteurs de mar chan di ses; or, ceux-ci on ne

peut pas les chasser, on ne peut pas les ecraser, il faut faire

bon menage avec eux. On peut (et on doit) les

transformer, les reeduquer, mais seulement par un travail

d'organisation tres long, tres lent et tres

prudent. Ils entourent de tous cotes le proletariat par les

forces spontanees de la petite bourgeoisie,

ils l'en penetrent, ils l'en corrom pent, ils suscitent

constamment au sein du proletariat des recidives de

defauts propresa la petite bourgeoisie: manque de caractere,

dispersion, individualisme, passage de

l'en thou sias mea l'abattement. Pour y resister, pour

permettre au proletariat d'exer cer comme il se

doit, avec succes et victorieusement, son role d'organisateur

(qui est son role principal), le parti politique

du proletariat doit faire regner dans son sein une

centralisation et une discipline rigoureuses. La

dictature du proletariat est une lutte opiniatre, sanglante et

non sanglante, violente et pacifique,

militaire et economique, pedagogique et administrative, con

tre les forces et les traditions de la

vieille societe. La force de l'habitude chez les millions et les

dizaines de millions d'hommes est la force la

plus terrible. Sans un parti de fer, trempe dans la lutte, sans

un parti jouissant de la confiance de tout ce

qu'il y a d'honnete dans la classe en question, sans un parti

sachant observer l'etat d'esprit de la masse et

influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec

succes. Il est mille fois plus facile de vaincre la

grande bourgeoisie centralisee que de "vaincre" les millions et

les millions de petits patrons; or ceux-ci,

par leur activite quo ti dien ne, coutumiere, invisible,

insaisissable, dissolvante, realisent les memes

resultats qui sont necessairesa la bourgeoisie, qui restaurent la

bourgeoisie. Celui qui affaiblit tant soit

peu la discipline de fer dans le parti du proletariat (surtout

pendant sa dictature) aide en realite la

bourgeoisie contre le proletariat." (Ibidem). "Parmi les

ingenieurs sovietiques, parmi les instituteurs

sovietiques, parmi les ouvriers privilegies, c'est-a-dire les plus

qualifies, et places dans les

meilleures conditions dans les usines sovietiques, nous voyons

continuellement renaitre tous, absolument

tous les traits negatifs propres au parlementarisme bourgeois;

et ce n'est que par une lutte repetee,

inlassable, longue et opiniatre de l'esprit d'or ga ni sa tion et

de discipline du proletariat que nous

triomphons -peu a peu- de ce mal." ("La maladie infantile du

communisme 'le gauchisme' "). "La

revolution que nous avons commencee, que nous realisons

depuis deux ans deja et que nous sommes

fermement decidesa mener jusqu'au bout (applaudissements),

cette revolution n'est possible et

realisable qu'a la condition que nous reussissionsa faire passer

le pouvoir aux mains d'une nouvelle

classe, qu'a la place de la bourgeoisie, des esclavagistes

capitalistes, des intellectuels bour geois, des

representants de tous les possedants, de tous les proprietaires,

de haut en bas, apparaisse une

nouvelle classe, dans tous les domaines de la gestion de l'Etat,

dans toute l'edification de l'Etat, dans

toute la direction de la vie nouvelle." ("Rapport au IIe

Congres des Syndicats de

Russie")

Le President Mao Tse-toung dans son elevation du

marxismea une nouvelle,

troisieme et superieure etape a developpe de facon

extraordinaire le socialisme scientifique, theorie

et pratique de la revolution, surtout avec son immarcescible

developpement de la grande

revolution culturelle proletarienne. Le President Mao avec la

revolution culturelle proletarienne,

continuation de la revolution sous la dictature du proletariat,

a donc approfondi et developpe de facon

grandiose la question fondamentale du socialisme et la

dictature du proletariat; il a etabli la maniere de

developper la revolution, avec les conditions de la societe

socialiste et sous l'Etat de dictature du

proletariat, pour poursuivre la marche inexorable jusqu'au

communisme. Voyons des points et des

situations qui conduisirent a cette conclusion transcendantale.

Sur la revolution, dans "sur le groupe

contre-revolutionnaire de Hou-Feng", le President Mao

ecrivit: "A l'exception de la revolution

qui substitua l'es cla va gea la communaute primitive, c'est-a-

dire un systeme d'exploitationa un

systeme de non-exploitation, toutes les revolutions du passe

ont eu pour resultat de substituer un

systeme d'exploitationa un autre, et il n'etait pour elles ni

necessaire ni possible de procedera une

repression radicale de la contre-revolution. Notre revolution,

la revolution des masses populaires

sous la direction du proletariat et du parti communiste, est la

seule qui visea la suppression

definitive de tous les systemes d'exploitation et de toutes les

classes". Et sur la "loi universelle" de prendre

d'abord le Pouvoir pour transformer la societe: "Du point de

vue de l'histoire mondiale, la revolution

bourgeoise et l'etablissement d'Etats bourgeois ont eu lieu

avant, et non apres, la revolution industrielle.

La aussi, la superstructure a d'abord ete transformee et

l'appareil de l'Etat mis en place avant que

soient propagees les idees permettant d'acquerir le pouvoir

reel. Il en est resulte un profond

bouleversement des rapports de production. Lorsque les

nouveaux rapports de production ont ete bien

etablis, ils ont ouvert la voie au developpement des forces

productives. Certes, la revolution dans les

rapports de production s'est produite lorsque le

developpement des forces de production avait atteint un

niveau determine. Mais un grand developpement des forces

pro duc ti ves vient tou jours apres la

transformation des rapports de production. Prenons l'exemple

de l'histoire du developpement du

capitalisme. Au debut, il n'y eut qu'un simple regroupement

des activites. Puis des fabriques et des

ateliers artisanaux se sont crees. A ce stade, des rapports de

production capitaliste se sont etablis, mais les

ateliers artisanaux n'etaient pas encore la production

mecanisee. Les rapports de production

capitalistes ont fait naitre des besoins de transformation

technique, creant ainsi les conditions pour

l'utilisation des machines. En Angleterre, la revolution in dus

triel le (fin du XVIIIe siecle -debut du

XIXe siecle) s'est produite apres la revolution bourgeoise (qui

eut lieu apres le XVIIe siecle). De meme,

en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et au Japon, le

grand developpement industriel capitaliste n'a

commence qu'apres la transformation de la superstructure et

des rapports de production,

transformation dont la forme a varie selon les pays. Creer

une opinion publique et saisir le pouvoir

politique d'abord. Resoudre le probleme des systemes de

propriete ensuite pour aboutir enfina un grand

developpement des forces productives, voila la regle

universelle. Sur ce point, la revolution proletarienne

et la revolution bourgeoise se ressemblent fondamentalement

mal gre quelques differences

(les rapports de production socialistes, par exemple, n'exis

taient pas avant la revolution proletarienne

tandis que les rapports de production capitalistes ont

commencea se developper dans la

societe feodale)." ("Notes de lecture sur le 'Manuel

d'economie politique' de l'Union sovietique"). Ainsi

que sur la necessite de demolir la vieille superstructure afin

d'abolir les anciennes relations de production:

"L'histoire de toutes les revolutions a prouve qu'il n'etait pas

necessaire d'avoir prealablement des forces

productives pleinement developpees pour pouvoir transformer

des rapports de production surannes. La

revolution chinoise a commence par la propagation du

marxisme. Gracea cette propagation, une nouvelle

opinion pu bli que est nee, facilitant ainsi la revolution. Il faut

d'abord renverser l'ancienne

superstructure par la revolution pour que les anciens rapports

de production puissent etre abolis. C'est

apres l'eli mi na tion de ceux-ci qu'on peut creer de nouveaux

rapports de production, frayant une

voie au developpement des forces productives de la nouvelle

societe. C'est ensuite que l'on peut

declencher une grande revolution technologique pour

developper vigoureusement les forces

pro duc ti ves de la societe tout en continuant la

transformation des rapports de production et des

ideologies. Le Manuel ne parle que des premisses materielles

et n'aborde que rarement la

superstructure. C'est-a-dire l'Etat de classe, la philosophie de

classe et les sciences de classe. La

science economique a pour principal objet l'etude des rapports

de production. Mais il est difficile de

separer l'economie politique et la conception materialiste de

l'histoire. Il est difficile d'expliquer

clairement les problemes relatifsa la base economique et aux

rapports de production sans tenir compte

des problemes concernant la superstructure."(Ibidem). En ce

qui concerne la naissance de la Chine

Nouvelle: "Notre Republique Populaire n'a pas ete creee du

jour au len de main, elle s'est developpee

progressivementa partir des basesrevolutionnaires. La lutte a

aussi trempea des degres divers

un certain nombre de personnalites democratiques, qui ont

traverse la periode d'epreuves avec

nous. La lutte contre l'imperialisme et la reaction a trempe un

certain nombre de nos intellectuels, et

beau coup d'entre eux, apres la Liberation, sont passes par

l'ecole de la reeducation ideologique, destinee

a leur ap pren drea faire une distinction nette entre nous et

nos ennemis. En outre, la solidite de notre

Etat est duea nos mesures economiques foncierement justes,a

la stabilite eta l'amelioration progressive

des conditions de vie du peuple,a la justesse de notre

politiquea l'egard de la bourgeoisie nationale et des

autres classes, ainsi qu'a d'autres raisons encore, etc." ("De la

juste solution des contradictions au sein du

peuple"). Et en ce qui concerne la dictature et ses fonctions:

"Notre Etat a pour regime la dictature democratique

populaire dirigee par la

classe ouvriere et fondee sur l'alliance des ouvriers et des

paysans. Quelles sont les fonctions de cette

dictature? Sa premiere fonction est d'exercer la repression,a

l'interieur du pays, sur les classes et les

elements reactionnaires ainsi que sur les exploiteurs qui

s'opposenta la revolution socialiste, sur

ceux qui sapent l'edification socialiste, c'est-a-dire de resoudre

les contradictions entre nous et nos

ennemisa l'interieur du pays. Par exemple, arreter, juger et

condamner certains contre-

revolutionnaires et retirer, pour une certaine periode, aux

proprietaires fonciers et aux

capitalistes bureaucratiques le droit de vote et la liberte de

parole, tout cela entre dans le champ

d'application de notre dictature. Pour maintenir l'ordre dans

la societe et defendre les interets des masses

populaires, il est egalement necessaire d'exercer la dictature

sur les voleurs, les escrocs, les

assassins, les incendiaires, les bandes de voyous et autres

mauvais elements qui troublent serieusement

l'ordre public. La dictature a une deuxieme fonction, celle de

defendre notre pays contre les activites

sub ver si ves et les agressions even tuel les des ennemis du

dehors. Dans ce cas, la dictature a pour

tache de resoudre sur le plan exterieur les contradictions entre

nous et nos ennemis. Le but de la dictature

est de proteger le peuple tout entier dans le travail paisible

qu'il poursuit pour transformer la Chine en un

pays socialiste dote d'une industrie, d'une agriculture, d'une

science et d'une culture modernes. Qui

exerce la dictature? C'est, bien entendu, la classe ouvriere et

le peuple dirige par elle. La dictature ne

s'exerce pas au sein du peuple. Le peuple ne saurait exercer la

dictature sur lui-meme, et une partie du

peuple ne saurait opprimer l'autre. Ceux qui, parmi le peuple,

enfreignent la loi doivent etre punis selon

la loi, mais il y a la une difference de principe avec la

repression des ennemis du peuple par la dictature.

Au sein du peuple, c'est le centralisme democratique qui est

applique." (Ibidem). Et pour ce qui est de la

liberte et de la democratie: "En realite, la liberte et la

democratie n'existent que dans le concret, et

jamais dans l'abstrait. Dans une societe ou il y a lutte de

classes, quand les classes exploiteuses ont la

liberte d'exploiter les travailleurs, ceux-ci n'ont pas la liberte

de se soustrairea l'exploitation; quand

la bourgeoisie jouit de la democratie, il n'y a pas de

democratie pour le proletariat et les autres

travailleurs. Certains pays capitalistes admettent l'existence

legale de partis communistes, mais

seulement dans la mesure ou elle ne lese pas les interets fon

da men taux de la bourgeoisie; au-dela de

cette limite, ils ne la tolerent plus. Les gens qui revendiquent

la liberte et la democratie dans l'abstrait

considerent la democratie comme une fin et non comme un

moyen. Parfois, il semble que la democratie

soit une fin, mais en realite elle n'est qu'un moyen. Le

marxisme nous enseigne que la democratie fait

partie de la superstructure, qu'elle est du domaine de la

politique. Cela signifie qu'en fin de compte la

democratie sert la base economique. Il en est de meme de la

liberte. La democratie et la liberte sont

relatives et non absolues, elles sont apparues et se sont

developpees dans des conditions historiques

specifiques. Au sein du peuple, la democratie est correlative

du centralisme, et la liberte, de la

discipline. Ce sont deux aspects contradictoires d'un tout

unique; ils sont en contradiction, mais en meme

temps unis, et nous ne devons pas souligner unilateralement

l'un de ces aspects et nier l'autre. Au sein du

peuple, on ne peut se passer de liberte, mais on ne peut non

plus se passer de discipline; on ne peut se

passer de democratie, mais on ne peut non plus se passer de

centralisme. Cette unite de la

democratie et du centralisme, de la liberte et de la discipline

constitue notre centralisme

de mo cra ti que. Sous un tel regime, le peuple jouit d'une

democratie et d'une liberte etendues, mais

en meme temps, il doit se tenir dans les limites de la

discipline socialiste. Tout cela, les masses populaires

le com pren nent bien." (Ibidem). De plus en mars 49 le

President Mao dit: "La conquete de la victoire

dans tout le pays n'est que le premier pas d'une longue

marche de dix mille lis. Ce pas, meme s'il merite

notre fierte, est re la ti ve ment minime; ce qui sera plus digne

de notre fierte est encorea venir.

Dans quelques dizaines d'annees, la victoire de la revolution

democratique populaire de Chine, vue

retrospectivement, ne semblera qu'un bref prologuea une

longue piece de theatre. C'est par le prologue

que commence une piece, mais le prologue n'en est pas

l'apogee. La revolution chinoise est une grande

revolution, mais apres sa victoire la routea parcourir sera bien

plus longue, notre tache plus grandiose et

plus ardue". Ainsi que dans "De la juste solution des

contradictions au sein du peuple", sa grande oeuvre

de fevrier 57, il specifia: "Mais le regime socialiste vient

d'etre instaure dans notre pays. Il n'est pas

encore completement etabli ni entierement consolide" Et:

"C'esta travers les difficultes et les vicissitudes

que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire

que sur la voie du socialisme, on peut eviter

les difficultes et les detours, qu'on peut se passer de faire le

maximum d'efforts, qu'il suffit de se laisser

pousser par le vent et que le succes vient facilement". Dans

ce meme texte on reaffirme que la lutte de

classes se poursuit dans le socialisme et surtout que le

probleme de qui vaincra qui n'est pas veritablement

resolu; c'est-a-dire qui du socialisme ou du capitalisme

vaincra politiquement, dans la lutte de

classes actuellement en developpement, bien

qu'historiquement, en perspective, le socialisme s'imposera

necessairement, vaincra ineluctablement: "Certes, en Chine,

la transformation socialiste, en tant

qu'elle concerne la propriete, est pratiquement achevee; les

vastes et tempetueuses luttes de classe, menees

par les masses en periode revolutionnaire, sont pour

l'essentiel terminees. Neanmoins, il subsiste des

vestiges des classes renversees des proprietaires fon ciers et

des compradores, la bourgeoisie existe

encore, et la transformation de la petite bourgeoisie ne fait

que commencer. La lutte de classes n'est

nullement arriveea son terme. La lutte de classes entre le

proletariat et la bourgeoisie, entre les diverses

forces politiques et entre les ideo lo gies proletarienne et

bourgeoise sera encore longue et sujettea des

vicissitudes, et par moments elle pourra meme devenir tres

aigue. Le proletariat cherchea transformer le

monde selon sa propre conception du monde, et la

bourgeoisie, selon la sienne. A cet egard, la question de

savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, n'est

pas encore veritablement resolue."

Dans l' "Interventiona la Conference Nationale du Parti

Communiste Chinois sur le travail de

propagande", fevrier 1957, le President Mao traite des

grandes transformations que genere le socialisme,

sa consolidation par etapes, la necessite d'une longue periode

historique pour se consolider et l'assurance

de construire un Etat socialiste: "Nous vivons dans une

periode de grands changements

sociaux. La Chine passe depuis longtemps par de telles

periodes. La Guerre de Resistance contre le Japon

en fut une, la Guerre de Liberation egalement. Mais les

changements qui se produisent aujourd'hui sont,

de par leur nature, bien plus profonds que les precedents.

Nous edifions en ce moment le socialisme. Des

centaines de millions d'hommes participent au mouvement de

transformation socialiste. Les rapports

entre les differentes classes du pays changent. La petite

bourgeoisie dans l'agriculture et l'artisanat

comme la bourgeoisie dans l'industrie et le commerce ont

connu des chan ge ments. Le regime socio-

economique a change; l'economie individuelle s'est

transformee en economie collective, et la propriete

privee, capitaliste, se transforme en propriete pu bli que,

socialiste. Des chan ge ments d'une

telle ampleur ont naturellement leur reflet dans l'esprit des

hommes. L'existence sociale des hommes

determine leur conscience. A ces grands changements dans

notre regime social, les gens reagissent

differemment selon les classes, cou ches ou groupes sociaux

auxquels ils ap par tien nent. Les larges

masses y ap plau dis sent chaleureusement, car la vie meme a

prouve que le socialisme constitue la

seule solution possible pour la Chine. Renverser le regime

ancien et en instaurer un nouveau, le

socialisme, c'est une grande lutte, un profond changement

dans le regime social et dans les rapports entre

les hommes. Dans l'ensemble, il faut le dire, la situation est

saine. Toutefois, le nouveau regime social

vient de s'etablir et il faut un certain temps pour qu'il soit

consolide. N'allons pas croire qu'il le soit

parfaitement des son instauration; cela est impossible. Il ne

peut etre consolide que progressivement. Pour

qu'il le soit de facon definitive, il faut realiser

l'industrialisation socialiste du pays, pour sui vre avec

perseverance la revolution socialiste sur le front economique,

et, de plus, deployer sur les fronts politique

et ideologique de durs et constants efforts en vue de la

revolution et de l'education socialistes. Par ailleurs,

il faut que differentes conditions internationales y

contribuent. Dans notre pays, la lutte pour la

consolidation du regime socialiste, la lutte qui decidera de la

victoire du socialisme ou du capitalisme,

s'etendra sur une tres longue periode historique. Mais nous

devons nous rendre compte que le regime

nouveau, socialiste, se consolidera infailliblement. Nous

edifieront un pays socialiste dote d'une

in dus trie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture

modernes." Un autre probleme liea la

question fondamentale analysee, socialisme et dictature du

proletariat, c'est la construction et le

developpement du socialisme; sur ce point le maoisme part du

fait que: "Quelle serait la situation si

notre pays n'avait pas instaure l'economie socialiste? Il serait

devenu un pays pareila la Yougoslavie, et

en realite un Etat bourgeois. La dictature du proletariat se

trans for me rait en dictature de la

bourgeoisie, et elle serait une dictature reactionnaire, fasciste.

C'est une question qui appelle la plus

grande vigilance, j'espere que les camarades y reflechiront

serieusement". "En ce qui concerne la

construction d'une puissante economie socialiste, la Chine n'a

pas besoin de 50 mais de 100 ans ou d'une

periode encore plus longue. Dans son pays (l'Angleterre) le

capitalisme a mis plusieurs centaines

d'anneesa se developper. Sans compter le XVIe siecle qui fait

partie du Moyen-Age. Du XVIIe siecle

jusqu'a main te nant plus de 360 ans se sont deja ecoules.

Dans notre pays, d'apres mes comptes, on

aura besoin de plus d'un siecle pour construire une puissante

economie socialiste". "Les forces productives

du capitalisme pour par ve nira ce quelles sont aujourd'hui

ont eu besoin de plus de trois siecles pour

se developper. Si nous comparons avec le capitalisme, le

socialisme est dans une position plus

avantageuse. Le developpement economique de notre pays se

fera beaucoup plus vite que celui des pays

capitalistes. Pourtant la Chine a une tres forte population, sa

base est faible et son economie arrieree". "Si

on a eu besoin de trois siecles et de plusieurs decennies pour

construire une puissante economie

capitaliste, qu'il y a-t-il de mala construire une puissante

economie socialiste dans notre pays durant une

periode d'environ 50a 100 ans?"Et fait penser que: "Au sujet

de la construction socialiste nous agissons

encore beaucoupa tatons. Pour nous, l'economie socialiste est

sous de nombreux aspects un regne inconnu

de la necessite" De la meme maniere, d'autre part, il etablit:

"Socialisme ou communisme? A quel

moment peut-on dire que la construction du socialisme est

achevee? Nous avons formule deux criteres: 1.

L'achevement de la construction du socialisme se manifeste

par l'application generale du systeme

socialiste de la propriete du peuple entier. 2. Lorsque le

systeme de la propriete du peuple entier aura

remplace le systeme de la propriete collective des communes

po pu lai res. Certains camarades ne

sont pas d'accord pour faire une dis tinc tion entre ces deux

systemes de propriete. Ils pretendent que

dans les communes populaires, il n'existe que le systeme de la

propriete du peuple entier. En realite, il y a

deux systemes: l'un est le systeme de la propriete du peuple

entier du type Acierie d'Ansha, l'autre est le

systeme de la propriete de la grande collectivite des

communes po pu lai res. Si l'on ignore cela,

alorsa quoi sert encore l'edification socialiste? Staline a trace

une ligne de demarcation entre les deux

systemes et preconise trois conditions pour passer au

communisme. Ces trois conditions ne sont pas

mauvaises. Les deux premieres peuvent etre resumees

comme suit: 1) augmentation de la

production sociale; 2) passage du systeme de la propriete

collective au systeme de la propriete du peuple

entier, subs ti tu tion d'un systeme d'echange des produits au

systeme d'echange des marchandises,

passage de l'etape de la valeur d'echangea l'etape de la valeur

d'usage. En Chine, ces deux conditions

signifient: primo, aug men ter energiquement la production et

developper simultanement

l'in dus trie et l'agriculture tout en suivant le principe de la

croissance preferentielle de l'industrie

lourde. Secundo, porter le systeme de la pro prie te des petites

collectivites au niveau du systeme de la

propriete du peuple entier. Ceux d'entre nous qui ne veulent

pas tracer de ligne de demarcation et qui

pretendent que nous sommes deja entres dans l'ere du systeme

de la propriete du peuple entier ont tort.

La troisieme condition fixee par Staline concerne la culture: il

preconise un developpement de

l'education physique et de l'education de tout le peuple. Pour

atteindre cet objectif, Staline propose

quatre mesures: 1) la journee de travail de six heures; 2)

l'institution d'une education polytechnique;

3) l'amelioration des conditions de l'habitat; 4) l'augmentation

des salaires et la diminution des prix.

Les trois conditions de Staline sont ex cel len tes. Mais il y

manque une condition politico-

ideologique. Ces conditions, citees ci-dessus, visent

essentiellementa augmenter la production. Une

tres grande abondance de produits facilite en effet le passage

du systeme de la propriete collective au

systeme de la propriete du peuple entier. Mais pour

augmenter la production, il faut produire plus,

plus rapidement, mieux et d'une maniere plus economique. Et

si l'on veut parvenira ce resultat, il faut

mettre la politique au poste de commandement et s'efforcer

d'atteindre simultanement les quatres

objectifs: quantite, rapidite, qua li te, economie. Il faut aussi

lancer des mouvements de rectification

afin de detruire l'ideologie du pouvoir legal de la bourgeoisie.

Ajouter une forme de structure telle que la commune

populaire

a un pays comme la Chine, c'est rendre encore plus facile la

realisation des quatres objectifs: qualite,

rapidite, qualite, economie. Quelle est la signification du

systeme general de la propriete du peuple

entier? Ce systeme signifie: 1) que les moyens de production

de la societe appartiennent au peuple entier;

2) que les produits de la societe appartiennent au peuple

entier. Quelle est la nature de la commune

populaire? Celle-ci est l'unite de base de la structure sociale

chinoise qui rassemble ouvriers, pay sans,

soldats, intellectuels et commercants. Actuellement, elle

constitue l'organisation administrative

de base. Quanta la milice, elle est destineea faire facea

l'etranger, notammenta l'imperialisme. La

commune populaire est la meilleure forme d'organisation

pour la realisation des deux passages: le passage

du socialisme d'aujourd'hui au systeme general de la propriete

du peuple entier au communisme. Apres

ces passages, la commune populaire constituera la structure

de base de la societe communiste". ("A

propos des 'Problemes economiques du socialisme en URSS',

de Staline"). Et sur la marchandise, la

valeur et la planification: "Si nous developpons sensiblement

la production marchande, ce n'est

pas en vue d'un profit, mais dans l'interet de la paysannerie,

de l'alliance entre les ouvriers et les paysans,

du developpement de la production". "Depuis les campagnes

de rectification contre les droitistes, le travail

n'est plus une marchandise. On ne travaille plus pour avoir de

l'argent, mais pour servir le peuple. Ce

n'est possible que si le travail n'est plus une marchandise" .

"La loi de la valeur ne joue pas un role

regulateur. Ce role est joue par la planification et le principe

qui consistea mettre la politique au poste de

commandement... Dans la societe chinoise, la loi de la valeur

ne joue pas un role regulateur, c'est-a-

dire un role decisif. Ce qui joue un role decisif dans la

production, c'est la planification". ("Annotations

des 'Problemes eco no mi ques du socialisme en URSS' "). Et:

"Dans le domaine du travail de

planification, si l'on refuse de faire le bilan et que l'on adopte

la politique du laisser-faire, ou si

l'on se montre trop prudent et que l'on exclut toute audace, on

finit par detruire le developpement

proportionne. Ces me tho des de travail sont toutes deux

erronees. Un plan est une ideologie.

L'ideologie est le reflet d'une realite et elle agit sur la realite...

Cela montre clairement que des choses

comme les plans, qui font partie des ideologies, ont une

grande influence sur le progres ou l'absence de

progres de l'economie ainsi que sur le rythme du

developpement economique". ("Notes de lecture sur le

'Manuel d'economie politique' de l'Union so vie ti que"). Et

combattant la position revisionniste des

"stimulations materielles": "D'aucun disent que le socialisme

doit preter une plus grande attentiona la

stimulation materielle que le capitalisme. Cette these n'a

vraiment aucun sens!" "Considerer la

distribution des moyens de consommation comme une force

motrice decisive c'est reviser le point de vue

de Marx..." Ainsi que: "Le Manuel poursuit en ces termes:

'Nous devons d'abord tirer profit du facteur

qu'est la stimulation materielle'. Il parle comme si l'activite

creatrice des masses dependait des

interets materiels. Le Ma nuel ne manque jamais une

occasion de parler des interets materiels

personnels comme s'il cherchait sans cessea faire appela ces

interets pour attirer les gens. C'est le reflet

de l'esprit d'une partie considerable des cadres des services

economiques et des cadres dirigeants. C'est le

reflet egalement d'une situation dans laquelle le travail

politico-ideologique n'a pas retenu

suf fi sam ment l'attention. Dans ces conditions, il n'y a pas

d'autre issue que de s'appuyer sur les

stimulants materiels. La premiere moitie de la phrase 'De

chacun selon ses capacites;a chacun selon son

travail' se referea la necessite de faire un effort maximum

pour la production. Pourquoi donc couper cette

phrase en deux et parler, d'une maniere partielle, de la

stimulation materielle? Si l'on fait ainsi de la

publicite pour les interets materiels, le capitalisme devient

invincible". Et de plus: "Meme si l'on admet

que la stimulation materielle soit un principe important, elle

ne peut absolument pas etre le seul. Il doit y

avoir un autre principe: celui de la stimulation de l'esprit dans

le domaine politico-ideologique. En outre,

la stimulation materielle ne peut pas etre traitee uniquement

en termes d'interets personnels. Elle doit etre

traitee aussi en termes d'interets collectifs, de primaute des

interets collectifs sur les interets personnels,

de priorite des interets a long terme sur les interets

provisoires, de primaute des interets generaux

sur les interets particuliers." (Ibidem). Et considerant

l'importance vitale que represente la

paysannerie pour le developpement du socialisme, rappelons-

nous ce qu'avait deja dit le President Mao au

cours de la resistance antijaponaise: "Parmi les masses

paysannes, c'est l'economie individuelle qui

predomine depuis des millenaires, chaque famille, chaque

foyer formant une unite de production. Cette

forme de production, individuelle et dispersee, constitue la

base eco no mi que du regime feodal et

maintient les paysans dans un etat de pauvrete permanente.

Le seul moyen d'en finir avec cette situation,

c'est la collectivisation progressive". Et en 1953, en

etablissant les transformations socialistes de

l'agriculture comme une partie de la ligne generale: "Par

exemple, pour notre agriculture, la voie

socialiste est l'unique voiea suivre". Tout en critiquant

l'attribution des terres conseillee par le "Manuel",

il signale la methode de travail avec la paysannerie: "Ce qui

signifie que le gouvernement confisque des

terres pour les donner aux paysans afin que ceux-ci puissent

les redistribuer. Il s'agit la de l'esprit

d'octroi; on ne s'engage pas dans la lutte des classes, ni dans

les mouvements de masse. Cette conception

est, dans la realite, une conception droitiste. Notre methodea

nous consistea s'appuyer sur les paysans

pauvres,a s'unir avec la grande majorite des paysans moyens

(les paysans moyens inferieurs) eta saisir

les terres des proprietaires fonciers. Le Parti doit assumer la

direction de ce processus sans monopoliser le

travail ou laisser les autres faire son travail. Nous devons

adopter une serie de mesures concretes: rendre

visite aux paysans pauvres pour enqueter sur leurs

souffrances, recruter des activistes, reunir tous ceux qui

ont la meme origine de classe, constituer un noyau solide,

procedera des rassemblements pour que tous

ceux qui ont souffert racontent leurs souffrances, organiser les

forces de classe et declencher la lutte des

classes." (Dans le texte deja cite "Notes..."). Et sur l'alliance

ouvriere-paysanne, soutien de la dictature

du proletariat, et son developpement lie aux transformations

socialistes de

l'agriculture: "Chez nous, l'alliance des ouvriers et des

paysans est deja passee

par deux etapes: la premiere fondee sur la revolution agraire,

la deuxieme sur le mouvement des

cooperatives. Sans le mouvement des cooperatives, une

bipolarisation de la paysannerie aurait

cer tai ne ment eu lieu, empechant ainsi la consolidation de

l'alliance entre les ouvriers et les paysans

ainsi que le maintien de la politique des achats et des ventes

groupes par l'Etat. C'est seulement sur la

base de la cooperativisation que la politique des achats et des

ventes groupes peut etre maintenue et

appliquee integralement. Maintenant, notre alliance ouvriers-

paysans va devoir progresser en

s'appuyant sur la mecanisation. S'il n'y a que les mouvements

des cooperatives et des communes

populaires, mais pas de mecanisation, l'alliance ouvriers-

paysans ne pourra pas se consolider. Dans le

mouvement des cooperatives, s'il n'y a qu'une petite

cooperativisation, l'alliance ouvriers-paysans ne

pourra pas non plus se consolider. Le mouvement des

cooperatives doit donc passer aux communes

populaires. Et la propriete des equipes de production de base

doit devenir la propriete des communes

populaires de base. La propriete des communes populaires

doita son tour devenir la propriete de l'Etat.

Alors, sur la base d'une combinaison de la nationalisation et

de la mecanisation, nous pourrons consolider

reellement l'alliance ouvriers-paysans, faisant ainsi

disparaitre progressivement les differences entre

les ouvriers et les paysans."(Ibidem). Ainsi que sur la

transformation des intellectuels: "Or, il faut

transformer non seulement les intellectuels bourgeois, mais

aussi les in tel lec tuels d'origine ouvriere

ou paysanne qui sont, sous maints aspects influences par la

bourgeoisie. Dans le milieu litteraire et

artistique, cette necessite de transformation a ete demontree

par le cas de Liu Shao-t'ang qui, devenu

ecrivain, attaqua vigoureusement le socialisme. La conception

du monde des intellectuels se manifeste

souvent dans leur attitudea l'egard du savoir. Celui-ci

appartient-ila certains individus ou a tout le

monde? D'aucun considerent la con nais san ce comme leur

pro prie te privee et attendent pour la

vendre au meilleur prix. Ils refusent de la vendre tant que le

prix n'en est pas suffisamment eleve. Ce sont

seulement des ex perts, mais ce ne sont pas des 'rouges'. Ils

disent que le Parti est 'incompetent', donc

incapable de 'diriger les competents'. Ceux qui travaillent

dans le cinema disent que le Parti ne peut

diriger le cinema. Ceux qui font de la danse affirment que le

Parti ne peut pas diriger la danse. Ceux qui

s'engagent dans la recherche sur l'energie atomique declarent

que le Parti ne peut pas diriger la recherche

scientifique sur l'ener gie atomique. En un mot, le Parti ne

peut rien diriger du tout. Dans l'ensemble

du processus de la revolution socialiste et de l'edification

socialiste, la transformation des intellectuels

constitue un probleme tres important. Nous avons tort si nous

ne soulignons pas ce probleme et si nous

adoptons une attitude de compromisa l'egard de tout ce qui est

bourgeois." (Ibidem). Et en ce qui

concerne le processus de l'humanite, la grande

comprehension dialectique sur la facon de concevoir la

marche du socialisme au communisme et son developpementa

travers la revolution: "Certes, le passage

au communisme ne signifie pas le renversement d'une classe

par une autre classe. Mais on ne peut pas

dire qu'il ne soit pas une revolution sociale. Car, la

substitution d'un rapport de productiona un autre

rapport de production est un bond qualitatif, c'est-a-dire une

revolution. En Chine, la transformation de

l'economie individualiste en economie collective et la

transformation de l'economie collective en

economie du peuple entier constituent des revolutions dans le

domaine des rapports de

production. On ne peut pas dire non plus que la conversion du

principe socialiste 'A chacun selon son

travail' en principe communiste 'A chacun selon ses besoins'

ne constitue pas une revolution dans le

domaine des rap ports de production. Certes le principe 'A

chacun selon ses besoins' sera mis en

application progressivement. Il est possible que, lorsque

l'approvisionnement des articles de premiere

necessite deviendra suf fi sant, nous les distribuionsa chacun

selon ses besoins. Cette distribution sera

etendue aux autres articles au fur eta mesure que les forces

productives se developperont. Prenons

l'exemple du developpement des com mu nes populaires

chinoises. Au moment de la conversion du

systeme de la propriete au niveau de l'equipe de base en

systeme de la propriete au niveau de la commune

de base, des conflits ne risquent-ils pas de se produire dans

une partie de la population? Ce probleme

merite d'etre etudie. Pour realiser cette conversion, une des

conditions determinantes est que les revenus

qui proviennent de l'economie communale constituent plus de

la moitie des revenus globaux de la

commune populaire. L'application du sys te me de propriete

au niveau de la commune populaire de

base est profitable aux mem bres ordinaires de la commune.

C'est pourquoi nous estimons que la tres

grande majorite des gens ne s'opposent pasa ce changement.

Mais, au moment de ce changement, les

anciens cadres des equipes de production perdront la direction

de ces equipes et leur pouvoir administratif

diminuera d'autant. S'opposeront-ils alorsa cette

transformation? Dans ce processus de developpement,

il est possible que surgisse le probleme de certains 'groupes

ayant acquis des privileges', et cela en depit du

fait que, dans une societe socialiste, les classes ont ete abolies.

Les membres de ces groupes, satisfaits du

systeme existant, ne de si re ront pas en changer.

L'application des principes 'A chacun selon son

travail' ou 'Gagner plus en travaillant plus', par exem ple, leur

est profitable. Par consequent, il se peut

qu'ils se sentent mala l'aise lorsque ces principes cederont la

place au principe 'A chacun selon ses

besoins'. Or, l'etablissement de tout nouveau systeme exige

necessairement la destruction de l'ancien. La

construction sans destruction n'existe pas. Si l'on detruit, on

provoque l'opposition d

une partie des gens. L'homme est un animal etran ge. Des

qu'il se trouve dans une situation privilegiee, il

se montre arrogant... Ne pas tenir compte de cela est tres

dangereux." (Ibidem). Et: "Bien qu'il n'y ait

pas de guerre dans le systeme socialiste, la lutte existe

toujours, une lutte entre differentes factions au sein

du peuple. Bien que, dans le systeme socialiste, il n'y ait pas

de revolution au cours de laquelle une classe

renverse l'autre, la revolution existe toujours. Le passage du

socialisme au communisme est une

revolution. Le passage d'un stadea un autre stade du

communisme est aussi une revolution. Il existe

egalement des revolutions techniques et des revolutions

culturelles. Le communisme passera

necessairement par beaucoup de stades. Il y aura donc

beaucoup de revolutions."(Ibidem). C'est dans ces

conditions et sur ces bases que le President Mao Tse-toung

prepara et dirigea la Grande Revolution

Culturelle Proletarienne, et dans la documentation essentielle

issue de celle-ci il etablit: "La

societe socialiste s'etend sur une assez longue periode

historique, au cours de laquelle continuent

d'exister les classes, les contradictions de classes et la lutte

des classes, de meme que la lutte entre la

voie socialiste et la voie capitaliste, ainsi que le danger d'une

res tau ra tion du capitalisme. Il faut

comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler

de vigilance et poursuivre l'education

socialiste. Il faut comprendre et resoudre correctement les

problemes poses par les contradictions de

classes et la lutte des classes, distinguer les contradictions

entre l'ennemi et nous, et les

contradiction au sein du peuple, puis leur donner une juste

solution. Sinon, un pays socialiste

comme le notre se transformera en son contraire: il changera

de nature et verra la restauration du

capitalisme. Des maintenant, nous devons parler de cette

question, jour apres jour, mois apres

mois, annee apres annee, afin d'en avoir une comprehension

suffisamment claire et de suivre la ligne

marxiste-leniniste." (Xeme session pleniere du VIIIeme

Congres du Comite Central du PCC; 1962). Et

invoquant "Ne jamais oublier l'existence des classes et la lutte

des classes", en mai 63: "La lutte de

classes, la lutte pour la production et l'experimentation

scientifique sont les trois grands mouvements

revolutionnaires de l'edification d'un pays socialiste puissant.

Ces mouvements cons ti tuent

une sure garantie permettant aux communistes de se garder

de toute bureaucratie, de se premunir

contre le revisionnisme et le dogmatisme et de demeurer

toujours invincibles, une sure garantie

permettant au proletariat de s'unir avec les larges masses tra

vailleu ses et de pratiquer une

dictature democratique. Si, en l'ab sen ce de ces mouvements,

on laissait se dechainer les

proprietaires fonciers, les paysans riches, les contre-

revolutionnaires, les mauvais elements et les

genies malfaisants, tandis que nos cadres fermeraient les yeux

et que nombre d'entre eux

n'opereraient meme pas de distinction entre l'ennemi et nous,

mais collaboreraient avec l'ennemi, se

laissant corrompre, demoraliser et desunir par lui; si nos

cadres etaient ainsi entraines dans le camp

ennemi ou si l'ennemi parvenaita s'infiltrer dans nos rangs, et

si beaucoup de nos ouvriers, paysans et

intel lectuels se laisseraient ainsi seduire ou intimider par

l'ennemi, alors il se passerait peu de

temps, peut-etre quelques annees et une decennie, tout au plus

quelques decennies, avant qu'une

res tau ra tion contre-revolutionnaire n'ait inevitablement

lieua l'echelle nationale, que le parti

marxiste-leniniste ne devienne un parti revisionniste, un parti

fasciste, et que toute la Chine ne change

de couleur." Ainsi que le point 17 de la lettre en 25 points

du "Debat sur la ligne generale du Mouvement

Communiste International", de juin 63, document redige sous

la direction personnelle du President Mao:

"Durant une longue periode historique apres la conquete du

pouvoir par le proletariat, l'existence de la

lutte de classe demeure une loi objective independante de la

volonte de l'homme; seule la forme de la lutte

de classe differe de celle qu'elle revetait avant la conquete du

pouvoir par le proletariat. Apres la

Revolution d'Octobre, Lenine a indiquea maintes reprises

que: a) Les exploiteurs renverses essayent

tou jours et par tous les moyens de reconquerir leur 'paradis'

perdu. b) L'ambiance petite-bourgeoise

engendre cha que jour,a chaque heure de nouveaux elements

bourgeois. c) Dans les rangs de la classe

ouvriere et parmi les fonctionnaires d'Etat, il peut ega le ment

apparaitre des elements degeneres et de

nouveaux elements bourgeois en raison de l'in fluence

bourgeoise, de l'entourage petit-bour geois et

de la corruption exercee par celui-ci. d) Les conditions

externes qui determinent la continuation de la

lutte de classe dans les pays socialistes sont l'encerclement

par le capitalisme international, la

menace de l'intervention armee et les manoeuvres de

desagregation pa ci fi que auxquelles ont recours

les imperialistes. Cette these de Lenine s'est trouvee

confirmee dans la realite de la vie. On ne peut pas

dire que dans un pays socialiste quel qu'il soit, meme quand

des dizaines d'an nees, voire une periode

encore plus longue, se seront ecoulees apres

l'industrialisation socialiste et la collectivisation de

l'agriculture, il n'existe plus d'ecornifleurs bour geois, de pa

ra si tes, de speculateurs, de filous, de

faineants, de voyous, de gens qui s'approprient des biens

d'Etat ni d'elements semblables que Lenine

a sans cesse condamnes; on ne peut pas dire non plus que les

pays socialistes n'ont pasa s'occuper de la

tache assignee par Lenine,a savoir qu'il faut 'vaincre cette

infection, cette peste, cette plaie que le

capitalisme a leguees au socialisme', ou qu'ils peuvent y

renoncer. Dans les pays socialistes, il est

necessaire de passer par une tres longue periode historique

avant de pouvoir resoudre progressivement la

ques tion de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du

capitalisme. La lutte entre la voie du

socialisme et la voie du capitalisme s'etend sur toute une

periode historique. Cette lutte connait des hauts

et des bas, elle se deroulea la maniere des vagues et peut

parfois meme etre tres acharnee. Les formes

qu'elle revet sont tres variees. La Declaration de 1957 dit

avec justesse que 'pour la classe ouvriere, la

prise du pouvoir n'est que le debut de la revolution et non son

couronnement'. Il est errone, contrairea la

realite et au marxisme-leninisme de nier l'existence de la

lutte de classe dans la periode de la dictature du

proletariat, et la necessite d'accomplira fond la revolution

socialiste sur les fronts economique, politique

et ideologique." D'autant qu'en 64 il reiterait: "Dans les

domaines politique et ideologique, l'issue de la

lutte entre le socialisme et le capitalisme ne sera certaine

qu'au terme d'une tres longue periode. Il faudra

pour aboutir, non pas quelques dizaines d'annees, mais un ou

plusieurs siecles. Quanta la duree, mieux

vaut prevoir une periode plutot longue que courte. Quant au

travail, il est preferable de l'envisager comme

une tache plutot difficile que facile. Il y a plus d'avantages

que d'inconvenientsa penser eta agir de cette

maniere". Et en 65: "Le mouvement vise principalement,

ceux qui, dans le Parti, detiennent des postes de

direction et s'engagent dans la voie du capitalisme". "Parmi

ceux qui detiennent le pouvoir mais qui

s'en ga gent dans la voie capitaliste, certains agissent

ouvertement et d'autres en coulisse". Les

appuyant "Aux echelons superieurs, on trouve ceux qui

s'opposenta l'edification du socialisme mais qui

travaillent dans les communes, les arrondissements, les

districts, les districts speciaux et meme dans les

departements provinciaux ou du Comite Central". Le

puissant developpement de la Grande Revolution

Culturelle Proletarienne commenca en 1966; au cours de son

jalon initial, la "Circulaire du Comite

Central du Parti Communiste Chinois", en mai 66, le

President Mao ecrivit des paragraphes importants.

Se referant aux representants de la bourgeoisie: "On trouve

egalement un certain nombre de ces

representants de la bourgeoisie au sein du Comite Central et

de ses organismes, ainsi qu'au sein des

organisations du Partia l'echelon des provinces, des

municipalites et des regions autonomes". Et:

"Peut-on admettre qu'il en soit question dans la lutte du

proletariat contre la bourgeoisie, dans la

dictature du proletariat sur la bourgeoisie, dans la dictature

exercee par le proletariat dans le domaine

de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture,

dans la lutte du proletariat pour poursuivre

l'epuration des representants bourgeois qui sont parvenusa

s'infiltrer dans le Parti communiste et

bran dis sent le drapeau rouge pour s'opposer au drapeau

rouge, dans tous ces problemes

fondamentaux? Les vieux sociaux-democrates, qui ont

quelques di zai nes d'annees d'existence, et

les revisionnistes modernes, apparus il y a une bonne dizaine

d'annees, n'ont jamais admis d'egalite entre

le proletariat et la bourgeoisie. Ils nient categoriquement que

l'histoire millenaire de l'humanite soit

l'histoire de la lutte des classes; ils nient categoriquement la

lutte du proletariat contre la bourgeoisie, la

revolution du proletariat contre la bourgeoisie et la dictature

du proletariat sur la bourgeoisie. Ils sont donc

de fideles laquais de la bourgeoisie et de l'imperialisme, et de

concert avec eux, ils s'entiennent

obstinement au systeme ideologique ou la bourgeoisie

opprime et exploite le proletariat, ils s'en

tiennent obstinement au regime capitaliste, ils s'opposenta

l'ideologie marxiste-leniniste et au regime

socialiste. Ils sont une bande de contre-revolutionnaires

anticommunistes et antipeuple; la lutte qu'ils

menent contre nous est une luttea mort dans laquelle il n'y a

pas la moindre ombre d'egalite. La lutte que

nous menons contre eux ne peut donc etre qu'une luttea mort,

nos rapports avec eux ne sont nullement

des rapports d'egalite, mais des rapports d'oppression d'une

classe par une autre, c'est-a-dire des

rapports de dictature du proletariat sur la bourgeoisie, et ou il

n'y a rien d'autre, ni egalite, ni coexistence

pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitees, ni

rien de tout ce qui se nomme humanite,

justice, vertu, etc." "Il n'y a pas de construction sans des truc

tion. La destruction, c'est la critique, la

revolution. Pour la destruction, il faut le raisonnement, et

celui-ci signifie la cons truc tion. La

destruction vient en premier lieu, elle porte naturellement en

elle la cons truc tion." "En realite, ces

responsables qui, bien que du Parti, se sont engages dans la

voie capitaliste, qui soutiennent les savants

despotes bour geois, ces representants de la bourgeoisie

infiltres dans le Parti, qui protegent les savants

despotes bourgeois, ne sont, les uns et les autres, que de

grands despotes du Parti qui ne lisent ni livres ni

journaux, qui n'ont aucun contact avec les masses, et sont de

pour vus de toute connaissance, mais

usurpant le nom du Parti, 'usent d'arbitraire et s'imposent aux

autres". "En revanche, ils laissent le

champ librea tous les genies mal fai sants qui, depuis de

nombreuses annees, se manifestent

abondamment dans nos journaux, emissions, publications,

livres, manuels, conferences, oeuvres

lit te rai res, cinema, theatre, quyi (narrations ar tis ti ques),

beaux-arts, musique, danse, etc.

Jamais ils n'ont preconise la necessite de se soumettrea la

direction du proletariat; jamais ils n'ont

demande une approbation." "Porter haut leve le grand

drapeau de la revolution culturelle proletarienne,

denoncera fond la position reactionnaire bourgeoise de ce

groupe de "sommites academiques" antiparti et

antisocialistes, critiquer totalement toutes les idees

reactionnaires bourgeoises des milieux academiques,

pedagogiques, journalistiques, litteraires, artistiques et de

l'edition, ainsi que s'assurer la

direction dans tous les domaines de la culture. Et,a cette fin,

il faut en meme temps critiquer les

representants de la bourgeoisie infiltres dans le Parti, le

gouvernement, l'armee et les milieux

culturels. Ces gens doivent etre ecartes, et certains doivent

etre affectesa d'autres fonctions. Il ne faut

surtout pas se fiera eux en les placanta des postes de direction

dans la revolution culturelle. Nombre

d'entre eux ont etea ces postes de direction et le sont encore,

et cela comporte le plus grand danger."

"Les representants de la bourgeoisie qui se sont infiltres dans

le Parti, dans le gouvernement, dans

l'armee et dans les differents milieux culturels constituent un

ramassis de revisionnistes contre-

revolutionnaires. Si l'occasion s'en pre sen tait, ils

arracheraient le pouvoir et

trans for me raient la dictature du proletariat en dictature de

la bourgeoisie. Certains de ces gens-

la ont ete decouverts par nous; d'autres ne le sont pas encore;

certains autres encore, par exemple les

individus du genre Khrouchtchev, beneficient main te nant de

notre confiance, ils sont formes pour etre

nos successeurs et se trouventa present au milieu de nous. Les

comites du Partia tous les echelons doivent

preter une attention suffisantea ce point." Ceci dit, le

President Mao a aussi etabli: "La Grande

Revolution culturelle n'est que la premiere du genre. Dans

l'avenir de telles revolutions auront lieu

necessairementa plusieurs reprises. La question de l'issue de

la revolution -qui l'emportera

finalement- demande une tres longue pe rio de historique

pour etre resolue. Si les choses ne sont

pas bien menees, la restauration du capitalisme seraa tout

moment possible. Tous les membres du Parti et

le peuple de tout le pays doivent se garder de croire qu'ils

pourront dormir tranquillement et que tout ira

bien apres une, deux, trois ou quatre grandes revolutions

culturelles. Il nous faut main te nir une

attention toute particuliere et ne relacher en rien notre vigi

lance." Et definissant les objectifs et

l'essence politique de cette revolution grandiose, jalon

transcendant de la revolution proletarienne

mondiale: "La Grande Revolution culturelle proletarienne en

cours est touta fait indispensable et on ne

peut plus opportune pour consolider la dictature du

proletariat, prevenir la restauration du capitalisme et

edifier le socialisme." "La Grande Revolution culturelle

proletarienne est, au fond, une grande revolution

politique que le proletariat mene, dans les conditions du

socialisme, contre la bourgeoisie et toutes les

autres classes exploiteuses; elle est le prolongement de la lutte

qui oppose, depuis de longues

annees, le Parti Communiste Chinois et les larges masses

populaires revolutionnaires qu'il dirige aux

reactionnaires du Kuomintang; elle est le prolongement de la

lutte de classe entre le proletariat et la

bourgeoisie." Et soulignant sa fonction au niveau

economique: "La Grande Revolution culturelle

proletarienne cons ti tue une puissante force motrice dans le

developpement des forces

productives sociales de notre pays". Et au niveau ideologique

son probleme fondamental guide par le

principe de "combattre le concept du prive, et critiquer et

repudier le revisionnisme"; car, "la Grande

Revolution culturelle proletarienne est une grande revolution

qui touche l'homme dans ce qu'il a de

plus profond et visea resoudre le probleme de sa conception

du monde". Insistant sur ce point, le

President, en 1967, facea la delegation militaire d'Albanie

declara: "Maintenant j'aimerais vous poser

une question: quel est le but de la grande revolution

culturelle? Quelqu'un a repondu sur-le-champ: 'C'est

la lutte contre les gens qui detiennent le pouvoira l'interieur

du Parti et qui suivent la voie capitaliste'.

Lutter contre ceux qui detiennent le pouvoir et qui suivent la

voie capitaliste est la tache principale, mais

ca n'est pas le but. Le but est de resoudre le probleme de la

conception du monde; le probleme est

d'extirper les racines du revisionnisme. Le Comite Central

a insiste maintes fois sur le fait

que les masses doivent s'eduquer et se liberer elles-memes

parce qu'on ne peut pas leur imposer la

conception du monde. Pour transformer l'ideologie, les causes

externes doivent agira travers les causes

internes, bien que ces dernieres soient les principales. Si la

conception du monde n'est pas

transformee, comment la grande revolution culturelle pour

rait-elle s'appeler une victoire? Si la

conception du monde n'est pas transformee, alors qu'il y a en

ce moment 2 000 dirigeants qui suivent

la voie capitaliste dans cette grande revolution culturelle, il y

en aura 4 000 la

prochaine fois." Grande Revolution Culturelle Proletarienne

dans laquelle: "On a raison de se revolter

contre les reactionnaires"; "la classe ouvriere doit exercer sa

direction en tout" et "Le proletariat doit

exercer dans tous les domaines sa dictature sur la bourgeoisie

au niveau de la superstructure, y compris les

divers secteurs de la culture". Revolution dont la com plexi te

et les conditions difficiles

s'expriment magistralement ainsi: "Dans le passe nous avons

livre bataille au nord comme au sud. Cette

guerre etait facile, car l'ennemi etait apparent. La Grande

Revolution culturelle proletarienne en cours est

beaucoup plus difficile". "La question, c'est que les cas qui

revelent d'erreurs ideologiques et ceux qui

revelent des contradictions entre l'ennemi et nous se trouvent

confondus et que, pendant un temps, on ne

parvient pasa y voir clair". Grande Revolution qui dans la

tempete revolutionnaire de

Shanghai, en janvier 67, arbora l'appel du President Mao:

"Revolutionnaires proletariens, unissez-vous

pour arracher le pouvoir aux dirigeants engages dans la voie

capitaliste!"; et son important enseignement:

"L'Armee populaire de Liberation doit soutenir activement

les larges masses de la gauche". Les

comites revolutionnaires etant formes pour exercer la

direction unifiee de la revolution, forme de Pouvoir

concretisee dans: "L'experience fondamentale en ce qui

concerne le comite revolutionnaire, c'est

qu'il est forme premierement de representants de cadres

revolutionnaires, deuxiemement de ceux de

l'armee, et troisiemement de ceux des masses

revolutionnaires, incarnant ainsi la triple union

revolutionnaire. Ce comite doit exercer une direction unique,

en finir avec les structures

administratives superposees, avoir un personnel reduit mais

meilleur et une administration simplifiee, et

se constituer en une equipe dirigeante revolutionnarisee liee

aux masses." Grande Revolution qui se

developpa tout en suivant le principe de "faire la revolution et

stimuler la production, le travail et les

preparatifs en prevision d'une guerre", inscrit dans le concept

strategique de "se preparer en

prevision d'une guerre et de calamites naturelles et tout faire

dans l'interet du peuple". La Grande

Revolution Culturelle Proletarienne, prolongement de la

revolution sous la dictature du proletariat,

marque donc la voie de la revolution proletarienne mondiale

dans sa marche heroique et ineluctable vers

le communisme; et dans l'epopee revolutionnaire la plus

gigantesque de l'hu ma ni te elle a conquis

des victoires imperissables pour le proletariat international.

Malgre tout, en 68, avec une comprehension

profonde de l'histoire et de l'internationalisme proletarien, le

President Mao nous a enseigne: "Nous

avons deja remporte de grandes victoires, mais la classe

vaincue se debattra encore. Ces gens sont

toujours la et cette classe aussi. C'est pourquoi, nous ne

pouvons pas parler de victoire finale, meme pour

les prochaines de cen nies. Il ne faut pas relacher notre

vigilance. Selon le point de vue leniniste, la

victoire finale d'un pays socialiste reclame non seulement les

efforts du proletariat et des larges masses

populaires de ce pays, elle depend encore de la victoire de la

revolution mondiale, de l'abolition sur le

globe du systeme d'exploitation de l'homme par l'homme,

qui apportera l'emancipation de toute

l'humanite. Par consequent, parlera la legere des victoires

finales de notre revolution est errone, anti-

leniniste. De plus, cela ne correspond pasa la realite." En

avril 1969, le President Mao a dit: "A ce

qu'il semble, si l'on ne fait pas la Grande Revolution

Culturelle Proletarienne, ca n'ira pas, car notre base

n'est pas solide. A en juger par ce que j'ai pu observer, ne

disons pas dans la totalite ni l'ecrasante

majorite, mais je le crains, dans une majorite assez grande

des usines, la direction n'est pas entre les

mains de vrais marxistes ni des masses ouvrieres. Non pas

qu'il n'y ait pas de bons elements parmi ceux

qui dirigeaient les usines. Il y en a, il y en a parmi les

secretaires, les secretaires adjoints et les membres

des comites du Parti. Il y en a parmi les secretaires de cellule.

Mais ils suivent la ligne autrefois mise en

avant par Liu Chao-Chi, ce qui se ramene simplement de leur

parta des pratiques du genre stimulants

materiels, profit au poste de commandement, pas de politique

proletarienne misea l'honneur, distribution

de primes, et ainsi de suite". "Toutefois, il se trouve

effectivement de mauvais elements dans les usines".

"Cela montre que la revolution n'est pas ter mi nee". Et

visant le droit bourgeois: "Lenine a parle de

l'etablissement d'un Etat bourgeois sans capitalistes charge

de proteger le droit bourgeois. Nous

meme, nous avons precisement edifie un Etat de ce genre, qui

ne differe guere de l'ancienne societe: on y

trouve hierarchie, salairesa huit echelons, repartition selon le

travail, echangesa valeur egale".

Combattant le revisionnisme du vent revocatoire anti-

revolution culturelle de Teng et ses laquais, le

President Mao affirma: "Apres la revolution democratique,

les ouvriers, les paysans pauvres et moyens-

pauvres ne se sont pas arretes; ils veulent continuer la

revolution. Mais les membres du Parti ne veulent

plus avancer, certains ont meme fait marche arriere et s'op po

senta la revolution. Pourquoi cela?

Devenus de grands dignitaires, ils tien nenta pro te ger les

interets de leur caste". "Les voila eux-

memes sous le feu de la revolution socialiste. Lors du

mouvement de cooperation, il y avait au sein du

Parti des gens qui s'y opposaient. Et la critique du droit

bourgeois les rebute. On mene la revolution

socialiste, et on ne sait meme pas ou est la bourgeoisie; or elle

est dans le Parti Com mu nis te, ce sont

les responsables engages dans la voie capitaliste. Ils n'ont

cesse de suivre cette voie". "La remise en cause

des conclusions justes vaa l'encontre de la volonte du peuple".

"Sans lutte, pas de progres". "Avec une

population de 800 millions d'hommes, pouvons-nous nous

passer de lutter?". "Que signifie 'prendre les

trois directives comme axe'? Stabilite et unite ne veulent pas

dire suppression de la lutte des classes; la

lutte des classes c'est l'axe qui entraine tout le reste". "Cette

personne n'attache aucune importancea la

lutte des classes, jamais elle n'a mentionne cet axe. Et c'est

toujours sa formule 'Chat blanc, chat noir',

sans distinction entre imperialisme et marxisme". Et pour

synthetiser la lutte de classes en Chine et le

PCC: "Nous chantons 'l'Internationale''depuis 50 ans,

pourtanta dix reprises on a essaye de scinder le

Parti. Cela ne m'etonnerait pas qu'on essaye encore dix fois,

vingt fois ou trente fois. Vous ne le croyez

pas? Peut-etre bien, mais moi je le crois. Quand nous

parviendrons au communisme, n'y aura-t-il

plus de luttes? Je ne le crois pas non plus. Quand nous

parviendrons au communisme, il y aura encore des

luttes, mais elles mettront aux prises le neuf et le vieux, le

correct et l'incorrect, c'est tout. Apres que des

dizaines de millenaires se soient ecoules, l'incorrect sera

toujours aussi mauvais et il

echouera". "Depuis que l'empire a ete renverse

en Chine, en 1911, la reaction n'a pu rester bien longtemps

au pouvoir. La plus longue periode de

domination de la reaction (Tchiang Kai-chek) n'a dure que

20 ans, mais des que le peuple s'est revolte, il

a ete renverse. Tchiang Kai-chek parvint au pouvoir profitant

de la confiance que lui accordait Sun Yat-

sen, de l'academie militaire Whampoa qu'il avaita sa charge,

et reunit autour de lui toute une foule de

reactionnaires. Des qu'il se montra oppose au PCC

pratiquement toute la classe des proprietaires fonciers

et toute la bourgeoisie l'appuyerent. Du reste, le Parti

Communiste manquait alors d'experience dans ce

domaine. C'est ainsi que Tchiang Kai-chek a pu se maintenir

tranquillement au pouvoir pendant un

certain temps. Durant ces 20 ans, il n'a cependant jamais

reussia unifier le pays. Il y eut la guerre entre le

Parti Communiste Chinois et le Kuomintang, les guerres

entre le kuomintang et les seigneurs de la guerre

de toutes ten dan ces, la guerre sino-japonaise et, pour finir,

la monstrueuse guerre civile qui dura

quatre ans et entraina la fuite de Tchiang Kai-chek vers un

archipel. Si la droite declenche un coup d'Etat

anticommuniste en Chine, je puis affirmer qu'elle ne

connaitra pas non plus la tranquillite; il est meme

fort probable que son regime sera de courte duree, car les

revolution nai res, representant les

interets du peuple qui constitue plus de 90 pour cent de la

population, ne les laisseront pas faire".

"Conclusion: les perspectives sont brillantes mais le chemin

renferme des tours et des detours, ces phrases

sont deja bien connue". En 1975, "Renmin Ribao" et

"Hongqi" publierent la Note suivantea propos de la

publication "Marx, Engels et Lenine, sur la dictature du

proletariat": "Notre grand dirigeant, le President

Mao, a recemment donne une importante directive sur une

question de theorie. Le President Mao a

declare:

POURQUOI LENINE A-T-IL DIT QU

IL FAUT EXERCER LA DICTATURE SUR LA

BOURGEOISIE? CETTE QUESTION DOIT ETRE

BIEN COMPRISE. SI ELLE NE L'ETAIT PAS, ON

TOMBERAIT DANS LE REVISIONNISME. CELA

DOIT ETRE PORTE A LA CON NAIS SAN CE DU PAYS

TOUT ENTIER

. A propos du regime socialiste, le President Mao a dit:

EN UN MOT, LA CHINE EST UN PAYS SOCIALISTE.

AVANT LA LIBERATION, C'ETAIT A

PEU PRES COMME LE CAPITALISME. MAINTENANT

ENCORE, ON PRATIQUE LE

SYSTEME DES SALAIRES A HUIT ECHELONS, LA

REPARTITION SELON LE

TRAVAIL, L'ECHANGE PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA

MONNAIE, ET TOUT CELA NE

DIFFERE GUERE DE L'ANCIENNE SOCIETE. LA DIFFE

RENCE, C'EST QUE LE

SYSTEME DE PROPRIETE A CHANGE

. Et il a indique:

NOTRE PAYS PRATIQUE A L'HEURE ACTUELLE LE

SYSTEME MARCHAND, ET LE

SYSTEME DES SALAIRES EST INEGAL, IL Y A DES

SALAIRES A HUIT ECHELONS,

ETC. TOUT CELA, ON NE PEUT QUE LE RESTREINDRE

SOUS LA DICTATURE DU

PROLETARIAT. C'EST POUR QUOI, SI DES GENS

COMME LIN PIAO ACCEDENT AU

POUVOIR, IL LEUR EST TRES FACILE D'INSTAURER

LE REGIME CAPITALISTE. NOUS

DEVONS DONC LIRE DA VAN TA GE LES OEUVRES

MARXISTES-LENINISTES

. Le President Mao a encore indique:

LENINE A DIT QUE +LA PETITE PRODUCTION

ENGENDRE LE CAPITALISME ET LA

BOURGEOISIE CONSTAMMENT, CHAQUE JOUR, A

CHAQUE HEURE, D'UNE MANIERE

SPONTANEE ET DANS DE VASTES PROPORTIONS;.

DE MEME, ILS APPARAISSENT CHEZ

UNE PARTIE DE LA CLASSE OUVRIERE, UNE PARTIE

DES COMMUNISTES. LE STYLE

DE VIE BOURGEOIS SE MANIFESTE AU SEIN DU

PROLETARIAT COMME PARMI LE

PERSONNEL DES ORGANISMES D'ETAT ET AUTRES

. La directive du President Mao, en mettant pleinement en

lumiere la theorie marxiste sur la dictature du

proletariat, souligne l'ex treme importance qu'en revet

l'etude aujourd'hui. Les camarades de tout le

Parti et le peuple tout entier lui doivent la grande attention

qu'elle requiert". SUR LA LUTTE CONTRE

LE REVISIONNISME. Enfin, la lutte contre le

revisionnisme est une autre question fondamentale du

marxisme-leninisme-maoisme; lutte necessaire, constante et

impitoyable pour defendre l'ideologie du

proletariat et in dispensable pour developper la revolution,

conquerir le Pouvoir et poursuivre

l'emancipation de l'humanite au moyen de la dictature du

proletariat et la direction des partis

communistes. A leur epoque Marx et Engels, en septembre

1879, demasquerent l'essence reformiste et

bourgeoise du programme soutenu dans le soi-disant

"Examen retrospectif du mouvement socialiste",

article ecrit entre autres par E. Bernstein, le plus attarde des

pontifes du vieux revisionnisme: "Le

reproche essentiel qu'on a adresse la a Schweitzer consiste en

ce qu'il a abaisse le lassallianisme -qu'on

represente ici comme un mouvement philanthropique

bourgeois et democratique- au niveau d'une

lutte exclusive d'interets des ouvriers industriels, et cela parle

fait qu'il a approfondi le sens de ce

mouvement en y soulignant la lutte de classe des ouvriers

industriels contre les bourgeois. Ensuite, on lui

reproche 'd'avoir repousse la democratie bourgeoise'. Mais

qu'est-ce que la democratie bour geoi se

vient faire dans la Social-Democratie? (lire Parti

Communiste). Si elle est composee 'd'hommes honnetes',

elle peut ne pas vouloir entrer dans le mouvement et si elle le

veut tout de meme c'est seulement pour y

semer la discorde. ... ... ... Donc, de

l'avis de ces messieurs, le parti social-democrate

ne doit pas etre un parti exclusivement ouvrier, mais un parti

large, groupant 'tous les hommes penetres d

un veritable sentiment d'humanite'. Il devrait avant tout le

prouver en faisant fi des grossieres passions

proletariennes, et en se mettant sous la ferule des bourgeois-

philanthropes instruits, en vue de 'se former

un bon gout' et d'apprendre le 'bon ton' (p.85). La 'conduite

abominable' de certains leaders devra alors,

elle aussi, ceder le pasa la 'conduite bourgeoise' bienseante

(comme si la conduite en apparence

abominable des personnes auxquelles on fait allusion ici

n'etait pas la moindre chose qu'on puisse

leur reprocher). Alors, de 'nombreux adherents, issus du

milieu des classes instruites et possedantes, y

en tre raient volontiers. Mais ceux-ci ne pourront etre acquisa

la cause que... quand l'agitation aura

donne des resultats sensibles'. Le socialisme allemand 'a fait

trop de cas de la necessite de gagner les

masses et a, partant, neglige celle de gagner les couches dites

superieures par une propagande

energique(!)'. Encore man que-t-il au parti des hommes

capables de le representer au Reichstag'. Et

cependant 'il est desirable et necessaire de confier les mandats

aux gens qui ont eu assez de possibilite et

de temps pour se familiarisera fond avec les matieres

correspondantes. Les simples ouvriers et

artisans... n'ont pour cela -sauf quelques rares exceptions-

aucun loisir'. Faites donc elire des

bourgeois! Bref: la classe ouvriere est incapable de

s'affranchir par ses propres forces. Pour pouvoir le

faire, elle doit se mettre sous la ferule des bourgeois 'instruits

et possedants' qui, seuls, 'ont la possibilite et

le temps' d'apprendrea fond ce qui peut profiter aux ouvriers.

Et, en second lieu, la bourgeoisie ne peut

aucunement etre vaincue, elle peut seulement etre gagneea la

cause par une pro pa gan de energique.

Toutefois, si l'on veut gagnera la cause les couches

superieures de la societe, ou au moins ses elements le

mieux inspires, on ne doita aucun prix les effrayer. Les Trois

de Zurich croient avoir fait ainsi une

decouverte tranquillisante: 'Justement de nos jours, sous la

pression de la loi contre les socialistes le parti

montre qu'il n'est pas disposea entrer dans la voie de la

revolution sanglante et violente, mais qu'il est

decide...a prendre la voie de la legalite, c'est-a-dire des

reformes. Donc,

si les 5a 600 000 electeurs social-democrates, c'est-a-dire le

dixieme ou le hui tie me du nombre total

des electeurs qui, de plus, sont epar pilles dans tout le vaste

pays, sonta tel point sages qu'ils ne veulent

pas enfoncer les murs avec leurs tetes en essayant une

'revolution sanglante', se trouvanta un contre dix,

cela prouve qu'ils font voeu de ne jamais profiter d'un

evenement violent de politique etran ge re, d'une

subite poussee revolution nai re consecutive et meme de la

victoire du peuple gagnee dans la

collision ainsi survenue. Si un jour Berlin se montre de

nouveau si mal eleve pour faire un 18 mars(*), les

social-democrates, au lieu de prendre parta la lutte en qualite

de 'canailles brulant de monter sur les

barricades' (p. 88), devront alors plutot 'prendre la voie de la

legalite', enlever les barricades et, si besoin

est, marcher au pas avec les troupes glorieuses contre les

masses, bornees, brutales et illettrees. Si ces

messieurs viennent affirmer qu'ils entendent par la autre

chose, qu'est-ce donc qu'ils entendent alors?

Mais il y a mieux encore. 'Plus le parti mettra de calme, de

fond et de raison dans la critique des

evenements con tem po rains et dans ses propositions pour y

parer, et moins il sera possible de repeter

l'operation, reussie actuellement (sous la loi contre les

socialistes), par laquelle la reaction consciente a

pu plier la bourgeoisie en quatre en jouant sur sa terreur

devant le spectre rouge' (p.88). Pour que

dorenavant la bourgeoisie n'ait meme pas une ombre de

crainte, il faut lui assurer d'une facon claire et

probante que le spectre rouge n'est en fait pas autre chose

qu'un fantome, qui n'existe pas dans la realite.

Mais en quoi consiste donc le mystere du spectre rouge sinon

dans la frousse de la bourgeoisie devant la

lutte inevitable et impitoyable entre elle et le proletariat? la

frousse devant l'issue ineluctable de la

lutte de classe contemporaine? Qu'on supprime la lutte de

classes et alors la bourgeoisie et 'tous les

hommes independants'n'auront pas peur de 'marcher la main

dans la main avec les proletaires'. Or, ce sont

justement les proletaires qui seront alors dupes. Que le parti

demontre, donc, par sa conduite humble et

soumise, qu'il en a fini une fois pour toutes avec 'les

inconvenances et les extravagances' qui ont servi de

pretextea la promulgation de la loi contre les socialistes. S'il

promet de bon gre de ne pas sortir des cadres

de cette loi, Bismarck et les bourgeois auront bien la com plai

san ce de l'abroger vu son inutilite dans

ces conditions. 'Qu'on nous comprenne bien', nous ne

voulons pas 'renoncera notre parti nia notre

programme, mais nous pensons que nous avons assez de

travail pour bien des annees si nous employons

toute notre force, toute notre energie pour arrivera certains

objectifs plus rapproches de nous, que nous

devons atteindre coute que coute avant de pouvoir pensera la

realisation des fins plus eloignees'. Alors

viendront aussi en masses se joindrea nous les gros et petits

bourgeois, ainsi que les ouvriers qui, 'a

l'heure qu

il est, sont effarouches par nos revendications extremes'. Le

programme ne doit pas etre rejete,

mais seulement remis... aux calendes grecques. On l'accepte

non pour soi-meme et non pour la duree de

sa vie, mais comme un programme posthume pour le laisser

en heritagea ses enfants et aux enfants de ses

enfants. Entre-temps, on applique 'toute sa force et toute son

energie'a toutes sortes de bagatelles et au

raccommodage du regime capitaliste, pour avoir l'air de faire

quelque chose sans effrayer, chemin faisant,

la bourgeoisie. ... ... ... C'est la le

programme des trois censeurs de Zurich. Il ne

laisse plus riena desirer au moins pour nous qui connaissons

tres bien cette phraseologie depuis 1848.

Nous avons devant nous des re pre sen tants de la petite

bourgeoisie affirmant, pris de terreur, que le

proletariat peut 'aller trop loin', pousse qu'il est par sa

situation revolutionnaire. Au lieu de l'opposition

politique resolue esprit general de conciliation; au lieu de

lutte contre le gouvernement et les

bourgeois, tentatives de les convaincre et les gagnera la

cause; au lieu de la resistance opiniatre aux

persecutions d'en haut humble soumission et aveu que le

chatiment est bien merite. Tous les conflits

historiquement inevitables sont presentes comme des

malentendus et toute discussion se termine par

cette formule: au fond, nous sommes tous d'accord. Les gens

qui, en 1848, se declaraient de mo cra tes

bourgeois, peu vent avec autant de raison s'appeler main te

nant social-democrates. Pour ceux-la

l'avenement de la republique democratique etait un fait d'un

avenir tres lointain; il en est de meme

pour ceux-ci en ce qui concerne le renversement du regime

capitaliste: cette question n'a donc

aucune valeur pour la pratique politique journaliere; on peut

concilier, entrer en com pro mis et faire de

la philosophie tant qu'on veut. Il en est de meme de la lutte de

classes entre le proletariat et la bourgeoisie.

On la reconnait sur le papier, car on ne peut faire autrement,

mais en pratique on fait tout pour la voiler,

l'effacer, l'emousser. Le parti social-democrate ne doit pas

etre un Parti ouvrier, il ne doit pas provoquer la

haine de la bourgeoisie, ni aucune autre, il doit avant tout

faire une propagande energique parmi la

bourgeoisie; au lieu de poursuivre en premier lieu des fins

eloignees terribles aux bourgeois et

ir rea li sa bles par notre generation, il doit plutot appliquer

toute sa force et toute son

energie aux reformes petites-bourgeoises de rapiecement qui

vont consolider le regime social actuel et

peut-etre transformer ainsi la catastrophe finale en un

processus de desagregation progressif et

autant que possible paisible. Ce sont les memes gens qui, sous

pretexte d'une activite sans repit, non

seulement ne font rien eux-memes, mais cherchent encorea

empecher que quelque chose soit fait en

general, sauf le verbiage; les memes gens qui, en 1848 et

1849, par leur crainte d'accomplir un acte

quelconque entravaient le mouvementa chaque pas et l'ont

amenea la fina la defaite; les memes gens qui

ne voient pas bien la reaction et s'etonnent enor me ment de

s'apercevoir qu'ils sont dans une impasse

ou ni la re sis tan ce ni la fuite ne sont guere possibles; les

memes gens qui veulent faire entrer de

force l'histoire dans leur horizon etroit de petits bour geois,

tandis que l'histoire s'y refuse et passe outre.

Pour ce qui est de leurs convictions socialistes, elles ont ete

suf fisamment soumises a la

critique dans le Manifeste du parti communiste, au chapitre

intitule 'Le socialisme allemand ou

socialisme vrai'(**). La ou la lutte de classe est rejetee comme

une chose 'brutale', repoussante, il ne

reste, en fait de base du socialisme, que le 'veritable sentiment

d'humanite' et les paroles en l'air sur la

'justice'. ... ... ... En ce qui nous

concerne, nous avons devant nous, vu tout notre

passe, une seule voiea suivre. Depuis pres de quarante ans,

nous avons fait ressortir au premier plan la

lutte de classes comme la force motrice directe de l'histoire,

et en particulier, la lutte de classes entre la

bourgeoisie et le proletariat comme le plus puissant levier de

la revolution sociale. Il nous est par

consequent impossible de marcher de concert avec des gens

qui tendenta rayer du mouvement cette lutte

de classes. En fondant l'Internationale, nous avons lance en

termes clairs son cri de guerre:

L'emancipation de la classe ouvriere sera l'oeuvre de la classe

ouvriere elle-meme. Nous ne pouvons donc

pas marcher avec des gens declaranta cor eta cri que les

ouvriers sont trop peu instruits pour pouvoir

s'eman ci per eux-memes et qu'ils doivent etre affranchis par

en haut, par les philanthropes bourgeois

et petits-bourgeois". (*) Il s'agit des

combats qui se de rou le rent le 18 mars sur les barricades a

Berlin et qui marquerent le debut de la

revolution de 1848-1849. (**) Voir le Manifeste, chapitre

III, point c. Lenine developpa une

lutte extraordinaire contre le vieux revisionnisme qui connut

sa faillite au cours de la Premiere Guerre

Mondiale; il en dit: "Le revisionnisme ou 'revision' du

marxisme esta l'heure actuelle l'une des

principales manifestations, sinon la principale, de l'influence

bourgeoise sur le proletariat et de la

corruption des proletaires par la bourgeoisie". Signalant en

1899 et 1902, respectivement: "La

social-democratie internationale traversea l'heure actuelle une

periode de flottement de la pensee.

Jusqu'a present, les doctrines de Marx et Engels etaient

considerees comme le fondement solide de la

theorie revolutionnaire; maintenant, des voix s'elevent de

toutes parts pour proclamer ces doctrines

insuffisantes et pe ri mees. Quiconque se declare social-

democrate et se propose de publier un organe

social-democrate doit definir nettement son attitude envers

une question qui est loin de preoccuper

uniquement les social-democrates allemands. Nous nous

placons entierement sur le terrain de la theorie

de Marx: elle a ete la premierea faire du socialisme, d'utopie

qu'il etait, une science,a en poser les

fondements inebranlables,a tracer le chemina suivre en la

developpant plus avant et en l'elaborant dans

tous ses details. Elle a misa nu la nature de l'economie

capitaliste moderne en expliquant comment le

salariat, l'achat de la force de travail, dissimule

l'asservissement de millions de non-possedants par une

poignee de capitalistes, de proprietaires de terres, de

fabriques, de mines, etc. Elle a montre comment

toute l'evolution du capitalisme moderne tenda evincer la

petite production par la grande et cree les

conditions qui rendent possible et necessaire l'organisation

socialiste de la societe. Elle nous a

apprisa discerner, derriere le voile des coutumes enracinees,

des intrigues politiques, des lois subtiles et

des doctrines astucieuses, la lutte des classes, la lutte qui

oppose les diverses classes possedantesa la

masse des non-possedants, au proletariat, qui esta la tete de

tous les non-possedants. Elle a elucide la

veritable tache d'un parti socialiste revolutionnaire, qui n'est

pas d'inventer des plans de reorganisation

de la societe, ou de precher aux capitalistes eta leurs valets

l'amelioration du sort des ouvriers, ou de

tramer des complots, mais d'organiser la lutte de classe du

proletariat et de diriger cette lutte dont le but

final est la conquete du pouvoir politique par le proletariat et

l'organisation de la societe socialiste".

("Notre Pro gram me"). "La social-democratie doit se

transformer de parti de revolution sociale en

parti democratique de reformes sociales. Cette revendication

politique, Berstein l'a entouree

de toute une batterie de 'nouveaux' arguments et con si de ra

tions assez harmonieusement orchestres.

Il nie la possibilite de donner un fondement scientifique au

socialisme et de prouver, du point de vue de la

conception materialiste de l'histoire, sa necessite et son

inevitabilite; il nie la misere croissante, la

proletarisation et l'aggravation des contradictions capitalistes;

il declare inconsistante la conception

meme du `but final' et repousse categoriquement l'idee de la

dictature du proletariat; il nie

l'opposition de principe entre le liberalisme et le socialisme;

il nie la theorie de la lutte de classes, soi-

disant inapplicablea une societe strictement democratique,

administree selon la volonte de la majorite,

etc." ( "Que faire?" ). Et soulignant sa caracteristique

rampante: "Lorsqu'on parle de la lutte contre

l'opportunisme, il ne faut jamais oublier le trait

caracteristique de tout l'opportunisme moderne dans tous

les domaines: ce qu'il a de vague, d'indecis et d'insaisissable.

De par sa nature, l'opportuniste evite

tou jours de poser les questions d'une maniere claire et

decisive; il recherche toujours la resultante, il a

des louvoiements de couleuvre entre deux points de vue qui

s'excluent, cherchanta 'se mettre d'accord'

avec l'un et avec l'autre, et reduisant ses divergencesa de

legeres modifications,a des doutes,a des voeux

pieux et innocents, etc, etc". ("Un pas en avant, deux pas en

arriere"). De meme combattant la negation

de la lutte de classes et demasquant la collaboration de classe

du revisionnisme: "En matiere politique, le

revisionnisme a tente de reviser en fait le principe

fondamental du marxisme: la theorie de la lutte des

classes. La liberte politique, la democratie, le suffrage

universel privent de tout terrain la lutte de classe,

nous a-t-on affirme, et dementent le vieux principe du

Manifeste du Parti communiste: les ouvriers n'ont

pas de patrie. Des l'instant ou, dans la democratie, c'est la

'volonte de la majorite' qui prevaut, on ne

saurait, parait-il, ni envisager l'Etat comme un organisme de

domination de classe, ni refuser les alliances

avec la bourgeoisie progressive, social-reforma tri ce, contre

les reactionnaires. Il est incontestable

que ces objections des revisionnistes se resumaient en un

systeme de conceptions assez coherent,a

savoir: de conceptions bourgeoises liberales connues de

longue date. Les liberaux ont toujours

pretendu que le parlementarisme bourgeois supprimait les

classes et les divisions en classes, puisque tous

les citoyens sans distinction beneficiaient du droit de vote, du

droit de participationa la chose

publique. Toute l'histoire europeenne de la seconde moitie du

XIXe siecle, toute l'histoire de la revolution

russe du debut du XXe siecle, montrenta l'evidence

l'absurdite de ces conceptions. Avec la liberte du

capitalisme 'democratique', les distinctions economiques, loin

de se relacher, s'intensifient et

s'aggravent. Le parlementarisme n'empeche pas les

republiques bourgeoises les plus

democratiques d'etre des organes d'oppression de classe, il le

fait apparaitre avec plus d'evidence. Aidanta

eclai rer et organiser des masses de la population infiniment

plus grandes que celles qui, autre fois,

participaient activement aux evenements politiques, le

parlementarisme prepare ainsi non la

suppression des crises et des revolutions politiques mais une

aggravation maximum de la guerre civile

pendant ces revolutions. Les evenements du printemps de

1871a Paris et ceux de l'hiver 1905 en Russie

ont montre, de toute evidence, que cette aggravation se

produit inevitablement. La bourgeoisie francaise,

pour ecraser le mou ve ment proletarien, n'a pas hesite une

secondea passer un marche avec l'ennemi

national, avec l'armee etrangere qui venait de ruiner sa patrie.

Quiconque ne comprend pas l'ineluctable

dialectique interne du parlementarisme et du democratisme

bourgeois, la quel le conduita une

solution du conflit encore plus brutale qu'autre fois, faisant

davantage intervenir la violence de masse, ne

saura jamais mener sur le terrain de ce parlementarisme une

propagande et une agitation conformesa nos

principes et susceptibles de preparer en fait les masses

ouvrieresa participer victorieusementa ces

'conflits'. L'experience des alliances, des accords, des blocs

avec le liberalisme social-reformateur en

Oc ci dent, avec le reformisme liberal (les cadets) dans la

revolution russe, a montre de facon

convaincante que ces accords ne font qu'emousser la cons

cien ce des masses, qu'au lieu d'accentuer, ils

attenuent la portee veritable de leur lutte, en liant les

combattants aux elements les moins aptesa

combattre, les plus promptsa la defaillance eta la trahison".

("Marxisme et revisionnisme"). Et

demantelant sa trahison au socialisme et sa defense de la

democratie bourgeoise:

"L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimee n'a jamais

ac ce de au

{pouvoir et ne pouvait y acceder sans passer par une periode

de dictature, c'est-a-dire conquerir le pouvoir

politique et briser par la violence la resistance la plus

acharnee, la plus furieuse, qui ne recule devant

aucun crime et que les exploiteurs ont toujours opposee. La

bourgeoisie, dont la domination est defenduea

present par les socialistes qui s'elevent contre la 'dictature en

general' et qui portent aux nues la

'democratie en general', a conquis le pouvoir dans les pays

evolues, au prix d'une serie d'insurrections, de

guerres civiles, de repression violente des rois, des seigneurs,

des esclavagistes et de leur tentatives de

restauration. Dans leurs livres, brochures, resolutions de

congres, dans leurs discours de propagande, les

socialistes de tous les pays ont explique au peuple des milliers

et des millions de fois le caractere de classe

de ces revolutions bourgeoises, de cette dictature de la

bourgeoisie. C'est pourquoi la defense actuelle

de la democratie bourgeoise sous le couvert de discours sur la

'democratie en general', les cris et les

vociferations qui retentissent aujourd'hui contre la dictature

du proletariat sous pretexte de

s'elever contre la 'dictature en general', tout cela revienta

trahir deliberement le socialisme,a passer aux

cotes de la bourgeoisie,a nier le droit du proletariata sa

revolutiona lui, la revolution proletarienne,a

defendre le reformisme bourgeois precisementa l'heure ou il a

fait faillite dans le monde entier et

quand la guerre a cree une situation revolutionnaire".

("Premier Congres de l'In ter na tio na le

Communiste"). D'autre part, analysant l'aristocratie

ouvriere en tant que bastion social du

revisionnisme; au cours du IIeme Congres de l'Internationale

Communiste: "Une des principales causes

qui freine le mouvement ouvrier revolutionnaire dans les pays

capitalistes evolues, c'est que, etant donne

les possessions coloniales et les superprofits du capital

financier, etc..., le capital est parvenu, dans ces

pays,a former une couche relativement plus large et plus

stable, une petite minorite, une aristocratie

ouvriere. Cette derniere jouit de meilleurs salaires et est tres

imbue d'un etroit esprit de corps et de

prejuges petits-bourgeois et imperialistes. C'est la le vrai

'appui' social de la IIeme

Internationale, des reformistes et des 'centristes' et,a l'heure

ac tuel le, c'est pour ainsi dire le

principal appui social de la bourgeoisie". "Ici, nous devons

nous demander ce qui explique la

persistance de ces tendances en Europe et pourquoi cet

opportunisme est plus fort en Europe occidentale

que chez nous. Mais parce que les pays avances ont bati et

batissent leur culture gracea la possibilite

qu'ils ont de vivre aux depens d'un milliard d'opprimes.

Parce que les capitalistes de ces pays ont des

profits bien superieursa ceux qu'ils pourraient tirer de la

spoliation des ouvriers de leur pays. On

estimait avant la guerre que les trois pays les plus riches, la

Grande Bretagne, la France et l'Allemagne,

tiraient de la seule exportation de leurs capitauxa l'etranger

un revenu annuel de 8a 10 milliards de

francs sans compter les autres revenus. On comprend qu'il

soit possible de prelever sur cette jolie somme

au moins un demi-milliarda distribuer en aumone aux

dirigeants ouvriers,a l'aristocratie ouvriere,

comme dessous-de-table de toute espece. En effet, tout est

dans la corruption. On s'y prend de mille

facons: en elevant le niveau de culture des grands centres, en

creant des etablissements educatifs, des

milliers de sinecuresa l'intention des dirigeants des

cooperatives, des trade-unions, des leaders

parlementaires. Cela se fait dans tous les pays de civilisation

capitaliste. Et ces milliards de super-

benefice constituent la base economique de l'opportunisme

dans le mouvement ouvrier". Et sur le

revisionnisme, produit de la conception bourgeoise et de son

influence sur le proletariat: "Qu'est-ce qui

le rend inevitable (le revisionnisme) dans la societe

capitaliste? Pourquoi est-il plus profond que les

particularites nationales et les degres de developpement du

capitalisme? Mais parce que, dans

chaque pays capitaliste,a cote du proletariat se trouvent

toujours les larges couches de la petite-

bourgeoisie, des petits patrons. La petite production a

engendre et continue d'engendrer constamment

le capitalisme. Celui-ci cree ineluctablement de nouvelles

'couches moyennes' (appendice de la fabrique,

travaila domicile, petits ateliers dissemines dans tout le pays,

en raison des necessites de la grosse

industrie, par exemple celle du cycle et de l'automobile, etc.).

Ces nouveaux petits producteurs sont

ineluctablement rejetesa leur tour dans les rangs du

proletariat. Des lors il est par fai te ment naturel

que des conceptions petites-bourgeoises ne cessent de surgir

dans les rangs des grands partis ouvriers".

("Marxisme et revisionnisme"). Et: "Ainsi, la

revendication d'un coup de barre decisif -de la social-

democratie revolutionnaire vers le social-reformisme

bourgeois- etait accompagnee d'un revirement

non moins decisif vers la critique bourgeoise de toutes les

idees fondamentales du marxisme. Et comme

cette critique etait depuis longtemps menee contre le

marxisme du haut de la tribune politique et de la

chaire universitaire, en une quantite de brochures et dans une

serie de savants traites, comme,

depuis des dizaines d'annees, elle etait in cul quee

systematiquementa la jeune generation des classes

instruites, il n'est pas etonnant que la 'nouvelle' tendance

'critique' dans la social-democratie ait surgi du

premier coup sous sa forme definitive, telle Minerve du

cerveau de Jupiter. Dans son contenu,

cette tendance n'a pas eua se developper eta se former; elle a

ete transposee directement de la litterature

bourgeoise dans la litterature socialiste". ("Que faire?").

Lenine qualifia les revisionnistes de

"meilleurs defenseurs de la bourgeoisie que la bourgeoisie

elle-meme", lors du IIeme Congres ou, y

faisant allusion, il dit: "Je ne m'arreterai pas sur la facon

concrete dont nous devons le faire. Il en est

question dans mes theses, qui ont ete publiees. Ma tache

consistea indiquer les causes economiques

profondes de ce phenomene. Cette maladie est devenue

chronique; sa guerison se fait plus attendre que les

optimistes ne pouvaient l'esperer. L'opportunisme, voila

notre en ne mi principal. L'opportunisme des

couches superieures du mouvement ouvrier, c'est un

socialisme non proletarien, mais bourgeois. La

preuve est faite que les militants du mouvement ouvrier qui

appartiennenta la tendance opportuniste sont

de meilleurs de fen seurs de la bourgeoisie que les bourgeois

eux-memes. S'ils n'avaient pas en main la

direction des ouvriers, la bourgeoisie ne pourrait pas se

maintenir. Ce n'est pas seulement l'histoire du

regime Kerenski en Russie qui le prouve; la Republique

democratique d'Al le ma gne, aveca sa tete

un gouvernement social-democrate, le prouve aussi de meme

que le comportement d'Albert Thomasa

l'egard de son gouvernement bourgeois. La preuve est faite

enfin par l'experience analogue de la Grande-

Bretagne et des Etats-Unis. L'opportunisme est notre ennemi

principal et nous devons en venira bout.

Nous devons quitter ce congres avec la ferme resolution de

mener cette lutte jusqu'au bout dans tous les

partis. C'est la notre tache essentielle". Et sur "l'unique ligne

marxiste": "Engels distingue entre le 'parti

ouvrier bourgeois' des vieilles trade-unions, la minorite

privilegiee, et la 'masse inferieure', la

majorite veritable; il en appellea cette majorite qui n'est pas

contaminee par la 'respectabilite bourgeoise'.

La est le fond de la tactique marxiste! Nous ne pouvons -et

personne ne

peut- prevoir quelle est au juste la partie du proletariat qui

suit et suivra les social-chauvins et les

op por tu nis tes. Seule la lutte le montrera, seule la revolution

socialiste en decidera

finalement. Mais ce que nous savons pertinemment, c'est que

les 'defenseurs de la patrie' dans la guerre

imperialiste ne representent qu'une minorite. Et notre devoir,

par consequent, si nous voulons rester

socialistes, est d'aller plus bas et plus profond, vers les masses

veritables: la est toute la signification de la

lutte contre l'opportunisme et tout le contenu de cette lutte. En

montrant que les opportunistes et les

social-chauvins tra his sent en fait les interets de la masse,

defendant les privileges momentanes d'une

minorite d'ouvriers, propagent les idees et l'influence

bourgeoises et sont en fait les allies et les agents de

la bourgeoisie, nous apprenons aux massesa discerner leurs

veritables interets politiques eta lutter pour le

socialisme et la revolutiona travers les longues et dou lou reu

ses peripeties des guerres imperialistes

et des armisticesimperialistes. Expliquer aux masses que la

scission avec l'opportunisme est

inevitable et necessaire, les eduquer pour la revolution par

une lutte im pla ca ble contre ce

dernier, mettrea profit l'ex pe rien ce de la guerre pour

devoiler toutes les ignominies de la politique

ouvriere nationale liberale au lieu de les camoufler: telle est la

seule ligne marxiste dans le mouvement

ouvrier mondial". ("L'imperialisme et la scission du

socialisme"). De la meme facon il appelaa defendre

le marxisme eta le developper malgre les cris des

revisionnistes: "Et maintenant, nous demandons:

qu'ont donc apporte de nouveau a cette theorie ces to ni

truants 'renovateurs'qui font tant de tapagea

l'heure actuelle et qui se groupent autour du socialiste

allemand Bernstein? Absolument rien: ils n'ont pas

fait avancer d'un pas la science que Marx et Engels nous ont

recommande de developper; ils n'ont

enseigne au proletariat aucun nouveau pro ce de de lutte; ils

n'ont fait que reculer en empruntant des

bribes de theories arrierees et en prechant au proletariat non

pas la theorie de la lutte, mais celle des

concessions -des con ces sions aux pires ennemis du

proletariat, aux gouvernements et aux partis

bourgeois, qui cherchent inlassablement de nouveaux moyens

de traquer les socialistes. Plekhanov, l'un

des fondateurs et des chefs de la social-democratie russe, a eu

touta fait raison de critiquer

impitoyablement la recente 'critique' de Bernstein, dont les

conceptions viennent egalement d'etre

repudiees par les representants des ouvriers allemands (au

congres de Hanovre). Nous savons que ces

mots nous vaudront une avalanche d'ac cu sa tions: on criera

que nous voulons faire du parti socialiste

un ordre d' 'orthodoxes', persecutant les 'heretiques' qui

s'ecartent du 'dogme', qui ont une opinion

independante, etc. Nous les connaissons, toutes ces phrases

cinglantesa la mode. Mais elles ne

contiennent pas un grain de sens ni de verite. Il ne saurait

exister de parti socialiste fort sans une

theorie revolutionnaire qui unisse tous les socialistes, d'ou ils

tirent toutes leurs convictions et qu'ils

appliquenta leurs methodes de lutte eta leurs moyens d'action.

De fen dre une telle theorie que l'on

considere comme pro fon de ment vraie, contre les attaques

injustifiees et les tentatives de l'alterer ne

signifie nullement qu'on soit

ennemi de toute critique. Nous ne tenons nullement la

doctrine de Marx pour quelque chose d'acheve et

d'intangible; au contraire, nous sommes persuades qu'elle a

seulement pose les pierres angulaires de la

science que les socialistes doivent faire progresser dans toutes

les directions s'ils ne veulent pas retarder

sur la vie. Nous pensons que les socialistes russes doivent

absolument developper par eux-memes la

theorie de Marx, car celle-ci n'indique que les principes

directeurs generaux, qui s'appliquent dans

chaque cas particulier,a l'Angleterre autre ment qu'a la

France,a la France autrement qu'a l'Allemagne,

a l'Al le ma gne autrement qu'a la Russie". ("Notre

Programme"). Et analysant l'effondrement du

vieux revisionnisme, dans son oeuvre tres importante "La

faillite de la IIe Internationale" de 1915, Lenine

nous enseigna: "Pour les ouvriers conscients, le socialisme

est une conviction serieuse, et non un masque

commode servanta camoufler des opinions conciliatrices

petites-bourgeoises et des tendances

d'opposition nationaliste. La faillite de l'Internationale, pour

eux, c'est le reniement revoltant par la

plupart des partis social-democrates officiels de leurs

convictions, des declarations les plus solennelles

faites dans les discours aux congres internationaux de

Stuttgart et de Bale, dans les resolutions de ces

congres, etc... Il est reconnu de longue date que les guerres,

malgre toutes les horreurs et les calamites

qu'elles entrainent, sont utiles dans une mesure plus ou moins

grande en ce sens qu'elles devoilent,

denoncent et detruisent implacablement, dans les institutions

humaines, bien des elements pourris,

perimes et necroses". "L'opportunisme consistea sacrifier les

interets fondamentaux de la masse des

hommes aux interets temporaires d'une infime mi no ri te

d'en tre eux, ou, en d'autres termes,

l'alliance d'une partie des ouvriers avec la bourgeoisie contre

la masse du proletariat. La guerre rend cette

alliance particulierement manifeste et forcee. L'opportunisme

a ete engendre pendant des di zaines

d'annees par les particularites de l'epo que de developpement

du capitalisme ou l'existence relativement

pacifique et aisee d'une couche d'ouvriers privilegies les

'embourgeoisait', leur donnait des bribes des

benefices du capital national, leur epargnait la detresse, les

souf frances, et les detournait des

tendances revolutionnaires de la masse voueea la ruine eta la

misere". "Le social-

chauvinisme, c'est l'opportunismea tel point muri, devenua

tel point vigoureux et impudent pendant la

longue epoque du capitalisme relativement 'pacifique',a tel

point

cristallise sous le rapport ideologique et politique,a tel point

lie d'amitie avec la bourgeoisie et les

gouvernements, qu'on ne saurait tolerer l'existence d'un

pareil courant au sein des partis ouvriers

social-democrates". "L'opportunisme, pour parlera l'echelle

europeenne, etait pour ainsi direa

l'etat juvenile avant la guerre. La guerre une fois declenchee,

il est devenu completement adulte et on ne

peut plus lui rendre son 'innocence' et sa jeunesse. On a vu

murir toute une couche sociale de

parlementaires, de journalistes, de fonctionnaires du

mouvement ouvrier, d'employes

privi legies et de certains contingents du proletariat, couche

qui s'est integreea sa bourgeoisie

nationale et que celle-ci a parfaitement su apprecier et

'adapter'a ses vues. Impossible de faire

tournera rebours ni d'arreter la roue de l'histoire: on peut et

l'on doit avancer sans crainte, en passant du

stade preparatoire, legal, des organisations de la classe

ouvriere prisonnieres de

l'opportunisme,a des organisations revolutionnaires du

proletariat qui sachent ne pas se

bornera la legalite, qui soient capables de se premunir contre

la trahison opportuniste et qui entament 'la

lutte pour le pouvoir', la lutte pour le renversement de la

bourgeoisie". Et dans "L'opportunisme et la

faillite de la IIeme Internationale" de 1916: "Le caractere

relativement 'pacifique' de la periode 1871-

1914 a nourri l'opportunisme, etat d'esprit d'abord, tendance

ensuite, et enfin groupe ou couche

comprenant la bureaucratie ouvriere et les compagnons de

route petits-bourgeois. Ces elements ne

pouvaient se soumettre le mouvement ouvrier qu'en

reconnaissant en paroles les objectifs revolutionnaires

et la tactique revolutionnaire. Ils ne pouvaient ga gner la

confiance des masses qu'en jurant que tout le

travail 'pacifique' n'etait qu'une preparation a la revolution

proletarienne. Cette

contradiction etait un abces qui devait percera jour, et qui a

perce. Le tout est de savoir s'il faut

essayer, comme le font Kautsky et Cie, de refoulera nouveau

ce pus dans l'or ga nis me au nom de l'

'unite' (avec le pus), ou bien, s'il faut, pour aidera la guerison

complete de l'organisme du mouvement

ouvrier, le debarrasser de ce pus aussi vite et aussi

soigneusement que possible, malgre la douleur aigue,

mais passagere, que cause cette ope ra tion". Le President

Mao Tse-toung developpa une grandiose

lutte contre le revisionnisme contemporain de Khrouchtchev

et ses laquais au niveau mon dial, visant la

sinistre restauration du capitalisme en Union sovietique, le

demasquant pleinement et completement

comme le montre la "Polemique autour de la ligne generale

du Mouvement Communiste International",

do cu ment redige sous sa propre direction. Cependant sa lutte

la plus trans cen dan te contre le

revisionnisme il la livra en Chine memea travers la Grande

Revolution Culturelle Proletarienne. Dans

son "Discoursa la deuxieme session pleniere du VIIIe Comite

Central", en 1956, il dit: "Je voudrais dire

quelques motsa propos du XXe Congres du Parti communiste

de l'Union so vie ti que. A mon avis, il

y a deux'epees': l'une est Lenine et l'autre, Staline. L'epee

qu'est Staline, les Russes l'ont maintenant

rejetee. Gomulka et certains Hongrois l'ont ra mas see pour

frapper l'Union sovietique, pour combattre

ce qu'on appelle stalinisme. Dans beaucoup de pays

d'Europe, les partis communistes critiquent aussi

l'Union so vie ti que; leur leader, c'est Togliatti. Les

imperialistes se servent aussi de cette epee pour

tuer les gens; Dulles par exemple l'a brandie un moment.

Cette arme n'a pas ete pretee, elle a ete jetee.

Nous autres Chinois, nous ne l'avons pas rejetee.

Premierement, nous defendons Staline et deuxiemement,

nous critiquons aussi ses erreurs; et pour cela, nous avons

ecrit l'article 'A propos de l'experience

historique de la dictature du proletariat'. Ainsi, au lieu de le

diffamer et de l'anean tir comme font

certains, nous agissons en partant de la realite. Quanda

l'epee qu'est Lenine, n'a-t-elle pas ete aussi

rejetee quelque peu par des dirigeants sovietiques? A mon

avis, elle l'a ete dans une assez large mesure.

La Revolution d'Octobre est-elle toujours valable? Peut-elle

encore servir d'exemple aux differents pays?

Le rapport de Khrouchtchev au XXe Congres du Parti

Communiste de l'Union sovietique dit qu'il est

possible de parvenir au pouvoir par la voie parlementaire;

cela signifie que les autres pays n'auraient plus

besoin de suivre l'exemple de la Revolution d'Octobre. Une

fois cette porte grande ouverte, le leninisme

est pratiquement rejete. La doctrine leniniste a developpe le

marxisme. Dans quels do mai nes l'a-t-

elle developpe? 1) Dans celui de la conception du monde,

c'est-a-dire du materialisme et de la dialectique;

2) dans celui de la theorie et de la tactique revolutionnaires,

surtout en ce qui concerne la lutte de classes,

la dictature du proletariat et le parti proletarien. Par ailleurs,

la doctrine de Lenine porte sur l'edification

socialiste. A partir de la Revolution d'Octobre en 1917,

Lenine a entrepris l'edification tout en

poursuivant la revolution; ainsi, il a accumule dans ce

domaine sept annees d'experience pratique,

experience que Marx n'avait pas. Ce que nous apprenons, ce

sont precisement ces principes fondamentaux

du marxisme-leninisme". Et insistant sur ce meme theme et

sur les instables dans les tourmentes,

l'abandon du marxisme et l'attaque contre les choses

avancees, dans "Discours prononcesa la conference

des secretaires", de l'annee 57: "Au cours de l'annee

ecoulee, plusieurs grands orages ont eclate sur la

scene du monde. Le XXe Congres du Parti Communiste de

l'Union sovietique a lance une violente attaque

contre Staline; puis, les imperialistes ont mene deux vastes

campagnes anticommunistes, et deux debats

ora geux ont eu lieu au sein du mouvement com mu nis te

international. Certains partis d'Europe et

d'Ame ri que ont ete beaucoup affectes par ces evenements et

ont subi des pertes assez considerables;

les partis des pays d'Orient ont ete moins touches et leurs

pertes ne sont pas aussi graves. Depuis le XXe

Congres du Parti communiste de l'Union sovietique, certains

qui avaient soutenu tres activement Staline

sont maintenant non moins actifs dans leurs attaques contre

lui. A mon avis, ils laissent de cote le

marxisme-leninisme, ils n'ont pas fait l'analyse du probleme

et ignorent la morale revolutionnaire. Le

marxisme-leninisme implique aussi la morale revolutionnaire

du proletariat. Naguere, vous deployiez tant

de zele pour soutenir Staline qu'il faudrait tout de meme,a

present, avancer quelques raisons pour justifier

votre revirement! Mais, sans donner la moindre explication,

vous prenez touta coup un virage de 180

degres, comme si vous n'aviez jamais soutenu Staline, et

pourtant, vous etiez bien ses partisans fervents.

La question de Staline concerne l'ensemble du mouvement

communiste international et les partis de

tous les pays. Pour ce qui est du XXe Congres du Parti

communiste de l'Union sovietique, l'ecrasante

majorite des cadres de notre Parti en sont mecontents. Ils

estiment qu'on est alle trop loin dans la critique

de Staline. C'est la un sentiment naturel, une reaction

normale. Neanmoins, une minorite s'est misea

vaciller. Chaque fois qu'un typhon s'annonce, avant l'arrivee

de la pluie, les fourmis sortent de leurs nids,

elles ont le 'nez' fin et connaissent la meteorologie. Lorsque la

tempete s'est dechainee au XXe Congres du

Parti Com mu nis te de l'Union sovietique, il y a eu aussi, en

Chine, des fourmis qui ont quitte leurs

nids. Ce sont des elements instables au sein du Parti, ils

chancellenta la moindre occasion. Apprenant

qu'on avait assomme Staline d'un coup de massue, ils se

sentaient tresa l'aise et se sont ranges de l'autre

cote. Ils ont crie des vivats et dit que Khrouchtchev avait

raison sur toute la ligne et qu'ils avaient toujours

ete de cet avis. Puis, lorsqu'ils ont vu s'abattre les coups de

baton des imperialistes et aussi ceux provenant

du mou ve ment communiste international, et que

Khrouchtchev lui-meme a ete oblige de changer

quelque peu de ton, ils sont revenusa nous. Par la force des

choses, ils sont repasses de notre cote, et ils ne

pouvaient agir autrement. C'est comme une touffe d'herbe sur

un mur, qui oscille au passage du vent. Mais

leur desir sincere n'etait pas de revenira nous, c'etait d'aller

vers l'autre bord. Ces gens, au sein comme en

dehors du Parti, ont bien fait de glorifier les evenements de

Pologne et de Hongrie! Ils n'avaienta la

bouche que Poznan et la Hongrie, de sorte qu'ils se sont

reveles eux-memes. Les fourmis etaient hors de

leurs galeries, toutes les canailles, toutes les crapules ont fait

leur apparition. Ces individus tournaient au

rythme de la baguette de Gomulka; lorsque celui-ci parlait de

la grande democratie, ils reprenaient

le meme refrain. Maintenant que la situation a change, ils ne

soufflent plus mot. S'ils gardent le silence,

c'esta contre-coeur; ce qu'ils voudraient, c'est toujours se faire

entendre" "La delegation que nous avons

envoyee

recemment en Union so vie ti que leur a dit leurs quatre

verites sur certaines questions. J'ai dit par

telephone au camarade Chou En-lai que ces gens-la se sont

laisses griser par le succes et que la meilleure

methode pour traiter avec eux, c'est de leur passer un bon

savon. Qu'entendons chez eux par 'succes'?

Rien d'autre que leurs 50 millions de tonnes d'acier, 400

millions de tonnes de charbon et 80 millions de

tonnes de petrole. Est-ce que cela compte pour beaucoup?

Mais non. Et les voila pris de vertige pour si

peu, et ca, c'est des communistes, des marxistes! J'estime

que, meme multiplie par dix, par cent, cela ne

comptera toujours pas. Vous n'avez fait qu'extraire du sous-

sol de quoi produire de l'acier et fabriquer des

automobiles et des avions, qu'y a-t-il la de formidable? Mais

vous en avez fait un lourd fardeau qui pese

sur vous, et vous passez outrea tous les principes

revolutionnaires; n'est-ce pas la vous laisser

griser par le succes?". "Depuis la Seconde Guerre Mondiale,

le Parti Communiste de l'Union sovietique

et les Partis de certains pays d'Europe Orientale ne parlent

guere des principes fondamentaux du

marxisme. Ils n'insistent plus sur la lutte de classes, la

dictature du proletariat, la direction exercee par le

Parti, le centralisme democratique et l'union du Parti avec les

masses; tout cela ne les interesse plus. Les

evenements de Hongrie en ont ete la consequence. Nous

devons maintenir fermement la theorie

fondamentale du marxisme". "Nul ne sait combien d'injures

ont ete deversees sur le Parti

Com mu nis te. Le Kuomintang nous taxait de 'bandits

communistes', et les gens qui entraient

en rapports avec nous etaient con si de res comme etant 'de

meche avec les bandits'. Mais finalement,

les 'bandits' se sont averes meilleurs que les 'non-bandits', les

gens du Kuomintang. Depuis l'antiquite, ce

qui est avance n'a jamais fait l'objet, au debut, d'un accueil

favorable; on l'a toujours recu par un flot

d'injures. Des leur naissance, le marxisme et le Parti

Communiste ont ete couverts d'in vec ti ves.

Dans dix mille ans, les choses d'avant-garde feront toujours

l'objet d'injuresa leurs debuts". Dans sa

grande oeuvre "De la juste solution des contradictions au sein

du peuple", de fevrier 57, le President Mao

nous a dit: "C'est dans la lutte seulement que le marxisme

peut se de ve lop per: il en a ete ainsi dans

le passe, il en est ainsi dans le present, et il en sera

necessairement ainsia l'avenir. Ce qui est juste se

developpe toujours dans un processus de lutte contre ce qui

est errone. Le vrai, le bon et le beau n'existent

jamais qu'au regard du faux, du mauvais et du laid, et se

developpent dans la lutte contre eux. Au moment

meme ou l'humanite rejette quelque chose de faux et accepte

une verite, une nouvelle verite entrea son

tour en lutte contre de nouvelles opinions erronees. Cette lutte

ne cessera jamais. C'est la loi du

developpement de la verite, et c'est evidemment aussi la loi

du developpement du marxisme". Et sur le

fait de ne pas avoir peur de la critique mais au contraire de se

developper dans la critique: "Etant donne

que dans notre pays le marxisme est deja reconnu comme

ideologie directrice par la majorite des gens,

peut-on le critiquer? Bien sur que oui. Le marxisme est une

verite scien ti fi que, il ne craint pas la

critique. Si le marxisme craignait la critique, s'il pouvait etre

battu en breche par la critique, il ne serait

bona rien. De fait, les idealistes ne critiquent-ils pas le

marxisme tous les jours et de toutes les facons

possibles? Les gens qui s'en tiennenta des points de vue

bourgeois et petits-bourgeois sans vouloir en

de mor dre ne critiquent-ils pas le marxisme de toutes les

facons possibles? Les marxistes ne doivent

pas craindre la critique, d'ou qu'elle vienne. Au contraire, ils

doivent s'aguerrir, progresser et gagner de

nouvelles positions dans le feu de la critique, dans la tempete

de la lutte. Lutter contre les idees erronees,

c'est en quelque sorte se faire vacciner; gracea l'action du

vaccin, l'immunite de l'organisme se trouve

renforcee. Les plantes elevees en serre ne sauraient etre

robustes". Ainsi qu'en ce qui concerne le

dogmatisme et le revisionnisme: "Tout en refutant le

dogmatisme, nous devons veillera refuter le

revisionnisme. Le revisionnisme ou opportunisme de droite

est un courant ideologique bourgeois; il est

encore plus dangereux que le dogmatisme. Les revisionnistes

ou opportunistes de droite ap prou vent le

marxisme du bout des levres et attaquent eux aussi le

'dogmatisme'. Mais leurs attaques visent en fait la

substance meme du marxisme. Ils combattent ou denaturent

le materialisme et la dialectique, ils

combattent ou tentent d'affaiblir la dictature de mo cra ti que

populaire et le role dirigeant du Parti

Com mu nis te, ainsi que la transformation et l'edification

socialistes. Lors meme que la revolution

socialiste a remporte pratiquement la victoire dans notre pays,

il y a encore un certain nombre de

gens qui revent de restaurer le regime capitaliste; ils menent

la lutte contre la classe ouvriere sur tous les

fronts, y compris celui de l'ideologie. Dans cette lutte, les

revisionnistes sont leurs meilleurs adjoints". Et

soulignant le caractere plus pernicieux du revisionnisme:

"Depuis longtemps, beaucoup de critiques ont

ete portees contre le dogmatisme. C'est ce qu'il fallait faire.

Mais on a souvent neglige de critiquer le

revisionnisme. Le dogmatisme et le revisionnisme vont tous

deuxa l'encontre du marxisme. Le marxisme

doit necessairement avan cer, se developper au fur eta mesure

que la pratique se developpe, et il ne

saurait rester sur place. S'il de meu rait stagnant et

stereotype, il n'aurait plus de vie. Toutefois, on ne

doit pas en enfreindre les principes fondamentaux; ce serait

tomber dans l'erreur. Considerer le marxisme

d'un point de vue metaphysique et comme quelque chose de

fige, c'est du dogmatisme. Nier les

principes fondamentaux du marxisme et nier sa verite

universelle, c'est du revisionnisme. Le

revisionnisme est une forme de l'ideologie bourgeoise. Les

revisionnistes effacent la dif ference

entre le socialisme et le capitalisme, entre la dictature du

proletariat et celle de la bourgeoisie. Ce qu'ils

preconisent est en fait non pas la ligne socialiste, mais la

ligne capitaliste. Dans les circonstances

presentes, le revisionnisme est encore plus nuisible que le

dogmatisme. Une tache importante nous

incombe sur le front ideologique, celle de developper la

critique contre le revisionnisme". ("Interventiona

la Conference Nationale du Parti Communiste de Chine sur le

travail de propagande"). Dans les

"Notes de lecture sur le 'Manuel d'economie politique' de

l'Union sovietique" aux quel les nous nous

sommes deja referes, on prend fermement position sur

l'apparition des relations socialistes de production

et la necessite de combattre le revisionnisme: "Le proletariat

doit 'unir autour de lui tous les

travailleurs afin d'eliminer le capitalisme' (p. 327). Cette

formulation est correcte. Mais, ici, il faut parler

egalement de la prise du pouvoir politique. 'Le proletariat ne

trouvera jamais une economie socialiste toute

faite' et 'les elements de l'economie socialiste ne peuvent pas

se developper dans une societe bourgeoise

fondee sur le systeme de la propriete privee' (p. 328). En

realite, non seulement ces elements 'ne peuvent

pas se developper' mais ils ne peuvent meme pas exister.

Dans une societe capitaliste, les secteurs

socialistes de l'economie cooperative et de l'economie d'Etat

ne sont meme pas en mesure de

naitre. Il est evident qu'on ne peut pas parler de leur

developpement. C'est la la difference

principale entre nous et les revisionnistes. Ces derniers disent

que dans une societe capitaliste, certaines

entreprises, tel les que les services publics urbains, ont un

caractere socialiste. Ils affirment que le

passage au socialisme peut s'effectuer pacifiquement par le

prolongement du capitalisme. Il s'agit

la d'une deformation grave du marxisme".Et: "Sur les plans

ideologique, politique et organisationnel, la

scission entre les bolcheviks et les mencheviks en Russie a

ouvert la voiea la victoire de la Revolution

d'Octobre. S'il n'y avait pas eu de lutte entre les bolcheviks et

les mencheviks, s'il n'y avait pas eu de

lutte contre le revisionnisme de la IIe Internationale, il aurait

ete im possiblea la Revolution

d'Octobre de triompher. C'est en luttant contre tous les

revisionnismes et tous les opportunismes que le

leninisme a pris naissance et s'est developpe. Sans le

leninisme, il n'y aurait pas eu de victoire de la

revolution russe". Le President Mao Tse-toung dans les

annees 60 tira ces conclusions essentielles et

transcendantes: "Dans la lutte entre le marxisme-leninisme et

le revisionnisme, on ne sait pas encore qui

vaincra qui, car il est fort probable que le revisionnisme

triomphe et que nous fassions faillite. Nous nous

sommes appuyes sur cette possibilite pour avertir le peuple et

cette attitude fut precieuse pour rester en

alerte contre le revisionnisme, le prevenir et nous y opposer".

Et sur ses sources: "L'influence bourgeoise

est la cause interieure du revisionnisme, la capitulation

devant la pression de l'imperialisme en est

la cause exterieure". Ainsi que la clef: "la question de savoir

qui, des marxistes ou des revisionnistes,

detiendra la direction du Parti et de l'Etat". La necessite de

mettre en relief son centre: "le probleme de se

prevenir de l'apparition du revisionnisme", ce qui exige d'

"etre d'authentiques marxistes-leninistes et

non, comme Khrouchtchev, des revisionnistes se parant du

marxisme-leninisme"; et plus encore il nous

enjoint: "il faut se mettre en garde contre l'apparition du

revisionnisme, notamment dans le Comite

central du Parti". Et visant la racine meme du probleme, les

deux grandes orientations strategiques:

"Il faut combattre l'egoisme et critiquer le revisionnisme" et

"combattre le concept du prive et repudier le

revisionnisme". De la meme facon, les conclusions suivantes

meritent d'etre soulignees tout

specialement pour leur immense repercussion au sein de la

lutte de classes internationale: "Le

revisionnisme au Pou voir, c'est la bourgeoisie au Pouvoir".

"En Union sovietique,a l'heure actuelle,

c'est la dictature de la bourgeoisie, celle de la grande

bourgeoisie, une dictature de type fasciste allemand,

une dictature du type hitlerie". "L'Union sovietique, la

Yougoslavie, et les autres pays ou le Pouvoir est

entre les mains des cliques revisionnistes modernes ont

change ou changent de nature, restaurant le

capitalisme et passant de la dictature du proletariata la

dictature de la bourgeoisie". Et: "Si les

revisionnistes venaienta usurper la direction en Chine, les

marxistes-leninistes de tous les pays devraient

aussi les de non cer et les combattre avec fermete, aider la

classe ouvriere et les masses populaires

chinoisesa s'opposera ces revisionnistes". De plus,

comparant les communistes et les revisionnistes:

"La clique dirigeante revisionniste de l'Union sovietique, la

clique titiste de Yougoslavie et toutes les

autres cliques de renegats et de "jaunes" de tout acabit ne sont

que taupinieresa cote de vous qui etes une

montagne dont le front se perd dans les nuages. Elles sont des

valets et des hommes de paille prosternes

devant lesimperialistes et vous etes des revolutionnaires

proletariens intrepides osant

combattre l'imperialisme et ses laquais, ainsi que tous les

ennemis dans le monde, si feroces soient-

ils". Et insistant sur le fait que le peuple veut la revolution,

soutient le marxisme et refuse le

revisionnisme: "Les peuples de tous les pays, les masses qui

representent plus de 90% de la population,

en viendront tot ou tarda faire la revolution eta soutenir le

marxisme-leninisme. Ils ne sauraient soutenir

le revisionnisme. Certains, qui le soutiennent

momentanement fi ni ront par le re je ter. Ils prendront

graduellement conscience, s'op po se ronta l'imperialisme eta

la reaction de tous les pays ainsi qu'au

revisionnisme". Le President Mao etablit la perspective

inexorable: "En un mot, que ce soit en

Chine ou dans les autres pays du monde, plus de 90% de la

population en viendronta soutenir le

marxisme-leninisme. Dans le monde, il y a maintenant

encore un grand nombre de gens qui, trompes par

la social-democratie, le revisionnisme, l'imperialisme et toute

la reaction, n'ont toujours pas pris

conscience. Mais, en fin de compte, ils prendront

III. (SUITE DE I, II)

graduellement conscience et soutiendront le

marxisme-leninisme. Cette verite qu'est le marxisme-

leninisme est irresistible. Les mas ses

populaires, en viendront tot ou tarda faire la revolution. La

revolution mondiale finira par triompher". Il

en sera ainsi! Le marxisme-leninisme-maoisme vaincra

ineluctablement! Nous avons considere

largement et minutieusement quatre questions fondamentales

du marxisme-leninisme-maoisme: 1)

la violence revolutionnaire, 2) la lutte de classes, 3) le

socialisme et la dictature du proletariat, et 4) la

lutte contre le revisionnisme; quatre questions fondamentales

pour realiser notre tache, conquerir le

Pouvoir dans tout le pays et, adherant fermementa

l'internationalisme proletarien, servir la revolution

mondiale; questions fondamentales qui, facea la nouvelle

offensive contre-revolutionnaire

revisionniste, chapeautee par Gorbatchev et Teng, et l'attaque

imperialiste convergente, acquierent

une importance et une portee chaque jour plus grande. Quatre

questions fondamentales qui, hormis le fait

d'etre des problemes brulants actuel lement, sont la colonne

vertebrale du marxisme-leninisme-

maoisme; surtout s'il s'agit du socialisme et de la dictature du

proletariat qui posent non seulement la

question tres importante de la cons truc tion de la premiere

phase du communisme mais aussi du

caractere de classe de l'Etat dans toute la periode de

transition, la dictature du proletariat qui est l'essence

du socialisme et l'axe historique qui mene au communisme.

Donc, arborer ces quatre questions

fondamentales aujourd'hui est ineluctablement inseparable

d'arborer, de defendre et

d'appliquer le marxisme-leninisme-maoisme, principalement

le maoisme, l'invincible et toute puissante

ideologie du proletariat; assimilant chaque fois plus le grand

appel du President Mao Tse-toung:

"Marxistes-leninistes de tous les pays, unissez-vous; peuples

revolutionnaires du monde entier,

unissez-vous; renversez l'imperialisme, le revisionnisme

contemporain et tous les reactionnaires de

quelque pays que ce soit! Un monde nouveau libre de tout

imperialisme, du capitalisme et de tout systeme

d'exploitation s'edi fie ra sans aucun

doute!"

Et, en nous reaffirmant donc une fois de plus dans la

victoire ineluctable du marxisme-leninisme-

maoisme et du communisme sur la face de la Terre, nous

realisons avec la plus grande fermete et la plus

grande decision les accords pris lors de la recente derniere

session du Comite Central; principalement ce

qu'il a sanctionne dans la troisieme partie, "Developpons la

guerre populaire et construisons la conquete

du Pouvoir!": "1. Faire un grand bond dans l'incorporation

des massesa la guerre populaire. La vieille

societe peruvienne et son evolution n'offrent et n'offriront au

peuple que davantage de famine,

d'exploitation, d'oppression et de genocide, tout en refusant

un avenir aux jeunes. Le probleme de la

terre; la nouvelle accumulation; et la domination imperialiste

amplifiee. Le soi-disant enrayement de

l'inflation et de la crise frappera le peuple plus brutalement

que jamais. Le peuple n'a qu'une seule voie:

developper la guerre populaire et conquerir le Pouvoir dans

tout le pays. Combattre et resister avec la

guerre populaire! 2. Developper la guerre de mouvement:

perspective necessaire. La guerre de

mouvement et la guerre de guerillas. La theorie et la ligne

militaire du Parti. La guerre de mouvement, un

pas necessaire de la guerre populaire. Etudier la guerre de

mouvement dans le maoisme et l'ap pli quer

chaque fois plusa nos conditions concretes. 3. Conquerir la

conquete du Pouvoir! Construire! et

Conquerir le Pouvoir dans tout le pays! et, Developper la

guerre populaire!, trois questions indeniablement

unies. Developper la construction de l'Etat Nouveau, question

fondamentale et centrale de la

construction; former un gouvernement et developper

l'organisation de l'Etat. Construction du Parti et

de l'APG. "Trois bases et trois guides": "Fortifier la

consolidation et forger des cadres"; "Ren for cer

l'Armee Po pu lai re de Guerilla et surtout impulser les forces

principales"; "Developper le Pouvoir

Nouveau et construire des Comites Populaires Ouverts".

Campagne d' "Appuyer le Pouvoir Nouveau".

Campagne de Rectification, lutte de deux lignes et com bat tre

le revisionnisme comme danger

principal. 4. Servir la revolution proletarienne mondiale.

Internationalisme proletarien.

Mouvement proletarien international et mouvement de

liberation nationale. Mouvement

Revolutionnaire Internationaliste. Mouvement Communiste

international. "Proletaires et

nations opprimees du monde, unissez-vous!", "Proletaires de

tous les pays, unissez-vous!". 5.

CAMPAGNE. Avoir pour cible les elections generales en

appliquant le boycott; continuer d'ouvrir des

comites populaires ouverts en developpant la guerre populaire

et impulser la guerre de mouvement;

tout pour accomplir les taches politiques etablies par le Parti.

6. Le Parti guide par le marxisme-

leninisme-maoisme, pensee gonzalo garantit la voie de la

revolution! C'est dans ce contexte et cette

perspective que nous considerons le deuxieme tour des

elections generales qui s'effectuera en juin; et tout

en tenant compte de l'experience de la decennie ecoulee et

surtout, des brillants resultats obtenus

recemment avec la politique de boycott, concretises dans la

forge et l'ac crois se ment du torrent anti-

electoral massif lie au developpement de la guerre populaire,

la necessite politique de continuer

d'appliquer le boycott de facon plus ferme et plus decidee

s'impose aujourdhui. Le mot d'ordre est simple

et concret: Ne pas voter! Et la consigne claire et resolue:

Elections, non! Guerre populaire, oui!

VIVE LE Xeme ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE

POPULAIRE!

A BAS L'INTERVENTION

IMPERIALISTE, PRINCIPALEMENT YANKEE!

CONQUERIR LE POUVOIR DANS TOUT LE PAYS!

VIVE LE PARTI COMMUNISTE DU PEROU!

VIVE LE PRESIDENT GONZALO!

GLOIRE AU MARXISME-LENINISME-MAOISME!

COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU

Mai, 1990.

Traduit par le

MOUVEMENT POPULAIRE de France Paris, Avril 1992

 


 

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